Forum de la mairie de Sancerre RR
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 Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau

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Ysabeau
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Ysabeau


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MessageSujet: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyVen 7 Nov 2008 - 10:00

(hrp : les posts de Nicolas ayant disparu, fort heureusement j'avais fait une sauvegarde de ce rp... je le mets donc ici)

Ysabeau

A Sancerre, 17 place de la Halle, il est une échoppe de tisserande, fort connue dans le village. Ysabeau y travaille assidûment, du moins lorsqu'elle n'est pas de permanence de garde, et lorsqu'elle n'est pas sur les bancs de l'université.

Les habitants la connaissent, et lui passent souvent commandes. Elle met tous ses soins à les satisfaire, travaillant la laine de ses moutons, les peaux du marché lorsqu'elles sont à prix abordable et de bonne qualité.

Dans l'arrière salle de l'échoppe, se trouvent les pièces de tissus de laine, de soie, des brocarts, du lin, soigneusement roulées pour qu'elles ne se froissent pas, rangées par couleurs.

A côté sont rangées les peaux, cuir souple et solide, qui vont être travaillées pour devenir chausses, ceinture, chapeaux ou boucliers.

Justement, ce jour-là...

Elle prit trois peaux bien tannées, en éprouva la solidité, la souplesse, la capacité à résister aux coups.

La mairie lui avait commandé des boucliers. Elle avait décidé d'en fabriquer un.

Les peaux choisies, elle les amena sur sa table de travail, les découpa et commença à les travailler.

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Nicolas Di Juliani

Sancerre! Petite bourgade à l'Est du Berry et située à un carrefour économique important vu sa proximité avec l'Orléans mais aussi avec la Bourgogne. Et pourtant c'était un village ou l'ennui régnait en maître, pour rester poli sémantiquement. Du moins d'après les critères personnels de Nicolas Di Juliani, qui devait pourtant s'y rendre régulièrement vu qu'il avait des terres la bas.

Il profiterait d'ailleurs de cette petite tournée d'inspection pour se rendre également chez cette marchande de tissus qu'il avait répondu favorablement à son annonce. Toutefois, le jeune noble savait que le temps lui était compté et qu'il devrait faire au plus vite, vu qu'il était attendu en Touraine, pour visiter sa petite sœur qui venait de naître.

Ainsi, c'est juché sur son cheval fétiche, Bucéphal, que notre jeune seigneur de Dun galopait depuis Bourges en direction de la place de la Halle de Sancerre. Il aimait tout particulièrement traverser les ruelles des villages à toute vitesse. Comptant uniquement sur ses réflexes et son habilité à diriger sa monture pour éviter un accident. Le laisser parfois sauter par dessus des obstacles, comme un tonneau déposé devant une taverne. Ou au contraire le faisant raser un mur afin d'éviter un enfant qui était sorti faire des commissions pour ses parents. Cela grisait Nicolas cette sensation de puissance et d'agilité. Cette façon de se déplacer ou chaque muscle, chaque évènement devait être anticipé. Il avait toujours une petite poussée d'adrénaline, alors. Parfois, un peu de boue volait de ci de la sur son passage, enlaidissant un peu plus les tenus des paysans qui ne s'était pas éloignés assez vite de sa route. Mais il ne faisait jamais attention aux injures qui fusaient dans son dos. Après tout est ce que lui jetait son pot de chambre dans la rue, par sa fenêtre? C'était un des mystères que Nicolas ne comprenait décidément pas. A croire que ces gens là prenaient plaisir à vivre dans la fange; tout comme les cochons.

Oula, du calme mon beau, nous voici presque arrivés. Tout doux.

Nicolas tira un peu sur les rennes pour ralentir son étalon et ensuite lui frotta l'encolure du plat de sa main gantée.


Arrivé devant le numéro 17; il mit pied à terre et réajusta un de ses mantels en laine qu'il avait ressorti pour l'occasion. Passant l'extérieur de la main dans ses cheveux, il tenta de remettre en place sa petite mèche rebelle et essuya au passage une petite goutte de sueur qui perlait sur son front.

Ayant fini de s'occuper de lui, puis après avoir déposé un couverture sur sa monture pour pas qu'elle n'attrape froid, il poussa la porte de l'échoppe.

Bien qu'il s'était promis de ne pas le faire, il ne put s'empêcher de la comparer aux boutiques parisiennes qu'il avait l'habitude de fréquenter. Et évidemment, celle d'Ysabeau ne tenait pas la comparaison. Pourtant, Nicolas savait bien que ce qu'il venait chercher était de la qualité et non pas du paraître. Pourtant, il avait eu un bref instant l'envie de faire demi tour et de repartir aussitôt. Au mieux, il se serait excusé en prétextant une affaire urgente qu'il avait oublié. Au pire... et bien on connaissait son caractère changeant...

Mais après tout qu'est ce qu'il risquait de jeter un oeil? Maintenant qu'il était là...

Salutation!
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Ysabeau

De l'atelier où elle était en train de travailler, Ysabeau entendit la porte de l'échope s'ouvrir, le léger tintement de la sonnette qu'elle avait installé afin de ne point trop faire attendre ses clients.

Elle laissa là son ouvrage, se leva et entra dans la boutique.

Salutation!


Elle reconnut le jeune homme aux cheveux auburn, le jeune nobliau qui désirait un mantel. Nicolas avait donc poussé la porte de son échoppe, lui, l'habitué des élégances de la capitale. Elle l'observa. Il avait de la prestance, de l'élégance en effet, mais un air de morgue et de supériorité dans ses yeux verts... Elle s'était toujours demandé comment son amie Swip avait pu aimer ce personnage. Enfin, peu importe.

Elle le salua.

Bienvenue en ma modeste échope, messire Nicolas. Avez-vous fait bon voyage ? Désirez-vous quelque chose à boire ? Une poire ? de l'hydromel ? une tasse de vin d'arabie bien chaud ? ou du Kawalva ?


Asseyez-vous je vous en prie...


Je puis vous montrer mes échantillons d'étoffes, ainsi que quelques vêtements que j'ai réalisés et qui attendent leurs clients.

Puis, si vous estes d'accord pour me confier la tâche de vous coudre un mantel, je me permettrai de prendre vos mesures, afin qu'il soit parfaitement ajusté.


Elle souriait au jeune homme, rosissant un peu sous son regard...
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Nicolas Di Juliani

C'est avec délectation qu'il observa le regard qu'elle lui avait lancé en arrivant. Il était persuadé qu'elle était en train d'admirer à quel point il était magnifique et devait se dire que c'était un honneur pour elle qu'il soit la. Cela le mit de bonne humeur.

Modeste? Oui assurément c'est le bon terme. Mais ne trouve t'on pas de perles au sein des huitres? Ces choses marines qui n'ont pourtant rien pour elles. A prioris.

Il lui fit un sourire engageant et s'avança un peu plus dans l'échoppe alors qu'elle lui proposait une multitude de liqueurs. Cela le surprit d'ailleurs que des choses exotique fassent partie du choix. Au prix que cela coutait de les faire venir... Puis il se rappela qu'elle était également noble et cela justifia à ses yeux cette petite fantaisie.

Du Kawalva dites vous? Qu'est ce donc que cela?


Un sourcil s'arqua et une moue interrogative naquit sur le visage du nobliot et dédaignant le siege qu'Ysabeau lui désigna, prit le partie de rester debout. Il avait beaucoup chevauché et avait besoin de se détendre les jambes. Surtout que sa blessure à la cuisse le chauffait un peu, comme à chaque fois qu'il abusait. Il essaya de ne pas en tenir compte et de rester de bonne humeur. Après tout c'était un plaisir d'acheter des affaires; surtout si elles le rendrait encore plus élégant.

Oui faite moi un peu voir ce que vous avez. Comme je vous l'avais expliqué par écrit, c'est vraiment un petite merveille que je souhaite. Quelque chose de fin et d'élégant. "Classieux" serait même le maitre mot. Un beau mantel rouge sombre. Mais il doit également être tout de même chaud car c'est lors des temps froid mais sec que je le porterait je pense. Pour les grands froids j'ai déjà ce qu'il faut en laine de brebis islandaise.

Il la regarda du coin de l'œil pour voir comment elle allait réagir à l'évocation de ce tissu si couteux. Mais si beau...
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Ysabeau

Le kawalva ? hé bien messire, c'est une boisson délicieuse, faite à base de vin d'arabie, dans lequel on ajoute un peu de miel, du calva, et pour finir de la crème fraîche battue. C'est absolument délicieux, une création de dame Mentaïg (c'est elle qui nous a fourni les graines de kawa, un de ses parents voyage beaucoup en orient) et du sieur Maleus, seigneur de Dampierre.

Je puis vous en faire une tasse si vous le désirez, ensuite nous irons dans l'arrière-boutique et je vous montrerai mes échantillons.


Le jeune homme ne s'était point assis. Elle ne s'en formalisa pas, il avait peut-être besoin de rester debout après sa longue chevauchée. Elle souriait, écoutant les indications de Nicolas concernant son mantel. Elle savait quoi lui proposer. Un tissu fin, léger mais chaud... Elle reprit

Je vois parfaitement ce qu'il vous faut, messire. Un tissu à la fois fin, léger à porter, chaud... Il faut qu'il soit fait avec de la laine provenant uniquement du cou des moutons, là où elle est la plus fine, la plus douce. Cette laine, soigneusement filée, donne un fil très fin, mais solide, et une fois tissé, une étoffe comme celle que vous désirez.


Je puis réaliser cette étoffe exceptionnelle. Mais il faut un peu de temps. J'en ai un échantillon. Voulez vous que je vous l'apporte ?


Sans attendre sa réponse, elle alla dans l'arrière-boutique et rapporta un échantillon du tissu. Puis elle monta dans la cuisine pour préparer le kawalva, laissant Nicolas examiner le morceau d'étoffe.
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Nicolas Di Juliani

Expert en hochage de tête, c'est donc ainsi que Nicolas avait répondu alors que la tisserande se faisait découvreuse gustative et lui proposait de lui faire decouvrir ce "kawalva".


Resté seul avec le morceau d'étoffe, il s'assura tout d'abord que personne n'était véritablement présent. Un coup d'œil par les fenêtres de la boutique le rassura également, avec la condensation, personne ne pouvait vraiment voir ce qui se passait dedans.

Il prit alors la laine du cou de mouton et se frotta la joue tout doucement avec. inspirant pleinement l'odeur du produit. Cela lui rappelait un souvenir agréable mais lequel...? Une fille de berger surement. Qu'importe après tout, la laine était douce au touchée et il l'apprécia à sa juste valeur. Sans compter que la laine du cou de mouton, ca devait être rare tout de même. Il aurait jamais pensé à prendre celle ci. l'originalité de la chose lui plut tout autant que la matière et sans cesser de se caresser le visage avec il s'imaginait déjà en soirée mondaine en train de pavaner, alors qu'on le complimenterait sur sa tenue, en train de répondre d'un air blasé que son mantel était fait à partir de laine de cou de mouton berrichon. Le mélange de rusticité et de raffinement devrait sans aucun doute faire sensation.

Hein?

il sursauta et d'un mouvement rapide abaissa l'échantillon comme si de rien n'était. Il avait entendu le bruit des pas d'Ysabeau redescendre vers lui.
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Ysabeau

Ysabeau redescendit précautionneusement l'escalier, portant un plateau sur lequel elle avait posé deux tasses, une tisanière de vin d'Arabie fumante, une bouteille de calva, un pot de miel et un autre de crème fraîche battue.

Elle posa le plateau sur la table. Elle avait vu du haut de l'escalier le jeune homme se caresser la joue avec l'échantillon d'étoffe. Mais elle n'en montra rien, et lui dit :

Voilà de quoi faire un bon kawalva. Mais asseyez-vous donc, Messire, vous serez mieux pour le déguster...

souriante, elle versa dans les deux tasses le vin d'Arabie qui embauma la pièce, y ajouta le calva, un peu de miel, et pour finir un nuage de crème battue. Elle tendit sa tasse à Nicolas.

Tenez, vous m'en direz des nouvelles ! N'hésitez point à rajouter un peu de miel si vous trouvez cela un peu amer...

Alors ? que vous semble de cette étoffe ? N'est-elle pas à la fois douce, légère et chaude ?

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Nicolas Di Juliani

Le visage impassible, Nicolas regardait Ysabeau. Elle avait tout de même un chapeau bien ridicule, ça lui conférait un air de duègne. Alors qu'elle n'était quand même pas si âgée que cela. Plus que lui sûrement, mais pas trop quand même. Quand elle souriait elle pouvait même se montrer charmante, voir désirable. Elle semblait avoir la taille assez fine, elle n'a sûrement pas du avoir encore d'enfants.

Il lui sourit lorsqu'elle lui tendit la tasse et la prit avec délicatesse.

Je vous remercie. Cela semble assez ragoûtant comme cela a première vu, de rajouter ainsi tant de chose dans un produit noble comme le vin. Mais après tout, pourquoi ne pas essayer.


Par politesse tout du moins pensa t'il... Préférant revenir à l'essentiel il relança le sujet

Oui, elle semble visiblement, de bonne qualité. Toutefois, vous n'userez point que de cela, non?



Il porta la tasse à ses lèvres et eut un petit froncement de sourcil bien involontaire en buvant, avant de reposer le récipient sur la table et de remettre un peu de miel dedans, comme si de rien n'était.

C'est... surprenant.
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Ysabeau
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyVen 7 Nov 2008 - 10:07

Ysabeau

Elle avait bien remarqué le regard que Nicolas portait sur son chapeau. Le jeune nobliau l'avait toujours trouvée sévère, voire triste, elle le savait bien. Mais elle aimait sa robe sombre, sa coiffe... Pourquoi changer ?

D'ailleurs le regard du jeune homme n'était pas seulement critique... Elle rosit quand elle s'aperçut qu'il descendait le long de sa robe...

Un peu embarrassée, elle répondit à son sourire, le vit prendre délicatement la tasse, la porter à ses lèvres... Visiblement la boisson n'était pas de son goût...

C'est... surprenant.

N'est-ce pas ? En fait on l'appelle vin d'arabie, mais ce n'est point du vin, plutôt une infusion de graines de kawa, cela vient d'orient... Si vous n'aimez point ne vous forcez pas Messire. Pour ma part je trouve cela délicieux.

Si vous préférez un verre de poire ?


Elle but son kawalva avec plaisir, puis reprit

En ce qui concerne l'étoffe, bien évidemment je n'userai point que de cela. Je doublerai vostre mantel d'une soie de même couleur, et ornerai manches et col de cuir doré à l'or fin. Je vais vous en montrer quelques échantillons.

Elle repartit dans l'arrière-boutique, et revint avec des échantillons de soie, et un morceau de cuir.

Voici de la soie sauvage, au tissage un peu irrégulier mais qui est parfaite pour doubler les mantels car elle est assez résistante.

Si vous souhaitez plus de douceur, voici un satin de soie, point trop brillant, raffiné. Ce sera un peu plus fragile, mais très élégant.

Enfin, une étamine de soie et laine, un peu plus rustique, mais plus chaude aussi.


Que préférez-vous ?


Quand au cuir, voyez sa souplesse. Je le taillerai en fines lanières, et l'effet sera de broderies d'or, mais plus résistantes que des fils d'or.

Dites-moi ce que vous en pensez...


Elle attendit, souriante, que Nicolas examine les tissus et le cuir doré
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Nicolas Di Juliani

D'un oeil inquisiteur, Nicolas parcourait les différents morceaux de tissus que la douce Ysabeau déposait devant lui, à chacun il prodigua des gestes à mi chemin entre douceur et respect du produit et tiraillement, voir écartèlement même, pour vérifier la qualité du produit.

De son pas souple de félin, il se déplacait dans la pièce tout en testant les produits, on pouvait d'u simple regard, sentir qu'il était fort concentré et qu'il reflechissait activement. Au bout de quelques minutes il s'arreta et dit d'une voix claire et imperative.

Prenez alors du 24 carats, minimum.

Puis se murmurant à lui même mais tout de même suffisement fort pour bien être entendu; il rajouta :

Oui, ca ne fera pas trop lourd et l'or sera quand même plus pur.

Puis se tournant complétement vers Ysabeau, un sourire naissant sur ses lèvres il continua :

Bien considerez alors que c'est une affaire entendue! Je vais vous faire confiance, nous verrons bien ce que cela donnera. Et puis après tout, le Berry à l'aventage de la proximité et je suis sur d'être le seul à la Cour parisienne à en possé....

Il marqua un temps d'arrêt, il venait de penser à une chose.

Mon père! Ah non! Il est hors de question que je m'habille comme lui! Je sais que le vieux à toujours mit un point d'honneur à conserver son mode de vie berrichon et à Il imita la voix de son pere "propager la culture berrichonne dans toute la France


Non!

Son regard s'alluma d'une lueur nouvelle et il se rapprocha d'Ysabeau, lui prenant les mains.

Assurez moi que je serais le seul à qui vous ferez un mantel d'aussi bonne confection!

Ses yeux étaient implorants, limites humides, tel un petit chiot cocker qui était sortie se dégourdir les jambes dans le jardin voisin et qui à son retour se rendait compte que sa mère l'avait abandonné et que, pire que tout! Sa gamelle était vide!
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Ysabeau

Ysabeau regarda le jeune homme tâter les étoffes, jauger le cuir, marcher de long en large dans l'échope...

Il semblait d'accord, puis soudain elle vit une lueur d'inquiétude dans son regard.

Elle fut un peu surprise quand il lui prit les mains.

Assurez moi que je serais le seul à qui vous ferez un mantel d'aussi bonne confection!

Elle regarda le jeune homme. Ses mains étaient chaudes... et une réelle inquiétude perçait dans son regard vert émeraude. Inquiétude qui lui ressemblait bien... elle sourit doucement

Messire Nicolas... n'ayez point d'inquiétude. Chaque pièce que je fabrique est unique et ne ressemble à aucune autre.

De plus, la laine provenant du cou des moutons, est rare, il faut de nombreuses tontes pour en avoir quantité suffisante. Donc c'est de longtemps que je ne pourrai fabriquer mantel de cette sorte.

Mais dites-moi... que choisissez-vous pour la doublure ? Soie sauvage ? satin de soie ? étamine ? Dites-moi...


Quand à l'or 24 carats, si vous le souhaitez pas de problème... mais je vous signale toutefois qu'il est plus mou, donc un peu plus fragile que l'or 18 carats. Mais c'est à vous de voir, je ferai ce que vous souhaitez...

Elle ne pouvait s'empêcher de penser que le jeune nobliau était bien soucieux de son apparence... Pourquoi, chez certaines personnes, le paraître avait-il autant la priorité sur l'être ?

Tout à coup, son coeur se serra. Elle venait de repenser à son voisin, son aimé, son cher Leopol, toujours à Noirlac... toujours sans nouvelles de lui, elle commençait à penser qu'il ne reviendrait jamais au monde.

Elle détacha ses mains de celles de Nicolas, détourna la tête pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux.
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Nicolas Di Juliani

La réponse d'Ysabeau le rassura quelque peu quand son désir d'unicité, soulagé il sourit également, en réponse à celui d'Ysabeau. Lorsqu'elle lui exprima son doute quand au choix du carat aurifere, il répondit en haussant les épaules:

Je ne le porterais pas pour labourer un champ ou ceuillir recolter des fruites vous savez...


Son ton était un peu hautain en disant ce qui lui parraissait une évidence

Au pire je l'userais à la chasse... Non non, restez donc sur du 24 carats. Le prix importe peu de toute façon.


Le ton de sa voix changa à nouveau, pour redevenir plus amusée, plus joyeuse

Du moment que cela soit un chef d'oeuvre unique! Qu'importe le reste


Et la ce fut le moment d'incomprehension pour le jeune seigneur Berrichon. Il vit Ysabeau retirer ses mains et ses yeux s'humidifier alors qu'elle détournait la tête dans un mouvement tres gracieux de pudeur. Plissant les sourciles Nicolas se demandait bien ce qui pouvait lui arriver et de quel droit elle gachait son plaisir d'achat compulsif. Toutefois un vague mouvement de sympathie lui fit demander d'une petite voix:

Il y'a quelque chose qui va pas? Vous preferiez peut être que l'on reste sur du 18? Si ca vous tient tant à coeur, je peux peut etre reconsiderer ma position vous savez...

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Ysabeau

Ysabeau se reprit, s'essuya discrètement les yeux, sourit bravement

Tout va bien messire Nicolas, n'ayez point d'inquiétude. Je pensais simplement à ... un absent, quelqu'un qui m'est cher et qui est depuis de longues, trop longues semaines à Noirlac.

Mais je ne veux point vous importuner avec mes histoires personnelles.


C'est bon, le cuir sera doré à l'or 24 carats, comme vous le souhaitez.

... Et pour la doublure, vous choisissez quelle étoffe ?

Elle regardait le jeune homme, attendant sa réponse. Elle espérait qu'il n'avait point été trop choqué de sa faiblesse passagère. Elle n'aimait point montrer ses sentiments à ceux qu'elle ne connaissait pas beaucoup... Elle tentait de discerner dans son regard ce qu'il pouvait bien penser d'elle... Mais il restait indéchiffrable.

Timidement, elle ajouta :

Lorsque vous aurez fait vostre choix, messire, il faudra passer dans l'arrière-boutique afin que je puisse prendre vos mesures. Cette pièce exceptionnelle doit être parfaitement ajustée.

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Nicolas Di Juliani

Noirlac... Nicolas connaissait bien l'architecture de ce lieu hautement symbolique pour les berrichons. Il y avait lui même passé des semaines. Parfois forcé, afin de faire pénitence. Parfois car il avait eu besoin de se retrouver avec lui même. De ces longues heures de méditations, le jeune nobliaud avait appris qu'il était parfois tentant de sortir de la vie quotidienne et de ne plus se consacrer qu'à Dieu et à soi-même. Il comprenait donc bien le désarroi de Ysabeau, pour avoir justement réfléchi aux malheureuses, qu'il aurait faites, si il avait choisi une telle voie...

Ainsi, il esquissa un petit sourire de compassion en direction de la jeune femme et soupira également intérieurement de soulagement qu'elle ne se soit pas juste mise à pleurer à cause du faite qu'il voulait du 24 carats. Ca l'aurait tout de même embêté de devoir changer d'avis pour qu'elle cesse de pleurer. Balayant d'un plat de la main les questions techniques de la tisserande il tenta d'en savoir un peu plus sur cette ami.

Vous n'avez aucune nouvelle? Aucune missive? Cela fait longtemps qu'il est entré à Noirlac?


Vous savez... Il est bon parfois de se retrouver seul et de reflechir à sa condition. En général on revient encore plus amoureux de la vie.


Remettant une mèche cuivrée en place, Nicolas enchaina

Et puis vous n'êtes pas si laide que cela. Si vous mettiez des habits un peu plus colores, je suis sur que l'on vous regarderait autrement. Vous en retrouvriez un autre ainsi. Non?


Il lui fit un grand sourire, découvrant un peu ses belles dents blanche et accompagna ses propos d'un petit clin d'oeil grivois.
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Ysabeau

Vous n'avez aucune nouvelle? Aucune missive? Cela fait longtemps qu'il est entré à Noirlac?

Vous savez... Il est bon parfois de se retrouver seul et de reflechir à sa condition. En général on revient encore plus amoureux de la vie.

... Et puis vous n'êtes pas si laide que cela. Si vous mettiez des habits un peu plus colores, je suis sur que l'on vous regarderait autrement. Vous en retrouvriez un autre ainsi. Non?


Les questions du jeune homme la surprirent, son regard la troubla... Il n'avait jamais manifesté un quelconque intérêt pour sa personne, sauf pour critiquer sa tenue et notamment son chapeau... Pour ne point paraître impolie, elle lui répondit:

Il est parti à Noirlac le 20 décembre, juste avant la Noël, en me disant qu'il reviendrait en janvier... Depuis je n'ai aucune nouvelle, je n'ai reçu aucune missive, son mésangier est obstinément fermé... Il est passé furtivement dans nos murs le soir du 7 janvier, et depuis... plus rien, comme s'il était retiré du monde, définitivement...

Quand à en retrouver un autre... Je ne suis point femme volage messire Nicolas, malgré son absence j'aime toujours Leopol... et puis, je me méfie maintenant. Trois histoires d'amour, trois échecs. Suis-je faite pour rendre un homme heureux ? Bragon m'a quittée, aujourd'hui il coule jours heureux avec ma soeur Maybee, c'est elle la femme de sa vie... David a choisi de rejoindre le paradis solaire, et Leo... Leo est sans doute pour toujours chez les moines...


Rougissante et émue, elle baissa les yeux. Elle avait le coeur serré, mais ne voulut point s'épancher davantage.

Elle releva la tête et reprit :

Mais revenons à vostre mantel, messire Nicolas. Dites-moi ce que vous préférez pour la doublure, sinon je choisirai moi-même, mais je voudrais estre certaine de vous satisfaire... et passons dans l'arrière-salle pour que je puisse prendre vos mesures...
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Ysabeau
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyVen 7 Nov 2008 - 10:11

Nicolas Di Juliani

Il avait écouté poliment Ysabeau vider son sac et expliquer ses déboires amoureux. Intérieurement il pouvait aisément concevoir que l'on trouve toutes les meilleurs excuses possibles pour fuir la vie austère que la jeune femme semblait pouvoir offrir. Toutefois une pensée amusante lui traversait l'esprit alors qu'elle parlait de des anciens amours. Il l'imaginait vêtue de sous vêtements affriolants et adoptant des positions langoureuses sur un lit à baldaquins drapés de soie. Mais ayant tout de même conservée son couvre chef. Cette pensée lui fit venir une larme à l'oeil et il du se détourner pour refréner un fou rire. Il mima donc la tristesse afin qu'elle ne se doute point d'autres choses que de sa compassion.

Ma pauvre Dame. Soyez assurée de toute ma sympathie...

"Grrr, prend moi sauvagement grand fou, ici la maintenant...!"


Non il ne devait pas penser à ce genre de chose! C'était tellement improbable d'entendre cette femme dire de telle choses... Il expira longuement et dans un self contrôle digne des plus grands comédiens, il hocha la tête d'un air grave alors qu'elle enchaînait sur sa prise de mesure.

Je vous suit donc, Dame. Quand à la doublure... Et bien je m'en remet à votre soie. ... Choix. Oui, votre choix. Pardonnez; ma langue à quelque peu fourchée...

Hum... Le lapsus était à double sens. Heureusement . Nicolas suivit donc Ysabeau dans l'arriere boutique. Ne pouvant s'empêcher de penser qu'elle allait profiter qu'il ait enlevé quelques frusques pour caresser son corps d'apollon de gestes sensuels et pleins de promesses.

Prudent, il la laissa passer devant lui afin qu'elle ne remarque pas la lueur qui brillait dans le regard du jeune seigneur.

Enlevant son mantel, il leva le front fièrement et étendit les bras afin qu'elle prenne les mesures dont elle avait besoin. Essayant d'être insensible à ce qui l'entourait, il fixait un point dans le mur qui lui faisait face s'interdisant toutes pensées inadéquate.

Il fait froid pour la saison... Vous trouvez pas

"Voila! une bonne conversation bien banale sur le temps qu'il fait. y'a rien de mieux pour calmer les visions humoristique."
Pensa Nicolas, fixant toujours le mur.

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Ysabeau

Ysabeau se demandait pourquoi elle s'était ainsi épanchée devant le jeune nobliau... Elle le connaissait bien, pourtant... Enfin, peu importe. Parler l'avait un peu soulagée. Elle haussa légèrement, très légèrement les épaules sous le regard émeraude, se tourna et le précéda dans l'arrière boutique.

Elle le vit enlever son mantel, se tourner et étendre les bras...

Elle sourit intérieurement... Elle se doutait bien des pensées lascives qui devaient germer sous les cheveux auburn de son client...

Il fait froid pour la saison... Vous trouvez pas ?


En effet, Messire... le temps est rude, l'hiver est rude... Quand je pense à tous les anciens qui nous ont quittés...

Elle prit un morceau de cordelette, et le passa autour de la poitrine de Nicolas, effleurant légèrement son torse. Elle coupa la cordelette, puis prit un autre morceau et lui entoura la taille. Elle fit de même, coupa.

Enfin, avec un troisième morceau, elle passa autour des hanches du jeune homme, se courbant un peu, ne faisant qu'effleurer les fesses et les braies... Un peu émue quand même, il était rare qu'elle prenne les mesures d'un homme, surtout aussi bien bâti. Car le jeune homme avait ses défauts, mais pour ce qui est de la prestance...

Elle termina par une dernière cordelette qui mesura la longueur qu'aurait le futur mantel.

Les quatre cordelettes furent posées sur une table.

Elle se tourna vers Nicolas


Voilà, messire. J'ai tout ce qu'il me faut pour travailler. Vous pouvez remettre vostre mantel. Pour la doublure, je pense utiliser la soie sauvage. C'est un tissu à la fois solide et très élégant, avec des reflets chauds...


Elle parlait, parlait, un peu rougissante... pour ne pas penser, pour éviter le regard émeraude, pour...

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Nicolas Di Juliani

Nicolas du prendre plusieurs longues inspirations pour retrouver son calme. Il détacha son regard du mur qui lui faisait face et posa son regard sur Ysabeau qui était en train de prendre ses mesures et l'observa effrontément tandis qu'elle rougissait à peine. Il ne put s'empêcher de dire d'une voix pleine de fierté:

Allons, avouez Dame Ysabeau, que c'est un véritable plaisir pour vous...

Il marqua un temps d'hésitation pour laisser volontairement l'ambiguïté s'installer et rajouta ensuite d'un ton détaché.

...De faire un mantel pour un homme de ma qualité, j'entends. C'est tout de même une sacrée reconnaissance. Ça devrait vous faire une belle renommée et vous attirer de nouvelles commandes je suis sur. Non?

Il remit alors son mantel en mettant un petit à coup vers l'avant avec son cou, dans un geste qu'il voulait élégant tandis que ses mains rabattaient les cols de son épais vêtements.

Faite ce que bon vous semble pour la doublure. La soie sauvage peut être une bonne idée en effet. mais n'oubliez pas. C'est rouge qu'il me le faut au final. D'ailleurs quel ton de rouge pensez vous lui appliquer? C'est un rouge sang que je souhaite, quelque chose qui mette en valeur le cuivré de mes cheveux et qui contraste avec le clair de mon regard. Un doux jeu de contrastes visuels en quelques sortes.

Un petit sourire narquois passa sur les lèvres du nobliau et d'un ton plus doux, presque sucré comme une galette au miel il dit en se penchant un peu vers Ysabeau

On se doit de prendre soin de nous. Afin de présenter belle prestance devant autrui. N'êtes vous pas d'accord?

Il avait tenté de rendre sa voix la plus cajoleuse possible, usant d'un stratagème millénaire, un peu comme ces fleurs carnivores, si exotiques, qui exaltaient une douce odeur pour attirer à elles leur futur proie.

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Ysabeau

On se doit de prendre soin de nous. Afin de présenter belle prestance devant autrui. N'êtes vous pas d'accord?

Le jeune homme se penchait vers elle, sa voix était caressante, ses lèvres parfumées. Ysabeau en fut légèrement troublée, elle sourit... et se recula un peu, regardant le jeune homme d'un air légèrement narquois.

Vous avez tout à fait raison Messire. D'ailleurs vous estes d'une superbe élégance naturelle, et vous portez à ravir la toilette.


Pour vostre mantel, j'utiliserai de la teinture de cochenille, qui donne un rouge éclatant, et qui je pense vous ira parfaitement au teint.

Je pense qu'il sera prêt d'ici une petite semaine. C'est un travail minutieux, et je tiens à ce que vous soyez tout à fait satisfait de mon travail.

Quand à la renommée... C'est certes un grand honneur pour moi que de travailler pour vous. Mais vous savez, ma boutique est assez connue à Sancerre et je ne manque point de commandes...


Elle regardait le jeune homme, souriante.

Je vous préviendrai dès que vostre mantel sera prêt Messire Nicolas. Et j'espère qu'il vous plaira, et que vous le porterez avec plaisir.

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Nicolas Di Juliani


Que de compliments sortaient enfin de cette bouche strict! Nicolas était aux anges d'entendre ainsi tant de compliments qu'il jugeait comme étant pourtant des vérités évidentes. Au fond de lui, il savait bien que ce n'était la que technique commercial visant à lui faire dépenser son argent de manière généreuse en le mettant de bonne humeur. Mais il n'en avait cure. Après tout c'était toujours bon de s'entendre dire que l'on était bien fait! Il surencherait les paroles d'Ysabeau, systématiquement, comme pour donner plus de profondeur à ce qu'il entendait. Pour mieux se pénétrer dans son égocentrisme

Oui tout à fait! Une élégance unique même! ..

Absolument! Ce rouge m'ira fort bien. Il fera ressortir ma beauté.

Ses yeux brillaient d'une joie enfantine et il était dans un état quasi euphorique.

Dans une semaine? Cela m'ira largement! Je reviendrais alors à ce moment la. Je serais peut être rentré de Touraine. J'ai une nouvelle petite soeur! Vous vous rendez compte? Je suis si content...

Tout à son excitation il ne se rendit pas tout de suite compte qu'il était en train de livrer une partie de ce qu'il pensait réellement, alors qu'il se plaisait tant à montrer le contraire.


Lorsque nous reviendrons cela sera pour son baptême. Esyllt Catérina. C'est amusant non?


Il disait à haute voix ce qu'il pensait tout en se déplacent dans l'arriere boutique autour de Ysabeau. Ne faisant pas attention aux propos de la jeune tisserande sur son carnet de commande il continuait sur sa lancée.

Mais dites moi?

Il s'arrêta et regarda d'un oeil pétillant la jeune femme.

Ca vous dirais de venir à Chenonceau pour le baptême?

Il lui sourit et rajouta

Ça serait alors également l'occasion de vous faire un peu de publicité.

Cela semblait si important pour Nicolas qu'un commerçant se fasse connaître et entrer dans le cercle restreint de la haute-noblesse. Qu'il n'avait vraiment balayé de son esprit les remarques d'Ysabeau. Et en cet instant il pensait lui faire un cadeau magnifique que de la convier au baptême.

Avec un sourire taquin et sans attendre la réponse d'Ysabeau, il posa sa main gauche sur la hanche de la damoiselle et de l'autre prit celle de sa partenaire afin de l'entraîner dans quelques petits pas de danse. Leurs corps étaient très proches et Nicolas dansait avec une sorte de grâce animal très riche en sensualité. Son sourire révélait toute l'avant de sa dentition parfaite et sa petite mèche était retombée entre ses deux yeux.

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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyVen 7 Nov 2008 - 10:16

EULALIE Cunégonde

*pocpocpocpocpocpocpo... VLAM*


AIEUUUUUUUUUUUUUUH!


Cunégonde, qui rendait visite au barbu dépité d'avoir perdu son hystérique, venait de se tordre la cheville, la faute à un vilain talon qui venait de céder sous son poids plume, ah non, pardon, la faute au vilain talon qui venait de céder à cause des pavés mal posés. Bin oui aussi, peuvent pas être posés droits?! Quelle idée de les mettre les uns en travers des autres, se chevauchant ou laissant un écart incroyable entre chaque! Non mais vraiment! Enfin, le résultat est là, notre blonde se retrouve complètement désespérée et les fesses dans la gadoue, parce que oui, la neige qui fond, ça fait de la soupe. Et la voilà, paniquée, ne sachant que faire: prendre sa cheville entre ses mains parce qu'elle a mal, ou prendre sa tête entre ses mains parce qu'elle est au désespoir, ou se tortiller les cheveux, pleurer ???? Question existentielle s'il en est...

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!! Mais comment qu'est ce que je vais faire maintenant?!!!! Ma robe est pleine de boue et mes chaussures cassées !!! Mais comment que je vais trouver un mari comme ça moi ?!!! Heureusement je ne suis pas décoiffée et mes ongles ne sont pas cassés ! OUF !


Elle se redressa tant bien que mal, enleva ses chaussures, c’est vrai que debout c’est plus pratique qu’assise, et se dirigea vers l’échoppe de Dame Ysabeau. Elle entra dans la boutique de la tisserande, celle-ci dansait avec un fort beau jeune homme. Elle laissa la porte se refermer, stoppa net et index droit appuyé dans le menton, index gauche tortillant une mèche de cheveux, parla à voix basse pour elle-même (oui parla à voix basse, parce qu’on ne peut plus lui demander de trop penser, le choc de la perte de ses chausses est trop dure à supporter)

*bon, lui il est vraiment trop beau, j’peux pas lui laisser comme ça, en plus ce qui serait bien c’est de trouver habits et mari au même endroit, oh mais c’est génial ça oui oui oui !!! Une échoppe où on vend habits et maris !! c’est le paradis !!! (et en plus elle arrive à faire des rimes.. trop forte notre blonde !) En plus celui là m’a l’air noble, parfait !*

Elle s’applaudit, sautillant sur place, puis se jetta entre les deux danseurs pour bien marquer son futur territoire.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!! Bonjour Dame Ysabeau, bonjour charmant messire que je ne connais pas !

Elle tendit les chausses à la tisserande, se dévêtit et lui rajouta la robe entre les bras.

Tenez ! il me faut une nouvelle paire de chausses, à talons les chausses s’il vous plait et une nouvelle robe parce que celle là est plein de boue, je suis tombée à cause du talon cassé. Olalalalalalalalalalalalala !! Qu’est ce que ça fait mal ! Dites Messire, vous vous êtes déjà cassé la figure ? vous êtes noble ? vous êtes célibataire ? ça vous dirait pas de me ramener chez vous pour me soigner ?!


Ce disant elle s’approchait de Nicolas, vint se serrer contre lui et caressa sa magnifique chevelure auburn, plongeant ses yeux azur dans le regard émeraude de son interlocuteur

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Ysabeau

Un peu surprise, Ysabeau se laissa entraîner à quelques pas de danse... Son cavalier improvisé n'était point maladroit certes, il avait même une aisance certaine... Mais il la serrait d'un peu trop près, certes il s'agissait d'un client prestigieux, mais ... elle ne souhaitait point qu'il la paie en nature, mais en bons écus sonnants et trébuchants.

Certes il était bien bâti, séduisant, parfumé, son sourire était enjôleur... Mais Ysabeau était une femme raisonnable. Elle connaissait ce genre de damoiseaux, toujours prêts à conter fleurette, toujours prêts à entraîner les jeunes femmes bien plus loin qu'elles ne le voulaient...

Soudain, la porte s'ouvrit avec fracas, et une tornade blonde les sépara.

Voilà qui arrangeait bien les affaires de la tisserande, qui ne souhaitait point se mettre à mal avec son client...

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!! Bonjour Dame Ysabeau, bonjour charmant messire que je ne connais pas !


Effarée, Ysabeau vit la péronnelle lui tendre des chausses abîmées, et se devêtir sans aucune vergogne devant Nicolas.... Elle eut un regard vers le jeune homme, un peu inquiète, et lui murmura à l'oreille, effleurant ses cheveux de sa coiffe

Ne faites point attention Messire, cette dame... enfin cette demoiselle... est fort blonde... mais elle n'est pas méchante, juste un peu... un peu... comment vous dire ?

puis elle se tourna vers Cunégonde, prit ses chausses et sa robe et la poussa au fond de l'arrière-boutique.

Mais voyons, demoiselle... vous ne voyez pas que j'ai un client ?

Tenez, allez donc voir les robes qui sont pendues au fond, et s'il en est une qui vous convienne, essayez-la... Je vous en dirai le prix ensuite.

Les chausses sont à côté, de toutes couleurs... mais pas de grands talons, je n'en fabrique point de cette sorte.


La péronnelle courut vers les robes, et Ysabeau dit à Nicolas, pour changer le sujet de conversation

Je viendrai bien volontiers au baptême de vostre petite soeur Esyllt Catérina, quel joli nom !... Les baptêmes m'émeuvent toujours...


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Nicolas Di Juliani

Une tornade hysteriquo-blonde déferla dans la pièce et avant que Nicolas ait vraiment compris quelle était la source de toute cette agitation, il se retrouvait avec une jolie jeune femme dans les bras. Tout d'abord surpris, il se détourna avec le plus de politesse possible et sourit.

Heu. Je suis enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle. Je suis surpris que vous n'ayez point identifié qui je suis. Mais, cela doit être certainement l'émotion de l'instant. Mon nom est Nicolas Di Juliani, Seigneur de Dun le Roy.

Intérieurement il était en train de penser que c'était tout de même la première fois que l'on se rua ainsi sur lui de cette manière aussi direct.

Et cela bouda un peu son plaisir de chasseur. Ce qu'il aimait par dessus tout n'était pas le faite de ramener du gibier chez soit, mais bien les poussées d'adrénaline du à la traque et à l'incertitude d'arriver à atteindre son objectif. Suivre une piste. Puis cerner l'animal et enfin l'apprivoiser. Voila ce qui lui plaisait par dessus tout. Le reste n'était que simple plaisir de la chaire...

Ysabeau poussait sans ménagement la ravissante demoiselle vers la penderie alors que Nicolas se remettait de ce contact si...sauvage. L'odeur de la jeune femme emplissait encore l'odorat du seigneur berrichon.

Les quelques mots que la tisserande lui avaient murmurés étaient en train de faire le tour du cerveau de Nicolas et il comprit ainsi à demi mot qu'en faite cette jeune femme si... avenante, devait être une simple d'esprit. En réaction une pensée perverse lui traversa aussitôt l'esprit. Foudroyante. Il paraissait que ces gens "simples" étaient totalement désinhiber sexuellement. Ce qui pouvait donc être intéressant pour un libertin comme lui. Et le peu que Nicolas avait vu, semblait confirmer cela. Remettant en ordres sa chevelure, le jeune nobliau détourna le regard vivement de la blonde lorsqu'il entendit la voix d'Ysabeau s'élever vers lui.

Voila quelque chose qui me fait plaisir. Vous serez la bienvenue en tout cas. Cela risque d'être intéressant et normalement, à la fin de baptême une autre cérémonie aura lieu. Une me concernant cette fois ci. Et c'est pour cela que j'aimerais que ce mantel soit terminé d'ici la. Car il ira bien avec mes nouvelles couleurs... Enfin je ne vous en dit pas plus et vous verrez bientôt.


Il rejeta un oeil vers la jeune femme qui était toujours dans le placard et rajouta à l'attention d'Ysabeau.

Je doute qu'elle ait de quoi payer, non? Si tel est le cas, laissez la prendre ce qu'elle souhaite, dans la limite de ce que vous jugez raisonnable, et vous le rajouterez sur ma note. Elle ne semble pas méchante et une nouvelle pair de chausse lui fera pas de mal. Et puis, si ça peut rendre quelqu'un heureux...


Il haussa les épaules et rougit un peu de ce qu'il venait de dire. Cela ne lui ressemblait pas de dire ainsi publiquement quelque chose de gentil...

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Ysabeau

Et puis, si ça peut rendre quelqu'un heureux...


Tiens tiens, se dit Ysabeau... ce jeune prétentieux aurait-il quelque générosité enfouie ? Et elle se rappela... Il y avait bien longtemps, sur un chemin dangereux, à la poursuite de la Faramine... Nicolas leur avait prêté des chevaux, les chevaux de son père certes, mais...

Elle sourit

Merci messire Nicolas, de vostre générosité. Ne vous inquiétez point, je puis aussi faire des cadeaux.


Une cérémonie vous concernant ? Tiens... hé bien puisque je vais au baptême, pourquoi pas ? En tous cas je puis vous assurer que vous aurez vostre mantel pour la cérémonie. Je vais y travailler dès que possible.


Elle jeta un oeil au fond de la salle, ou, plus ou moins cachée derrière le placard, Cunégonde fouillait dans les robes...

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EULALIE Cunégonde

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!

Cunégonde n'avait même pas eu le temps d'avoir ses réponses que la folle la jetait au placard.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!! mais c'est le paradis ici!!!!

Elle ne savait où donner de la tête, toutes ces robes, ces chausses, ces mantels, ces... Elle en eu assez vite le tournis, tout cela faisait chauffer sa pauvre cervelle! en effet, Barbie n'étant point là pour l'aider elle ne savait si elle devait accorder La robe avec les chausses ou l'inverse, à moins que tout doive être en accord avec le rouge à lèvre, ou le verni?! norf de norf!! que de questions existentielles la hantaient.

*BOUM*

Cunégonde venait de tourner de l'œil et de s'assommer sur le sol de la boutique.

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Nicolas Di Juliani

Alors qu'il était en train de s'éloigner, Nicolas entendit un grand bruit sourd retentir derrière lui. Intrigué il se retourna vivement, la main posée machinalement sur le pommeau de sa rapière. Ce qu'il vit lui fit non seulement enlever la main de son épée, mais en plus lui procura un petit sourire amusé. C'était la demoiselle euphorique qui venait apparemment de tomber à terre. Sans reculer vers l'arrière boutique, Nicolas héla la tisserande.

Hola, Dame Ysabeau. Avez vous besoin d'aide?

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Ysabeau

Un bruit sourd... Cunégonde venait de s'effondrer sur le sol, évanouie...

Hola, Dame Ysabeau. Avez vous besoin d'aide?

Je pense que cela va aller, messire Nicolas... Si vous avez à faire, vous pouvez partir. Je vous enverrai pigeon dès que vostre mantel sera confectionné !


Ysabeau se précipita au fond de l'arrière-boutique, se pencha sur Cunégonde et lui asséna deux grandes claques sur les joues, ce qui eut pour effet de les faire rougir quelque peu

Cunégonde ???? allez reviens donc...


Elle sortit du placard une robe bleue, des chausses de même couleur et les posa à côté de la jeune femme qui ouvrait un oeil embrumé

Voilà qui devrait être à votre taille. Essayez... Pour ma part j'ai du travail.

Je vous laisse vous rhabiller.


Elle repartit vers son atelier. Il lui fallait commencer le travail commandé, et ce n'était point une mince affaire.

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Nicolas Di Juliani


C'est dans ce genre de situation que l'on est partagé entre deux envies. Celle de satisfaire une libido exacerbée, ou bien celle de se dominer. Après tout, il avait une excellente excuse pour venir se saisir de cette jeune demoiselle et de l'emmener chez soit afin de la "soigner"... En d'autres circonstances, peut être qu'il aurait cédé. Mais la. Le doux visage brun d'une demoiselle vint flotter devant son regard clair et avec un petit sourire nostalgique il fit demi tour et se dirigea vers la porte de la sortie.

Laissant Ysabeau au prise avec son hystérique. Qui sait de quoi demain est fait après tout?
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyLun 1 Déc 2008 - 17:19

aiceline^^

Aiceline vit sa pauvre amie s'étaler de tout son long. Elle resta sans voix. Et surtout sans pensée, parce qu'elle fut incapable de penser devant ce triste spectacle.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!! Mais comment qu'est ce que je vais faire maintenant?!!!! Ma robe est pleine de boue et mes chaussures cassées !!! Mais comment que je vais trouver un mari comme ça moi ?!!! Heureusement je ne suis pas décoiffée et mes ongles ne sont pas cassés ! OUF !

Elle regarda son amie, effrayée, ne pas trouver de mari ! Mais quelle horreur ! Ne pas trouver d'homme, ce serait la fin du monde, à quoi serviraient-elles alors ?

Elle se précipita vers son amie, mais le temps qu'elle réagisse, que les neurones se mettent en branle, son amie était rentrée dans l'échoppe. Elle regarda tristement les chaussures abimées de son amie. Elle avait à peine eu le temps de les emprunter en plus. Des si belles chaussures qui allaient si bien avec sa tenue. Elle lut, non, elle vit qu'il y avait une échoppe de tisserande juste en face. Elle suivit son amie pour aller l'aider à choisir chausses et robe. Peut être qu'il y en aurait une ou deux pour elle. Restait à trouver l'homme qui paierait tout ça.

*BOUM*


A l'entrée de la boutique, elle entendit un bruit sourd. Elle cherchait son amie des yeux.

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Elle vit un magnifique homme, très très beau, et certainement très gentil qui pourrait l'aider à essayer quelques robes. Elle oublia son amie et vint se frotter sur l'homme.

Hummmm, bonjour bel homme, je peux faire un défilé pour vous si vous cherchez une belle robe. Vous pouvez m'aider à l'essayer ? ^^


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Nicolas Di Juliani

Pensant pouvoir partir, Nicolas avait déjà tourné ses pensées vers la Touraine ou il devait se rendre. Ainsi il ouvrit la porte pour sortir et alors qu'il tendait la jambe pour sortir il sentit quelque chose lui rentrer dedans. Une ondoyante chevelure blonde sembla flotter autour de lui alors qu'il tombait à la renverse surprit par ce rentre dedans, fort peu habituelle.

Mais ma parole il y'a un élevage par ici?

Quelques instants déboussolés il regardait la jeune femme qui était en train de lui parle chiffons.

Heu non merci. Je ne suis pas sur que cela m'aille...

Fameuse répartie n'est ce pas? Nicolas se redressa et époussetant ses manches et son auguste fessier regardait la seconde hystérique.

Hum vous tombez bien. Votre soeur à besoin d'aide apparemment. Une question d'équilibre apparemment. Je suis sur que vous saurez la conseiller fort utilement.


Un petit sourire apparu sur les lèvres du nobliau à l'idée de laisser la pauvre Ysabeau seule aux prises avec ses deux la. Amusé, il salua d'un petit signe de tête et reprit la direction de la porte.

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Ysabeau

Et voilà... Une deuxième tornade blonde venait d'entrer dans l'échope. Ysabeau soupira, quand allait-elle enfin pouvoir commencer à travailler ? Nomeho, ce n'était pas une salle de spectacle ici, pas un cirque, mais un lieu de travail...

Elle salua Nicolas qui quittait l'échope d'un léger signe de tête, et dit à Aiceline :

Ma belle, je suis fort occupée. J'ai un mantel à faire, et ce n'est pas un petit ouvrage.

Occupez-vous donc de votre amie, je lui ai sorti robe et chausses... Réveillez-la si vous pouvez, habillez-la, et je vous en prie, laissez-moi oeuvrer...


Elle poussa la jeune blonde au fond de l'arrière-salle où Cunégonde commençait à ouvrir un oeil embrumé.

Puis elle s'installa à sa table de travail, prit les cordelettes, et commença à dessiner le modèle du mantel à faire, aux exactes mesures du jeune Juliani.

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EULALIE Cunégonde

Cunégonde ouvrit un œil, puis deux, dans un nuage vaporeux apparu une fort jolie tête.

Nicolas?! merci de me ranimer, mais, depuis quand etes vous blond?!!

Pour le remercier elle embrassa avec fougue celle qu'elle prenait pour l'élégant fils Di Juliani avant de rendre compte que ce n'était pas lui.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!! Aiceline!! ma copine d'à moi!!! huuuuuuuuuum t'embrasses super bien toi! j'comprends pourquoi les hommes t'aiment! mais euh...


Elle tourna la tête de droite et de gauche, cherchant sa proie.

Il est passé où le beau gosse?! et c'est vêtements c'est pour moi?! dis tu m'aides à essayer, alors este ce que tu crois que de mettre des vêtements bleus ça mettra en valeur mes yeux?! et puis Barbie elle avait dit quoi pour l'accord des habits? c'est dans quel ordre déjà?! et vaut mieux que ça s'accorde avec quoi? les cheveux, les yeux, la bouche?! et après, c'est le sac, le vernis ou les chaussures qu'on accorde avec le reste?! je suis perduuuuue Aiceline!! AIDE MOI!!!!


Elle prit Aiceline par le col et la secoua dans un geste de desarroi complet, ses yeux étaient noircis par les larmes, enfin non, par le rimel dilué dans les larmes, parce que les blondes n'ont pas des larmes noires c'est n'importe quoi de croire ça!

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Nicolas Di Juliani

ignorant ce qui se passait dans la boutique d'Ysabeau, Nicolas monta sur son cheval et prit la direction de Bourges. Il avait juste le temps de rentrer chez lui se changer, se sustenter et ensuite il repartirait directement pour la Touraine. Puis reviendrait en Berry, afin d'organiser la cérémonie du bapteme de sa petite soeur ainsi que sa propre élévation nobilaire au titre de Baron.

Puis, il reviendrait alors quelques jours à Sancerre pour recuperer son mantel rouge. Peut être en profiterait'il pour s'engager dans l'armée, il avaient entendu qu'elle recrutait pour se prémunir contre une eventuelle menace de la part d'une armée venant de Bourgogne. Cela serait l'occasion de se dégourdir les muscles et de vérifier que ls reflexes militaires étaient toujours la.

Ainsi fut il dit, ainsi fut il fait. Et Nicolas porta ses actions militaires au déla de ses espérances.

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Ysabeau


Ysabeau laissa les blondes se débrouiller entre elles, se disant qu'elles finiraient bien par quitter l'échope, et retourna à sa table de travail.

Elle reporta le modèle sur une toile, l'ajusta, vérifia qu'il tombait bien en le posant sur un mannequin (norf je sais pas si ça existait en 1455 mais bon... pardon pour l'anachronisme au cas où).

Puis elle traça des points de raccords qui serviraient à assembler les pièces, démonta la toile et la coupa.

Elle avait préparé une pièce d'étoffe tissée avec la laine du cou des moutons, et l'avait teinte de rouge avec de la cochenille. La pièce était prête, d'un rouge éclatant, comme le désirait le jeune Juliani.

Elle l'étala sur la table, y disposa les pièces de toile, les épingla, et coupa en laissant une bonne valeur de courure.

Puis elle fit de même avec la soie sauvage destinée à la doublure.

Les pièces de vêtement coupées, elle marqua avec un fil blanc tous les points de raccords.

Un travail minutieux, mais essentiel pour la bonne fabrique du vêtement.

Ceci fait, elle plia les pièces marquées, et s'en fut prendre son repas.

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Ysabeau


Son repas pris, la tisserande retourna à sa table de travail. L'échope était silencieuse, les jeunes et blondes péronnelles avaient dû s'en aller...

Elle prit les morceaux de tissus, qu'elle avait mis hors de portée des griffes de Baastet, le petit chaton noir et malicieux, cadeau de sa soeur Maybee, et se remit au travail.

Elle assembla, à petits points solides, les pièces de laine, puis de soie.

Puis elle doubla le mantel. Une fois ceci fait, elle le posa à nouveau sur le mannequin, vérifia la solidité des coutures et le tombé du vêtement.

Puis elle tailla de fines lanières de cuir doré, et les posa, à points presque invisibles, au bas des manches, au col et à la ceinture.

Enfin, avec un fil d'or (toujours du 24 carats, Nicolas y tenait...), elle broda boutonnières au côté droit, et cousit des boutons dorés en vis-à-vis.

Le mantel était terminé.

Ysabeau prit un morceau de parchemin, une plume, de l'encre, et écrivit un mot au jeune homme pour l'en avertir. Elle savait qu'il était de retour à Sancerre pour défendre la ville menacée par l'armée de Jack Farel.

Citation :
Messire Nicolas,

J'ai le plaisir de vous informer que vostre mantel est achevé. Il vous attend à mon échope, j'espère qu'il sera à vostre convenance. Croyez que j'y ai apporté mes soins les plus attentifs.

J'attends vostre visite pour la livraison, à moins que vous ne préfériez que je vienne en vostre hôtel ?

Merci de vostre confiance, à très bientôt.

Ysabeau, toujours à vostre service.


Elle ferma la lettre, la cacheta de cire rouge, et appela un gamin qui passait devant l'échope.

Mon petit, aurais-tu la gentillesse de porter ce mot à l'hôtel de messire Juliani, 28 rue du Marché aux Porcs ? je te donnerai un écu pour ta peine.


Le gamin acquiesca. Ysabeau lui remit la lettre, avec un écu, et le regarda s'éloigner.

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Nicolas Di Juliani

Nicolas était donc au casernement de Tadek lorsque son serviteur vint lui apporter la missive d'Ysabeau. Celui ci avait prit sur lui de la lui apporter, car il savait que son maître passerait certainement la nuit à la caserne. Toutefois, le serviteur lorsqu'il senta les regards moqueurs des autres militaires se sentit particulièrement mal à l'aise. Ainsi lorsqu'il remit la lettre à Nicolas, il espérait au moins avoir un mot de remerciement ou tout du moins un petit geste amical. Mais non, rien de plus qu'un simple regard las... vexé il reprit le chemin du retour au plus tôt et au plus court.

Le jeune seigneur berrichon, quand à lui, était déjà en train d'organiser sa journée du lendemain pour pouvoir s'absenter quelques instants pour se rendre à l'échoppe. Tout cela sous réserve évidemment que l'assaut ne serait pas lancé.

Ainsi, le lendemain, après avoir assisté à la messe matinal de l'aumônier, puis avoir déjeuner en compagnie de ses "compagnons" d'armes, Nicolas s'absenta afin de se rendre chez Ysabeau. Il avait un rang social suffisamment élevé pour pouvoir se permettre de quitter le casernement sans remarque désobligeant de ses supérieurs et il en profita. Après tout, il était volontaire et non pas engagé.

Et chose surprenant, c'est à pied qu'il y alla. La journée était belle et le froid supportable. Il ferait un petit tour de ville ainsi. Cela lui permettrait d'écouter les ragots du village entre autres.

Il apprit ainsi que le Duc allait bientôt se marier avec sa fiancé. Ce qui ne put que faire sourire le jeune nobliau. Lui aussi, il en aurait fait autant. Devenir Duc pour pouvoir se marier en grande pompe et au frais des berrichons, voila au moins un objectif que Valachoupinet aura respecté.

Mais... mais à quoi était en train de penser Nicolas? Au mariage? Il s arrêta de marcher et jeta un oeil suspicieux au soleil. Heureusement que l'on était en hiver, sinon il aurait été accusé d'avoir tapé trop fort. Nicolas Di Juliani et mariage était des oxymor qui n'avait rien à faire dans la même phrase!

Les sourcils arqués et le front marqué. C'est avec cette physionomie que le magnifique nobliau passa la porte d'entrée de chez Ysabeau.
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyLun 1 Déc 2008 - 17:22

Ysabeau

Ysabeau entendit la porte de l'échope s'ouvrir. Elle sortit de l'arrière boutique et vit Nicolas qui entrait, l'air soucieux.

Elle se demanda ce qui pouvait ainsi rider le front du jeune homme... La défense de Sancerre, à laquelle il avait participé ? Ou autre chose...

Elle le salua, pensant que s'il était là c'est qu'il avait reçu son message.

Bonjour Messire. Je vais de ce pas chercher vostre mantel.

Elle s'en fut dans l'arrière boutique et revint avec le vêtement, soigneusement plié et enveloppé d'une étoffe de lin afin qu'il ne prenne pas la poussière.

Elle le sortit, le déplia, et le montra au jeune nobliaud

Voilà Messire. J'y ai apporté tous mes soins. Voyez la finesse des coutures, et le raffinement des broderies d'or.

Je pense que la couleur vous conviendra. Le rouge est-il assez éclatant ?

Mais passez-le donc, vous en jugerez mieux ainsi.


Elle lui tendit le mantel, souriante.

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Nicolas Di Juliani

L'oeil mauvais et le caractère fort mausade, Nicolas s'arreta pour fixer Ysabeau durant quelques longues secondes.Trop certainement pour que la bienséance soit respectée. Puis il releva le coin superieur gauche de sa lèvre superieur en un mouvement qu'il voulait être une ébauche de sourire. Relevant ainsi une petite canine à la pointe fort incisive... Un petit grognement au sein duquel l'on pouvait tout de même reconaitre la sonorité " 'jour' ", sorti du larynx du Seigneur berrichon pour accompagner ce salut fort peu gracieux.

Profitant d'être à nouveau seul quelques instants, Nicolas se regarda dans un des miroires présents dans l'échoppe. Ce qu'il y vit ne lui plu guère. Etait ce lui se champetre militaire qui grognait comme si il venait de faire une campagne dans le SERG? Si n'était son chatoyante chevelure qui tronait fièrement sur sa tête, Nicolas en aurait douté. Regardant son double, Nicolas se redressa tout d'abord. Puis, remit son éternelle meche en place. Réajusta sa tunique et lisa sa discrete petite moustache. Puis, il entreprit de se rendre moins froid que ce la surface du miroire et se forca à faire un vrai sourire.

Voila. Il n'en fallait pas plus pour que le démon devienne ange, seul l'éclat noirici dans ses yeux mettait encore en garde le maraud impudent et imprudent, que le jeune Di Juliani était d'humeur fort irritable. Lorsqu'Ysabeau revint, il lui dit tout d'abord:

Veuillez m'excuser si je ne suis point de bonne humeur, mais l'on m'a rapporté la venue d'une armée ennemis par ici et nous sommes donc en train de nous mobiliser afin de pouvoir repousser un eventuel assaut.


Vrai mensonge ou faux semblant? Toujours est il qu'il changea bien vite de sujet et se rapprocha de la jeune tisserande afin d'examiner le travail. Au fur et à mesure que sa main, passait sur le tissu, examinait les coutures, détaillait les broderies, le visage de Nicolas changeait. Ses pupilles noires retrouverent une couleur plus clair, d'un ton vert azur. Son sourire crispé se détentit en quelque chose de plus spontané et donc plus chaleureux. Tandis que ses mains saisisait le mantel afin de le retourner, il lacha sur un ton très laconique car il ne voulait point trop montrer son contentement de suite

Oui la couleur me convient.


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Ysabeau

Une armée ennemie ? J'en ai ouï parler en effet. Les sancerrois sont mobilisés, attentifs. Et je pense que le capitaine Shaïgan et son armée sauront repousser d'éventuels vils assaillants.

Elle comprenait l'air maussade du jeune homme. Ses vêtements étaient tachés de boue, ses cheveux un peu en désordre... Pour quelqu'un d'aussi soucieux de son apparence, il y avait de quoi être de mauvaise humeur.

Fort heureusement, la vue du mantel eut le don de le dérider.

Visiblement, et bien qu'il ne montre pas explicitement son contentement, l'ouvrage lui plaisait.

Elle sourit.

Je suis ravie que la couleur vous convienne, messire. Voulez-vous le passer afin de mieux juger de l'effet sur vous ?

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Nicolas Di Juliani

Il jeta un oeil vers Ysabeau, puis sur le mantel, puis sur Ysabeau, puis sur le mantel. Ou finalement son regard bleu turquoise y resta quelques secondes. Quelques longues secondes certainement pour un observateur exterieur. Mais Nicolas était en train de réfléchir.

Oui, l'essayer me semble une entreprise adéquate, en effet.

Dit'il d'un air contrit. Avant d'entreprendre d'enlever le mantel qu'il portait actuellement. Puis d'oter son armure. Une fois les épaules et le corps plus libre de mouvement, il fit quelques gestes afin de se dégourdir les membres superieurs et enfin montra son dos à Ysabeau en haussant simultanement les épaules et tendant son bras droit. L'invitation à ce qu'elle l'aide à enfiler son produit était ainsi évident. Et c'était dù à cela que Nicolas avait marqué quelques secondes d'hésitations auparavant. Il s'était demandé, vu qu'elle était tout de même noble, si c'était bien séant de faire ainsi, ou si il devait mettre lui même son mantel. En effet, vu qu'elle était noble, ca pouvait passer pour un gage d'intimité suffisement avancé, pour qu'il se le permette. Ou tout au contraire, comme un symbole d'abaissement de sa vis à vis... Finalement il s'était dit qu'elle ne connaissait surement pas les régles de bienséance et donc qu'elle ne s'offusquerait pas. Et de toute facon, elle était tisserande de profession. De profession...!

Vous n'avez pas eu de soucis particulier quand à sa production? Vous êtes allez relativement vite tout de même. Vous avez recu promptement votre matiere premiere?




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Ysabeau

Après avoir enlevé mantel et armure, le jeune nobliaud se tourna et tendit son bras droit. Visiblement il attendait que la tisserande lui enfile le nouveau mantel. Ysabeau sourit malicieusement. Elle se doutait bien que des pensées... un peu... enfin, bon, agitaient le cerveau de son client.

Elle prit le mantel rouge, se mit sur la pointe des pieds (ben oui, Nicolas est plus grand que la modeste tisserande...), et lui passa le vêtement.

Vous n'avez pas eu de soucis particulier quand à sa production? Vous êtes allez relativement vite tout de même. Vous avez recu promptement votre matiere premiere?

Pas de souci messire, répondit-elle tout en finissant d'aider Nicolas à enfiler son mantel, ses mains frôlant le torse du jeune homme.J'ai eu de la chance, mes moutons m'ont donné moult belle laine, et j'ai pu trouver le complément sur le marché. Laine en provenance exclusive du cou de ces braves bêtes, comme je vous l'avais dit.

Quand à la soie, un marchant lyonnais est passé à Sancerre, et m'a vendu ce qu'il fallait.


Voilà... ce mantel vous va parfaitement. Observez son tombé, goûtez la douceur et la chaleur de sa matière...

Elle s'éloigna un peu, pour juger, laissant Nicolas face au miroir.
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyLun 1 Déc 2008 - 17:29

frère roger

Un vieux moine en guenille et au visage émacié de l'abbaye Saint Arnvald de noirlac, voisine de Sancerre, fit une entrée discrète dans la célèbre maison de Dame Ysabeau ""Aux élégances sancerroises" qui lui avait été conseillée par un nobliau berrichon rencontré à la cathédrale lors du mariage du Duc Valatar.

Hum Hum, y a quelqu'un ? Je désirerais me faire confectionner une nouvelle garde-robe exclusivement Res Parendo digne de mon statut clérical car j'ai trop longtemps délaissé cet aspect. Je désirerais avoir notament un belle cape en laine chaude brodée aux armes de la Nonciature Pontificale Romaine et de l'Ordo Cisternencis avec un liseré en fourrure.

le vieux moine tituba semblant affaibli par la malnutrition


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Nicolas Di Juliani


Tandis qu'Ysabeau, l'aidait, Nicolas ne put s'empêcher de frissonner involontairement sous le contact des petites mains qui frôlait son torse puissant. Et d'une voix un peu humide, il répondit en reprenant les dernières mots de la tisserande:

Oui, je goûte à la douceur et la chaleur.... De sa matière...

Il la regarda d'un air un peu trouble avant de se retourner vers le miroir afin de s'y mirer

Il n'y a pas à dire tout de même... Je suis rudement magnifique!


Narcisse n'aurait pu tenir propos différent de notre nobliau qui était en train de s'admirer dans le miroir qui lui faisait face. Et un grand sourire parcourait son visage.

C'est un beau travail en effet. Il est élégant et chaud. Le mantel, bien sur.


Il rit doucement à ces quelques mots, toutes traces de mauvaises humeur semblait parties. Et Nicolas était tourné de trois-quart en train d'admirer son dos et comment le mantel lui tombait, lorsque la porte s'ouvrit dans l'avant boutique. Craignant un instant qu'il s'agissait d'un nouvel afflux des deux hystériques de la dernière fois, son visage blanchit.

C'est alors qu'une voix qui sembla rocailleuse, à notre jeune noble, s'éleva. Il regarda Ysabeau et en souriant lui dit :

Je crains que vous n'ayez un client...

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Ysabeau

C'est un beau travail en effet. Il est élégant et chaud.

Ysabeau rosit, sourit, enchantée du compliment, quand elle entendit la petite clochette de la boutique résonner, et une voix rocailleuse et interrogative l'appeler. Elle dit à Nicolas :

En effet, je crois qu'on m'appelle, Messire. Je suis ravie que mon ouvrage vous plaise. Vous estes en effet fort élégant, et je pense que vous ferez honneur à vostre père et à toute vostre famille, vestu de la sorte.

Le mantel vous coûtera, comme convenu, 265 écus.

Mais je vous laisse, je rejoins la personne qui m'appelle.


Elle quitta l'arrière-boutique, et salua le vieux moine qui lui sembla bien amaigri et quelque peu affaibli. Elle prit un tabouret, et l'invita à s'asseoir.

Bienvenue dans ma modeste échoppe, frère Roger, c'est un honneur pour moi que de vous recevoir.


Vous souhaitez donc une cape... je puis en effet vous confectionner ce vêtement, j'en ai réalisée une pour le duc Valatar il y a quelque temps. Indiquez-moi la couleur qui vous conviendrait... Quand aux armes de la Nonciature, il me faudrait un modèle, afin que je puisse réaliser la broderie.

Mais... vous me semblez faible. Voulez-vous une miche de pain ? Un morceau de viande ? J'en ai chez moi, je puis si vous le désirez vous en apporter. La nourriture n'est pas bonne à Noirlac ? Je puis aussi vous offrir un verre de poire, si vous voulez...


Elle souriait, se souvenant de son dernier séjour chez les moines, et du brouet clairet qu'on leur servait... Norf, et son ami Leo qui s'y morfondait depuis deux mois... Mais elle ne voulait plus y penser. S'il avait ressenti l'appel du très-haut, elle ne voulait plus faire obstacle à sa vocation.

Elle regarda le frère Roger, attendant sa réponse.

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Nicolas Di Juliani

Nicolas Di Juliani plongea la main dans son pourpoint et en tira une bourse. Celle ci semblait plutôt bien pourvu. nul doute que la somme convenue était à l'intérieur. D'un geste gracieux il la déposa sur la table sans même vérifier. Il avait dit à Jacopo combien il avait besoin, celui ci lui avait remit ensuite la bourse. Le reste ne concernait nullement le jeune nobliau.

Il ota le mantel et le déposa sur la même table, à coté de la bourse. Et le seigneur remit sa propre tenue avant de venir à son tour dans l'avant boutique. Il regarda le nouvel arrivant et essaya de plonger dans son esprit ou il l'avait vu. Ça devait sûrement être un de ses prédicateurs qui parcouraient les routes afin d'annoncer l'importance de l'Église. Mais pas seulement.. oui Nicolas l'avait déjà vu quelque part, dans des circonstances plus précises. A Chenonceau sûrement.

Bonjour mon Père.

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frère roger


Le vieux moine en guenille et au visage émacié prit le tabouret proposé par Dame Ysabeau.

Bienvenue dans ma modeste échoppe, frère Roger, c'est un honneur pour moi que de vous recevoir. Vous souhaitez donc une cape... je puis en effet vous confectionner ce vêtement, j'en ai réalisée une pour le duc Valatar il y a quelque temps. Indiquez-moi la couleur qui vous conviendrait... Quand aux armes de la Nonciature, il me faudrait un modèle, afin que je puisse réaliser la broderie. Mais... vous me semblez faible. Voulez-vous une miche de pain ? Un morceau de viande ? J'en ai chez moi, je puis si vous le désirez vous en apporter. La nourriture n'est pas bonne à Noirlac ? Je puis aussi vous offrir un verre de poire, si vous voulez...

Le vieux moine écoutait attentivement

Je suis ravi de savoir que vous avez un si noble clientèle, Dame Ysabeau. Cela me conforte dans mon choix. J'ai besoin d'une cape de qualité car je suis pas assez nanti pour me permettre de refaire régulièrement telle garde-robe. Quand aux motifs de broderie, je vous ai amené des petits croquis qui devrait vous éclairer... J'apprécie vostre offre de nourriture mais je me dois de partager avec mes frères cisterciens, pourriez vous me m'emballer la miche et le morceau de viande ? La petite poire me ferait du bien, je pense.

le vieux moine avait l'air radieux de voir l'humanité de son interlocutrice.

Bonjour mon Père.

Salutations à vous aussi messire Di Juliani. Vous remettrez mes plus humbles hommages à vostre père le prince. Que Dieu protège sa famille et sa descendance.

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Ysabeau

Ysabeau écouta attentivement frère Roger, prit les croquis et les examina.

Une cape de qualité... Je puis vous proposer un tissu de laine bouillie, il a la particularité d'être à la fois très chaud et très solide. Bien sûr il est un peu épais... mais je pense que cela ne vous gênera point. Je vais vous en montrer un échantillon.

Elle partit dans l'arrière-boutique, vit que Nicolas y avait déposé une bourse garnie d'écus. Elle rangea la bourse sans compter, certaine que le jeune nobliaud y avait déposé la somme qu'il fallait. Puis elle prit les échantillons, et revint dans la salle. Elle tendit les morceaux d'étoffe à frère Roger.

Voilà, mon père. Qu'en pensez-vous ? Quand aux broderies, vostre croquis est parfait.


Et pour la nourriture, je vous en prie nourrissez-vous, je vous donnerai d'autres miches et d'autres morceaux de viande pour vostre communauté.


Elle ouvrit une petite resserre, et en sortit quelques miches, des morceaux de viande, et les déposa dans un panier d'osier.

Puis elle prit une écuelle, et y mit un bon morceau de pain, un peu de lard, et arrosa le tout de bouillon de légumes et de viande bien chaud.

Elle posa écuelle et panier sur la table.

Restaurez-vous je vous en prie, et ce modeste panier sera pour vos frères et soeurs.

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Nicolas Di Juliani


Se visage emacié... ses grands yeux noirs méchants... Oui, ce curé, lui disait quelque chose, mais quoi? Enfin ca lui reviendrait bien. Nicolas décida de passer à autres choses, Après tout il en savait déjà suffisement sur le vieillard: c'était un curé de Noirlac, et apparement un influant.

Je ne manquerais point de rapporter vos propos à mon père...mon Père. Et sa descendance vous remercie également pour vos propos courtois.

Il laissa Ysabeau faire son numero de vendeuse qualifiée, sous le regard attentif mais discret de Nicolas. Avec un petit sourire en coin flottant sur les levres du jeune nobliau, tout de meme.

Ce n'est point que la compagnie soit déplaisante, mais je vais aller rejoindre la muraille Est afin d'assumer de ma présence, celle ci. Dame Ysabeau, pourriez vous faire porter votre ouvrage à ma demeure, je vous prie?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ysabeau

Dame Ysabeau, pourriez vous faire porter votre ouvrage à ma demeure, je vous prie?

Ysabeau acquiesca. Le jeune nobliau ne s'abaisserait point à porter son mantel lui-même... Elle sourit et répondit :


Il sera chez vous dans la journée, messire. Je vous le ferai porter par quelqu'un de confiance.

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Nicolas Di Juliani

D'un petit hochement satisfait du chef, Nicolas exprima son approbation. Puis remettant son magnifique chapeau à plumes, il salua d'un geste fort élégant les personnes présentes avant de sortir de l'échoppe afin de rejoindre directement son poste de garde. Il auait bien emmené de suite son nouveau mantel mais celui ci était bien trop précieux pour l'exposer aux combats dés le premier jour. Nicolas voulait absolument avoir l'occasion de l'exhiber à l'occasion du bapteme des sa petite soeur.
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyLun 1 Déc 2008 - 17:34

frère roger

Ysabeau écouta attentivement frère Roger, prit les croquis et les examina.

Une cape de qualité... Je puis vous proposer un tissu de laine bouillie, il a la particularité d'être à la fois très chaud et très solide. Bien sûr il est un peu épais... mais je pense que cela ne vous gênera point. Je vais vous en montrer un échantillon.

Avec plaisir, Dame Ysabeau.

Voilà, mon père. Qu'en pensez-vous ? Quand aux broderies, vostre croquis est parfait. et pour la nourriture, je vous en prie nourrissez-vous, je vous donnerai d'autres miches et d'autres morceaux de viande pour vostre communauté. Restaurez-vous je vous en prie, et ce modeste panier sera pour vos frères et soeurs.

Hum, le modèle me semble seyant. Je serais bien aise dans ce nouveau vêtement... Je vous remercie de vostre geste sincèrement.


Le vieux moine luttait pour pas faire paraitre son émotion et la tentation de mordre goulument dans la miche de pain. D'un petit hochement satisfait du chef, Nicolas Di Juliani exprima son approbation.

Je ne manquerais point de rapporter vos propos à mon père...mon Père. Et sa descendance vous remercie également pour vos propos courtois.



Le plaisir est pour moi. J'apprécie toujours de rencontrer jeune gens berrichons bien nés



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Ysabeau

Ysabeau sourit au vieux moine, et le laissa un instant devant son écuelle de soupe fumante. Peut-être se résoudrait-il enfin à avaler quelque chose, lorsqu'elle aurait le dos tourné...

Elle retourna dans l'arrière-boutique, plia soigneusement le mantel du jeune baron, l'enveloppa d'une toile de lin.

Puis elle sortit, et héla un jeune homme de sa connaissance qui passait souvent devant l'échope.

Au passage, elle jeta un clin d'oeil au vieux moine, qui avalait discrètement sa soupe.

Oh là, jeune homme ? Accepteriez-vous une mission de confiance, payée d'un écu ou deux ?

Le jeune homme s'approcha, sourire aux lèvres.

Pourquoi pô dame ?

Il s'agit de porter ce paquet chez le jeune Nicolas di Juliani, non loin d'ici, 28 rue du Marché aux Porcs. Il attend impatiemment ce mantel, il en a besoin pour le baptême de sa jeune soeur.

Elle tendit le paquet, lui donna deux écus, et le regarda s'éloigner par la rue du sergent Galvane, vers les jardins de la Fronde et la rue du marché aux porcs.

Puis elle rentra dans la boutique, et demanda au vieux moine :

Quand aurez-vous besoin de vostre cape, mon père ? et Quelle couleur vous siérait le mieux ?



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frère roger

Puis elle rentra dans la boutique, et demanda au vieux moine :



Quand aurez-vous besoin de vostre cape, mon père ? et Quelle couleur vous siérait le mieux ?




Le vieux moine sourit .

Je ne vais pas vous presser. Dieu m'a permis de vivre vieux et je pourrais bien m'en passez le temps que vous avez besoin pour faire bel ouvrage. Ne vous tracassez pas pour mon confort, je serais patient. La couleur, ma foy, je n'y avais pas vraiment pensé. Que me conseillez vous ?




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Ysabeau


Ysabeau sourit, examina le vieux moine, et répondit

Je pense qu'un brun serait parfait, une couleur qui ne craint point les taches, qui est sobre, et chaude à la fois. De plus elle vous irait parfaitement au teint.

Merci de ne point me presser, j'ai en ce moment moult commandes, et je dois également penser à mes études universitaires...

Disons que je vous enverrai un pigeon dès que la cape sera prête, cela vous convient-il ? Je pense dans...


elle réfléchit un instant, alla consulter son carnet de commandes et le planning des cours à l'université

dans une dizaine de jours, peut-être moins... Cela vous convient-il, mon père ?


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frère roger

Rassurez moi ma mie, vous avez bien compris que la qualité de ma cape devais être Res Parendo exclusivement car je suis allergique à tout ce qui est In Gratibus ? Sinon le délai me semble parfait.

le vieux moine semblait inquiet

(RP versus IG)

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Ysabeau

Res Parendo... In Gratibus...

Ysabeau fut fort embarassée. Ses connaissances en latin ne lui permettaient point de comprendre ce que venait de dire le vieux moine. Elle n'avait pris que quelques cours, et hélas ...

Elle rougit, consciente de son ignorance. Elle allait sans nul doute paraître peu intelligente, mais après tout, pensa-t-elle, il n'est point de question idiote. Prenant son courage à deux mains (il en avait bien besoin le pauvre petit), elle répondit :

Monseigneur, excusez-moi... je n'entends point ce que vous venez de dire. Je n'ai que peu de connaissances en la langue latine, je n'ai pris que quelques cours... Pouvez-vous m'expliquer ce que sont Res Parendo et In Gratibus ? des qualités de laine ? Une façon de tisser ? Une couleur particulière ?


Je puis vous assure en tous cas que ma laine bouillie ne gratte point...

Toujours rougissante, elle attendit la réponse du vieux moine.

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frère roger

En fait, ces dénominations de qualité de tissage de la laine ont été empruntées à l'article 16 du dogme aristotélicien de la Sainte Eglise. Je voulais étaler ma science pour vous ésbaudir et surtout vous empêcher un gaspillage de matière In Gratibus quand je désirais juste un service Res Parendo.

Le vieux moine se reprit

Excusez moi d'encore jargonner. La nature In Gratebus regroupe les choses qui existent par la Grâce du Créateur. L'abréviation souvent employée par le populaire est IG. La nature Res Parendo regroupe les choses qui paraissent par elle-mêmes tout en découlant de la Création. L'abréviation employée le plus souvent est RP.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ysabeau

Ysabeau sourit. Elle avait parfaitement compris les explications du vieux moine...

Merci monseigneur, j'ai compris. Je savais parfaitement que le service que vous demandiez était Res Parendo, mais dans mon ignorance, je ne connaissais que l'abbréviation, pas le développement exact de celui-ci.


Au moins, grâce à vous, je ne mourrai point idiote et j'aurai appris quelque chose...


Donc, je vous fournirai une cape en laine bouillie, de couleur brune, brodée aux armes dont vous m'avez aimablement fourni le croquis, d'une qualité solide, et bien entendu... Res Parendo.

Très fière de son nouveau savoir, elle sourit au vieux moine, le laissa se restaurer et s'en fut dans l'arrière-boutique où du travail l'attendait.
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MessageSujet: Re: Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau   Aux élégances Sancerroises, chez Ysabeau EmptyLun 1 Déc 2008 - 17:41

suite à plus tard...
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