Chez Lems - n°95

Invité

Et sur ces dernières sages pensées, je viens de gagner ma 4ème étoile. Comme quoi ! Wink

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Citation :: Lems, mon cher Lems, éternel voyageur... seras-tu rentré quand je reviendrai de retraite ? je ne sais... mais je te laisse ces quelques fleurs pour te dire que je ne t'oublie pas... je m'en vais, mais je reviendrai...

Invité

enfin de retour chez soi !

lems était arrivé en convoi exceptionnel escorté par la plus redoutable des escortes.
bragon était reparti séance tenante trouver un pacage pour sa vache ! il avait bien changé aussi ceui là ! pensa lems
tandis que ice était partie s'affairer en mairie à quelques nouvelles taches

la vie avait bien changé semblait il ! passant devant la place publique, lems apprit que mentaig avait succédé à hugo à la tête de la mairie. de nouveaux visages dans les rues de Sancerre. Des visages familiers qui n'y étaient plus, aussi.

sur le perron de sa demeure, lems posa son fardeau ainsi que son baton. Il souffla un grand coup tout en sortant sa clef de la poche. Il la fit jouer dans la serrure. Le cliqueti était capricieux mais le mécanisme finit par arrêter de faire des siennes. la porte s'ouvrit dans un grand grincement plutôt lugubre à vrai dire. par cette porte dérobée sur le côté de sa demeure, il grimpa à l'étage et se jeta sur son lit

il sera temps de s'occuper à tout remettre en place plus tard !

pour y trouver un profond et long sommeil.

Invité

Ice pris quelques instants sur son temps de travail pour monter dans les appartements de Lems afin de l’embrasser une dernière fois avant qu’il ne sombre dans un sommeil profond.

Lui déposant un tendre baiser sur le front et lui murmura :

Dormez mon amour, dormez le temps qu’il vous semblera nécessaire à votre complet rétablissement. Mais ne faites pas comme la Belle au Bois Dormant, 100 ans ça risque de faire un peu long tout de même.

Puis Ice ressortit un sourire aux lèvres, refermant la porte de la chambre de Lems derrière elle.

Invité

100 ans ! mais vous n'y songez pas ma douce ! pas même une seconde maintenant que je vous retrouve !

pourtant les yeux d lems se fermaient déjà et les paupières lourdes s'abaissaient sur ses yeux lui laissant juste le visage de ice comme dernière image
douce vision pour un doux sommeil ! assurêment !

Invité

Nouvelle journée ! Nouvelle tâche ! C'était l'aube naissante. lems prit son baton et partit vers la porte Est de Sancerre rejoindre l'orée de la forest.
En chemin il pensait à ce qu'il avait à faire pour la journée.

l'atelier de charpentier de lems était terminé. Il pouvait s'atteler à la confection de sceaux non cerclés.

alors, passer voir bragon pour discuter de la coopération forgeron-charpentier
bien! puis retourner chez gilberg pour récupérer ces satanée clés. je ne peux décemment pas déranger ice constamment en passant par le havre !

mais tout d'abord, cueillir quelques jolies fleurs pour ma douce et tendre fleur à moi.

des idées de réalisations en bois lui venaient à l'esprit tandis qu'il prenait du bon temps dans la douce fraîcheur des orages de la nuit. le ciel était incertain mais il n'en avait cure.

Venerable citoyen Nombre de messages : 190 Date d'inscription : 30/11/2006

Un petit pigeon aux couleurs argentées se posa doucement sur le rebord d'une fenêtre, un pli attaché à la patte.

Citation :: Mon cher Lems,

Voilà que j'apprends, bien tardivement je l'avoue, ton arrivée à la maison.
Je suis sincèrement déçue de ne pouvoir te serrer dans mes bras et te coller un gros bisous sur le front car tu m'a énormément manqué.
Mon petit Lemsounet préféré...
J'éspère pouvoir revenir au plus vite de St Aignan (même si cest pas gagné ) car vous me manquez tous en réalité.
Mais le coeur nous pousse à bien des folies et me voilà éprise de notre juge !
Dans quel guêpier me suis je encore fourrée ^^
Bref, pourrait tu faire un énorme bisou à Ice ma petite sirène, à Bragounet et aussi à Maleus (parce que sinon il va me tuer à mon retour ) de ma part ?
Je t'en envoie un gros aussi avec ce courrier mais rassure toi je te le ferais en chair et en os dès que possible.

Miséri

Invité

ce matin, lems était parti en forêt. il savait que ice irait trouver un arbre pour y grimper jusqu'à sa cîme. afin d'y avoir un autre point de vue avait elle dit. cette dernière expression avait fait écho dans la tête de lems. Il n'avait pas relevé, détournant son sens comme il savait le faire parfois, faignant d'ignorer le sens profond des choses. Pourtant il voyait clair et savait que son long voyage avait causé plus de dégâts qu'il n'y paraissait.
Il y a fort longtemps, il était parti pour l'aimer, elle. Cette fois ci, il était parti pour lui espérant trouver l'absolu ou en tout cas s'en approcher le plus près. Mais dans ce monde rien n'est parfait. Alors son dernier voyage résonnait maintenant comme une longue agonie dont les symptômes paraissaient finalement à son retour.

On se rend compte ce qui nous est cher quand on ne l'a plus sous les yeux. Alors on se rattache à ce temps d'antan et le temps présent se conjugue au passé, interdisant tout futur. Mais le grand sablier laisse échapper inlassablement son sable, marquant la mesure et infligeant sa marque à sa mesure. Chaque grain, si fin soit il, tombe sur le tas formé tel une bille de plomb. Et plus il tombe, plus ce grain est lourd de l'absence, du souvenir, des remords, enfin de tout ce qu'on a pas dit au moment où il fallait le dire. Cela devait être ça la vie.

Alors que lems coupait ses stères, chaque coup de hache résonnait dans sa tête comme ce grain de sable qui filait. il savait qu'il l'aimait plus que tout. alors que ses pas l'avaient mené loin très loin de Sancerre, il avait senti qu'on lui enlevait ses souvenirs sans prérogative aucune. Alors que tous partaient un à un, seule une image était restée. portant il avait douté, mis à l'épreuve du temps. Il avait dû graver les traits de la douce et tendre dame sur son baton, seul rampart contre la folie de l'absence. pourtant il le savait maintenant, il n'aurait pas eu besoin de graver ce souvenir. car ce souvenir n'en était pas un. Ice était lui, et la perdre aurait signifié se perdre lui même. On ne pouvait l'ôter de lui sans lui prendre la raison. Et il n'avait pas sombré dans la folie. Alors c'est qu'elle était en lui, plus qu'il n'avait pu l'imaginer n'ayant souffert l'expérience.

Mais que sont ses certitudes face au doute de la douce et tendre restée seule à continuer de vivre sans lui ou dans son souvenir.
le temps avait passé, et il était vain de l'ignorer. alors que faire?
vlan ! la hache venait de donner son dernier coup. Le grand arbre venait de se coucher. Il fallait le débiter afin de vendre les stères sur le marché.
il fallait se pencher sur les causes de ce mal être, de ces mots, de ces gestes et de ces regards retenus.
Alors que faire ? expliquer l'inexplicable qui ne manquerait pas de mal sonner. ne rien dire et vivre dans le déni ? laisser le temps au temps autant de temps qu'il sera nécessaire ?
le temps du manque était passé mais le manque de temps inaugurait un combat inégal, manquant de combler ce manque faute de temps ! leur temps qui était compté malgré eux. le havre avait grandi au délà de toute espérance, ice ayant ses fonctions au conseil de sancerre, lems devant se démener pour regagner ses champs, le destinant à voyager encore un temps.

lems chargea son travail sur la charette. Ce voyage vers ice promettait d'être le plus dur qu'il n'avait jamais eu à faire. Mais il le fallait, pour lui, pour elle, pour eux. il regagna sancerre, empli de certitudes mais d'autant de doutes.

Invité

[Août 1455]
les jours coulaient paisiblement, lems croyant avoir retrouvé cette tranquilité d'antan auprès de ice. mais à nouveau, le destin venait entraver le doux cours de leur vie. Une retraite forcée et longue à noirlac le tiendrait éloigné de Sancerre. cette retraite s'annonçait même définitive si d'autre événements ne s'étaient produits en Berry.

lems était revenu de Noirlac à l'appel de quelque ami venu lui annoncer de noires nouvelles pour le berry. il était arrivé la veille en sa demeure. il passa par le havre et y discuta avec un dénommé stephb70 entre autres.
la ville avait changé ou bien était ce lui ? il ne savait pas bien le dire.
toujours est il qu'il se sentait étranger. Il n'avait pas revue ice depuis longtemps mais savait au fond de lui que ces coeurs amoureux se faisaient du mal en ce retour.

lems, fort de son voyage dans l'est profond, avait appris que seul le voyageur pouvait connaître le long chemin qui menait à son havre. sauf que le voyageur s'était perdu en route.
Lems se souvint en cette soirée de sa chevauchée en Bourgogne pour conquérir la dame de son coeur. La douce et tendre. en guise de conquête il fut s'agir de découverte, la découverte de lui même. Ice était tout pour lui et le resterait jusque son dernier souffle. elle était lui et lui était elle. Mais les choses ne sont pas immuables.

la veille il avait arpenté le havre. ce lieu qu'il avait construit et que ice avait magnifié. Il était fier de se tenir en ce lieu de sancerre. Il s'amusait de ce que les clients pouvaient dire de cette taverne et de la tavernière. Il tenait sa langue et mesurait la chance qu'il avait eue.

les nouvelles étaient sombres pour le Berry, Otto, son vieil ami était venu le chercher dans sa retraite pour le rallier à la cause du Berry.

Demain ils partiraient pour un voyage dont seul Aristote connaîtrait l'issue. Lems savait déjà l'histoire qui se jouait pour lui.

mentaig avait été d'un grand réconfort. Avec le recul, il craint que ses propos n'aient été mal interprétés, témoins de son grand désarroi. Mentaig et lui avait entretenu de difficiles relations mais la femme était robuste et ne flanchait pas devant l'importance de la tâche qui lui incombait.

le "havre des amis" devenu "le havre" en prémice à cet épilogue, lems regardait par la fenestre de la taverne pour y voir son rayon de soleil qu'il ne pouvait plus approcher. Il voyait le grand malheur qu'il avait causé. il ne pouvait se résoudre à partir et laisser ainsi la douce et tendre dans un malheur que nul ne saurait combler. Alors il était rendu non loin à Noirlac, se recueillir et se faire oublier de tous.

encore un fois, le destin en avait décidé autrement.

lems était venu ce soir devant le havre. Il regarda longuement par la fenestre. Il put voir la dame de son coeur. Il remarqua l'homme de la veille, intelligent et discret. il était avenant avec elle et en retour elle ne semblait pas indifférente à ses attentions. Lems observa longuement la scène.

Alors la décision qui était un fardeau pour lui se fit claire et évidente. Il aimait la dame mais pour des raisons qui lui échappaient, il ne pouvait lui donner ce qu'elle méritait. Il regardait par la fenestre. Il lui sembla croiser un instant son regard. Elle ne pouvait le voir derrière la vitre. Il lui trouva ce sourire qu'elle avait eu il y a longtemps lorsqu'ils discutaient jusque tard en taverne, lui tavernier et elle sur son tabouret à la place numéro 6. Lems se souvint du tabouret volé au bar populaire et ramené au havre ! Il se mit à sourire. La dame lui rendait bien involontairement son sourire qui s'adressait non plus à lui mais à l'endroit de cet homme.

lems passa alors voir saya et lio. Il leur fit ses adieux brefs mais intenses à ses yeux. Il mesurait maintenant le parcours depuis son arrivée, non pas pour se glorifier mais simplement se remplissait de ces quelques instants avec son ami de la première heure et la fougueuse fille de son vieux crapaud. Lems avait évité les forges de sancerre. Cette fois, il savait qu'il ne pourrait le regarder droit dans les yeux, l'affronter.

lems devait fuir car il fuyait. Il fuyait ceux qui l'aimaient et qu'il aimait ! il souhaitait que rien ne soit reproché à ice car tout était sa faute, sa grande faute depuis le début. Il se saurait heureux si ice était heureuse, serait ce auprès d'un autre.

il repassa par sa demeure, par la porte dérobée derrière le havre. Il rassembla quelques affaires dans son baluchon. Il prit sa lourde épée, contempla la marque du forgeron qui l'avait forgée : Bragon et la marre aux crapauds. Son bouclier sur le dos, il prit la clé et ferma la demeure à double clé. Puis il lança l'objet quelques pieds plus loin dans les broussailles. Il passa inévitablement devant le havre.

il souffla alors ces derniers mots à travers la nuit tombée :
adieu ma douce et tendre. Puissiez vous estre heureuse car alors je serais heureux. Et vous serez heureuse et non pas honteuse de me savoir heureux. volez, volez ma douce et tendre ! puissiez vous me pardonner cette décision et que sancerre vous tienne en bonne place dans son coeur tout comme vous avez tenu bonne place dans le mien. adieu mon amour !

les mots tombèrent sur la vitre. Lems tourna les talons et partit rejoindre son groupe. Il quitta Sancerre en ayant une pensée pour chacun qui avait de l'importance dans son coeur et qui se reconnaîtra.

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[septembre 1455] Retour de Bourges

lems était dans la lance d'Otto. Ils étaient sur les remparts depuis plusieurs jours quand la nouvelle tombait de la bouche même du leader
on rentre à Sancerre demain !
Otto avait l'air ravi de nous faire partager cette annonce. Il savait que nombre de nos amis de Sancerre étaient tombés quelques jours plus tôt et récupéraient à Sancerre. Enfin du moins c'était ce que tous voulaient croire pour évacuer toute autre possibilité sur l'issue du combat.
Les autres étaient aussi ravi, surtout gallup qui avait profité de Bourges pour voir ce qui se faisait en matière de cadaste. Il s'était mis en tête de rénover le cadastre de Sancerre. Un moyen sans doute pour échapper à la guerre.
Lems se mit à l'écart car cette nouvelle ne l'enthousiasmait pas du tout. Il avait fait ses adieux à Sancerre. Il était parti et voilà que ce conflit meurtrier le ramenait de nouveau à Sancerre. Lems demanda à Otto si toutes les routes de Berry étaient effectivement fermées. Il aurait bien tenté de prendre un chemin différent. Son combat à lui n'était plus à Sancerre.
Mais Otto se montra sans espoir. Quitter la lance pour s'aventurer seul sur les chemins serait aller à une mort certaine. Et puis il lui fit comprendre que le Berry avait besoin de tous les valeureux pour défendre le territoire.
Alors lems fit contre bonne fortune mauvais coeur. Il retournerait à Sancerre et attendrait les instructions d'un prochain départ.
lems ne repassa pas par sa demeure. Trop près du havre. Lieu béni et maudit pour lui à présent. Il ne tenait une fois de plus pas parole et retournait sur le lieu de ses méfaits. Que pensez ?
alors il prit la direction de la petite chaumière près de la rivière. il s'y installa ne revenant pas en ville. Il n'avait goût à rien et attendrait là qu'on vienne le chercher.
Mais les jours passaient et ses provisions diminuaient. Il n'avait plus aucun écus en poche et dut se résoudre à revenir en ville. lems se souvint qu'il avait une barque fabriquée avant son départ.
si je parviens à la vendre, alors je pourrais voir venir un moment. Je prends suffisamment de pains pour plusieurs jours et n'aurais pas à revenir en ville.
Oui, voilà qui est bien. Revenir juste une fois et aller directement au marché. Ne pas s'arrêter, ne parler à personne. oui voilà qui était bien.
lems ne voulait revoir personne et surtout pas ice. si il avait affronté de grands dangers dans l'Est lointain, il ne voulait affronter son regard et remuer ce coeur fragile à nouveau.
Et puis elle aura refait sa vie ! tu es oublié de tous mon pauvre ami.
la chaumière était devenu taudis. Lems se laissait aller. Son moral en berne, le coeur séché et le corps flétri.
et si tu revenais pour la voir juste une fois?
Mais que dis tu là !! la voir et pour faire quoi, hein ? tes yeux sont aussi aveugles pour voir que si tu es encore vivant c'est donc que ton coeur est encore épris. Il le sera toujours ! pauvre fou ! alors pourquoi la revoir ? hein !! idiot que tu es !
n'as tu donc pas fait assez de mal, non ?
lems avait le cheveu sale, la barbe de quelques semaines, ses braies étaient trouées. Et sa raison semblait défaillante.
et si je la revoyais quand même ? peut estre n'éprouverais je plus rien ?
c'est une question ? ou tu essaies de te convaincre.
je ne te rappelle dans quel état tu étais ce soir là, devant la vitre, ta décision prise seul.
si je vais te le rappeler ! tu pleurais de voir cet amour enfui. Tu pleurais la nostalgie des moments passés et ta promesse de la laisser en paix ? non non reste ici loin de tous. Tu n'attires que le malheur !
alors tu as qu'à y aller toi au marché ! et me ramener de quoi manger.
bien d'accord ! j'irais !

lems se réveilla en sursaut, le torse trempé sur sa couche. Il cria dans le noir de la nuit ! Il se frotta les yeux puis se leva. Quelques instants plus tard, Otto rentra dans la pièce et annonça le retour à Sancerre demain matin !

Invité

[Sancerre - Premières semaines]

Il fallait se résoudre à aller au marché. Les carences alimentaires lui pesaient. lems passa récupérer la barque dans son atelier. Puis alla la vendre au marché. La rondelette somme lui assurait de tenir plusieurs semaines. En passant, il vit un nouvel établissement de jeu à Sancerre.
Ma foi ! je jette un oeil vite fait et je repars !
lems n'avait que faire de tout cet argent. Bientôt il repartirait et ne nourirrait de pêche et de cueillette. lems s'essaya au ramponneau. quand arriva la tenancière de l'établissement. le monde est vaste et si petit à la fois ! ice la bien nommée. lems n'était pas lems et ice n'était pas ice dans cet endroit. ces longues semaines passées seul lui avait forgé une force d'esprit remarquable, arrivant à se convaincre de l'inconcevable.
Cette rencontre ne comptait pas. Il ne pouvait revoir ice au havre, il ne le voulait pas. Il reconnaîtrait bien sa grande lâcheté apparemment propre aux hommes en pareilles circonstances. lems ne voulait pas retourner au havre, plus jamais. Cet endroit béni lui jetterait son propre malheur au visage !
lems repartit dans sa petite chaumière. il était venu le matin sans le sou et revenait ce soir la bourse bien remplie. Mais le coeur toujours aussi lourd. Demain il retournerait en ville. Il irait refaire une partie et irait s'amuser dans une autre taverne.

Invité

[Hier]

lems se posa sur le pas de la porte de la petite chaumière. C'était le matin. La nuit avait été bonne et surtout calme, étrangement calme. Pas de rêves bizarres venus lui dicter sa conduite.

lems se réveilla autrement ce matin. Il alla à la rivière. Son reflet dans l'eau lui fit prendre conscience qu'il ne pourrait fuir sans cesse au risque de définitivement se perdre. Le visage dans l'eau ne ressemblait déjà plus du tout au lems d'antan. Il se passa la main sur le visage puis fit une ou deux grimaces. Il sourit alors. son sourire qui lui valait sa réputation. Bientôt il serait édenté, pensa t il !

Citation :: il est enfin un moment de quiétude
que me fait mon amie la solitude
le monde gronde à l'extérieur
je crois qu'il est l'heure

pour un temps de sortir à nouveau
et de voir le jour qui se fait dehors
de l'amour je suis pas encore guéri
car elle est longue maladie

le passé est maintenant derrière
et le futur à présent devant
et moi je suis au milieu du guet
ne sachant où regarder

laissant échapper le moment présent
alors plus de projet désormais
juste le plaisir d'une choppe en taverne
et alors mon regard retrouvera son chemin

lems se jeta à l'eau tout habillé dans un grand rire. Il éclaboussa tout alentours. il se débarrassait de la crasse et de son passé dans le courant. L'eau était vive aujourd'hui et fraîche.

Aujourd'hui il reviendrait en ville. Il irait en taverne. et si il rencontrait ice, et bien il la saluerait et serait content de sa nouvelle fortune.

lems sortit de l'eau laissant le beau reflet et ses résolutions dans la rivière. Il ne ressemblait en vérité plus à rien et attendait que la mobilisation se fasse.
tout était sec en lui. La vie ne courait plus dans ces veines taries.

alors lems prit la direction de la ville une nouvelle fois chapeau vissé sur la tête et longue tunique poussiéreuse, partant chercher il ne savait quoi de nouveau pour lui donner un sens à ce futur qu'il ne visualisait plus.

la silhouette avançait dans les rues de Sancerre. La taverne "Au bonheur retrouvé" . Quelle ironie !
lems poussa la porte laissant derrière lui la nuit déjà bien avancée. deux hommes, la tavernière et une drôle de jeune femme pendue au plafond la tête en bas se balançant sur une espèce de balançoire fichue au plafond !!

lems ne pouvait estre noir dans son âme. Il retrouva le sourire et se laissa aller à quelques facéties. Il comprit ce soir là que sa route devait continuer à sancerre.

Demain il irait au havre.

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Mer 3 Oct 2007 - 16:21

merina voler haut dans le ciel de sancerre ,son regard persant chercher une demeure ,sa maitresse ne connaissait que le nom ,mais n'avait pue lui donner plus de renseignement..merina survola le village et ne vit rien qui y ressemblais de pret ou de loin a ce sieur sans son couvre chef...l'oeil percant de merina alla au dessus des demeure et vit pres de la riviere une petite chaumière ,merina piqua du bec en sa direction et vit un homme entrain de patauger dans la dite riviére, elle se posa sur le sol tout pret de lui pour ne pas l'effrayer et lui tendit sa sert qui contener un parchemin roulé.

Citation :: sieur lems

je vous invite a venir cherché votre couvrechef (chapeau) que je n'ai eu le temps de vous rendre hier au bonheur retrouvé.j'y passerais ma soirée ,et si le coeur vous en dis on pourra aller ensemble a l'écu d'or que je prenne ma revanche !!!! je vous souhaite un agréable journée sieur lem,a bientôt j'espère ..

marilou

(n'ayait crainte de merina ,cette fauconne est très bien dresser ,un fois le message deposer elle me retrouve la ou je suis.)

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Mer 3 Oct 2007 - 18:25

Ysabeau passa devant la maison de Lems... Une lumière à la fenêtre ! Elle n'en revenait pas... depuis tant de temps, tant de mois, tant d'attente...
Le coeur battant, elle griffonna quelques mots sur un bout de parchemin qui traînait dans sa besace, et glissa le mot sous la porte.

Citation :: Lems, mon ami Lems... ainsi tu es revenu, tu as retrouvé ta maison... Lems, mon ami Lems... je ne t'ai pas oublié, personne à Sancerre ne t'a oublié. Viens au Havre Lems, tu seras accueilli comme un ami, comme un frère, comme un voyageur de retour d'une longue route. Viens au Havre Lems, tu as ta place parmi nous. Nous t'attendrons. Je t'attendrai... J'aimerais te raconter... Mais non, c'est toi qui as à raconter. Viens, n'hésite pas.
Ysabeau, qui est toujours ton amie.
PS : fais attention aux rencontres... pas toujours ce qu'il te faudrait...

Invité

lems avait bien reçu le message de marilou. et comme il avait décidé de revenir s'installer en ville, il se trouva enchanté que son chapeau ne fut égaré et ce faisait une joie de le chercher.

en chemin, baluchon sur le dos, sans baton et sans chapeau mais bien propre sur lui il arriva au 99.

les travaux de remembrements de gallup allaient bon train et même si sa demeure devait estre plus petite il ne s'en trouva pas fâché. Il resterait à côté du havre bien décidé à avancer.

La poussière avait fait son oeuvre. Lems se précipita dans sa garde robe réduite au strict minimum et se pressa de changer de vêtements. Il avait apprécié le marron mais ses voyages auront eu raison aussi de ses étoffes. Alors retour aux premières amours et en avant pour le bleu !

Puis vint la séance du grand nettoyage. Poussière et toiles d'araignées ! dehors !!

Un peu plus tard, lems reçu nouveau pigeon. Ah ysa, la douce et gentille ysa. Le sort ne l'aura pas épargnée non plus. Lems lut le courrier et le rangea dans son tiroir en souriant de la sollicitude d'Ysa à son égard. Le coeur léger il s'en alla dans les rues de Sancerre avant de retourner au havre.

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Jeu 4 Oct 2007 - 14:15

Alors qu'elle se dirigeait vers le Havre, bien décidée à se poser quelques minutes avant de se remettre à la tâche, Mentaïg perçut une agitation bizarre du côté du n°19. Elle s'approcha, curieuse, ... et fut prise d'une salve d'éternuements.
De la poussière s'échappait à flots de la porte, blanchissant le sol de la cour. Mentaïg sourit, et lança à travers le nuage :

Bonjour, Lems ! Heureuse de vous voir de retour parmi nous. Je ne veux pas vous déranger,... et avoue n'avoir nul goût pour les travaux ménagers ! A plus tard au Havre !

Et elle poursuivit sa route, rassérénée par cette présence en les murs d'un homme dont elle respectait le jugement.

Invité

Couvert de poussière, manches remontées, lems leva le nez de son balai !

Bonjour Mentaig !! et moi donc !!
le ménage ? il me semble que vous ayez assez à faire non? et puis moi ça m'occupe ! vous savez ...

lems sourit à Mentaig

à plus tard au havre ! et courage Mentaig ! mes pensées vous accompagnent.

et de repartir dans son chantier avant d'aller en place publique.

Invité

lems s'en revenait du havre. la discussion avec maybee l'avait replongé dans des tourments qu'ils voulaient avoir oubliés.

lui n'avait jamais eu de remords. Il avait toujours fait ce qui avait été dans l'intérêt de la cause qu'il servait. Et personnellement il avait toujours agi dans le bien de l'autre. Bien sûr, tout n'était pas effacé en un revers de la main. Mais il s'était expliqué et les mots de Maybee résonnaient encore dans sa tête.

il avait pris le début de la conversation avec humour pensant qu'il s'agissait des choses de la guerre. Mais le propos de la jeune dame n'était pas celui de la guerre. Et lems avait fini de rire.
S'était il plaint ? Se plaignait il encore maintenant ?

Ainsi tout était résumé dans ce que la jeune femme venait de lui dire, directement sans égard à leur histoire. Est ce que d'aucun pensait ? hein !
Il se maudissait à nouveau saisissant une bouteille de poire et en avalant une grande rasade s'essuyant du revers de la manche la bouche. Relevant la bouteille laissant le fluide s'échapper par le haut du goulot.

Il était furieux, furieux après lui. furieux d'avoir eu à faire ce qu'il avait fait.
furieux de devoir tenir des propos guerriers, furieux de voir l'unité du Berry voler en éclat sous l'épée encore ensanglantée de la touraine.

Comme il voulait être loin d'ici ! il n'en voulait pas vraiment à Maybee. Il s'en voulait à lui même d'avoir du faire des choix qu'on venait lui lancer au visage maintenant !

Loin d'ici où tout lui rappelle le bonheur passé et où toujours un mot malheureux reviendra rouvrir une plaie qui ne cicatriserait jamais.
Il était revenu parce que le Berry était en guerre. Voilà pourquoi il était là. Sinon jamais il ne serait revenu. Et d'ailleurs ne s'apprêtait il pas à repartir suivre l'armée.

Maudit tu as été et maudit tu es!

lems venait de finir sa bouteille qu'il lança dans la cheminée. L'alcool s'embrasa aussitôt. Scrutant le feu.

que tout finisse en flammes !

Maudit tu es et maudit tu seras !

lems se laissa retomber dans son fauteuil, enlevant ses chausses et les envoyant au fond de la pièce.

sa carotide battait la chamade sous son cou. Son coeur s'accélérait.

Ice, ice, que faire ? vous m'aviez assuré que tout était bien ainsi ! faut il donc que ma faute rejaillisse sur vous ? faut il que vous souffriez encore malgré vos mots.

n'est ce point déjà si difficile de venir au havre, maybee, qu'il faille que vous remuiez tout ça. Vostre sentiment est bon. Mais je suis pas fort, loin de là.

que mon trouble reste chez moi et qu'il ne transparaisse pas. Mais que vous disiez que ice ait des regrets!
Pourquoi me dire cela ! pourquoi maintenant aujourd'hui !

lems se leva à nouveau et alla chercher une autre bouteille de poire.

j'ai soif !

il déboucha la bouteille et avala une grande rasade

écartant alors les bras et hurlant

oui je l'aime, oui qu'elle je n'ai aimé, oui plus aucune jamais je n'aimerais

mais alors me laisserez vous l'aimer en secret et de la voir heureuse auprès d'un autre que moi
ou faudra t il que je m'exile aux fins fonds du royaume
le souffrirez vous ! ne comprenez vous pas que cette décision a été prise pour son bonheur à elle.
Moi qui ne mérite rien, peu importe mon bonheur tant qu'elle est heureuse.

la deuxième bouteille finie lems la jeta à nouveau dans l'âtre. La bouteille explosa et s'enflamma rejettant plusieurs bouts de verre sur le sol

bientôt tout ceci sera fini !
j'ai soif ! j'ai SOIF !!

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Jeu 4 Oct 2007 - 18:38

Le_leu après avoir été aux nouvelles affichées aux portes de la prévôté s'en revenait dans la douceur d'une nuit sans garde. Pressant le pas alors qu'il longeait les murs de l'église, il entendu provenir du 99 un bruit de lutte et des cris mêlés. Eclats de voix et éclats de verre, il se passait quelque chose là. Oh il n'est pas curieux le_leu mais avec la guerre et les rumeurs parlant de traitrise, de tourangeaux infiltrés, il devait s'assurer que ce n'était pas là une mauvaise affaire... Jetant un regard dans la ruelle il ne vit aucun renfort providentiel, quant à crier au guet s'était encourir la fuite d'un éventuel mécréant ou espion. Inspirant profondément, le_leu dégagea de sa ceinture le bâton qui ne le quittait plus depuis que la Touraine s'était lancée en guerre.
Se coulant dans l'ombre des murs, il s'approcha d'une fenêtre ou les toiles d'araignées encore collées trahissaient une ouverture toute récente.
Respirant doucement et prenant bien soin d'écouter, Le_leu entendit les cris prendre forme de mots et entendit le désarroi de Lems.
Ne sachant s'il devait être rassuré ou non d'entendre pareille peine rougit d'avoir commis une quelconque impolitesse. Rengainant sa matraque, il fit quelques pas avant de se retourner. Semblant hésiter il se balança sur l'une puis l'autre jambe, gêné d'avoir fait preuve d'une curiosité déplacée.
Finalement alors que les cris se muait en une exortation à boire, il respira un grand coup avant d'aller frapper à la porte du 99.
Toc Toc...

Invité

lems sursauta sur son fauteuil ! sans se lever il cria

qui va là ? si ce n'est pas pour apporter une bouteille de poire, il n'y a personne !!

lems tenta tout de même de se lever. Il se hissa et se dirigea traînant les pieds vers le meuble où il devait encore y avoir une bouteille ou deux.

Puis débouchant la dite bouteille il fit demi tour sur lui dans une large rasade qu'il engloutit la moitié de la bouteille.

Titubant, il vacilla. Il perdit l'équilibre et vint heurter le montant de la cheminée.
la bouteille tomba à terre et roula jusque l'âtre.

lems tomba lourdement sur le sol dans un bruit sourd tandis que le bouteille prenait feu à quelques pouces de lui.

ses chausses et ses vêtements posés le matin prirent feu, laissant se dégager un large panache de fumée qui sortit par les ouvertures de la demeure.

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Jeu 4 Oct 2007 - 19:17

Ysabeau avait entendu une partie de la conversation entre May et
Lems. Elle avait cru qu'il s'agissait de la guerre, mais non... C'était
bien autre chose. Elle vit Lems sortir du Havre, bouleversé. Elle resta
un instant dans la taverne, mais au bout d'un moment elle n'y put plus
tenir, sortit dans les ruelles, et se dirigea vers e 99. Elle croisa
Le_Leu, désemparé...

que se passet-til ? Lems...

Tout à coup, elle vit une épaisse fumée noire fuser sous la porte close. Elle frémit. Lems... Lems était à l'intérieur... Que faire ?
Elle hurla
A l'aide ! au feu !

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Jeu 4 Oct 2007 - 19:19

Mentaïg se dirigeait vers le Havre, quand une odeur bizarre frappa ses narines.

Le feu !

Elle prit ses jambes à son cou. Le feu, c'était sa hantise, surtout depuis qu'elle était maire. Les maisons étaient si serrées, si...
Et si c'était le Havre ? Comme aux Caves de Graçay, quelques semaines plus tôt.
Ses sabots claquèrent, elle accéléra l'allure.

C'est le Havre... c'est le Havre... Non ! C'est chez Lems !

Une épaisse fumée sortait du n° 99. A la porte, un homme tambourinait. Elle reconnut Le_leu. Et Ysa. Ysa qui criait. Du bout de la rue, elle hurla à pleins poumons :

La porte ! Enfoncez la porte ! Vite !

Sujet: Re: Chez Lems - n°95 Jeu 4 Oct 2007 - 19:27

May voulait se rendre au 99 pour se réexpilquer avec Lems car elle
n'avait pas eu le temps de bien s'exprimer et craignait qu'il ait
compris un peu de travers, mais avant elle devait voir Ice, elle l'avait donc rejoint au bar pop'.
Ice, chamboulée par tout ce qu'elle, May, venait de faire ressortir... ce n'était pas l'effet voulu...

Ice s'etait rendue compte que le feu venait de prendre chez Lems. Elle suivit donc son amie, courant dans les rues de la ville.

Ni une ni deux, elle retourna à la boutique, prit des seaux, et tira de l'eau.
Ellle se retrouva avec un seau dans chaque main, face à une porte qu'il fallait enfoncer...

Invité

Ice venait de croiser Lems qui avait l’air soucieux. Mais pourquoi, il tournait et retournait son verre entre ses doigts, mauvais signe, signe de nervosité. Mais qu’avait donc bien pu lui dire Maybee, puisque c’est à ce moment qu’il avait radicalement changé de figure. Ice n’avait compris que plus tard. May lui avait parlé, May qui avait déjà tant souffert ne voulait pas voir en eux le même dessin.

Lems avait du recevoir les pensées profondes de Ice comme un choc. Elle qui lui avait soutenu depuis des mois qu’ils prenaient la bonne décision. Mais Ice était Lems, et Lems était Ice et l’un sans l’autre n’étaient que des fantômes.

Ice partie s’isoler au Bar Populaire, le Havre était trop bruyant, trop agité. Connaissant la réserve de poire et de bière par cœur, elle s’y attaqua sans aucune modération, espérant que l’alcool la plongerait dans un profond coma, voir pire.

Puis Ysa et Maybee étaient arrivées. Essayant de la raisonner. Ice ne voulait plus entendre parler de raison, cette raison qui la perdait, qui les perdait. S’enfonçant chaque minute un peu plus dans l’alcool. Puis tout à coup, une odeur, une lueur…… Mince les filles ! ça brûle chez Lems. Tout à coup Ice se leva, une poussée d’adrénaline lui remis les idées en place.

Lems Lems ! Ice tambourinait à la porte se protégeant le visage des flammes, la fumée l’étouffait, mais il fallait entrer, à tout prix le sortir de là. Elle y laisserait sa vie s’il le fallait.
Lems Lems ! en larmes Ice ne cessait d’hurler. La porte céda, elle se précipita sur Lems prenant une couverture au passage pour étouffer le feu qui prenait sur ses vêtements. La fumée, la chaleur, l’alcool, le stress……….Ice prise d’un malaise s’évanouit à côté de Lems

Invité

lems était allongé par terre. Le sang coulait du haut de son front à la base de la chevevelure. le feu gagnait maintenant le plafond et les quelques tentures qu'il avait mises aux murs.
l'odeur acre arrivait jusque ses narines et la pièce était à présent entièrement enfumée. Il remua et se dégageant le bras de dessous le corps porta sa main à la tête. sa vision se faisait moins trouble. Ce n'était pas la douleur à la tête qui le gênait mais cette odeur et cette chaleur.
au dehors on cirait. Pourquoi ?

bientôt des ombres venaient autour de lui. Serait ce déjà les enfers qui venaient le prendre?

» Chez Maleus