Le poste de Police. ( pour RPs )

Gallup se penche sur la carte, une règle à la main et des taches d'encre plein la table, le pourpoint, et la langue qui à force de pendre trempe.

Le poste de Police. ( pour RPs ) 369_plans_ss

Le poste de Police. ( pour RPs ) 369_plans_ss

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Mentaïg frappa à la porte du nouveau bureau que s'était installé le sergent Gallup.
Elle passa la tête dans l'entrebâillement, et vit Gallup penché au-dessus de son bureau, le front barré d'une grosse ride, les doigts pleins d'encre, et la langue coincée au coin des lèvres.

Euh ! Je ne vous dérange pas ? Il faut que je vous parle, Gallup !

C'est rapport à votre trou dans l'plancher ?
On y appelle ca des latrines dans l'grand monde !
Le duc m'en a montrée, un jour, au château de Bourges, quand j'ai pissé dans son couloir par dépit de ne trouver la sortie vers les jardins...

Nouveau citoyen Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 25/06/2007

"Ah, vous Voila,"

Khylo reprend son souffle

"Bonjour gallup, bonjour Dame Mentaig, Je vois que vous êtes déja au courrant du problème des caves de sancerre.
Je suis descendu au fond de la mienne et j'ai découvert que les poutres de soutien avaient été sabotées. De plus j'ai relevé des emprintes récentes.
Je crois bien que nous avons des intrus et ce ne sont pas les rats.

Khylo regarda gallup droit dans les yeux en espérant des réponses à ses questions.

Invité

mathilde ayant suivi mentaig, arriva a son tour dans le bureau du sergent...

Oui c'est vraiment étrange ! Ce matin, alors que je dormais, j'ai enendu des voix, puis un grand bruit. Mon plancher s'est effondré tout comme celui de mentaig.

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Bonjour, Messire Khylo.

Mentaïg, un peu interloquée par la réponse de Gallup, écouta l'exposé de Khylo, et reprit :

Quant à moi, je n'ai pas voulu descendre pour voir. Si des étais vieux de plusieurs décennies se sont brutalement effondrés, c'est qu'il y a une raison autre que l'usure normale du temps. J'aurais entendu des craquements, il y aurait eu des signes... Et là, rien ! La maison était vide, et tout s'est cassé d'un seul coup. Il y a fort à parier qu'il y a eu sabotage chez moi aussi.

Elle jeta un oeil curieux sur le travail de Gallup.

N'est-ce pas le plan de Sancerre, sergent ? Quelles sont ces lignes que vous traciez ?

et bien, sur cette carte, j'ai porté les deux souterrains dont j'ai eu connaissance au cours de ma courte vie, mais il doit en avoir un certains nombres qui communiquent, sous nos caves.... !!
Donc j'ai placé une marque à chaques emplacements, où les taupes semblent s'être manifestées, plus la taverne de Shaigan qui semble receler un autre point d'accès...
Deux choses: primo, savoir qui ils sont. Deuxio, savoir ce qu'ils cherchent....
Dès cette nuit, je monte la garde devant la taverne des caves de Gracay.... je ferai placé un milicien à chaque entrée connue du réseau et extérieur à la ville: cimetière, et bois de Ménétréol... mais il peut y en avoir d'autre....

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Très intéressée, Mentaïg se pencha sur la carte.

Sacré travail, Gallup !
Ne faudrait-il pas placer du monde aussi dans les caves déjà visitées ? Ou explorer les chemins que les malfrats ont pris pour y accéder ? Cela vous permettrait de poursuivre ce travail de cartographie. Mais il va falloir du monde ! On ne sait ni qui ils sont, ni s'ils sont nombreux.
D'autre part, puis-je déjà lancer les travaux, chez moi, pour consolider les étais et refaire le plancher ?

Nouveau citoyen Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 25/06/2007

"Puisque ses "taupes" passent par les souterrains, nous pourrions peut-être créer un bouchon au millieu de ceux-ci afin de leur tendre une ambuscade."

Khylo explica que l'association de poussière de blé, d'humidité et de chaleur peut provoquer une explosion.

"Cela nous aiderait à boucher les extrémités des tunels et à coincer ces marauds dans nos sous-sols.
Il y a un risque bien sûr, mais avec un dosage léger cela pourrait nous donner un avantage.
Qu'en pensez-vous Galup?"

Bonne idée... mais il y a des ramifications que nous de connaissons pas...

Vous pouvez passer par la mairie si vous le souhaitez pour visiter un des tunnels, le gardien de nuit vous ouvrira, je lui fait envoyer un pigeon...

Pour ma part, je vais tenter de fouiller aux caves de Gracay...

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Le recensement était effectué. Mentaïg, soucieuse, sortit de la Mairie. Sept enterrements à prévoir, et seulement trois nouveaux, ce jour-là. Sans doute la nouvelle des récents événements s'était-elle répandue, et cela décourageait les installations.
La jeune femme se rendit au poste de police, pour voir si la nuit avait apporté du nouveau. Messire Khylo avait-il mis son idée à exécution ? Le sergent Gallup était-il rentré de sa faction aux Caves de Graçay ?
Et puis, la nuit portant conseil, elle avait réfléchi aux idées émises la veille en taverne. La voix qu'elle avait cru entendre sortir du mur de sa maison, juste avant l'effondrement du plancher, et qui prévenait un "crétin" de sa mort prochaine, avait rappelé à Gallup un certain Raspoutine, dont Mentaïg avait entendu parler - pas en bien ! - lors du bal de Chenonceau. Si c'était bien lui qui rôdait la nuit sous Sancerre, ce ne pouvait être qu'à la recherche d'un quelconque trésor. De l'or ? On disait que, mille ans plus tôt, les Romains en avaient enterré à foison, avant de fuir l'avance des Barbares... Ou autre chose ? Quelque chose qui pouvait se monnayer contre nombre d'espèces sonnantes trébuchantes ? Mentaïg avait sa petite idée, et tenait à en faire part au sergent.
Elle frappa et poussa la porte :

Il y a quelqu'un ?

Des grand coups se font entendre contre les volets, mais la maison est vide.
Un paysan, passant par la une fourche sur l'épaule, bernardpivote* les gardes ducaux.
- ben il l'est point la l'sergent, il a crapahuté toute la nuit dans les caves, rapport à c'affaire de taupes géantes **... il doit s'reposer au poste à c't'heure....

Dix minutes plus tard, ils sont devant une forme débraillée, ébouriffée, allongée sur son bureau au milieu de paperasse diverse, la tête bien calée sur l'épais et moelleux dossier "Balsac789", la braguette ouverte, tous boutons ouverts, les doigts de pied en éventail, et la bouche ouverte.
Elle ronfle comme un orage sur le Morvan.

Le garde se penche et n'ose parler trop fort:
"Messire le conseiller ducal ?? heu... "
- "Huummmmm... c'est pas moi j'ai rien fait...."

Le sergent clape du bec, comme s'il mâchouillait un morceau de jambon imaginaire, se tourne, et tombe du bureau .
- " Aie !!! Charogne !!! "

Il regarde les gardes depuis le sol, l'oeil pateux, se massant le crane endolori par la chute...
-"Alors , vous les avez coincés ?"
- " Excusez moi monsieur le conseiller, on ne vient pas pour ca...."
- " vous venez m'arrêter alors ?"
- "euh, pas tout à fait, pas encore...heu... "
Le deuxième garde prend la situation en main en explique:
-" Vous êtes conseiller depuis ce matin 4 heures, Messire Conseiller... voici votre convocation pour ce soir.."
- "je peux au moins prendre un tricot de corps propre, et prévenir un proche ?"
- " euh...mais .... oui, enfin on a pas d'instruction pour...."
Gallup se releve, passe une main désinvolte dans sa braguette, fourrage négligemment d'un ou deux doigts, et congédie les importuns:
- "bon... ben, dites que j'arrive.... je règle une ou deux affaires urgentes et je rejoins Bourges...."
Les gardes acquiescent, se dirigent vers la sortie mais sont retenus par un grand cri !!
-" Halte la !!!! Vous avez bien dit Messire le conseiller ???"
-" Oui, messire le conseiller...."
- "Banco !! En ce cas vous allez à la taverne en face, vous me prenez une miche de pain, un saucisson de chèvre, et un pichet de rouge... et fissa !"

Le sergent les regarde s'éloigner au pas de course , et murmure pour lui même:
-" l'est temps d'les mettre au boulot tiens...."

Mentaig entre soudain, demandant des nouvelles....

Le sergent est bien embété, car les gaillards ont filés....

[HRP il vient de se lever et n'a pas encoce vraiment eu le temps d'y penser à tout cela... ]

*apostrophe
** cf RP en cours sur le forum non off. de Sancerre.

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Réveillé, Messire Conseiller ?

Mentaïg assiste avec un certain effarement au réveil en fanfare du Sergent Gallup, puis au départ des gardes ducaux.

Puis-je vous exposer le résultat de mes cogitations nocturnes ?

Elle n'attend pas la réponse. Le sergent conseiller Gallup a l'oeil vide de qui vient de se prendre un coup de matraque sur le sommet du crâne. La faim, sans doute ?... Elle prend une chaise, la débarrasse des reliefs du dernier repas de Gallup, et s'y pose précautionneusement.

A mon sens, Gallup, on a le choix : soit vos vieux amis cherchent de l'or, un quelconque trésor enterré là par les Anciens, soit quelque chose dont on peut tirer beaucoup d'or. J'ai réfléchi. Si si, ça m'arrive, de temps en temps. J'ai d'abord pensé à de la poire, ou quelque autre denrée précieuse. Mais si c'était le cas, ça supposerait que les voleurs fussent capables d'en organiser le transport à grande échelle : c'est encombrant, des tonneaux de poire. Et pour que ça rapporte vraiment gros, il en faut des quantités !
Donc, j'ai cherché ce qui, sous un faible volume, pouvait à la fois se trouver sous terre et valoir très cher. Et j'ai pensé à ... des ossements.

Elle attendit, soudain très gênée. Ainsi prononcée à voix haute, son idée lui paraissait d'une rare absurdité.

Enfin... pas n'importe quels ossements, bredouilla-t-elle. Les os d'un saint personnage. Enfin... Vous voyez ce que je veux dire ?

Un nonos ? ben on ont pas finit de chercher !! tu connais le chien d'Amélia ? il en enterre quasiment partout ! Dans quatre siècles quand il y aura des fouilles dans son jardin, on parlera de charnier témoin d'une peste bubonique quelconque ou d'une prétendue révolte des paysans...
un vrai ossuaire !

Par contre, ca explique deux ou trois choses ta théorie: dans la maison 111, j'ai récupéré ce matin ce vieux manuscrit.... ce sont les mémoires du pêre Nicieux !! Prospère de son prénom. Ca ne s'invente pas un nom pareil... enfin brefle !

Ce brave moine a dirigé l'abbaye de Saint Satur il y a une centaine d'années....
J'ai feuilleté l'ouvrage, mais outre le fait qu'il soit à demi brulé, les pages intéressantes ont été découpées !!!

C'est donc à mon avis Raspoutine qui possède ces dernières, avec bien sur les indications sur l'objet recherché, et des plans des souterrains...
Autre déduction, ma chère Watson : s'ils s'acharnent à fouiller partout, c'est qu'il savent que l'objet est caché, mais ne savent pas ou.... surement que cette information a disparue en même temps que les pages consumées....

Ma douce Amélia est partie à la première heure pour Saint-Satur, afin de rencontrer le pêre Pignan, qui en saura surement plus de choses que nous sur la nature de l'objet qui est susceptible d'être caché sous nos pieds.
Elle ne devrait pas tarder à rentrer d'ailleurs...
elle me manque déjà.....

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Elle vous manque, Gallup ? Norf de norf ! Que devrais-je dire ? Huit jours que HdB est confit en dévotions chez les moines !

Mentaïg refoule sa colère. On n'y peut rien. Les retraites, c'est parfois nécessaire...

Ils ont quand même une drôle de façon de fouiller, vos clampins, si c'est bien un os qu'ils cherchent. Parce qu'à force de faire s'écrouler tout ce qui leur tombe sous la main, ils vont bien finir par enterrer leur "trésor" encore plus profondément !
Vivement qu'Amelia rentre ! J'ai hâte d'en savoir plus.

Sergent! Sergent! Gayala arriva en courant au bureau du sergent Gallup. Excusez-moi de vous déranger. Un homme vient de sortir de ma cave, pas d'éboulements, pas d'inquiétude mais, tout-de-meme! bon il m'a pris une miche de pain et est partit en courant de chez moi sans dire un mot! la miche de pain, je m'en contre-fiche, j'en ai tout un placard! Mais voila c'était pour vous informer qu'il rentre chez les gens comme ça! c'est plus possible, sergent, vous avez des nouvelles?

Gallup , vautré sur une carte, y plantant épingle, ficelles, petits drapeaux, petits personnages en argile, la regarde et souris en coin, façon Bruce Willis au meilleur de sa forme...

- de votre cave ? ah, bravo !! il m'en manque plus qu'un à présent....
Je note : sorti par la maison....

...jette un coup d'oeil sur le cadastre qui est accroché sous le portrait du duc Poilu....

...110 !!! et il ressemble à quoi ?? grand et maigre, manteau et cheveux corbeau, ou un gros chauve et moustachu facons trappiste belge ?

J'exclus volontairement le nain et Raspoutine de la liste: le nain est déjà parti e passant par les bois, et Raspoutine vous aurait tué au passage... Content

Tué!!! Seigneur, j'ai eu de la chance!!!
Non, je crois me souvenir d'un grand escogriffe l'air hagard, un long manteau noir tout poussiéreux, les yeux exorbités!

Amelia a écrit:: Une fois ses affaires réglées, Amélia avait pris le chemin de Saint Satur. Simon lui en avait indiqué la route et l’avait accompagnée jusqu’à la sortie du village. Il y avait fort longtemps que la jeune femme n’avait ainsi eu l’occasion de partir hors de Sancerre et son plaisir aurait été grand si Simon avait pu venir avec elle… et aussi si le soleil avait été de la partie. Mais elle dût faire l’essentiel du chemin sous la pluie, à l’abri sous sa cape dont la capuche lui retombait sur le front. Au moins, au vu du temps exécrable, elle risquait moins de faire une mauvaise rencontre, et la cape cachant sa mince silhouette et ses longs cheveux roux, on aurait eu peine à savoir si elle était femme ou homme.
Le chemin fut rapidement fait et Amélia arriva bien vite devant l’austère abbaye. Elle y prétexta un pèlerinage afin d’y obtenir couvert et gîte pour la nuit. Un gros moine un peu sale la mena dans le bureau du père supérieur. L’homme grand et d’âge mûr la questionna d’un air un peu suspicieux sur sa destination et le but de son voyage. Amélia inventa un vœu qu’elle aurait fait de se rendre en pèlerinage à Bourges si son père guérissait pendant l’épidémie de consomption. Il sembla convaincu et se détendit un peu. Amélia en profita pour amener la conversation sur l’abbaye elle même.

"Ce lieu est vraiment très beau ! il respire la tranquillité… "

En fait de tranquillité, il respirait surtout une pestilentielle odeur de fromage. C’était là à n’en point douter l’activité essentielle des moines.

" Oui notre communauté vit ici paisiblement. Mais il n’en fut pas toujours ainsi et notre abbaye serait aujourd’hui bien plus belle encore si elle n’avait autrefois été dévastée par ces créatures du sans –nom que sont ces Anglois… ".

Amélia haussa un sourcil :

" Anglois ? Que s’est-il donc passé ? "

Le regard du père Pignan s’obscurcit tout à coup.

" Ils ont pillé notre abbaye à de nombreuses reprises et la dernière fois ils noyèrent presque tous nos religieux dans la Loire…

-Tous ?
- Presque, un seul pût s’échapper mais il disparût lui aussi…
- Le père Nicieux ? "

L’homme à ce nom s’arrêta aussi net lançant à Amélia un regard noir.
" Zut " se dit-elle, " j’y suis allée trop vite ! "

" Non, notre illustre père Nicieux décéda lui aussi. Sur ce demoiselle, vous devriez aller vous reposer jusqu’à l’heure du repas. C’est que nous dînons de bonne heure ici. En attendant, un de nos moines vous montrera la cellule où vous pourrez passer la nuit… "

En parlant de père Nicieux, le regard que le moine lança à Amélia en lui parlant de sa cellule et de la nuit à venir fut plus que subjectif : on aurait dit un affamé regardant une dinde rôtie. La jeune femme ne se fit pas prier pour prendre congé.
Un autre moine l’accompagna jusqu’à sa cellule. Ils traversèrent un dédalle de couloirs et passèrent devant une salle remplie de livres et de moines assis devant des tables d’écriture.
" Ils copient sans doute… " pensa Amélia. La cellule était froide, sommairement meublée d’un lit et d’une petite table de travail. Amélia s’allongea un moment, se demandant comment elle arriverait à apprendre quelque chose sans éveiller les soupçons. Aller fouiner au milieu des livres semblait risquer et pouvait être très long. Poser des questions trop directes pouvait être dangereux. Amélia ne voulait pas décevoir Simon. Pour lui, elle était capable de bien des choses. Elle réfléchit et finit par s’assoupir jusqu’à ce qu’un moine vint la chercher pour le repas du soir.
La salle du repas était d’un silence absolu. Religieux et voyageurs de passage mangeaient sans bruit. Amélia s’installa dans un coin et mangea le repas qu’on lui portât. Une soupe de légumes et un morceau de fromage. Elle mangeait, le visage tourné vers son assiette, jetant de temps à autre des regards obliques pour observer les personnes autour d’elle. Dans un coin, elle aperçut un jeune moine au visage bien fait qui lui aussi semblait l’observer. Leurs regards se croisèrent et l’homme lui sourit légèrement . Amélia se dit qu’il y avait peut être là une chance à saisir pour son enquête et lui rendit son sourire. A la fin du dîner, l’homme s’approcha d’elle et lui fit signe de le suivre pour la mener jusqu’à sa cellule. Amélia le suivit jusqu’à la petite porte et là, s’approchant d’elle, il lui murmura dans un souffle " A l’écurie, à la tombée de la nuit… " puis s’éloigna. Amélia s’enferma dans l’austère cellule. Elle se sentait mal à l’aise dans ce lieu et elle se dit un instant qu’elle n’aurait peut être pas dû venir…
Quand l’obscurité commença à tomber, Amélia passa la tête par la porte. Pas un bruit. Il fallait y aller. Mais comment retrouverait-elle ensuite sa cellule ? Elle laissa la porte légèrement entrouverte derrière elle et tenta de bien mémoriser le lieu et le chemin qu’elle devrait prendre. Heureusement, Amélia était dotée d’une excellente mémoire ! Elle parcourut les couloirs comme une ombre, hésita plusieurs fois puis retomba devant le bureau du père Pignan. De là , elle retrouva facilement l’entrée et se dirigea vers le lieu où elle avait vu à son arrivée un vieux moine guider les montures des voyageurs. Dans la pénombre Amélia tenta de distinguer quelque chose. Mais à part les chevaux, elle ne voyait personne. Soudain, une main se posa sur son épaule. Amélia réprima un cri d’effroi.

" Et bien ma jolie, va pas falloir crier comme ça, sinon on va se faire prendre ! ".

Le jeune moine ne put s’empêcher de rire. Amélia tenta de retrouver son calme et se força à sourire. Le moine s’assit dans un tas de paille, une boîte à lucioles posée à côté de lui. Il était d’une beauté troublante et aucun de ses traits n’exprimait de méchanceté, juste un peu de malice tout au plus.

" Alors, qu’est-ce qu’une jolie demoiselle comme vous fait ici toute seule ? Et comment se fait-il qu’il suffise à un moine de lui donner rendez-vous dans la paille pour qu’elle accourre si facilement ? "

Il rit à nouveau. Amélia s’assit à son tour et prit un air détendu. Elle lui conta son histoire de pèlerinage et lui dit qu’elle avait choisi cette abbaye pour passer la nuit car on lui en avait dit beaucoup de bien.

" Vraiment ? C’est étonnant ! " lui répondit l’homme.

" Si si je vous assure, quand j’étais petite on m’a beaucoup parlé de l’histoire de l’abbaye, des Anglois, du père Nicieux… "

Amélia observa la réaction du jeune homme.

" Le père Nicieux ! ! ! ah oui ! ! ! un sacré celui–là ! ! ! Enfin, tout ce que l’on raconte sur lui n’est que légende…
-Légende ? Oh non non, je suis sûre qu’il y a du vrai…
- Ne le croyez pas, ici personne ne croit à l’histoire de la relique, ce n’est que foutaise inventée en son temps pour embêter les Anglois qui avaient détruit l’abbaye… "

L’histoire de la relique ? Amélia touchait au but.

" Ah non, vous n’y croyez pas ? Mais quelle est votre version de l’histoire ?
- La légende dit que voyant arriver les Anglois, le père Nicieux aurait confié à un jeune moine la relique de St Nectaire qui était, soi disant, le trésor de l’abbaye. Le jeune moine déguisé en paysan aurait réussit à s’échapper grâce à un plan des souterrains secrets de la région et y aurait caché la relique dans un endroit que le père Nicieux lui avait indiqué. On a eu parlé du village de Sancerre non loin d’ici mais sans plus de certitude. Les Anglois, furieux de ne point trouver la célèbre relique auraient alors jeté tous les moines dans la Loire et le dernier qu’ils jetèrent aurait été le père Nicieux qui jura au nom d’Aristote que jamais un Anglois ne poserait sa main sur la relique de St Nectaire. "

Amélia écoutait avec attention , essayant de mémoriser chaque mot.

" Mais tout ça n’est que foutaise. Les Anglois ont tout saccagé et jeté tous les hommes dans le fleuve seulement pour s’amuser car ce ne sont que des créatures du sans-nom ! Et puis de toutes façons jeune fille, jolie comme t’es, on va pas passer la nuit là dessus. Y a bien mieux à faire !"

Sur quoi, il prit Amélia par la taille et tenta de l’enlacer. Un coup de genou bien placé la libéra de l’étreinte et elle s’enfuit en courant jusqu’à l’intérieur de l’abbaye. Elle se perdit dans les couloirs et après plusieurs tours et détours finit par retrouver sa cellule. Elle s’y enferma et poussa le lit contre la porte. Elle demeura assise sur le sol, dos au mur, toute la nuit, priant pour que ni l’abbé, ni le jeune moine, ni que ce soit d’autre ne s’avise de venir.
Au petit matin, elle attendit d’entendre du bruit dans les couloirs pour sortir et rejoindre les autres voyageurs qui quittaient l’abbaye. Elle repartit l’air de rien pour ne pas éveiller les soupçons et rentra à Sancerre.
Là, elle passa au bureau de Simon mais ne l’y trouva pas. Elle rentra donc chez elle, n’ayant pour envie que de dormir un peu et s’écroula sur le lit sans s’apercevoir de la forme humaine cachée sous les couvertures...

Le sergent était bien embeté....
les brigands eparpillés dans la nature, il ne tarderaient à revenir... et si la rumeur enfle, d'autres arriveront et beaucoup plus dangerereux...

Seule solution: retrouver nous même cette relique du saint Lactaire !!
Euh non... Nectaire....

Dès la semaines prochaines, il faudra argoniser une laitue !!!

Oui, pas le choix.... former des équipes, chaque équipe se charge d'un tunnel.... on sera plus efficace !

Je prépare d'urgence une carte....

Adjoint au Maire Nombre de messages : 1365 Date d'inscription : 12/01/2007

Mentaïg écouta attentivement la relation que faisait le sergent de l'aventure d'Amelia.
Une relique...
Ces choses-là, réelles ou supposées, se vendaient à prix d'or. Pas étonnant que des malfrats de la carrure de Raspoutine aient été tentés. Oui, le sergent avait raison : si la rumeur se répandait de l'existence d'une précieuse relique dans les sous-sols de Sancerre, on verrait affluer de tous les horizons les brigands de tout poil.

Bon courage pour l'établissement de votre carte, Sergent. A votre disposition quand vous formerez les équipes de battue.

Le poste de Police. ( pour RPs ) 110_plans_ss2

Numérotons les directions à explorer...

Le poste de Police. ( pour RPs ) 440_plans_ss3

Si vous voulez descendre dans ma cave au 110, n'hésitez pas, même si je suis pas chez moi, ma maison est toujours ouverte. Comme je suis souvent en vadrouille, je suis pas sûre d'être présente le jour où vous organiserai votre battue.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau entra dans le bureau du sergent Gallup. Bureau déserté par son occupant, certainement en train d'enquêter sur les mystérieux événement de ces dernières semaines.
Elle fit une pile des parchemins qui encombraient le bureau, trouva une feuille vierge, une plume, un peu d'encre, et rédigea un message.

Citation :: Messire Gallup, je rendre tout juste de Noirlac et j'ai constaté que mon échoppe avait été visitée. Les traces de pas semblent venir de la cave... je suis à vostre entière disposition pour vous faire visiter les lieux, je n'ai bien évidemment rien touché...

Sujet: Re: Le poste de Police. ( pour RPs ) Mar 20 Nov 2007 - 18:12

Galeallan entre, toujours son bandage autour de l'epaule, et vient deposer sa plainte au pres du sergent Bragon