Chez Lems - n°95

Salut hdb !!

lems salua hdb et l'écouta attentivement. Après quelques instants, lems regarda à nouveau de droite et de gauche

mais quelle étrange affaire ! En tout cas ses morceaux de verre ne sont pas arrivés tout seuls ici !

lems vit mdame mentaig arriver à toutes enjambées dans leur direction

HdB avait fait le mêm calcul que Mentaig, cette bouteille, intacte était énorme

Et bien nous voilà devant un grand mystère. Mentaig, ma douce, vous avez plus d'informations que nous sur cette...ce...enfin, ça!

Avez vous une idée de la conduite à tenir en pareil cas? Une battue, un piège, attendre? Peut on etre sur que c'est bien celà?

lems ramassa les bouts de verre. Il fit un signe de la tête à mentaig et hdb. Il approcha un des morceax près de son nez, renifla puis dit

En tout cas je ne connais pas ce breuvage !
Et puis toutes ces marques aux abords me paraissent bien étranges !!

Mentaïg réfléchit quelques secondes :
"Sûr, on ne peut l'être, Messires. Mais a-t-on le droit, sachant ce que l'on sait de prendre le moindre risque ?"
Elle réfléchit encore un peu :
"Le mieux, je pense, c'est que j'aille chercher mon parchemin, et que j'en donne lecture à Dame Ysabeau, que j'aperçois dans la taverne, et à Lems, qui est de bon conseil. Si l'on a affaire à ... au ... enfin... si ce que nous craignons est vrai, je pense qu'une battue, peut-être... Euh ! J'y vais. De votre côté, essayez de rappeler vos souvenirs !"
Et elle repartit chez elle au pas de course.

lems finit de rassembler les tessons puis de les mettre de côté. Il retourna en taverne attendre ce fameux parchemin.

Quelle affaire !

Un peu essoufflée d'avoir tant couru, Mentaïg entra en trombe dans la taverne, brandissant un rouleau de parchemin.
"Le voilà !"
Avec moultes précautions, elle le délaça et le posa bien à plat sur la table, afin que chacun pût en prendre connaissance.

Citation :

« Moi, Jehan de Champagné, sire de Chambellé, je veux noter ici ce que m’a dit mon père, lequel le tenait de son père, et d’autres avant lui. »

« Il est, dans les montagnes de l’est,
Des esprits qui ne se repaissent
Que du sang des buveurs, - immonde !
Quand tombe la nuit sur le monde,
Ils sortent soudain des forêts,
Près des tavernes se rassemblent
Et choquent bouteilles ensemble.
Les buveurs tombent dans leurs rets.
Alors les esprits les surprennent
Et sur le crâne leur assènent
Un coup qui les laisse pour morts
A leur veine qui bat encor
S’abreuvent.
Puis tirent leur corps en sous-bois
Et en leur nid se meuvent.
Toi, passant, toi qui bois,
Que mon récit t’émeuve ! »

Anxieuse, elle attendit la réactions de ceux qui, parmi les présents, vinrent lire le parchemin.

lems étudia attentivement le parchemin. Un frisson lui parcourut le dos.
Fichtre, voici terrible récit!

soucieux de son commerce il demanda à mentaig
ma dame, je vous prie de ne pas trop ébruiter ceci afin de ne point effrayer la clientèle. Vous me comprendrez certainement...

Connait on ce Jehan, il serait possible de le chercher afin qu'il nous livre plus d'information. Car faire une battue, ne sachant le nombre de ces créatures me semblent bien imprudent

Mentaïg comprenait parfaitement les inquiétudes de Lems.
"Je crois que nous avons trouvé ici tout ce qu'il y avait à trouver. Ces tessons de bouteille ne nous en apprendront guère plus, et votre taverne est si fréquentée que les pas des chalands auront effacé ceux de l'Esprit, si tant est que ce... cette chose ait des pieds.
Désormais, je pense que nos recherches nous porterons plutôt ici."
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=212023
Elle désignait le centre du village.
"Quant à Jehan de Champagné, mon cher Lems, il nous sera difficile de lui demander quelque précision que ce soit. Il s'agit de mon grand-père, mort depuis des lustres."

la soirée fut plus qu'arrosée. Lems ne se rappelait plus vraiment de rien ce matin là. Il était affalé en travers de son lit, encore habillé et la bouche pâteuse.
Alors, il essaya de se lever, un mal de tête épouvantable qui lui battait les tempes, le haut et l'arrière du crâne.
Assis, sur son lit, à nouveau il se concentra pour recouvrer la mémoire.

Taverne, clients, boisson pensait il tout haut. Non rien d'anormal
Amour, ice, amis, bragon, ....

Bragon !! s'exclama t il !
Fête un peu arrosée, les bulles

Il passa sa main dans ses cheveux qui le tiraient de manière fort désagréable et persistante.

Lems ne se souvenait toujours pas de comment il était arrivé dans son lit. Et Ice, comment aurait il pu la laisser rentrer seule chez elle !

Il passa dans la salle d'eau, se fit un brin de toilette et s'apprêta pour descendre et rejoindre la demeure de Ice.

Quand Ice se réveilla dans sa petite chambre réservée chez Lems, elle avait un mal de tête épouvantable. Même la faible clarté du petit matin l’empêchait d’ouvrir les deux yeux en même temps.

Elle se leva à grand peine et se prépara du mieux qu’elle pu. Puis elle alla pousser la porte de la chambre de Lems pour vérifier s’il dormait encore. Non, pas de Lems, il était déjà sorti. Comment avait-il fait pour pouvoir être si matinal après une telle soirée ?

Après être passé dans la taverne pour boire (oui encore boire) une tisane, Ice se traîna jusqu’à la mairie pour consulter les offres d’emploi. Ben il allait être gâté celui qui l’embaucherait aujourd’hui !! Enfin Ice essaierait de faire au mieux pour justifier son salaire

Ice se réveilla très tôt dans sa petite chambre réservée chez Lems. Après avoir laissé divaguer ses pensées quelques instants, elle se leva, se prépara rapidement, prête à attaquer cette journée qui s’annonçait merveilleuse.

Elle descendit dans la taverne où elle alluma le feu, pris un petit déjeuné rapide et pris le chemin de la forêt où elle espérait trouver dans ses lecques posées la veille, quelques grives à cuisiner dans l’âtre du Havre. Peut-être la bonne odeur se dégageant de ce met succulent tournant sur la broche et dont le jus coulait sur d’épaisses tartines de pain ferait-elle venir quelques clients affamés. En chemin elle passa devant la mairie dont le tableau des offres d’emploi était déjà bien rempli pour cette heure matinale et y trouva de quoi regonfler un peu sa bourse.

Mais Ice n’espérait qu’une chose : pouvoir partager quelques instants de bonheur simple avec Lems qui se faisait très rare ces derniers temps. Le Havre allait-il retrouver bientôt le parfum de l’amour ?

Pendant que Lems s’occupait à la lecture d’un ouvrage ancien tout en tournant la broche remplie de grive d’un quart de tour de temps en temps, Ice décida d’aller chercher un de ses tableaux favoris afin de décorer un peu les murs de sa petite chambre.

Elle demanda un peu d’aide à Lems pour accrocher son œuvre en espérant qu’il apprécierait le style de son tableau.

Ice commençait à se sentir seule, bien trop seule sans Lems. Elle voyait beaucoup de monde passer au Havre, mais ne les entendait point. Elle s’était mise à errer le soir toute seule dans la taverne, espérant le voir arriver à chaque instant. Elle ne pouvait se résoudre à quitter les lieux, rêvassant pendant de longues heures, appuyée sur le comptoir, noyant son chagrin dans un fût de poire. Au petit matin, elle regagnait sa chambre, dans les appartements de Lems. Sa petite maison lui était devenue inhospitalière, elle ne s’y sentait plus chez elle et attendait chaque jour que Messire Gilberg lui remette les clés de la maison attenante à celle de Lems.
Le temps s’égrainait sans fin.

Quand elle se retrouvait seule au Havre, Ice parlait à son aimé invisible, lui déclinant quelques vers, il aimait tant quand Ice écrivait pour lui. Mais elle n’avait plus le courage de prendre sa plume. Les mots se bousculaient dans sa tête, trop de mots, trop de tristesse, trop d’idées noires. Si elle les avait couchés sur un parchemin, il aurait fini au feu avant la levée du jour. Et puis le feu ne brûlait même plus dans la cheminée du Havre, le froid avait pris possession des lieux autant que du cœur de Ice. Si seulement elle pouvait s’endormir et ne se réveiller que sous le regard de son bien aimé.

lems était comme étranger en sa demeure. Il avait du abandonner le fournil pour un temps. Le temps qui lui échappait, insaisissable à l'infini.
Quand il revenait chez lui, il passait dans la petite chambre, tard dans la nuit lorsqu'il n'est plus temps de la vie. Alors, il s'asseyait, lanterne à la main, devant la peinture de ice. Et il la contemplait. Elle, qu'il ne voyait plus mais qui portant l'accompagnait chaque instant passé loin d'elle.
Le temps manquait mais son amour restait intact pour cette douce et tendre dame. Et l'éloignement lui faisait la rapprocher de son coeur afin qu'elle lui tienne chaud. Son visage était intact dans les pensées de lems, son sourire sur ses lèvres de velours postant la joie sur ce visage blanc immaculé relevant simplement un peu plus sa jolie chevelure.

Le temps qu'il maudissait mais qu'il adorait aussi tout autant car il leur avait donné l'occasion de se raconter et d'écrire cette merveilleuse histoire. Lems suivait ice, il avait appris son retour et pouvait sentir sa présence dans la demeure.

Le temps qui s'écoulait et qui leur donnerait tant de fous rires encore et encore. Lems ne vivait plus en ce moment mais simplement l'aimait solitaire, oui il aimait cette dame, plus que tout.

La nuit était tombée et resterait étendue encore quelques semaines avant enfin, espérait il, de disparaitre devant les jours heureux impatients d'être écrits.

lems déposa un parchemin sur le lit de la petite chambre

Citation :

Mon doux et tendre coeur,

vos pas m'accompagnent et mes pensées sont dirigées vers vous. Bientôt nous serons réunis à nouveau, si vous avez la force de m'attendre, et nous écrirons ensemble les pages manquantes de nostre ouvrage. La plume et l'encrier ne sont pas asséchés mais simplement mis en suspends pour quelques jours encore. Je sens vostre tristesse, mais je sais que celle ci n'est que passagère car vous estes forte mon coeur et si le courage venait à manquer, alors venez vous ressourcer ici. J'aurais la force pour deux.
Bien à vous ma douce et tendre ice

votre lems

puis il repartir vers les portes de la ville finir ce qu'il avait commencé, toujours impatient de venir raconter cette histoire à icefly quand il serait temps

Quand Ice rentra non sans difficultés au Havre elle trouva le petit mot de Lems posé sur son lit. Elle le parcouru une première fois rapidement, avide des mots de son aimé, puis le lu et le relu plusieurs fois, détachant chaque phrase tout doucement comme pour s’imprégner de la présence de Lems. Ce petit mot tant attendu était le seul lien qui la reliait à lui. Il lui parlait de l’attente de leur retrouvailles, et se demandait si Ice aurait la force de tenir jusque là. Oui tant que Lems passerait furtivement laisser une trace de sa présence, Ice tiendrait le coup, pour lui, pour eux, pour que la plume de Lems et la sienne entremêlées, écrivent encore longtemps leur histoire.

Ice serra fort le parchemin sur son cœur et s’allongea sur son lit repensant à la soirée qu’elle venait de passer en taverne. Elle aurait tant aimé que Lems partage ce moment avec leurs amis. Une soirée comme il les aimait, à rire et emprunte d’un grain de folie. La présence de Gallup, un simple jambon et quelques poissons fumants avaient déclenché une hilarité collective, amenant tout ce petit monde dans la cave de la taverne (dont je ne citerais pas le nom ici sous peine de représailles du patron ) inondée dans plus de 20 cm de vinasse après l’explosion d’un chaudron au contenu plus que douteux.

Ice ferma les yeux, laissant vagabonder son esprit près de l’homme de son cœur. Oui elle accompagnait chacun de ses pas, et même lorsque la nuit déployait son grand manteau et que le sommeil s’emparait d’elle, l’image de son tendre amour venait embellir ses rêves.
Dans un dernier murmure et comme un appel Ice prononça son nom et s’endormi : Lems