Chez Ilona, N° 03, Rempart des aristoteliciens (Astaroth)

Certes, je vous ai bien dit que je vivais au jour le jour, mais je vous ai aussi dit une fois, "avec un oeil tournée legerement vers l'avenir", sinon la vie n'aurait aucun interet.

Il lui sourit à nouveau

Vous etes fatiguée? Je monte vous preparer votre lit alors.

Il se dirigea donc vers les escaliers et commença a monter.

"Je monte vous préparer votre lit"??? Elle resta un peu perplexe une fois encore, puis se rappella qu'il lui avait dit en l'invitant qu'il l'hébergerait la nuit si il était trop tard après le dîner. Elle avait pris cela un peu à la légère, mais apparemment lui pas...

Bref, elle ne discutta même pas sur l'éventualité de reprendre la route pour rentrer à l'auberge et le suivit dans l'escalier.

Attendez-moi, ne m'abandonnez pas toute seule en bas, voyons!

Elle souriait, heureuse.

Il attendit qu'elle le rejoingne, lui prit la main et ensmble montèrent à l'étage. Il la fit entrer dans sa chambre.

Voila, c'est ici que vous dormirez, je dormirai en bas.

Il ouvrit la grande armoire et sortit une couverture.

Faites comme chez vous.

Cette fois, elle se mit à rire comme une petite fille, avant de lui en expliquer la raison.

Asta, vous savez quoi? Je n'ai jamais eu de chez moi... Je ferrais donc comme chez vous, je suis incapable de faire autrement.

Elle le regarda ensuite un instant silencieusement, puis s'approcha de lui pour ml'embrasser.

Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas été aussi insouciante qu'aujourd'hui. Merci pour cette soirée, et puis merci d'être là, aussi.

Ensuite elle commença à préparer sa couche, en chantonnant.

Il sortait de la pièce en marche arrière, ne la perdant pas du regard. Il l'observait calmement. Il s'adossa à la porte de la chambre et la regarda preparer son lit.

Bonne nuit Alizée, faites de doux rêves.

Puis il se retourna silencieusement et descendit les escaliers avec la couverture. Il s'allongea sur le canapé et tira la couverture à lui. Il resta la a observer le plafond, pensant à la superbe soirée qu'il avait passé.

Lorsqu'elle s'éveilla le lendemain matin, le jour n'était pas encore totalement levé, et Asta somnolait toujours dans le sofa. Elle n'osa pas l'éveiller et s'éclipsa discrètement en lui laissant un petit mot sur la table.

Citation :

Cher Asta,

Merci pour cette agréable soirée, mais aussi pour votre hospitalité.

Je suis partie de bonne heure car je suis attendue à Bourges pour témoigner,
sur demande de MonSeigneur Otto Bismarck.

J'espère n'être pas absente trop longtemps.

Alizée.

En sortant, elle passa tout de même par le bureau du cadastre, et fut heureuse de voir que Gallup était revenu. La parcelle numéro 1 lui avait été octroyée. Elle sourit, heureuse, et fut encore plus impatiente de revenir de Bourges pour pouvoir s'installer enfin chez elle.

Un bruit léger vient reveiller Asta. La porte venait de se fermer, mais le temps qu'il réalise ou il se trouvait et pourquoi, il était trop tard. Il se leva en se hatant vulant rattraper Terwagne mais lorsqu'il ouvrit la porte, il n'y avait personne, les rue étaient désertes. Il referma alors la porte et s'avança vers la table. Il lut le mot qu'elle lui avait laissé.

Norf, pourquoi ne m'a t elle pas reveillé, je serai parti avec elle à Bourges.

Il se prepara un petit dejeuner, et se prepara pour le travail à la forge.
des soirées comme ça, il y en aura d'autres j'espère

Après un travail à la forge, Astaroth se rendit dans la grande salle. Il remit une buche dans la cheminée ets'assit sur le canapé. Il resta un instant à contempler les flammes danser et il s'endormit. Il se reveilla quelques minutes plus tard, soucieux. Quelques chose le perturbait. Joie. Il ne lui avait donné aucun signe de vie depuis son dernier message, un message qui laissait penser à un adieu. Il se leva donc et prit de quoi ecrire et redigea une lettre

Citation :

Ma chère Joie

Je m'excuse pour ce long silence et pour mon dernier message. Depuis ton dernier message, j'ai retourné la situation dans tous les sens, j'ai même été a deux doigt de faire une betise. Maintent je vais beaucoup mieux. J'ai enfin compris que ce que tu cherchais était que je m'eloigne de toi pour ne pas que je souffre et comme je m'etais trop accroché a toi, j'ai souffert. Mais de l'eau a coulé sous les ponts et je me suis retourné. Après une meditation de plusieurs jours sur ma condition, je vais beaucoup mieux.
Je tenais a te le dire. J'espère que la ou tu te trouve tout va bien.

Je t'embrasse, Astaroth

Il se leva et ouvrit la fenetre. Il siffla et son corbeau blanc arriva. Il enroula le message, l'attacha avec un morceau de ruban, l'attacha à la pates du corbeau et lui indiqua la direction a suivre.

Astaroth se reveilla doucement, sortit d'un doux rêve. Il fut figé sur place par le froid qui regnait chez lui. Il se hata de s'habiller et de descendre pour remettre une buche dans le feu. La piece se rechauffait doucement. Il en profita pour mettre de l'eau à chauffer pour se faire une petite toillette.
Une fois ceci fait, il s'habilla chaudement et sortit de chez lui déposer les deux haches commandées par la mairie. Il fit un tout petit detour vers la parcelle numero 1.

Toujours pas emmenagé?

Puis il repris le chemin vers la mairie

Le corbeau blanc arrive après une longue route, il frappe avec son bec à la fenêtre de asta.
Un parchemin enroulé d'un ruban rose est accroché à sa patte.

Citation :

Bonjour Asta,

Ton courrier ma remonté le moral, je vois que tu va mieux, ces tout se que je pouvais souhaiter.
Pour ma part tout vas bien, je vie paisiblement, j'avance dans la vie en essayant de ne pas trop penser au passer et a l'avenir.

Je t'embrasse tendrement

Joie qui aurat toujours une penser pour toi.

Il revenait de la mairie avec quelques fournitures pour travailler chez lui. Il ouvrit la porte en jetant un coup d'oeil à droite et a gauche. Il apperçut son corbeau frapper aux carreaux. Il le prit et le fit entrer. le corbeau semblait fatigué, deux fois le voyage entre Sancerre et Bruges. Il posa le corbeau sur la table et il lui approta quelque grain de maïs. Le corbeau se rua dessus affamé.

Dis donc, elle ne t'a pas donné a manger Joie, j'aurai du le lui signaler dans la lettre, allez mange et repose toi.

Il sourit.

Bon c'est pas le tout, mais j'ai du travail.

Il entra dans la forge et alluma un enorme brasier dans son fourneau. Les flammes s'elevaient et sortait de l'atre telement la uissance du feu etait élévée. Attendant que les flammes se calme un peu, il alla ouvrir la porte exterieur de la forge et jeta un oeil sur la parcelle voisine.

Toujours pas là? Pourtant Gallup lui a bien céder cette parcelle je suis pas fou.

Il s'arreta un instant pensant a ce cours instant à la taverne avec Bragon.

ça y'est je deviens aussi fou que lui. Il me l'avait dit mais je ne voulais pas y croire.

Il referma la porte et alla se regarder dans une glace. Il se frotta le menton ainsi que les joues.

mmmmmmh, si je dois devenir comme Bragon, autan le faire a fond. Comment m'irai la barbe?

Il ramassa un morceau de fusain et se barbouilla le visage. Il se regarda a nouveau dans la glace, surpris de ce qu'il voyait. Un instant a se contempler puis il courut dans la grande salle chercher un sceau d'eau. Il ne perdit pas de temps pour se laver le visage.

Mais qu'est ce qui me prend maintenant? Et je suis pas sur que ça plairait à Alizée. Je lui demanderai à l'occasion.

Il se mit à rire.

Un reveil brutal au beau milieu de la nuit. Le cauchemard de la veille était revenue, le même, mais encore plus atroce. Les même sentiments, mais cette fois avec des visages bien distincts, des paroles qui resonnent dans la tête. La mort... la mort d'une femme, la mort de ... Terwagne en donnant vie. La haine... la haine de cet enfant, mon enfant, envers moi me reprochant la mort de sa mère, Le dégout de soi..., l'envi de mourir, de se pendre à la plus haute poutre de sa demeure. Deux fois le même cauchemard. A ses yeux, cela ne passait pour un simple cauchemard, surement prémonitoire. Il se leva et fit les cents pas chez lui. Il tournait en rond, montait et descendait les escaliers. Son rêve sur les loups lui revint à l'esprit. Les loups se battant avait bien une signification, certes imagé, mais une signification. Mais là l'image etait bien net, pas de tournure, pas de metaphore, juste le visage de Terwagne agonisant en donnant vie, le visage de cet enfant grandissant le haïssant. Le temps passait, mais les image de ce cauchemard ne passaient pas, elle defilaient à la suite et en boucle dans sa tête.
Toute la nuit a peser le pour et le contre, au petit matin, il avait pris une decision. Il devait sacrifier son bonheur et peut etre celui de Terwagne, pour sa survie à elle. Mais comment faire, comment le lui dire. Deja que pour lui il était difficilement possible d'imaginer cette separation, mais comment allait elle le prendre? Il se rendit dans la forge, tête baissée, cherchant un moyen de ne pas la blesser, et entreprit son travail de la journée. Mais il s'arreta bien vite, il ne pouvait pas travailler, l'image de Terwagne mourrant devant lui etait encrée dans son esprit. Il sortit de sa forge et entra dans la grande salle. Il sortit de quoi ecrire et redigea un petit courrier.

Citation :

Mon Alizée

Je doit vous voir, mais je n'ose sortir, venez des que vous pourrez

Asta

Il siffla son corbeau et il l'accrocha a sa pate.

Allez, va la trouver et remet lui ce courrier.

Moins de cinq minutes plus tard, ça a des avantages d'être voisins, Terwagne tambourinait à la porte.

Asta? C'est Terwagne!

Que vous arrive-t-il? Vous êtes tombé malade?

Sa voix trahissait fortement son inquiétude.

Astaroth sursauta.

Arrf si tot, mais je suis pas près a lui dire, c'est trop brusque...

Il fit trois tours suis lui même cherchant à la hate un moyen de lui expliquer, puis perdu dans son angoisse, il alla ouvrir la porte. Son angoisse empira lorsqu'il la vit.

Bon... bonjour.

L'habitude de l'embrasser, il l'embrassa comme à l'acoutumé. Puis se rendant compte qu'il n'arengeait pas la situation, se retira aussitot.

Non non, je ne suis pas malade, mais entrez.

Il lui laissa le chemin pour entrer et il l'accompagna sur le canapé.

Voulez vous une tisane?

Oui, en effet, il n'avait pas l'air malade, juste... perturbé, tracassé. D'ailleurs, c'était lui qui bégayais, et non elle, pour une fois.

Elle trouva son baiser un peu étrange, mais fit semblant de rien, et entra comme il l'invitait à le faire.

Une tisane? Non, merci, je n'ai pas soif. Pour être franche, votre message m'a intriguée... On aurait dit que c'était urgent.

Elle sourit, rassurée de voir qu'il allait bien.

Je vous manquais déjà à ce point, Asta?

Il sourit, mais ce sourire masquait plus que mal son état d'esprit. Il mit un temps avant de pouvoir alligner quelques mots.

Je... je dois vous parler

Il s'assit à ses cotés, respira un bon coup et se jeta a l'eau.

Vous rappelez vous de ce reve que je faisais tous les soirs, celui des deux loups se battant? Vous rappelez vous de la signification que je lui avait donné? vous rappelez vous de la coincidence entre ce reve et mon état à ce moment là? Et bien ça recommence.

Il s'arreta cherchant les mots pour ne pas la blesser.

Il était vraiment étrange, et elle lui sourit, comme pour le rassurer.

Voyons, Asta! Vous lui avez trouvé sa signification à ce rêve, je m'en souviens, oui... Et vous avez même dit lorsque je suis revenue de Tonnerre que les loups avaient cessé de se battre.

Ils recommencent le combat? Vous recommencez à douter?

Il continua

Non, les loups ne se battent pas, ils ne se battent plus. De plus mon cauchemard n'est pas aussi imagé, il est net. Mais avant ça je vais vous parler d'un ami qui est décédé il y a peu.

Il s'arreta un petit instant et repris aussitot

Il s'appelait Webmyster, Web on l'appelait. Je vais écourter son histoire, mais je dirai simplement qu'il a été executé sur la place de la ville, la tête a été tranché par le bourreau. Je n'ai pas assisté a cette mise a mort, mais je l'ai vu. Je l'ai vu en rêve, cauchemard je dirai.

Il repris son souffle et continua sans laisser à Terwagne de placer un mot

Je ne dirai pas que j'ai un don de voyance, mais j'ai l'impression que quand un fait marquant arrive ou va arriver il se peut que je le vois. Pareil pour ce reve des deux loups, qui representait mon état d'esprit. Et... la j'ai vu a... à deux reprises deja, deux soirs de suites...

Il s'arreta, il commençait à avoir du mal à continuer.

Des rêves prémonitoires? Elle ne savait pas trop si elle croyait en ce genre de choses, mais à voir le teint blaffard d'Asta, il ne faisait aucun doute que lui bien.

Mais... de quoi rêvez-vous donc qui vous mette dans un état pareil? Est-ce si terrible?

Il reprit

Terrible, c'est... c'est un faible mot.

Encore un instant de silence et finalement il se lança.

V... votre m... mort, j... j'ai vu votre mort.