Chez Aryan, n°83

Aryan, après avoir travaillée danbs son champs, arriva chez elle et s'enferma à clé. Tel une furie, elle monta les escaliers quatre à quatre et ouvrit une des portes. Elle sortit toutes les affaires des armoires et autres. A certains endroits il n'y avait rien, d'autres, elle sortit une ou deux fioles noires qu'elle mettait dans une besace. Aryan fit la même chose dans chaque pièce de sa maison. D'ailleurs tout était sans dessus-dessous.

Elle regarda da la besace et compta; dix fioles. Elle se dirigea vers la cheminée et s'assit devant. Une par une, elle jeta les fioles dans le feu. 1, 2, 3, 4, jusqu'à la dixième. Elle s'arrêta et regarda la fiole. Devait elle vraiment détruire cette fiole, cette fiole qui pourrait régler tous ces problèmes après avoir bu le contenu? "Tu me l'as promis..." Ces mots lui résonnaient encore dans la tête. Alors, dans un geste violent, elle brisa la dixième et dernière fiole dans les flammes. "C'est mieux pour moi".

Elle regarda les flammes les dévoraient et resta devant jusqu'à ce que le foyer se soit éteind. Elle regarda tout autour d'elle "Quel souc!". Elle prit son courage à deux mains, et commença et remettre un peu d'ordre. Elle l'avait fait pour elle, ses amis, sa famille et surtout pour lui ...

Jelubir glissa un mot sous la porte de sa Douce Aryan qui devait encore être plongée dans ses rêves.

Citation :

Ma Douce,

Vous tenir dans mes bras est un ravissement sous égal. Je vous laisse ces narcisses JAUNES cueillies à la fraîche ce matin dans la forêt. Je ne pourrais pas être présent à la taverne ce soir. Mais vous savez que je suis toujours à vos cotés.

Votre Jelubir

Mentaïg déposa un petit rouleau de parchemin sur le seuil.

Citation :

"J'ai un an de plus demain, et j'en profite pour pendre ma crémaillère. Votre présence, à partir de 8 heures de relevée, me ferait grand plaisir.
Mentaïg"

Bravo Aryan ! tu as tenu ta promesse et j'en suis fort aise. J'ai moi-même détruit ce que tu m'avais confié...
La vie s'ouvre maintenant devant toi, toi et Jelubir... Sois heureuse Aryan, tu le mérites.

Dame Aryan ne pointa même pas le bout de son nez. elle devait lui rendre la pareil. Elle aussi avait tant attendu... Il repartit en poussant un gros soupir. La journée à la mine avait été éprouvante. Retrouver des draps frais et s'endormir en pensant à sa Douce devenait maintenant sa priorité.
Il envoya un baiser vers la maison endormie.

Fasse que ce baiser reste sur la porte et se niche dans votre cou quand vous rentrerez en votre demeure...

Aryan arriva chez elle blanche, elle avait travaillé dur au moulin et était exténuée. Elle fut contente de retrouver la chaleur de son foyer. Elle monta se débarbouiller un peu et se changea. Elle trouva sa louve et ses petits devant le feu.

" Te voilà toi ! Je me demandais si tu n'étais pas retourné à l'état sauvage"

Elle s'accroupit et caressa la louve, elle en profita pour vérifier si aucune blessure la recouvrait. Elle attrapa un des deux louveteaux et s'assit dans le fauteuil. Elle posa le louveteaux sur ses genoux et le caressa.
Aryan s'assoupit. Dans le pays des rêves, ses vieux démons revenaient. Impossible de lutter, obliger de se remémorer son passé. Elle retombait dans son gouffre noir.
Aryan ouvrit les yeux, quelques sueurs froides sur le froid.

"Ma vieille ça ne va pas toi aujourd'hui"

Elle resta sur son fauteuil, toujours le louveteau sur les genoux et commença à vagabonder dans ses sombres pensées.

Il faisit nuit noire, l'air était vif et froid. Jelubir hata le pas en revenant de chez HDB. IL voulait voir Sa douce ce soir car il la savait d'humeur mélancolique, en proie avec les chimères du passé.
Làs, la maison semblait vide. Elle l'avait averti qu'elle ne serait peut être pas. Il avait eu l'espoir du contraire.

Il reparti chez lui, la mine pensive. Il la retrouverait certainement dans ses rêves.
Il se retourna une dernière fois vers la maison et envoya un baiser qui trouverait le cou d'Aryan à son retour.

Reine s'arréta devant chez Aryan, elle y déposa un parchemin pour la remercier de la discution d'hier en taverne.

Chère Aryan,
J'ai bien réfléchi au sujet de mon voyage à Angoulême.
Finalement j'ai décidé de rester à Sancerre, tu avais raison je n'ai pas assez de force pour voyager 7 jours sans qu'il y ait le moindre risque.
Merci de l'attention que tu m'as porté.
ton amie
Reine

Reine reprit la route.

Jelubir revint vers la maison de sa douce. Le portier du Havre avait été fort désagréable avec lui et attendre Aryan à La Croute Dorée avait été au delà de son impatience.
Il y avait de la lumière mais était-elle là?

TOC TOC TOC

Aryan, qui était rentré d'une dur journée, avait reçu le pigeon de son tendre et avait accourue à la taverne. Mais malheuresement, le portier avait décidé qu'elle ne rentrerait pas. Elle avait décidé de rentrer chez elle. Un potage mijotait au dessus des flammes.

Aryan entendit frapper et ouvrit, elle vit Jelubir sur les marches.

"Mon ami, vous devez être congelé ! Rentrez donc, vous passerez la nuit ici!"

Jelubir était tout engourdi et enivré du parfum qui imprégnait la couverture. Il était un peu sonné et crut voir une apparition...

Ma douce ! enfin !

Il se leva maladroitement et curt ne plus pouvoir bouger. Il était tétanisé...devant tant de beauté...

Aryan était radieuse et prit la main de Jelubir afin de le guider jusque dans la maison. Dans l'âtre, mijotait un potage. L'estomac de Jelubir emit un gargouillis qui lui fit honte. Aryan se mit à rire et posa sur la table deux écuelles de potage bien chaud.

Ils s'assirent face à face, chacun portant l'écuelle à sa bouche, se dévorant des yeux. Ils étaient enfin réunis, rien que tous les deux et chacun savourait ce moment de complicité et d'intimité.

Aryan se mit à raconter son histoire. Jelubir écoutait patiemment, dévorant ses mots, écarquillant les yeux dans les moments inquiétants. Il ne comprit pas tout mais il savait qu'elle avait vécu quelque chose d'angoissant et de terrible.

Il la prit dans ses bras. Il savourait ce moment plus qu'un autre. Leurs lèvres se rapprochèrent et ils échangèrent un long baiser, rempli de passion, de patience.

Ils restèrent longtemps blottis, l'un contre l'autre, l'un dans l'autre , muets mais emplis de leur bonheur d'être tous les deux, là, en ce moment précis.

Plus rien au monde ne comptait. il fallut à la fin se séparer. Pour combien de temps ?

Qu'importe la séparation, une nuit ou dix jours : ils savaient, et l'un, et l'autre, que rien ne pouvait plus les séparer maintenant. Leurs chemins s'étaient croisés, s'unifiant en une route fleurie et chatoyante.

Avant de partir, Jelubir déposa sur la table une branche de mimosa (JAUNE), signe de sa fidélité et de sa confiance

Trainant des pieds, Jelubir passa devant chez Aryan. Il savait qu'elle ne serait pas chez elle et pourtant il ne pouvait s'empêcher de se présenter devant sa maisonnette.
La couverture trouvée hier soir était encore là. Elle sentait toujours le doux parfum de sa Douce. Il la prit contre lui, s'emmitouffla dedans et repartit chez lui. Il poserait la couverture sur son lit. Cela lui donnerait l'impression de sa présence.

Ah, que c'est difficile d'aimer un courant d'air, se dit il. Je crois l'attraper et il se sauve. Je crois lui courir après et il est là, dans mes bras.

Dame Aryan, vous aimer est un supplice, mais quel supplice !

La nuit était bien noire, le vent soufflait encore un peu.
Demain serait un autre jour.

Aryan arriva complétement exténué. Elle se laissa tomba sur une chaise et ne bougea plus pedants de longues minutes. Elle avait du faire quelques réparations au moulin (et oui quand on est courant d'air et qu'on claque souvent les portes, c'est dans tous les endroits!). De plus elle avait avait renversé deux de ses sacs de farine; la voilà blanche maintenant !

Elle mangea avec plaisir les quelques légumes qu'il lui restait et monta se changer. Elle sortit de la maison et se dirigea vers la taverne tout en priant que le portier la laisserait en paix cette fois ci ...

Mentaïg, s'avisant qu'il n'y avait pas un bruit en provenance de la maison d'Aryan, glissa un parchemin sous la porte.

Citation :

Bon anniversaire ! Passe une bonne journée, fais-toi un super gâteau, avale tout le champagne que tu voudras, et ne passe pas tes nerfs sur le portier !

Un pigeon s'arreta a la fenetre d'aryan , attendant qu'on lui décriche la missive qui était attaché a sa patte.

Citation :

Bonjour aryan et surtout...bon anniversaire! Je te souhaite beaucoup de bonheur et plein de bonne chose avec ton année en plus.
Amicalement
Mathilde

Pendant leur rencontre à la taverne, Aryan lui avait confié un objet qui ravit Jelubir : une clé pour pouvoir déposer les cadeaux au chaud quand elle ne serait pas là!

Puis, Jazette vint s'initier au Kir Berrichon. Et puis l'heure tourna et il fallait déjà se séparer? Jelubir proposa à Aryan de la raccompagner chez elle.

En sortant de la Mairie, Jelubir trouva les tavernes fermées. Encore un soir sans la possilité de passer un bon moment et surtout sans voir Sa Douce (quoique douce, elle est championne de lutte ! Gloups !). Il rentra chez lui, y trouva un pigeon patiemment posé sur la fenêtre. Le temps de le lire, d'écrire un mot... Trop tard, le courant d'air du soir s'est envolé!...

De retour chez elle, et après être passée au moulin comme à son habitude, Aryan s'enferma chez elle. Elle referma les volets ne laissant passer qu'un peu de lumière. Elle se laissa tomber sur un tabouret et se laissa envahir par ses pensées. Pour une des rares fois, ses pensées n'étaient pas noires. Elle voulait juste s'isoler un peu, elle voulait se retrouver seule avec elle même. Une solitude qui lui faisait du bien et qui la "purgeait" de ses pensées en quelque sorte.