Chez Aryan et feu Jelubir, 163 rue Cornue

Mel arriva pour une autre livraison, elle commancait a bien connaitre, celle et ceux qui avait souvent des bouquets, elle toqua à la porte prenant soin de ne pas ecraser les bouquets dans ses mains. Jelubir lui ouvrit

Bonjour...j'ai un bouquet pour votre Dame^^



avec ce petit mot

Citation :

Chose promise, chose due,
De la part d’un ami qui vous remercie de votre gentillesse.
Zaïbaker

Voilà, je dois vous laisser Zai m'a devalisé le magasin, et je suis en retard dans mes livraisons

Elle le salua, ravie de le revoir, et promis un jour elle passera au Havre, puis elle s'eloigna avec de nombreux bouquets dans les bras

Claire et Kamui venaient enfin d'arriver de Limoges. Après avoir été saluer le monde à la Rose, Claire laissa son Kamui un moment à la vie Sancerroise et décida d'aller rendre visite à sa pitite Ary, c'est avant tout pour elle qu'ils étaient arrivés précipitemment.
Elle se dirigea donc en toute hâte vers le 163 rue Cornue.
C'est toute essoufflée qu'elle arriva devant la porte.
Elle avait prévu des présents pour le ou les parasites, mais dans le doute de la quantité qu'Ary allait pondre, elle préférait attendre pour pas faire de jaloux...

Elle se passa vite fait les doigts dans les cheveux pour dire qu'elle n'avait pas couru et tapota ses braies pour les rafraichir un peu...encore qu'avec ce froid...

Pourvu qu'elle n'ait pas commencé son déparasitage pensa-t-elle.

Elle frappa trois coups secs à la porte

TOC TOC TOC

Aryyyyyy c'est ta Clairounette qui vient te voir! y'a quelqu'un là dedans??

Jelubir, comme tous les jours, était parti travailler dans les champs. La nuit avait été difficile, Dame Tourbillon s'agitant dans le lit, soupirant, gémissant. Il n'avait pas fermé l'oeil et s'inquiétait de la mine renfrognée de Madouce, au bon matin.

Il rentra dès que les travaux furent finis. Il était auparavant passé sur la Place pour monter la tente. Zai, comme à l'accoutumée, avait eu l'idée de transformer le labeur du montage en une joyeuse partie de fantômes qui se couraient après. Jelubir était donc d'humeur plus joyeuse, surtout après s'être épanché de douleur, de bon matin, à la mare. Un parchemin assassin l'avait destabilisé. La colère passée, il accusait maintenant le coup bas.

S'approchant de la maison, il entendit un hennissement. Alpage devait elle aussi mettre bas. Fierorage piaffait d'impatience dans l'écurie. Il semblait nerveux, lui aussi. Il flatta l'encolure des deux chevaux et murmura dans l'oreille d'Alpage :

Ne t'inquiètes pas, je suis là pour t'aider. Je vais rester à tes cotés. Mais avant, je passe à la maison, voir si Aryan n'a pas besoin de moi.

Il trouva Claire, récemment revenue, à la porte. Il entendait aussi que cela s'agitait dans la maison. Il reconnut les voix de Saya et d'Ysa.

Entre donc Claire ! J'ai l'impression que tu es revenue au bon moment...

Ysa !! Saya !! Je .. Venez s'il vous plait !

Ysabeau entendit la voix d'Ary, elle semblait angoissée... En même temps, Jelu entrait, suivi de Claire.

Jelu, mon ami ! Claire, quel plaisir de te revoir ! Je crois que vous arrivez bien... Ary appelle, dans la chambre, en haut
Elle murmura cependant à l'oreille de Jelu, sachant ce qui le blessait
Jelu... ne sois pas triste, ne sois pas amer. N'oublie pas, je suis toujours ton amie, quoi qu'il arrive.


Bon, je pense qu'il faut monter, amis...

N'attendant pas les réponses, elle monta quatre à quatre l'escalier et trouva Ary, assise dans la chambre, se tenant le ventre, serrant les lèvres.

Ary... Ne t'inquiète pas, Jelu est là, Saya est là, Claire vient d'arriver...Tu as mal ?

Jelu ! Saya ! Claire ! ça y est, c'est le moment ! il faut emmener Ary au dispensaire, venez... venez tous les trois !

A ces mots, le sang de Jelubir se figea : ca y est ? C'est le moment ? Il regarda toutes ses femmes qui unissaient leur force et leur concentration sur l'évènement. Il ne sait que faire d'autre, fallait-il des linges propres ? Oû étaient-ils donc bien rangés ?... Il ouvra quelques armoires et trouva une pile, bien propre et sagement alignée. Il donna la pile à Claire qui semblait perdue dans ses pensées.

Il entendit Ysa et Saya ahaner sous le poids de Dame Tourbillon, aidant à descendre l'escalier.

Bah, où allez- vous ? Ne peuvent-ils naître ici ?

Le regard implorant de Madouce lui donna la réponse. Il s'empressa de chercher la carriole, préparée pour l'évènement et de l'amener devant la porte. Fieroage piaffait, Alpage ayant choisi aussi ce moment pour mettre à bas. Jelubir n'était guère inquiet : alpage faisait comme sa mâitresse, mais après elle.

Le visage pâle et enfiévré inquiéta Jelubir. Dame Tourbillon semblait au bord de l'évanouissement, tellement les douleurs l'assaillaient. quand il entendit murmurer Madouce, son sang se figea. Il fallait faire vite. Il prit Madouce dans ses bras et la pose sur le plateaude la carriole, ayant auparavant pris soin d'y poser des coussins emplis de plumes d'oies et de canard, pour amortir le choc des roues sur le pavé et de réchauffer d'une chaleur douce le corps blème de la jeune femme.

Il laissa monter à bord Ysa, Claire et Sa Belle soeur adorée et fila à tombeaux ouverts vers le dispensaire.

Jelubir passa en coup de vent à l'écurie : Fierorage piaffait d'impatience pour lui montrer sa progéniture. Alpage était couché sur le flanc ; appuyés contre son ventre, 3 jolis petits poulains dormaient tranquillement, lovés dans la chaleur maternelle. Dame Tourbillon n'avait pas été la seule a bien travailler et son regard si doux avait effacé les douleurs de la délivrance. Fierorage soufflait d'un air protecteur sur ses trois nouveaux-nés. Jelubir lui flatta les flancs.

Félicitations Mes Amis. Vous pouvez être fier de vos jolis poulains. Je gage que les lardons sauraont venir les taquiner, avant, plus tard, de les chevaucher fièrement dans les prés. Dame Tourbillon viendra vous féliciter à son tour et nous vous présenterons aussi nos lardons qui sont en train de naître.

Il changea la paille, remit de l'avoine dans l'auge et partit à la maison. Ce soir, il y aurait du monde qui voudra dévorer à pleines dents le superbe jambonneau si gentiment offert par Ysa.

Arrivé à la cuisine, jelubir prit un vieux grimoire que lui avait donné sa vieille mère, à l'instant de son dernier souffle, lui faisant promettre de réjouir autant de fois que ce peut les convives grâce aux recettes merveilleuses, transmises de génération en génération. Il Feuilletta les pages et tomba sur une rectte formidable : Jambonneau roti et son lit d'automne.

Il alluma aussitôt le foyer, pris une grosse marmite en fer épais et noir. Il fit rissoler quelques pommes, des lardons et trois gros oignons. Il ajouta pour la forme quelques gouttes de poire, des brins de cerfeuil. Il découpa le jambonneau en parts génreuses, laissa l'os mijoter dans le jus.

Au bout de quelques instant, il jeta les morceaux de viande, les fit rissoler. Puis, il ajouta quelques légumes achetés sur le marché. Il laissa cuire quelques instants encore.

Enfin, il remplit le tout de bubulles afin d'affiner le plat. Il ferma la marmite avec un couvercle. Le tout devait mijoter jusqu'au soir. Il gouta et se brula la langue. Cela était vraiment gouteux. Il se réjouit par avance du repas qui s'annonçait.

Jelubir repartit pour le dispensaire. Le deuxième lardon était annoncé. Il ne fallait pas rater sa venue !

Le lardon n'était pas encore sorti. Dame Tourbillon s'était relevée de la chaise pour s'allonger une peu. Il serait toujours temps de se rassoir pour lui faciliter la sortie. Jelubir déposa un doux baiser sur le front de Madouce et lui dit :

Reposez-vous ! Le deuxième bébé profite des derniers instants dans sa mère... Il vous est déjà très attaché ! J'ai invité Ysa ce soir à la maison pour déguster ensemble le jambonneau qu'elle nous a offert. Je vous en laisserai une bonne part !

Jelubir revint vers la maison, ouvrit la porte et alla faire une petite toilette. Puis, il mit la table, descendit à la cave pour sélectionner une bouteille de bubulles et s'enquit du fumet qui se répandait de la marmite mijotant dans l'âtre.