Chez Aryan et feu Jelubir, 163 rue Cornue

Un large sourire étira les lèvres d'Albert, il se rappelait de sa première rencontre avec Jélubir, il ne lui en tenait pas rigueur mais il se tenait en sa présence le plus droit dans ses bottes possible. Il écouta la proposition de messire Jélubir et réfléchit, il savait faire tout ça. Il voulait faire tout ça.

Ca serait un énorme plaisir pour moi de vous aider pour tout ce que vous me direz quelque soit la tâche je l'accomplirai.
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Il jetta un oeil au 43 et se frottant le menton réffléchit. Elle était joli, les murs semblaient solides mais cela était vrai qu'il fallait refaire certaines petites choses pour un confort optimal des personnes y résidants.

Une question lui brûla les lèvres mais il fit tourner 5 fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Toute fois il la posa quand même

Dites moi messire Jélubir, quand revient vostre dame, Aryan?

Mon Cher Albert, elle ne devrait pas tarder...aussi mettons nous vite en besogne. J'ai aussi oublié de te dire que nous te réservons une pièce rien que pour toi, où tu pourras t'installer quand l'envie te prendra de rester quelques jours avec nous. C'est celle qui est à gauche de la porte d'entrée. Tu peux l'aménager comme bon te semble !

C'est vrai qu'Albert avait pas mal la bougeotte ; quand il venait à Sancerre, il se lovait dans un coin du moulin d'Aryan, déposant sa besace à la va comme je te pousse, mangeant sur le pouce. Il mériatait un peu plus de confort et peut être alors il resterait plus longtemps.

Allez, mon garçon, mettons nous au travail !

Paré pour les travaux m'sieur, je vous écoute que dois je faire pour vous être utile ?

A ces mots, Jelubir sut qu'il avait réussi à se faire pardonner et que ses relations avec Albert seraient empruntent d'affection, comme un père à un fils.

Ne m'appelle pas M'sieur, j'ai l'impression d'être un vieux bougon (y a un déjà un à Sancerre, deux seraient de trop! )? Appelle moi Jelu, comme tout le monde !

Bon, peux tu commencer par retaper les volets ? J'ai déjà remonter la marche d'escalier branlante. Je file m'occuper du parquet de notre chambre. Viens m'y rejoindre quand tu auras fini.

Sur ce, Jelubir prit ses outils et monta au premier. La parquet devait retrouver son coloris bois clair et être mieux jointoyer, afin qu'il ne grince plus.

Après avoir passé une grande partie de sa journée dans son champs et dans la bergerie, dès sa sortie de Noirlac, Aryan s'avança vers sa maison. Grand fut son étonnement quand elle vit Albert repeindre les volets. Se demandant ce qu'il se passait, Aryan monta les escaliers pour y déposer son baluchon et son étonnement ne fit que croitre en voyant sont Tendre au travail. Elle s'approcha discrétement et l'enlaça par derrière.

"Je peux vous être utile à vous deux ? Vous devez avoir faim tous deux. Pourquoi ne pas faire une pause ?"

je peux vous être utile à vous deux ? vous devez avoir faim tous deux. Pourquoi ne pas faire une pause ?

Jelubir se laissa enlacer, après avoir sursauté de surprise.

Ma douce, enfin de retour ! Vous nous surprenez en plein travail mais nous n'avons plus pour très longtemps. C'est vrai qu' un bon repas serait bienvenu !

Il prit Aryan dans ses bras, la serra fort contre lui. Il était content de retrouver enfin sa Douce.

Vous m'avez manqué ! J'espère que les prochains jours ne nous éloigneront plus l'un de l'autre.

Jelubir posa alors ses lèvres sur la peau douce et fraîche de son Aimée. Il respira son odeur dont il avait oublié les effluves. Enfin, leurs lèvres se rejoingnirent en un long baiser passionné

Aryan profita de cet instant pour rester dans les bras de l'homme qu'elle aimait plus que tout. Elle faisait durer durer ce baiser le plus longtemps possible et se blotti dans ses bras.

Vous m'avez beaucoup manqué et je n'ai cessé de penser à vous. Mais vous m'avez une agréable surprise en faisant les travaux. Et puis je n'aime pas trop rester chez les moines. La prochaine fois, j'irai me promenait dans les environs.

Elle oublia juste de mentionner qu'elle n'avait pas cessé de sortir et rentrer, ce qui avait exaspéré les moines et que ceux ci lui avait bien rendu.

Norf, je suis censée vous faire à manger à vous et Albert. Bon j'ai quelques légumes et de la viande, je vais bien ariver à vous faire quelque chose de mangeable. Et si vous alliez chercher Albert? Vous m'aiderez pour la cuisine.

Aryan entraina son Tendre en bas et s'en alla dans la cuisine pour commencer à éplucher les légumes.

Le dernier repas pris ensemble resta un agréable souvenir qui permit de serrer les dents, pendant les jours consacrés à la défense du Berry, assailli pour des guerriers en goguette qui ne pensaient qu'à jouer à la guerre, contrairement aux berrichons, qui restent paisibles et s'impliquent pour le bien de la communauté.

Enfin, le retour, Te voilà, Mon Sancerre ! se dit Jelubir, du haut des collines en arrivant près de Sancerre. Il entendait déjà les bruits des activités des uns et des autres, quelques éclats de rires. Non la guerre ne changera pas les sancerrois !

Il se dépêcha de rentrer en sa Demeure. Il ne savait pas si Aryan reviendrait bientôt. Aussi, se mit -il aussitôt à remettre la demeure en état, prête à accueillir sa Belle !

Il descendit aussi à la cave, inventoria son stock de bubulles. Il y a avait bal ce soir et il devait alimenter la fontaine à bubulles. Il chargea sa carriole de cartons nécessaires à épancher la soif des danseuses et des danseurs et se dirigea vers la salle de bal.

De la gaité et de la joie, des yeux rieurs et enjoués, voilà ce dont Jelubir voulait se nourrir sa panse. Les jours passés devaient être oubliés !

Tout en haut de la colline, Aryan regardait la ville. Elle était illuminée par les quelques maisons dont les lumières étaient en danse et par les tavernes où elle voyait des personnes s'avançaient vers ces lieux. Aryan commença à presser le pas. Elle s'aventura dans les rues de Sancerre et s'arrêta au Havre. Déçue de constater que les entrecôtes avait été dévoré, elle se contenta d'une fougasse aux lardons qui fumée encore.
Elle sortit de la taverne pour se mettre en marche pour le 43. Une fois la porte ouverte et franchit, Aryan détacha l'épée qui lui avait été donné et la jeta à côté de la cheminée. Elle s'affala sur un fauteuil et soupira. La revoilà enfin chez elle.

Jelubir était dans la chambre, au premier, à rapetasser le lit qu'il n'avait pas eu le temps de faire ce matin. Il avait eu un emploi et il devait vite courir pour être à l'heure. Tapoti par ci, tapota par là, edredons remis en place quand tout à coup .... DZZIING !

Le bruit le fit sursauter ! Le coeur se mit à battre un peu plus fort ! Quel est donc ce bruit étrange? Il sortit de la chambre, à pas comptés. Pas d'autre bruit. Jelu se gratte la tête : descendé je ou ne descendé je pas ? si c'est un tourangeau en perdition, ça va être sa fête. C'est bon un tourangeau aux pruneaux !

Il descendit une à a une les marches de l'escalier et....

ARYAN ! ENFIN DE RETOUR !

Il se précipita vers le fauteuil ou Sa Douce s'était installée.... Il s'accroupit et tendit vers elle ses lèvres avides de gouter les siennes. Cela faisait si longtemps...

Aryan commençait à se laisser submerger par ses rêveries, quelques souvenirs revenaient. Elle entendit une des marches grincer, elle ne s'en soucia pas. Et puis une voix la tira de sa rêverie.


ARYAN ! ENFIN DE RETOUR !

Un sourire jusqu'aux oreilles apparut quand elle vit Jelubir arriver près d'elle en lui tendant ses lèvres. Lèvres qu'elle accpeta sans rechigner. Elle passa ses bras autour de son cou et l'embrassa tendrement.

Une ombre se découpa sur le sol, un pigeon venait de surgir, lentement d'un nuage blanc, déployant ses ailes et s'apprêtant à un atterrissage parfait.
L'air glissait entre ses plumes, il semblait fatigué, si fatigué qu'il rata son atterrissage et s'écrasa le bec contre la vitre dans un grand...

CHPOC

Le pigeon quelque peu sonné par cet atterrissage mal terminé vacilla et s'effondra les ailes en croix pensant tout de même à tendre la patte qui tenait la missive pour dame Aryan.

Citation :

Bonjour Aryan,
J'espère que mon pigeon est arrivé à bon port parce qu'il ne me semble pas très malin...
Comment vas tu? Comment vont les habitants de Sancerre?
Mes petits bouts sont-ils sages comme des images?
J'espère bientôt être de retour pour pouvoir embêter ma sœur chérie!
Je t'envoie mille bisous!
Saya

Aryan avait décidé de passer la journée chez elle avec les enfants. Après avoir attendu que les petites marmottes se réveillent, elle avait décidé de les amener voir les moutons à la bergerie. Elle montra aux enfants comment s'occuper des moutons et les fit caresser les agneaux.
Elle rentra en milieu de matinée quand Louise arriva avec un pigeon légèrement sonné dans les mains.

C'est pour toi, c'est maman.

Aryan s'asseya, posa le pigeon sur ses jambes et décacheta la lettre. Elle attrapa de suite une plume (je vais pas la prendre sur c'te pauvre pigeon, le pauvre ...), un parchemin et écrit.

Citation :

Bonjour Très Chère Soeur, ou Saya c'est comme tu veux.
Je pense sincèrement qu'il va falloir que tu revois ton critère de sélection de tes pigeons voyageurs, ceux ci ne me semble pas très malin pour éviter la fenêtre...

Pour ma part je vais bien, même si certaines absences me pèsent. Et j'espère pour toi que tu n'as pas encore eu à utiliser les quelques pansements et autres que je t'avais donné. Les enfants vont très bien même si leur mère leur manque.
D'ailleurs je pars bientôt pour Noirlac, jeudi plus précisément pour une petit moment. Je pense que je les amènerai avec moi, enfin je voudrai ton avis dessus.

Fais bien attention à toi, milles poutoux!

Aryan

Aryan attrapa un pigeon qui lui était valide, attacha la lettre à la patte et le laissa s'envoler tout en se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir faire d'un pigeon qui ne savait pas attérir...

Aryan arriva devant la porte et l'ouvrit. Elle se jeta sur l'une des chaises. Deux semaines avec des moines très pointilleux et surtout désireux de la mettre à l'écart de toutes portes, avait épuisait Aryan. Elle était bien contente de retrouver son toit. Elle était passée vite fait en taverne juste histoire de manger un morceau. Elle poussa ses affaires dans un coin, décidant qu'elle les rangerait plus tard, sortit une plume et un parchemin et trempa la plume dans l'encre ...

Aryan naviguait dans sa maison tel un fantôme hantant un château. La solitude commençait à lui peser et elle restait dans la chambre, lisant et relisant les lettres de son courants d'air. Elle le verrait rarement même peut être pas avant un long moment et elle avait du mal à se faire à cette idée.
Il fallait qu'elle sorte pour se changer les idées. Elle descendit et se revêtit de sa cape.
Elle s'en alla dans la cuisine pour prendre quelques provisions pour sa marche nocturne quand elle entendit frapper à la porte. Elle s'empressa de l'ouvrir et ne put cacher son sourire quand elle reconnut ses visiteuses.

Tiens donc, voilà ma jolie blondinette ! Et sa mère ! Dame de Rezay, vous honorez ma demeure par votre présence. Je vous en prie, prenez vos aises !

Aryan se retint de rire et se baissa pour faire une énorme bise à sa nièce et en fit de même à sa soeur.

Tu dois partir? On ne te dérange pas?

Oh non, ne te fais pas de soucis. Je voulais faireu ne promenade de santé, mais ça attendra

Regarde ma nouvelle jolie robe Tantine!

Aryan ne cacha pas son sourire.

Tu as une très jolie robe ma puce. Allez rentrez donc, il ne fait pas chaud dehors. Je vous offre quelque chose à boire ?

Aryan s'en alla dans la cuisine où elle reposa sa cape. Elle irait dans la forêt plus tard. Elle revint avec une bouteille de poire et un crucon de lait et quelques gateaux pour Louise. Elle invita Saya à s'assoir et en fit de même.

Qu'est ce qui vous amène par ici chère soeur ?

Ho, Louise voulait voir sa tantine et moi je voulais voir ma soeur, il y a un mal la dedans. Arrête de me vouvoyer s'il te plait! Ca me donne l'impression d'être une vieille femme toute ridée!

A vos ordres chef !

Elle remplit deux des trois verres, préalablement amenés de la cuisine, et remplit le troisième verre de lait. Elle tendit les verres à ses invités surprises et comment ça à siroter son verre tranquillement. Elle connaissait sa soeur et elle savait qu'elle lui poserait la question.

Comment vas-tu?

Certes elle n'allait pas bien, mais était ce si visible que ça ? Elle connaissait sa soeur et elle sait qu'elle sentait toujours quand le moral n'était pas au rendez-vous. Pourtant, cette fois, elle ne voulait pas s'ouvrir.

Je vais bien et toi ?

Ho, je vais bien, la vie est paisible pour le moment. Je ne m'en plains pas!
Il n'y a que les travaux de l'atelier qui me perturbent un peu, tout se
déroule bien et j'espère que ça va durer...


Aryan n'entendit que la moitié des mots de sa soeur. Elle avait eu la chance, il s'agissait des mots clés comme travaux, atelier, déroule et bien. Aryan s'enfonçait dans ses pensées, laissant le passé qu'elle avait enlevé de son esprit reprendre leur droit.

Merci pour la poire ceci dit!

Elle revint brusquement à la réalité, peut être trop vite vu qu'elle commençait à se glisser dans cette bulle dont elle avait réussi à s'extirper.

Hein ? Oh excuse moi Saya, je suis ailleurs en ce moment. C'est vrai que les travaux à l'atelier commencent sur de bonnes bases. Espérons que ça continue comme ça.