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 Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.

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Terwagne
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Terwagne
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Terwagne


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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 11 Fév 2008 - 2:41

Perdue, ne sachant plus quoi faire...

Elle était là, devant lui qui, une fois de plus, trouvait les mots qui touchaient, trouvait le moyen de la faire baisser les armes de son désespoir, qui parvenait à faire passer un rayon de lumière dans son obscurité, qui était la toute petite fenêtre de la cellule de sa prison à elle, celle par laquelle passe l'espoir et à laquelle le prisonnier se raccroche, la fixant inlassablement...

Elle le regardait, ses yeux embués, la gorge nouée, puis enfin, les mots sortirent, doucement.


Relevez-vous, Hugo, s'il vous plait. Je vous ai dit à Saint-Aignan, le premier soir, que plus jamais je ne voulais vous voir poser le genou au sol devant moi.

Elle fit un pas, puis un deuxième.

Relevez-vous, je vous en prie... Et ne promettez plus des choses de ce genre, me voici obligée de vous aider à les respecter.
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Hugoruth
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 11 Fév 2008 - 2:57

Relevez-vous, je vous en prie... Et ne promettez plus des choses de ce genre, me voici obligée de vous aider à les respecter.

Il mit quelques instants pour réaliser qu'elle avait fait un pas, puis deux, vers lui. Il lui fallut encore plus de temps pour comprendre ce qu'elle lui disait... Se relever, voilà ce qu'elle lui demandait. Et une fois n'est pas coutume, il obéit sans mot dire, affichant juste un sourire qui se voulait rassurant. Il avait la tête qui le tournait terriblement. La fumée avait envahi la pièce et l'oxygène s'était raréfié. Ajoutée à la douleur à l'épaule, la sensation de perte de connaissance s'expliquait aisément...

Il utilisa les quelques éclairs de bon sens qui lui restaient pour saisir ce qu'il espérait être un seau d'eau et il le lança sur les flammes qui tentaient de détruire toute trace du mantel. Elles disparurent en frémissant, dégageant encore un peu plus de fumée. Ne lâchant pas sa main, il l'attira rapidement vers la sortie et ils se retrouvèrent vite dans la rue, sous le regard de la lune.

Il ne put s'empêcher de la serre contre lui. Il avait eu si peur pour elle... Peur de la perdre, mais aussi peur de se perdre lui même. Jamais plus il ne voulait la voir ainsi, au bord du gouffre. Il se baissa et ramassa la cape princière offerte par Armoria. Il la déposa sur les épaules de Terry en lui souriant...

Allez, je vous offre mon lit pour vous remettre de vos émotions. Venez, vous y serez bien. J'irai dormir au dispensaire pour ne pas vous déranger...

Il pensa furtivement à son épaule qui saignait encore et imagina les reproches de Mentaig quand elle découvrirait l'état de ce qu'elle avait mis une semaine à soigner. Mais cela lui était égal... Il avait le sentiment, pour la première fois depuis bien longtemps, d'avoir été à la hauteur.

Allons-y, avant que le froid ne tombe définitivement sur le village...
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astaroth
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMer 13 Fév 2008 - 6:15

Les petits pas successifs d'Astaroth ne l'emmenèrent pas bien loin. Toujours appuyé à son rondin, il arriva devant la maison de Terwagne. Il fut surpris de voir se qu'il voyait. La porte avait été forcée.

Mais qu'est ce qui c'est passée?

Il avança progressivement et lentement vers la porte d'entrée et une fois au niveau de celle ci, il passa la tête à l'interieur, pour regarder. Personne, il y avait personne, Astaroth demanda s'il y avait quelqu'un, mais pas de reponse. Puis soudain, une douleur dans sa jambe, Les efforts qu'ils venait de faire se faisaient ressentir. Il était trop loin de chez lui pour dire qu'il fasse demi tour, il entra donc chez Terwagne, et àlla s'assoir sur une chaise, attendant que la douleur passe. Il regarda de tous coté, inquiet de ce qui voyait. Il y avait eut un debut d'incendit, mais quand? les murs etait recouvert de noir. Astaroth était vraiment angoissé.
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Terwagne
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMer 13 Fév 2008 - 9:07

Depuis son geste fou, elle était hébergée par Hugo, et n'avait pas encore osé revenir chez elle, retardant sans cesse le moment où il faudrait bien qu'elle fasse face à ce qu'elle avait failli faire.

Ce matin-là, après avoir trouvé porte-close chez Asta à qui elle essayait de consacrer le plus de temps possible, même si c'était beaucoup trop peu, elle se décida.

La porte défoncée la fit frissonner, les souvenirs affluant, les sensations de cette nuit-là revenant envahir son corps et sa tête... Elle recula, se demandant si elle serait capable d'aller plus loin, de pénétrer dans la maison, de voir les restes du bûcher qu'elle avait improvisé.

Finalement, prenant son courage à deux mains, respirant d'abord un grand coup, elle fit les quelques pas nécessaires. Elle entra, et sursauta.


Asta! Que faites-vous là? Vous devriez être couché!

Le ton était sec, elle était sur la défensive, s'imaginant déjà qu'il allait poser des questions, qu'elle devrait y répondre, et vraiment elle n'en avait pas envie. Aussi prit-elle les devants, très vite.

Bon, comme vous pouvez le voir, j'ai voulu aller le rejoindre en me donnant la même mort que lui, et j'ai échoué... Il n'y a rien d'autre à en dire, aussi toute question de votre part est-elle totalement inutile.

S'approchant de lui, elle l'aida à se relever, sans vraiment y mettre de la douceur.

Quittons cet endroit, je vous ramène chez vous. Vous n'auriez déjà pas dû venir jusqu'ici.
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astaroth
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMer 13 Fév 2008 - 18:25

"Asta! Que faites-vous là? Vous devriez être couché!"

Cette phrase le fit sursauter, il allait commencer à placer quelques mots pour expliquer sa présence ici mais n'eut point le temps, elle enchaina aussitot

"Bon, comme vous pouvez le voir, j'ai voulu aller le rejoindre en me donnant la même mort que lui, et j'ai échoué... Il n'y a rien d'autre à en dire, aussi toute question de votre part est-elle totalement inutile."

Non mais ...

Toujours n'ayant point le temps de placer un mot, elle s'approcha de lui et l'aida à se relever

"Quittons cet endroit, je vous ramène chez vous. Vous n'auriez déjà pas dû venir jusqu'ici."

C'est alors qu'il trouva un temps pour placer enfin ces paroles.

Et bin, vous etes bien directe aujourd'hui, je vais pouvoir dire un mot?

C'était une question sans reponses attendue, il poursuivit aussitot

J'ai voulut prendre l'air un instant, sentir autre chose que l'odeur de bois dans la cheminée, alors je suis sortit de chez moi, avec bien des difficultés. Le seul endroit accessible pour moi dans mon état est chez vous, alors je venais vous rendre visite. Mais l'état de la porte d'entrée m'a surpris, alors j'ai decidé de venir jeter un oeil. Le problème, c'est que la douleur m'a repris une fois ici, et je ne pouvais plus me levé. Voila la raison de ma présence ici.

Il se tut quelques secondes pour mieux reprendre ensuite

Vous dites que vous ne voulez pas que je vous pose de questions sur ce qui a put se passer ici, très bien, je respecte ça, mais il y a quand même une question qui me turlupine... ... ...
Ou dormez vous? Ne me dites pas que vous restez ici, il y a de la place chez moi, un lit à l'étage qui n'est pas pres de servir vu que je ne peux pas monter mes escaliers.
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Terwagne
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMer 13 Fév 2008 - 19:14

Elle le laissa parler, se rendant bien compte qu'en effet, jusque là, elle ne lui en avait pas laissé placer une. Quand il eut terminé de s'exprimer, elle lui répondit, s'efforçant de sourire, mais le coeur n'y était pas vraiment.

Je suis déjà logée, pour être franche, chez le sir Hugoruth, depuis... enfin, depuis qu'il m'a sortie d'ici. Mais c'est bien aimable de me le proposer, je vous remercie, Asta.

Elle reprit son mouvement pour le faire se lever.

Quoi qu'il en soit, l'odeur ici est tout sauf agréable, je vous reconduit chez vous.

Elle ne lui laissait pas vraiment le choix, et il était une fois encore en train de frôler le moment où elle avait besoin de laisser s'exprimer la tempête qui était en elle. Le pauvre Asta, c'était toujours sur lui que ça retombait, sans qu'elle sache s'en expliquer la raison.

Quelques minutes plus tard elle poussait la porte de sa maison à lui, le faisant entrer.
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Terwagne
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 18 Fév 2008 - 2:37

C'était insalubre, crasseux, ça puait l'incendie et la suie? Et bien tant pis! Elle voulait la solitude, elle voulait le silence, elle ne voulait plus entendre personne, plus souffrir, plus faire souffrir, plus croire, plus espérer, plus jouer l'oisillon qui s'entête à essayer de voler et se casse le bec chaque fois un peu plus fort!

Elle ne voulait plus de haine et plus d'amour, plus d'espoir et plus de désespoir!

Elle entra le visage crispé par la douleur, la haine, la colère, la gorge nouée, monta les escaliers quatre à quatre et se jeta sur son lit. Cette nuit elle dormirait chez elle, pas chez Hugo, pas chez Asta, pas dans une auberge.


Je ne veux plus rien, je ne veux plus tomber, plus marcher!
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Hugoruth
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 18 Fév 2008 - 2:40

Partie, elle était partie... Seul, elle l'avait laissé seul dans cette taverne. HIM sortit du Bar Populaire en pleurs, certain de l'avoir perdue à tout jamais. A cet instant, il n'y avait plus de gentillesse en lui. Tout était noir car il était en rage. Rage de voir combien les gens sont lâches, Rage de voir ceux qu'il aimait le fuir, Rage de tout donner pour ne rien recevoir.

Il ne voulait pas rentrer chez lui. Il ne voulait plus voir ces maisons, il en avait assez. Trop, il en supportait trop et depuis bien trop longtemps. Lui qui s'interdisait de flancher était en train de le faire ce soir. En fait, il ne flanchait pas, il craquait.

Il se dirigea vers la Maison de Terwagne, encore salie des péripéties de la semaine dernière. Il y pénétra sans mot dire, sans même prendre la peine de regarder si quelqu'un le voyait, si quelqu'un était dans la maison. Il alla directement vers le mur noir, plein de suie. A tâtons, il se saisit de la craie. Il savait qu'elle le verrait, qu'elle verrait ce mot. Longtemps, il avait hésité sur ce qu'il fallait marquer. Ce soir, il savait. Il traça quatre lettres et trois points...


Citation :
N O U S . . .

HIM

Puis il signa, en tout petit. L'émotion le submergea et il lâcha la craie. Il se laissa tomber au sol, en sanglots. Tout, il avait l'impression d'avoir tout perdu. Et là, celui qui était bardé de titres et de fonctions se roula en boule. Une boule secouée de sanglots dans une épaisse couche de suie...
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 18 Fév 2008 - 14:23

Dormir... Elle avait du le faire sans doute, pourtant elle n'en avait pas vraiment conscience. Contre la peau de son visage, le drap était humide et froissé, et sa joue droite portait les traces de ces plis. Dehors, le soleil n'était pas encore levé.

Elle se pencha vers le sol et ramassa sa besace avant de s'assoir et de vider le contenu de celle-ci entre ses jambes, éparpillant ainsi des dizaines de missives, des parchemins vierges, un portrait d'elle, et une flûte...

Elle chassa l'instrument plus loin, dans un geste de rage, et prit de quoi écrire... Une heure plus tard, le parchemin devant elle était toujours vierge, l'encre refusait de s'écouler, sa plume était en grève.

Elle se leva et s'approcha de la fenêtre, posant son front contre la vitre glacée. Les Jardins de la Fronde, les Remparts, Sancerre...

Sancerre, cette ville où elle avait un jour posé son bagage...
Sancerre, cette ville dans laquelle elle avait fini par croire que oui, l'avenir pourrait être beau...
Sancerre où elle avait rencontré tellement de gens qu'elle appréciait énormément...
Sancerre où sa route avait croisé celle de Hugo, mais aussi celle de Maleus...

Maleus!
Il avait réussi... Elle était à bout!
Il avait réussi... Elle ne parvenait à penser à rien d'autre qu'à lui!
Il avait réussi... Peu lui importait le reste pourvu qu'il sache le mal qu'il avait fait!

Elle le répugnait, elle n'était qu'une misérable, et bien dans pas longtemps il aurait une vraie raison d'être répugné!

Il voulait qu'elle ressente la culpabilité et endosse le poids d'un départ, et bien il allait y goûter avant elle à toutes ces choses!

Elle frappa son poing dans le mur où trônait la fenêtre, avec une violence qui la surprit elle-même. La douleur dans sa main ne la calma pas, et elle refit le même geste à plusieurs reprises, jusqu'à voir perler quelques gouttes de sang sur les articulations de ses doigts.

Elle alla se rassoir sur sa couche et attrapa l'instrument qu'il lui avait offert quelques jours plus tôt, le caressa longuement du bout de son index gauche, puis finit par le porter à sa bouche. Les images de la dernière fois où elle avait joué lui revinrent en mémoire, dans une taverne à Bourganeuf... La gorge serrée, elle laissa les notes s'envoler, parfois fausses à cause du souffle qui lui manquait.
("My heart will go on", "Amazing Grace" ).

Cela du la calmer, car elle finit par ranger toutes ses affaires dans son sac, se leva, défroissa ses vêtements et descendit. Elle avait encore deux ou trois choses à mettre en ordre avant de lever l'ancre.

Hugo! Qu'est-ce qu'il faisait là? Elle s'approcha lentement, et ses yeux se posèrent sur ce qu'elle avait voulu transformer en mur à poèmes comme elle le lui avait expliqué le lendemain de l'incendie, en l'invitant à y écrire quelque chose le jour où le coeur lui en dirait.

Elle resta quelques instants en arrêt sur le mot de quatre lettres, puis quitta ce qui pour elle n'avait été que quatre murs et un toit, avant qu'Hugo ne se réveille. Elle n'avait pas envie de lui donner une chance de la retenir, elle ne savait que trop bien qu'elle l'écouterait.
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Hugoruth
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 18 Fév 2008 - 19:16

Ses mains étaient comme le reste de son corps, noires. La nuit passée à sangloter dans la suie avait tout simplement transformé celui qui était encore fringant hier. Il avait de longues trainées grises sur les joues, signe d'une tristesse qui l'avait habitée tout la nuit. Il n'avait pas dormi de la nuit, parvenant simplement à fermer les yeux quelques dizaines de minutes, parfois, quand la peine était moins forte.

Mais ces moments où il oubliait sa douleur ne duraient pas. Pire, elle revenait le hanter de manière plus intense encore. Dans sa tête, il revoyait ses parents, massacrés par des tourangeaux en armes... Le pire moment de sa vie pensait-il. Mais ce soir, il souffrait encore plus. La souffrance de perdre ses parents est terrible, mais elle est naturelle. "En temps de paix, les fils enterrent leurs pères. En temps de guerres, les pères enterrent leurs fils..." disait Hérodote. Les perdre fut terrible, mais avec le temps, il avait compris que cette douleur était nécessaire.

Là, il avait perdu celle dont il attendant tant et qui l'aimait, elle le lui avait dit. Elle était partie à cause d'horreurs prononcées par un ivrogne notoire qui n'avait en cet instant qu'un seul but : la détruire. Toute la nuit, il avait ruminé cette vérité, bêtement. Il n'était plus en état de penser et il ne le voulait même plus. Penser, toute sa vie il l'avait fait. Trop, sûrement. Alors toute la nuit, il s'était offert le luxe de ne plus le faire.

Au petit matin, il l'avait entendue jouer de la flute. En temps normal, il se serait relevé, se serait précipité vers la chambre d'où semblait venir la mélodie. Mais il n'en trouva pas la force. Il la vit ensuite descendre, jeter un regard au mur à poèmes puis partir, sans même le regarder. HIM ne bougea pas, terrifié qu'il était de la voir se détourner, une fois encore. Il préféra rester au sol, comme mort...

Aurait-il pu la retenir, s'il l'avait voulu ? Il était sûr du contraire. Il se sentait terriblement mal, inutile, seul... La douleur de perdre celle qu'il aimait... Tous les regards, les mains abandonnées dans celle de l'autre, les rires complices, tout cela lui revenait en mémoire. Allait-elle partir en l'oubliant, faisant comme si jamais ils ne s'étaient jamais rencontrés? Dans le fond, HIM savait qu'il voulait voir ce qu'elle ferait s'il restait immobile. Il espérait qu'elle se rendrait compte de la chance qui leur avait été faite de se rencontrer, de s'apprécier, de s'aimer, même s'ils en étaient restés aux balbutiements.

Quand elle disparut de son champ de vision, il retint ses sanglots. A cet instant, il se disait qu'elle ne l'avait jamais vraiment aimé. On ne laisse pas celui qu'on aime à cause d'un autre, aussi proche soit cet autre. Et pourtant, au fond de lui, il savait que c'était faux. Bonne main ne saurait mentir...

Il se leva avec difficulté et sortit. Il la vit, au bout de la rue. Il aurait pu hurler, mais il n'en fit rien. Il se contenta d'ânonner dans sa direction. Le vent qui soufflait dans la rue porterait peut être ses paroles jusqu'à elle... Si le vent le désirait, oui, elle entendrait...


Pour moi, Terry. Restez au moins pour moi...
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 18 Fév 2008 - 20:45

HRP : Suite ICI (Enfin si tu veux bien)

Edit du gentil admin :
HRP²: Pour des raisons d'archive, la suite est désormais ICI
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyVen 22 Fév 2008 - 15:31

Elle s'interrompit un instant, se posant sur une chaise, regardant tout ce qui lui restait à faire. L'air de rien, elle avait déjà bien avancé dans son nettoyage, et il ne restait pratiquement aucune trace du drame qui avait failli se dérouler ici quelques jours plus tôt.

Elle porta ses yeux sur la porte, se disant qu'elle espérait que le menuisier viendrait bien vite lui placer la neuve. Il était passé prendre les mesures de suite lorsqu'elle avait été le voir, ce matin. Pour le reste, de l'huile de coude, de l'eau, et tout serait bien vite rentrer dans l'ordre.

Elle tourna son regard vers le mur noir et sourit...

Depuis le départ elle s'était dit que cette maison ne serait que quatre murs et un toit, un abri pour dormir, mais rien de plus. Une espèce de prison à laquelle elle n'avait pas l'intention de s'attacher, ni de donner la moindre âme. Il n'y aurait ni décoration, ni vie, juste le stricte nécessaire.

Mais maintenant, tout était bien différent... Maintenant il y avait ce mot que Hugo avait tracé sur le mur, il y avait le début du "NOUS", il y avait une histoire...

Elle se releva et reprit son ouvrage. Dans un jour ou deux elle pourrait libérer la chambre qu'il lui prêtait, elle ré-emménagerait au numéro 1, elle y construirait son univers, elle décorerait, cuisinerait, écrirait, dormirait, vivrait, chez elle.

Elle leva les yeux vers le plafond, et son visage s'illumina. Elle allait réellement chercher quelqu'un pour venir placer son envie à cette poutre, qu'on la prenne pour une folle ou non, peu importe... Elle le voyait déjà... L'endroit idéal pour s'évader, jouer de la flûte, rêver, et même composer.
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 25 Fév 2008 - 16:17

Enfin, la porte avait été remplacée par une neuve, et tout était en ordre pour qu'elle ré-emménage chez elle dès le soir-même. Elle fit une dernière fois le tour de sa maison, souriante, puis sortit pour aller faire quelques emplettes sur le marché.

Ensuite elle irait voir Hugo, pour s'excuser de son silence de la veille, qui n'était du qu'au fait qu'elle avait été tellement occupée à terminer son nettoyage, qu'elle n'avait pas vu les heures défiler.

Etrangement, elle se sentait tiraillée au moment de lui annoncer qu'elle n'avait plus besoin qu'il l'héberge...
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMar 26 Fév 2008 - 16:31

Premier réveil dans sa propre maison depuis bien longtemps... Réveil avec le sourire aux lèvres, la tête encore pleine de la douceur des moments partagés la veille, moments incomparables, indéfinissables, inoubliables...

Il y a des émotions sur lesquelles on ne sait pas mettre de mots, il y aussi des sentiments qui nous laissent sans voix, et sa relation avec Hugo le lui prouvait chaque jour un peu plus.

Elle s'apprêta en prenant son temps, ayant envie d'être jolie, se tracassant stupidement pour la place d'une mèche de cheveux, puis descendit l'escalier et prit le courrier qui attendait son réveil depuis qns doute quelques heures déjà.

Il y avait tout d'abord une missive de Lud35, pour lui annoncer son départ, des mots remplis de gentillesse, et à laquelle elle répondit de suite.

La deuxième était de Makasitomni, et elle lui fit chaud au coeur, comme toujours. Elle ne répondit pas de suite, elle le ferait plus tard, elle avait bien trop de choses à lui raconter cette fois pour le faire en se hâtant.

La dernière avait été écrite par la main de l'être aimé, cette main qu'elle aimait tellement sentir autour de la sienne. Elle la lut, la relut, la re-relut, comme elle le faisait avec presque toutes celles qu'il lui écrivait, et se dit qu'elle lui répondrait dans l'après-midi.

Pour l'instant, elle avait surtout envie de le voir, et en se dépêchant, elle avait sans doute une chance de le croiser au Havre. Elle quitta sa maison, le coeur rempli d'impatience.
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMer 27 Fév 2008 - 0:23

Nous, Hugo Cornedrue, Juge du Berry par la grace de Valatar Cornedrue, VIIIème Duc de Berry, demandons au Baron Hugoruth ne faire sa valise et l'invitons à se présenter au domicile de Dame Terwagne dans les plus brefs délais.

La sentence était tombée. Dans la taverne, les murmures se firent entendre. Le juge aurait été soudoyé. Hypothèse étayée par le baiser que Son Honneur Cornedrue (la classe...) échangea avec ladite Terwagne. Bon gré, Hugo était alors rentré chez lui, avait ramassé quelques affaires, chemise blanche et braies vertes, pour changer, et, baluchon sur l'épaule, il remonta la ville endormie en direction du Numéro 1, Rempart des Aristotéliciens.

Parvenu à la porte, tiens, on dirait qu'elle a été refaite il y a peu, étonnant, il frappa quelques coups. Elle avait dit qu'elle lui ouvrirait. Et puis, il était là sur ordre de la Justice... Force reste à la loi. Ultima ratio legi !


Toc Toc Toc
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyMer 27 Fév 2008 - 0:37

En entendant la sentence tomber, elle lui avait sauté au cou, puis s'était exclamée en riant.

Moi, Terwagne sans titre serais heureuse de vous accueillir chez moi!

Ensuite ils avaient encore un peu parlé, communiqué, échangé, puis ils s'étaient quittés, et elle était rentrée chez elle en courant, impatiente de le voir arriver. Ce qu'il ne tarda d'ailleurs pas à faire. trois petits coups brefs, trois petits coups pour marquer le début de quelque chose...

Elle lui ouvrit la porte, radieuse comme jamais, le laissant entrer, puis referma lentement la porte, sur leur bonheur.
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptySam 8 Mar 2008 - 14:25

Quelques heures plus tôt, sur la place...

Citation :
D'humeur maussade, trainant à nouveau ses doutes, inquiétudes, contrariétés, se demandant à quoi occuper ses pensées pour s'empêcher de ruminer ses envies de mettre les bouts, au moins un moment, de quitter non pas cette ville, mais cette situation dont elle se demandait si un jour elle en verrait l'issue...

Les piques verbales de la part de Maleus, qui hier encore lui avait demandé si elle était le chien-chien de HIM, les remarques à peine dissimulées de Hugo lorsqu'elle riait avec le grognard en jouant de la flûte, ou en nommant des balles de jongle, les allusions du premier au fait qu'elle perdait son temps et que jamais le "technocrate" comme il l'appelait ne mettrait ses obligations et ambitions au second plan pour l'emmener en voyage, mais qui cependant la faisait elle retarder ses envies d'entrer à l'armée, et pour couronner le tout, Hugo qui lui donnait raison en étant moins que présent depuis une semaine... Et bien elle commençait de plus en plus à se demander si cela valait la peine de mordre sur sa chique à encaisser le négatif quand il y avait si peu de positif en retour.

Lui aussi faisait-il partie de ces hommes qui une fois le trophée acquis, n'y prêtent plus la moindre attention? Lui qui l'avait couverte de lettres pendant des semaines, qui avait délaissé tellement de choses pour la reconquérir, voila une semaine qu'il donnait à peine signe de vie... Depuis le dimanche avant, il lui avait accordé dix minutes en taverne le mercredi (et encore ça avait été tendu parce qu'elle parlait art avec Maleus), une petite soirée le jeudi (mais où il avait franchement l'air d'avoir la tête ailleurs), et une missive hier soir la prévenant qu'il n'aurait pas de temps avant lundi... Missive qui d'ailleurs n'était jamais qu'une réponse à une des siennes où elle s'inquiètait de ne pas le voir.

C'est donc d'humeur plus que contrariée que Terwagne était ce matin-là, lorsqu'elle arriva, par hasard, devant l'endroit où Ysabeau semblait lire une affiche. "Sans doute l'annonce officielle de la nomination de Georgespoilu en temps que duc!" se dit la demoiselle, tout en s'approchant pour saluer son amie.

Petit signe de tête en direction de celle-ci, pour ne pas la déranger, et puis curiosité qui la pousse à porter son regard vers le parchemin affiché au mur...


Citation :
berrichons, berrichonnes,

Vous avez voté il y a 48h pour élire un conseil ducal et vous constaterez ce jour qu'il n'y a toujours pas de duc élu. Comme la majorité d'entre vous ne connait pas les rouages institutionnals de notre Berry, je vous doit quelques explications.

Une fois les élections terminées, les 12 élus doivent désigner le nouveau Duc par un vote pendant 48 h. L'élu qui obtient la majoprité des suffrages est choisi comme Duc de notre pays.

Comme il y a au nouveau conseil 6 élus FIER, 5 élus PLB et un élu BERRY, j'ai pris contact avec Messire Crategos de la liste BERRy pour trouver une majorité au conseil ducal et pouvoir ainsi procéder à l'élection du duc de Berry.

Après de longues discussions constructives, nous avons trouvé un accord et je croyais que la désignation du duc serait une formalité mais la lettre de détail des votes est arrivée et...[/b]
Citation:
Voici les avis des différents conseillers :

Georgepoilu (FIER): Georgepoilu
Hugoruth (FIER): Hugoruth
Gilgaalad (FIER): Georgepoilu
Johanara (FIER): Georgepoilu
Jazzette (FIER): Georgepoilu
Thomasdeclerel (FIER): Georgepoilu
Bernold (PLB): Hugoruth
Escalibur2 (PLB): Hugoruth
Shaïgan (PLB): Hugoruth
Mysouris (PLB): Hugoruth
Crategos (BERRY): Georgepoilu
Maleus (PLB): Hugoruth

Vous avez à nouveau 48h pour vous décider.


et oui, surprise, je n'ai que 6 voix contre ... 6 pour le 2e de ma liste qui a fait le plein des voix du PLB ! Les 5 autres élus de la liste FIER et celui de la liste BERRy votant pour moi.

je me réjouis que les élus PLBistes aient accepté de rallier la candidature du FIER pour désigner le Duc mais je les invite à ne plus se tromper de ligne en cochant la case à coté des noms de la liste.

Voilà pourquoi il faudra donc attendre encore 48h avant d'avoir un duc élu car je n'ose imaginer que mon ambitieux lieutenant Hugoruth continue à bloquer avec ses nouveaux alliés la nomination du Duc

Je vous tiendrai bien évidement au courant

George le poilu
Duc d'Aigurande
Meneur de la liste FIER

Voila qui expliquait bien des choses!

Tout d'abord ses absences, son air toujours inquiet et ailleurs, et puis ses phrases glissées dans les rares discussions sur le fait que parfois il faut oser, peu importe ce que les autres penseront, oser pour être en accord avec soi-même, qu'il faut parfois attendre le moment propice pour s'exprimer, dire qu'on n'est pas d'accord, et pas ruer dans les brancards... Toutes ces phrases qu'elle avait prises pour elle et qui au final devaient le concerner lui. Voila qui expliquait sans doute aussi pourquoi il ne serait pas disponible avant lundi, pourquoi il n'était pas rentré la veille, pourquoi il avait l'air d'avoir tellement de craintes pour les jours à venir en Berry, pourquoi il semblait plus que jamais attaché à cette terre!

Elle resta un instant dubitative, les yeux rivés sur l'affiche, et puis elle finit par tourner les talons, reprenant le chemin qui la ramènerait chez elle... En elle, deux sentiments bien distincts avaient pris le pas sur tous les autres : ainsi donc il avait oser, et cela lui donnait envie de sourire, par contre cela prouvait bien que Maleus n'avait pas tord, elle était le second plan, et cela lui donnait envie d'abandonner...

Hugo aimait le Berry, plus que tout, cela ne faisait aucun doute!
Plus que tout, oui...


Pour l'heure...

Elle avait regardé Amélia quitter le havre la mine déconfite, le regard plein de demande, et ses derniers mots résonnaient encore à ses oreilles... "Il va avoir besoin de toi, Terry. Reste derrière lui, il en aura besoin."

Elle n'avait pas répondu, à quoi bon? Et puis de toute façon Amélia avait franchi la porte très vite. Porte qu'elle même n'avait pas tardé à franchir à son tour pour rejoindre sa maison, réfléchir seule, loin de tous ceux qui ne savaient rien de leur histoire, des déceptions, des promesses, des remarques, des renoncements, de la conciliation de ses envies à elle pour s'accorder à sa vie à lui, de tout ce qui la faisait se sentir si mal depuis quelques jours, mais plus encore aujourd'hui.

Une des phrases d'Amélia lui résonnait aux oreilles, et cela la rendait malade que quelqu'un puisse ne serait-ce qu'une seconde penser qu'elle serait capable d'une chose pareille!

"Ne lui demandes pas de choisir entre toi et le Berry"...

Mais qu'est-ce qu'elle croyait? La prenait-elle pour un monstre d'égoïsme? La croyait-elle capable de demander une telle chose à un homme pour qui elle avait renoncé à tellement de choses? Pour qui elle accusait les remarques acerbes d'un autre? Pour qui elle faisait un effort pour cesser de partager des moments de rigolade et de discussions passionnées avec son rival? Pour qui elle se taisait bien souvent, pour qui elle conciliait sans cesse, pour qui elle oubliait ses centres d'intérêts?

Biensûr que non, elle ne lui imposerait jamais d'avoir à faire un choix! Elle même en avait fait un, et elle ne savait que trop bien à quel point c'était douloureux à faire, mais encore plus de s'y tenir, dans les moments de doute.

De choix, Hugo n'en aurait pas à faire, c'était bien la seule chose dont elle était certaine en ce moment!

Et au dessus de cela, venait se greffer cette sensation qui la révulsait, de se dire qu'elle qu'on avait si longtemps considérée comme trop ignorante, sans cervelle sans doute, incapable d'y comprendre quoi que ce soit et d'avoir des idées, on allait aujourd'hui la juger nécessaire à soutenir Hugo...

Elle jeta sa besace sur le sol, chercha de quoi écrire, puis s'installa à la table.

Depuis le début des préparations aux élections, un seul homme l'avait trouvée intelligente et capable de comprendre quelque chose à la politique. Un seul homme avec qui elle n'était pas souvent d'accord, mais qui était sans doute celui qui pourrait encore faire changer les choses... La voix qui manquait dans la balance... Elle allait lui écrire... Parce que oui, elle croyait en Hugo, et elle savait à quel point le Berry comptait pour lui.

Elle-même et ses sentiments n'avaient que bien peu d'importance...


Citation :
A quelqu'un en qui je place mes espoirs...

Bonjour sieur Crategos,


Pour commencer cette missive, je tiens à signaler qu'elle n'est nullement écrite de la main d'une femme amoureuse, même si bien entendu je le suis, mais de la main de quelqu'un qui oublie sa petite personne, repousse au fond d'elle-même tous ses sentiments personnels, ses craintes et ses envies.

Vous avec qui (oui, même si vous me tutoyez, moi j'ai beaucoup de mal à faire de même) j'ai si souvent parlé de politique, vous qui devez être une des rares personnes à croire que j'aie un tant soit peu de jugeote, vous qui si souvent m'avez parlé de votre envie de faire changer les choses, de remettre en cause les choses établies, d'avancer et non de reculer, vous qui m'avez trouvée intelligente (si, si, je m'en souviens bien^^), vous qui m'avez invitée tant de fois à rejoindre votre cause, j'espère qu'au moins vous lirez ma missive, parce qu'aujourd'hui c'est moi qui vous demande quelque chose...

Cette lettre ne vous ferra sans doute pas changer d'avis, je sais à quel point vous pouvez parfois être têtu et obstiné, mais au moins j'aurais essayé, moi l'utopiste rêveuse, et quelque part j'espère que vous faites partie des trop rares personnes qui sont capables de remettre en cause leur position, de réfléchir à deux fois plutôt qu'une, et d'avancer... Avancer, sieur Crategos!

Je n'intitulerais pas cette lettre "Pour le plaisir" comme vous l'aviez faite avec la dernière que vous m'avez envoyée, mais bien "Pour l'espoir", parce que c'est bel et bien ce que j'y place... Je place aujourd'hui mes espoirs en vous, vous qui pouvez encore faire pencher la balance vers l'avant et non vers l'arrière.

Oh, biensûr, vous allez sans doute vous dire que c'est logique, j'essaie de vous faire rejoindre la cause de celui pour qui mon coeur bat, je soutiens Hugo comme n'importe quelle femme sans cervelle le ferait pour celui qu'elle aime, mais vous savez très bien que ce n'est pas le cas.

Vous savez mieux que quiconque que moi-même je n'ai pas voté pour le parti dans lequel il se trouvait, et mes raisons!

Maintenant sur un plan personnel, je vais être franche avec vous, si Hugo devenait duc, je sais que je peux faire une croix sur des tas de choses que j'espérais faire avec lui bientôt, et si j'étais égoïste j'en arriverais très vite à me dire "Pourvu que George devienne Duc, que Hugo perde toute crédibilité, et je l'aurais pour moi seule".

Seulement je crois que le Berry est bien plus important que mes intérêts personnels, que mes envies de femme amoureuse... Et même que ma petite fierté personnelle, puisque je prends mon courage à deux mains pour vous écrire et vous demander de revoir votre position, de ne pas permettre à un autre homme de refaire les erreurs du passé.

Voilà, vous qui vouliez que le peuple berrichon vous accorde sa confiance, sachez qu'aujourd'hui, moi je place en vous ma confiance, mais aussi mes espoirs.


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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyDim 9 Mar 2008 - 14:11

La veille au soir...

Alors qu'elle se préparait à quitter sa maison pour aller se balader seule dans la forêt de Sancerre, une missive était arrivée. Elle avait d'abord cru, espéré, que c'était des nouvelles de Hugo, qui lui avait promis de lui écrire pendant son absence, mais ce n'était pas le cas. Cette lettre venait du sieur Crategos, et elle l'avait ouverte nerveusement, impatiente de savoir ce qu'il lui répondait.


Citation :
Bonsoir dame Terwagne.

Je tiens tout d’abord à vous remercier de l’envoi de cette missive, j’aime lire les gens qui parlent avec leur cœur. Ensuite, il faut du cran pour s’affirmer, aller au bout de ses convictions. Ce que je tente également de faire avec le BERRY.

Je vais de ce pas vous répondre en essayant d’être le plus clair possible. J’ai agi de cette manière pour ces raisons suivantes.

Je ne puis pas soutenir Hugoruth car je ne puis entraîner le BERRY dans cette sombre histoire. Comment justifier qu’un parti, le BERRY, qui se veut honnête, droit, pour les citoyens penche en faveur d’un homme qui a trahi les siens car il s’agit ici bel et bien de trahison ? Je trouve tout simplement ignobles ces agissements de la part d’Hugoruth, lui qui fut procureur de surcroît ! Ne parlons même pas de politique, je pense que mentir est l’acte le plus vil et le plus mesquin qui soit. Ici, c’est encore bien plus grave car il a menti à ses amis, aux personnes qui lui faisaient confiance, même à vous ! Cela ne suffisait pas bien sur, après il a pactisé et avec qui ? Rien que les personnes qu’ils avaient, lui et les siens, « combattues » tout ce temps. Quel motif, quelle juste cause a poussé ce messire à faire cela ? Le pouvoir, la gloire. Oh bien sur, j’entends d’ici les répliques : « Non c’est pour la paix ». Entendons-nous bien, vous êtes intelligente, je vous l’ai dit, vous savez comme moi pertinemment qu’il n’en est rien. Il existe un traité entre la Tourraine et le Berry. George n’a jamais bafoué un traité, je suis convaincu qu’il continuera ainsi.
Vous dites me faire confiance, j’en suis honoré. Les électeurs ont placé leur confiance en le FIER, c’est leur choix et je le respecte aussi je place ma confiance en George également. Car rien ici bas ne peut se faire sans un minimum de confiance. Or par cet acte, Hugoruth a perdu à mes yeux toute crédibilité. De ce fait, je travaillerai avec George dans l’intérêt des Berrichons. Je vous donne néanmoins ma parole que je ferai tout mon possible pour éviter la guerre si d’aventure je venais à me tromper sur George. Cependant, il ne m’a jamais fait faux bon, n’a jamais manqué à sa parole et je ne vois pas à priori pourquoi cela changerait. J’ai discuter avec lui et rien dans son discours ne laisse percevoir une once d’envie de porter la guerre en Tourraine.
Je vous ai dit vouloir changer le monde politique actuel, le fait de ne pas voter pour Hugoruth va dans ce sens. En effet, je ne soutiendrai jamais les bassesses et les tromperies de mon vivant. Je suis un homme franc et honnête ainsi que le BERRY, nous tenterons envers et contre tout de garder cette image aux yeux de la population car ils nous font confiance et nous n’avons pas le droit de les décevoir.

Je veux rendre confiance aux Berrichons et ce n’est pas en nous associant à Hugoruth que nous y arriverons. Je suis désolé de vous décevoir mais ma conscience m’interdit de suivre quelqu’un qui trahit les siens par intérêt personnel.
J’espère ainsi être digne de votre confiance en vous assurant que je ne suis pas prêt de mentir à un tiers pour quelque raison que ça soit.

Cordialement,
Crategos.

Ennervée, déçue, légèrement excédée aussi, elle avait alors pris sa plume et lui avait réécrit, mais très rapidement, parce qu'elle avait vraiment besoin de prendre l'air ce soir.

Citation :
Bonsoir, Sieur Crategos.


Tout d'abord, merci d'avoir pris la peine de me lire et de me répondre, avec franchise et sincérité, du moins c'est bien ainsi que j'ai reçu votre missive.

J'aimerais cependant revenir sur certains points à propos desquels je ne suis pas d'accord avec vous...

Lorsque vous dites, en parlant de George, je cite : "J’ai discuter avec lui et rien dans son discours ne laisse percevoir une once d’envie de porter la guerre en Tourraine.", j'avoue que je me demande bien ce que vous pensez de son projet d'armée privée, et de celle de son ami en Bourgogne, dont le but est bel et bien d'aller taquiner du Tourangeau, en tous cas pour la seconde cela ne fait aucun doute, leur fondateur a tenté de me recruter en me l'expliquant... Mais peut-être n'êtes-vous pas au courant?

A présent, lorsque vous parlez des motivations d'Hugo, afin d'expliquer son geste, je suis désolée, mais je pense que vous êtes réellement dans l'erreur...

Pensez-vous que ce geste va lui attirer une quelconque satisfaction personnelle? Pensez-vous qu'il aie grand chose à y gagner? Moi je vois surtout ce qu'il avait à y perdre, si vous voulez que je vous dise.

En faisant cela, il vient très certainement de ruiner sa réputation, de se mettre à dos des tas de personnes, de ruiner une image de lui qu'il avait mis des mois de travail acharné à construire, il a pris d'énormes risques... Ca c'est pour le côté homme public.

Mais à côté de cela, dites-vous bien que l'homme privé vient de prendre le risque de perdre la femme qu'il aime, qui ne rêve que de libertés, ne comprend pas toujours ses choix, ses envies de s'investir qui les empêchent tous deux de voyager... Cette décision qu'il a prise sera très certainement la cause d'un tournant dans notre relation, et il le sait, croyez-moi.

Alors lorsque j'entends dire qu'il n'a pensé qu'à son intérêt personnel, je vous avoue que cela me fait rire jaune, parce qu'il avait bien plus à perdre qu'à gagner dans ce coup d'éclat.

Maintenant, lorsque vous parlez tous de trahison, et de pacte avec le PLB, je tiens tout de même à vous signaler que Hugo n'a pas voté pour un autre parti que celui dans lequel il est. Il a voté pour le deuxième de liste du parti auquel il appartient, c'est très très différent.

Voila, je tenais juste à clarifier certaines petites choses sur lesquelles je n'étais pas d'accord avec vous, entre personnes capables de communiquer sereinement, contrairement à tous ces gens qui crient sur la place publique à tord et à travers, sans même s'écouter les uns les autres... Ou encore les moutons qui se rangent à côté du chien qui aboie le plus fort.


Avec tout mon respect,
Terwagne



Aujourd'hui, début de journée...

Au réveil, si tant est que l'on puisse parler de réveil lorsque l'on n'a pas fermé l'oeil de la nuit, une lettre de Crategos l'attendait, mais toujours aucune nouvelle de Hugo... Déçue, elle ouvrit la missive, et la lut.


Citation :
Bonjour dame Terwagne.

J’espère que vous allez bien en ce beau matin de mars. J’ai lu votre courrier et donc je vous communique ma réponse.

Je suis tout à fait au courant de l’armée privée de George pour avoir été sollicité afin d’en faire partie. Cela dit, cette armée, en tous les cas pour l’instant, ne fait strictement rien et je me demande même si elle existe encore vu l’activité qui avoisine le sédentarisme. Cela dit je n’étais pas au courant d’une armée de même nature au niveau de la Bourgogne ni d’une quelconque relation entre les deux. Cela dit, comme nous le prônions au BERRY, nous voulons une armées unique et officielle : l’Ost. Je mettrai tout mon poids afin qu’un maximum de nos mesures passent ou s’en rapprochent et cette dernière en fait partie.

Enfin, concernant le sieur Hugoruth, il est vrai qu’il a voté pour lui soit, c’est son droit le plus strict. Néanmoins vous savez tout aussi bien que moi qu’il s’est allié au PLB surtout afin d’être élu duc à la place de la tête de liste de son propre parti qui je le rappelle a eu le soutien de celui-ci. C’est donc faire très peu de cas des membres de son parti, de leur choix, de ses idées que de trahir les siens en s’alliant avec les adversaires politiques pour quelques sombres raisons que ça soit.

Cela dit je suis entièrement d’accord avec votre vision de la halle qui est très affligeante…D’autant que comme le rappel George tout cela a une répercussion certaine, celle de la dérive catastrophique des finances ducales.

Cordialement,
Crategos.

Répondre? A quoi bon? Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, de toute façon! Et les gens qui ne savaient qu'argumenter en faisant les perroquets, cela l'énnervait au plus haut point.

Elle poussa la lettre dans sa besace, et alla faire un tour sur la place, écouter un peu les discours et positions de tout ce beau monde qui stagnait là depuis la veille au matin. Rien de bien neuf, au final! Toujours les mêmes dialogues de sourds, toujours les mêmes phrases vides de sens pour la plupart, un combat de boue de plus en plus répugnant aussi.

Elle ne s'attarda donc pas, et alla s'assoir un moment, seule, dans ce que Hugo et elle appelaient leur taverne, le Bar Populaire... C'était là qu'il lui avait promis de partir en voyage le mardi suivant, là qu'il lui avait dit, en reportant leur escapade en amoureux, que bientôt il aurait plus de temps, que bientôt il serait plus au calme, bientôt ils pourraient partir quelques jours...

Il lui avait menti, bien entendu! Il le savait déjà à ce moment-là ce qu'il s'apprêtait à faire au niveau des élections! Il savait que ce ne serait pas possible de prendre quelques jours pour eux dans les semaines à venir! Il avait déjà fait son choix, pris sa décision, en la dupant!

Elle avait beau comprendre pourquoi il venait de faire ça au niveau politique, elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui en avait pas parlé... Avait-il si peu confiance en elle? Et si même il ne pouvait pas lui en parler, pourquoi avait-il fait des projets avec elle et formulé des promesses qu'il était conscient de ne pas pouvoir tenir?

Elle se rendait compte que non seulement elle était bel et bien le second plan, mais qu'en plus il l'avait trompée!

Elle but quelques verres, seule, regardant par la fenêtre, et repensa à leur dernière grosse dispute, celle juste avant qu'il n'emménage chez elle... Ce jour-là, ça avait dégénéré à cause d'une nouvelle prise d'obligations et de responsabilités, et il lui avait demandé de faire un effort pour concilier ses envies à elle avec sa vie à lui, encore un moment, que cela ne durerait pas éternellement. Elle avait accepté, une fois encore, de prendre son mal en patience, confiante en ses paroles.

Mais aujourd'hui? Que faisait-il aujourd'hui? Pour le bien du Berry elle en était consciente, mais tout de même, il voulait en prendre d'encore plus lourdes de responsabilités, d'encore plus contraignantes, et pour deux mois...

Elle quitta la taverne et prit la direction de la sortie de la ville.


Dernière édition par Terwagne le Dim 9 Mar 2008 - 21:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyDim 9 Mar 2008 - 21:05

C'est totalement ivre qu'elle rentra chez elle ce soir-là, contente de ne pas avoir fermé la porte à clé, parce qu'elle aurait été bien incapable de trouver la serrure. Un coup de pied pour ouvrir, un autre pour refermer derrière elle.

Il faisait noir, mais la faible clarté de la lune perçant par la fenêtre lui permettait de voir assez pour repérer ce qu'elle avait fait installer au plafond... son trapèze.

Laissant tomber ses affaires sur le sol, elle alla chercher une bouteille dans le meuble de cuisine, la glissa dans sa chemise pour avoir les mains libres, puis monta sur son perchoir, d'une façon tout sauf élégante, l'ivresse ça n'aide pas à garder l'équilibre et les bonnes manières.

Une fois parvenue à la position assise sur le rondin de bois, elle tint une des deux cordes, et extirpa la bouteille de sa cache, l'ouvrant avec les dents, puis porta le goulot à ses lèvres pour y boire une grande rasade, et puis deux, et puis trois... Le trapèze bougeait dans tous les sens, et elle partit d'un grand rire nerveux.


Ah *hips* bah oui! *hips* L'a raison *hips* le *hips* Bragon!

J'suis
*hips* inca *hips* pable de *hips* tenir un *hips* cap *hips*

Sa main lacha la bouteille, qui éclata en milles morceaux sur le sol, et le bruit la fit rire à nouveau.

Jolie *hips* musique *hips*
Plus *hips* beau qu' la *hips* flûte de *hips* l'huitre même! *hips*

Elle se balança un moment, long ou court, elle n'en savait plus rien, puis descendit de son perchoir et s'assit sur le sol, le dos appuyé contre le mur, les yeux levés vers la lune, de l'autre côté de la vitre, en chantonnant... J'essuierai mes larmes sur ma manche.
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 10 Mar 2008 - 16:33

L'agitation publique n'y changeait rien, il avait voulu la revoir sitôt rentré de Noirlac. Evitant les attroupements hostiles, il s'était rendu dans diverses tavernes de Sancerre, espérant la croiser. Mais il ne la vit pas et personne ne l'avait apparemment vue depuis un moment déjà. Inquiet, il espéra qu'en ces temps troublés, rien ne lui soit arrivé.

Il se dirigea donc vers le Numéro 1, Rempart des Aristotéliciens, maison qu'il commençait à bien connaître pour y avoir dormi déjà depuis qu'une décision judiciaire l'y avait forcé, pour son plus grand plaisir.

Il se présenta et trouva la porte non verrouillée. Il osa l'appeler avant de pénétrer plus avant...


Terry, vous êtes là ?


Il savait qu'elle lui en voulait. Sans doute pensait-elle qu'il lui avait menti l'autre jour, lui promettant bientôt de se libérer de ses obligations pour avoir du temps tous les deux. De ça, il avait peur car jamais il ne lui avait menti. Certes, les derniers évènements étaient plus qu'imprévus et il lui faudrait lui expliquer, oser affronter son regard et sans doute aussi sa déception.

L'absence de réponse l'inquiétant il pénétra la demeure et la vit, au sol, entourée de tessons de bouteilles. S'approchant avec attention, il vint s'asseoir à ses côtés et posa sa tête sur la sienne et lui demanda.

Auriez-vous une bouteille en réserve ? Nous discuterons mieux en échangeant l'alcool en plus que des mots.
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 10 Mar 2008 - 17:45

L'alcool l'avait emmenée sans tarder dans un monde où il n'y avait même pas de songe, pas d'étoile, et pas de lune. Pas non plus de musique, pas de vent, pas de pluie. Juste le noir et le silence.

La journée était déjà bien avancée lorsqu'elle rouvrit les yeux, le dos toujours appuyé contre le mur. Elle avait mal chaque muscle de son corps, mais ce n'était rien en comparaison des battements de tambours qu'elle entendait résonner dans sa boîte cranienne.

Soudain, elle entendit sa voix à lui, mais se dit qu'elle avait du rêver, que c'était le fruit de son imagination, qu'à force d'espérer avoir de ses nouvelles, elle se mettait à rêver qu'il était là... Il fallut qu'il soit dans son champs de vision pour qu'elle se rende compte qu'il était bel et bien de retour, et avait du temps à lui consacrer.

Lorsqu'il posa sa tête contre la sienne, prenant place lui aussi sur le sol, elle se recula un peu, incapable de s'en empêcher, puis lui répondit.


Il y a une bouteille dans l'armoire là-bas...

Pas un mot de plus.
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 10 Mar 2008 - 18:49

Il y a une bouteille dans l'armoire là-bas...

Le ton était froid. Ou alors n'eut-il cette impression qu'au léger recul qu'elle opéra quand il s'était assis contre elle. Difficile de le dire et pas vraiment important. HIM se releva, s'écorchant légèrement la main sur un tesson. La grimace resta discrète et il ne prit pas la peine de regarder la profondeur de la plaie.

L'armoire s'ouvrir et une jolie collection de bouteilles apparut. Pas de poire, évidemment mais d'autres alcools divers et variés. Il en saisit une au hasard, refermant d'un geste léger le battant en bois et retourna auprès de Terry. D'un geste sûr, il déboucha la flasque de sa main saine et lui tendit.

Buvez, ça fait du bien.

Il lui laissa dans la main dans la bouteille tandis qu'il sortit un mouchoir de sa poche pour éviter les saignements. Ne désirant pas la faire reculer, il laissa sa tête contre le mur. Il lui lança un regard puis annonça


Si vous voulez me gifler, faites-le, je comprendrai. Je n'aurai pas du partir ainsi, j'en suis conscient.
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Terwagne
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 10 Mar 2008 - 19:20

Du coin de l'oeil, elle le regarda se lever, aller vers le meuble et revenir. Elle fixa ensuite la bouteille qu'il venait de lui glisser en main, mais ne la porta pas à ses lèvres. Elle avait le goût non pas de colère, mais de la déception, du rêve écroulé en bouche, et l'intime conviction que l'alcool ne ferait qu'augmenter encore celui-ci. Alors elle lui tendit, sans même un regard.

Je n'ai pas soif, et surtout rien à fêter, Hugo.

Elle entendit les mots qu'il prononça, mais dans sa tête, c'étaient d'autres mots qui résonnaient. Des mots dits par une femme. Des paroles sorties de la bouche d'Amélia. "Il va avoir besoin de toi... Reste derrière lui". Des mots qui pour elle voulaient dire "Efface-toi, Terry! Sois là, mais oublies tes envies à toi!"

Elle prit une profonde respiration, tourna vers lui son visage, mais évita son regard. Elle allait porter un masque, elle allait "mentir", faire semblant, mais ses yeux ne mentiraient pas, elle le savait... Alors elle l'empêcherait d'y lire.


Je n'ai pas envie de vous gifler, je ne suis même pas en colère... Je l'ai dépassé ce stade... Quand la colère se calme, il ne reste plus que la tristesse, la déception... J'en suis là, voila!

Et puis des coups, vous allez en prendre bien assez ailleurs, il me semble. Au moins ne perdez pas ce combat-là.
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Hugoruth
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 10 Mar 2008 - 19:41

Il la regarda lui répondre sur un air toujours aussi froid et distant qui le faisait souffrir. Mais il ne dit rien, il ne voulait pas lui faire le moindre reproche, c'était lui qui avait fauté, et personne d'autre.

Ce combat, Terry, je le mène depuis que j'ai posé le pied en Berry. Alors vous pouvez me haïr car nos projets de voyage hors du Berry s'en trouvent repoussés. Alors ne niez pas votre colère, je sais combien ces projets sont importants pour vous, pour nous.

Il marqua une pause, visiblement éprouvé

Sans ces projets que j'ai et que vous devez haïr, je ne serais plus là depuis longtemps. Alors peut être suis-je trop faible, je n'ai pas réussi à sacrifier un duché pour lequel je me bats depuis des mois pour nous.


Il la regarda un peu plus intensément

Je vous avais promis de vous emmener sur les chemins berrichons, en attente de mieux et je voudrais tenir ma promesse, vous montrer que malgré tout, je tiens mes engagements.
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Terwagne
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MessageSujet: Re: Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.   Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens. - Page 3 EmptyLun 10 Mar 2008 - 20:41

Excédée, elle se leva rapidement, sans prendre garde à rien, ni à lui, ni aux morceaux de verre. Le mouvement fut si brusque, impulsif, que la tête lui tourna, et qu'elle se rattrapa en prenant appui brièvement sur le mur, posant sa main juste en dessous des deux mots qu'ils y avaient tracés, tous les deux, quelques semaines plus tôt.

Forcément ses yeux croisèrent les lettres, mais elle leur fit quitter rapidement, tournant par la même occasion le dos à celui qui était la moitié du "NOUS". Ce n'est qu'alors que les mots franchirent ses lèvres, d'une voix qu'elle tentait tant bien que mal d'empêcher de trembler.



Vous n'avez rien compris!

Vous n'avez pas plus compris qu'eux tous! Pas plus qu'Amelia! pas plus que personne!


Le volume de sa voix la surprenant elle-même, elle respira et reprit un ton plus bas

Je ne hais ni vous, ni même vos projets! Je ne vous ai jamais demandé de sacrifier quoi que ce soit, me semble-t-il! Et je n'ai nullement l'intention de le faire!

Vous avez tous l'air de croire que je déteste cette terre, cette ville, que j'en suis jalouse, ou que sais-je... Mais ce n'est pas le cas!

Croyez-vous que j'y aurais posé mes valises, si ça avait été le cas? Croyez-vous que j'essaierais de m'investir? Croyez-vous aussi que j'aurais pris la peine d'écrire à Crategos? Parce que oui, voyez-vous, même lorsque j'étais sans aucun signe de votre part, et bien je me disais que peut-être je pouvais essayer d'être utile...

De plus je n'ai jamais parlé de quitter le Berry définitivement, non plus... Juste voyager, et y revenir. Comme des tas d'autres le font.

Mais là n'est pas la question, Hugo, de toute façon.

Ce que je vous reproche, et encore, ce n'est même pas le mot juste... Ce qui me déçoit, c'est que vous m'ayez laisser croire que "bientôt...", que vous m'ayez en quelque sorte promis quelque chose qui ne sera que reporté à "un jour" encore plus lointain.

C'est exactement ce que je vous ai dit lors de notre dernier orage : les "un jour" qui entrainent d'autres "un jour", c'est juste une façon de reporter les choses pour ne jamais les faire, mais donner l'impression qu'on en a l'intention, ce n'est qu'une façon de berner les gens...

Et moi, idiote, j'y ai cru, voyez-vous! Oh oui, j'y ai cru!

Alors non, je ne suis pas en colère... Juste déçue! Juste en fin de croyance aveugle!

La seule chose que je crois encore, c'est que vous respecterez plus vos promesses envers le Berry qu'envers moi... Et j'espère que cela vous suffira.
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