Chez Zaïbaker, au 77 de la place du puits Saint-Jean

Zai avait installé au mieux son amie Steffy et lui servit une bonne soupe de maïs dont il s'était fait la spécialité pour la réchauffer, transie de froid qu'elle était. Il était également en cours d'élaboration d'alcool de maïs mais ces premières tentatives n'étaient point concluantes. Il prît de ses nouvelles et lui demanda :

Ca va ma petite Steffy, tu retrouves tes couleurs dirait-on ? J'ai appris que Friz venait de rentrer à Sancerre, tu dois être heureuse.

Ses paroles furent tout à coup interrompues quand il entendît frapper à la porte.

Citation :: Zai... c'est moi, Jimmy... !!! J'ai un autre boulot à te proposer !

C'était le brave Jimmy qui venait lui rendre visite. Un autre boulot, quel autre boulot se demanda Zaï. Puis il s'écria :

Tire la chevillette et la bobinette cherra Jimmy et entre donc, je n'ai pas peur du loup ! Viens t'installer à côté de Steffy et goûter à ma soupe de maïs.

Zaï partît alors chercher une écuelle de plus ainsi qu'une chope pour le sustenter.

Venerable citoyen Nombre de messages : 193 Date d'inscription : 11/01/2009

Jimmy entendit Zai lui crier :

Citation :

— Tire la chevillette et la bobinette cherra Jimmy et entre donc, je n'ai pas peur du loup ! Viens t'installer à côté de Steffy et goûter à ma soupe de maïs.

Jimmy entra accompagné d'une bourrasque de vent apocalyptique..... Son entrée fut magistrale...

— Ô Grand Zai ! Que tu as une grande maison !!!....

Il n'attendit pas la réplique ritualisée, tout pressé qu'il était, et bien que Zai lui eut tendue une bonne écuelle de soupe de maïs sous le nez, il s'exclama d'une traite :

— Bonjour, Steffy ! Content de te voir... Zai, j'ai besoin de tes muscles endurcis par les épreuves de la vie pour m'aider à transporter les lourds meubles de Claire... Je déménage avec ma louve ruelle des trois barbeaux et je suis complètement cassé... De plus, Claire m'inquiète un peu , elle attend Ary... je veux pas la laisser seule longtemps, alors j'y retourne en passant par la taverne, j'y trouverai sûrement Mac... Et il sera pas de trop...

Jimmy lorgna sur la bière et l'écuelle de maïs tellement alléchante... mais il était prêt à tous les sacrifices pour plaire à sa belle...

— Si tu veux bien, je t'attends là-bas dès que tu pourras... J'y vais.... A bientôt, Steffy... Ou à ce soir.... Ah, et apporte du maïs à mâcher, si tu veux qu'on commence notre grand projet !

Jimmy disparut dans le froid en courant.... En allant à la taverne "la Rose", il croisa un chasseur qui lui demanda où habitait sa mère-grand... Jimmy ne prit pas le temps de répondre...

Steffy apprécia la soupe de maïs que son ami Zaï lui avait servi.

Elle se réchauffait petit à petit quand elle sentit la bourrasque que Jimmy avait laisser entrer. Des frissons la firent tressaillir.

Zai, il va falloir que tu lises mes recettes, ça te changerait de tes soupes de maïs.

Et si tu veux, tu peux venir manger à la maison de temps en temps, je suis toujours seule à table.

Steffy finit sa soupe et se blottit sur elle même pour ne pas se refroidir.

La soupe avalée, Steffy se décida enfin à se lever et quitta la maison de son ami. Il était temps de rentrer, il y avait du travail qui l'attendait.

Zaï, c'est maintenant à ton tour de passer à la maison.

Steffy fit un petit signe avant de sortir et partit vers sa demeure.

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 1245 Date d'inscription : 11/03/2008

[ Depuis Saumur, en Anjou ]

Douze jours que Claire était partie avec Joli minois, dix jours que Jimmy l'avait rejointe...
Ce matin là, c'est avant d'aller à la pêche que Claire se décidait à écrire à Zai, en manque de nouvelles, qu'à cela ne tienne, elle allait prendre son courage à deux mains et refaire de l'écriture, elle s'installa en taverne pour cela, un jeune pigeon "prêt-à partir" de son nom attendait sa mission.

Citation :: Mon très cher Zai adoré,

Voici un parchemin Angevin qui vient prendre de tes nouvelles...
Elles se font bien trop rares et j'ai peur que tu ne te sois étouffé avec ton maïs ! Ouvre la bouche Didiouss !!

Je pense que tu sais que Jimmy m'a rejointe, il y a une dizaine de jours, saches, aussi que tout va bien, nous sommes arrivés à Saumur ce samedi 23 mai...1457 !
J'ai revu mon plus vieil ami Sancerrois, encore qu'il ne l'est plus depuis un moment...Sancerrois hein !
Le voilà Angevin...et ce nom ne lui convient absolument pas ^^
Mais Mal'...c'est Mal'...
Tu sais...celui à qui tu as osé écrire... et finalement...
Rhoooo t'es infernal !!! J'te dois beaucoup à toi aussi...
Bref, donc, tout va bien, avec mon Jimmy, on parle souvent à coeur ouvert depuis... et, j'ai vraiment l'impression...qu'on aurait fini par se retrouver...c'est en tout cas ce que je comprends dans ses tirades,
lorsqu'il veut me rassurer.
Je voulais être sûre qu'il n'était pas revenu...juste pour pas que je trépasse...il m'a prouvé que non, et ce jour-là, il a fait de moi la presque plus heureuses des d'moiselles, je le connais...je l'avais dit...

Bref, on aura l'occasion de parler plus longtemps à notre retour...qui sera....bientôt.

Je t'embrasse bien fort, mon Zai adoré, et j'ose espérer te lire...mais j'y crois pas hein
Mais merci pour...ta dernière missive, je la garde au chaud !!

PS : passes le bonjour à...quelqu'un ^^ et si tu peux mettre un énorme drapeau reconnaissable aux portes de Sancerre...Jélu et Ary seront plus sûrs de s'y retrouver...Ary me fait vraiment peur quand elle voyage....
on peut la retrouver loin...très loin....
Re PS : Si tu peux donner une tite graine au pigeon... pis une tiote poire ...merci ^^

Claire accrocha le petti rouleau à la pate de "prêt-à partir" puis l'expédia Place du Puits St Jean, à Sancerre.

A son arrivée, il fonça tête la première dans les toiles d'araignées qui dissimulaient les fenêtres de cette maison qu'on aurait pu croire à l'abandon...

[Le temps pax et la lumière s'efface...]

Depuis plusieurs jours déjà, Zaïbaker passait ses nuits (ce qui est plutôt contradictoire) à la belle étoile pour s'aérer l'esprit... Il ne fallait pas très longtemps pour cela, il en était quasiment dépourvu... et quand la bise fût venue... Enfin, on s'en fout... (Mais qu'il est con ce narrateur, virez le moi)... Donc pour résumer, Zaï couchait dehors sous les ponts, enfin sous le pont... Il n'avait donc mis les pieds chez lui depuis un long moment... mais ce jour-là, une fois n'est pas coutume, il retourna chez lui et découvrit stupéfait un pigeon prit dans l'émail ou les mailles du filet d'une monstrueuse araignée (20 pieds de long et 7 larges au bas mot) mais, là n'était pas le problème... Attaché à sa patte pendouillait une missive qu'il s'empressa de détacher et de lire... Heureux de ces quelques lignes déchiffrées au coin d'une table, il prit un palimpseste et rédigea quelques mots, décolla le pigeon de sa toile, y attacha la lettre pour ensuite lui mettre un grand coup de pied au cul pour qu'il parte en quatrième vitesse faire son boulot... Certes il aurait préféré le déguster avec quelques bons petits pois mais dans la vie, on ne fait pas pas toujours ce que l'on veut mais ce que l'on peut, car il aurait voulu être un artiste.... pour pouvoir faire... son numéro.... quand le pigeon se pose sur la piste à Saint-Aignan ou à Château !!!!

Cela faisait maintenant plusieurs mois que Steffy n'était pas venue dans la maison de Zaï. Ils se rejoignaient souvent en taverne et ne partageaient pas encore de maison. Peut être qu'un jour cela viendrait, il fallait attendre.
Elle s'avança et toqua à la porte. Il n'était point là.
Steffy s'assit sur un petit rondin de bois et attendit.

La nuit commençait à tomber. Steffy s'allongea contre le mur, encore tiède par la chaleur du soleil de la journée.
Elle ne manquait pas de patience, elle attendrait, le temps qu'il faudrait.

La nuit avait été longue. Elle avait entendu passé les villageois qui sortaient des tavernes. La nuit avait été claire, le ciel chargé d'étoiles, la lune pleine.
Steffy avait aperçu des silhouettes, des bestioles dans les grandes herbes, elle n'était pas rassurée.
Elle s'était assoupi, réveillée à maintes reprises par des craquements, des cris d'animaux, par la fraicheur du printemps et son humidité.
Les premiers passants firent rouler quelques pierres sur la rue, elle se ouvrit les yeux. Le soleil était au rendez vous ce matin. Ses vêtements étaient mouillés par la rosée du matin, elle frissonnait. Elle voulu profiter des rayons du soleil pour se réchauffer mais ne put se relever. Elle ressentit une vive douleur dans la jambe, sa vue se troubla, elle s'évanouit.

Tout au long de la journée, le soleil était venu sécher ses vêtements, rougir sa peau. Steffy était fiévreuse, tremblante. Son front était perlé de gouttes, sa gorge sèche. Elle entrouvrit les paupières, ne sachant plus où elle se trouvait. Elle chercha du regard un objet familier, ni vit que de la pierre et des herbes hautes. Elle referma les yeux, se mit en boule et s'endormit.

Chevauchant sa nouvelle belle monture blanche, en remplacement de celle qu’on lui avait dérobé, Zaïbaker revenait tranquillou billou de sa boucherie même si le cœur n’y était pas vraiment depuis ses dernières mésaventures avec sa princesse… Sa monture n’avait d’élégant que le cavalier qui l’a chevauché puisqu’il s’agissait plus d’un mulet que d’un étalon d’élevage au nom peu flatteur de Bourriquet…

Il arriva près de sa bicoque en chantonnant un petit air gai et entrainant : « on m’appelle le chevalier blanc, je cours et je vole au secours d’innocents… » ; Attachant sa monture à un piquet, il aperçut, en s’approchant de la porte une drôle de forme roulée en boule…

Mais qu’est-ce donc que ceci ? Que se pastis ?

S’approchant encore, il se rendît compte que ce n’était autre que sa princesse, la rosière du Berry, qui ne semblait pas au mieux de sa forme… Il l’a prît dans ses bras et l’amena à l’intérieur pour s’occuper d’elle (n’y voyait là rien de scabreux, bande de pervers…). Elle semblait endormie et souffrante, il la posa sur sa couche, lui ôta ses habits qui semblaient humides, la recouvrit d’un drap et lui apporta un verre d’eau…

Steffy s'éveilla, dans un lit. Elle ouvrit les yeux, regarda autour d'elle. Zaï, son prince, il était là, devant elle. Elle lui sourit, heureuse de le voir.
Elle prit le verre d'eau qu'il lui tendait et bu quelques gorgées. Comme c'était fade, elle aurait eu bien besoin de quelque chose de plus fort. Elle s'en contenta, après tout, la seule chose qu'elle voulait près d'elle était l'élu de son cœur.
Après quelques instants, elle se rendit compte que ses vêtements avaient disparus, le rouge lui vint aux joues. Mal à l'aise, elle osa demander :

Zaï, c'est toi qui m'a dévêtu ? Dis-moi, tu ne m'as pas trouvé comme cela ?

Elle trouva la force de se redresser un peu, accompagnant le drap avec elle, qu'elle remonta jusqu'aux épaules.

Dis moi, il y a longtemps que je suis là ? Je ne me rappelle rien, et pourtant, je suis sure de ne pas avoir bu, pas cette fois.

Elle se posait tant de questions, ne se souvenant plus des derniers évènements. Mais elle était rassurée, elle était dans la maison de son prince, à l'abri de tout danger.

Zaï vit que sa princesse reprenait connaissance, il lui sourit…

Je t’ai trouvé inconsciente devant la maison, tremblante, tes habits tout humides, je te les ai ôtés pour que tu ne prennes pas la mort… Mais ne t’inquiète pas, ils sèchent et rassure toi, je n’en ai pas profité pour abuser de toi, j’ai certes effleuré ta peau à un moment, le plus doux des délices mais cela s’est arrêté là…

Zaï rougit…

Je ne sais pas depuis combien de temps tu étais là, ni pourquoi d’ailleurs ? Tu aurais pu avoir des ennuis mais qu’est-ce qui t’as pris… Je me suis fait tant de soucis ? Ne recommence plus, promets le moi…

Il aurait aimé se glisser sous les draps avec sa princesse mais son sens de l’honneur, enfin le peu qui lui restait, lui interdisait de le faire ou peut-être sa bonne conscience… Il savait qu’il était aux côtés d’un ange, qu’il l’aimait de tout son cœur et qu’il ne voulait la perdre pour rien au monde… Il déposa alors sur son front un doux baiser…

Steffy revenait à elle peu à peu. Elle écoutait attentivement les réponses que Zaï donnait à toutes ses interrogations. Elle le sentait mal à l'aise, il avait pris quelques couleurs rouges qui le rendaient si charmant.

Zaï, j'ai toute confiance en toi. Jamais je ne penserai que tu pourrais me faire du mal. Ah ça, non, jamais.

Une seule envie lui traversa l'esprit, elle aurait voulu le prendre dans ses bras et ne plus jamais le lâcher.

Et tu sais, je donnerai tout pour être avec toi tous les jours, pour t'accompagner dans les durs labeurs quotidiens.
Je te promets ne plus recommencer, mais j'avais besoin de te voir, de te parler, d'être à tes cotés.

C'est à ce moment que son prince s'approcha pour déposer un baiser sur son front. Le sentiment qu'elle avait depuis son éveil la submergea. Elle enlaça son prince, s'approchant au plus près de son corps, dans le désir de ne faire qu'un avec lui. Elle sentit la chaleur de ce corps, qui jamais avait été si près d'elle. Elle croyait rêver, mais les frissons qui émergeaient de son corps lui fit comprendre que tout cela était bien réel.

Elle se ressaisit, eut un léger mouvement de recul.

Zaï, il doit être tard. Il faut que je rentre.
Peux tu approcher mes vêtements.

Elle enfila rapidement sa chemise et ses braies, se chaussa et déposa un baiser sur le front de son prince.
Comme un courant d'air, elle était déjà dans la rue, en chemin vers sa maison.

Venerable citoyen Nombre de messages : 193 Date d'inscription : 11/01/2009

En bon voisin et frérot, Jimmy décida d'aller toquer à la porte de Zaibaker...

Il espérait qu'il serait là, car il désirait lui présenter sa tendre et adorée Sandy... Il avait à ce propos apporté avec lui une bouteille de ce rhum arrangé au gingembre et à la cannelle qu'il affectionnait tant...

Le heurtoir était fort rouillé, encore un qui n'aimait pas l'eau... Jimmy sourit et fit jouer l'objet à la mimique démoniaque , tentant de retrouver le rythme de ralliement des buveurs du Havre...

— Hé hoooooo !!!!! J'amène du remontant pour le châtelain aux mille maïs !!! et par tous les dieux, si tu n'ouvres pas cette porte, je la défonce, crénom de Zeus !

Le joyeux sancerrois entreprit le démarrage de son plus grand sourire... Voilà longtemps qu'il ne l'avait vu, son frérot... Son coeur battait presque la chamade, il sourit ... il se serait presque cru à un premier rendez-vous galant, ou alors, à son premier découchage pour battre les tavernes à l'insu de ses parents... Paix à leurs âmes...

Venerable citoyen Nombre de messages : 193 Date d'inscription : 11/01/2009

Jimmy fut bien déçu que Zai ne doit pas présent...
Il se promit de se renseigner à son propos en tav' ou auprès de leurs amis respectifs... Qui d'autre que Steffy pourrait mieux le renseigner ?
Il remit la bouteille dans sa sacoche et commença à maugréer contre sa mauvaise fortune.

— Bon ! Allez ! Pô grave... Allons chercher Sandy et lui montrer sa nouvelle demeure...

» Chez Maira, 76 Place du Puits Saint Jean
» Chez Aufredy, 78 Place du puits Saint-Jean.
» Chez Victoria - 68 place du puits Saint-Jean
» 78, place du puits Saint-Jean : chez Pacalister, forgeron
» 97 Place du Puits St Jean : Eglise Saint Jean