Chez Ilona, N° 03, Rempart des aristoteliciens (Astaroth)

Une belle soirée en taverne et un lourd sommeil avant de se remettre au travail se matin. La meulle tournait, la commande allait se finir, dernière hache à l'aiguisage. Le bruit assourdissant résonnait dans le quartier, esperant reveiller personne.

Hier il avait donné rendez vous à Ysabeau. Elle n'allait pas bien et il voulait lui remonter le moral. La matinée avait passé rapidement, Astaroth c'était activé pour finir le plus tôt possible la hache et préparer la surprise qu'il voulait lui faire. Un peu de rangement dans la forge, un coup de balai pour retirer la poussière d'acier qui jonchait le sol, et un grand sceau d'eau qu'il renverssa sur le sol pour retirer les taches de charbon.
La forge était comme neuve, il ne restait plus que les outils à nettoyer. Le marteau, les pinces, l'enclume... Il nettoya tout, près a recevoir quelqu'un. Manquait plus qu'une chose, l'invitée. En l'attendant il en profitta pour se nettoyer lui, car il fallait etre un minimum présentable pour la belle.

La veille

Ysa n'était pas venue, débordée par son travail à l'échope lui avait elle dit en taverne. Il l'a comprennait, lui aussi était débordé avec le travail à la forge. En retour de taverne, il s'empressa de monter à l'étage pour dormir, profiter un peu de l'avance qu'il avait pris pour le lendemain.

Aujourd'hui

Les rayons du soleil percèrent les vitres de la chambre. C'était la première fois qu'il se reveillait avec le soleil. Il se leva doucement, et descendit dans la grande salle remettre quelques rondins dans l'âtre. Le matin restait frais malgrés le printemps. Il alla dans la cuisine pour se faire chauffée une tasse de tisane. Il alla ensuite dans sa forge, travailler, forger quelques couteaux pour les bouchers qui commençaient à grimacer devant le manque au marché. Entre deux coups de marteau, par la porte toujours ouverte de sa forge, il apperçut Ysabeau, assise sur un banc des jardins qui donnaient devant sa forge. Il s'arreta , s'essuiya les main sur sa tunique de travail avant de la retirer et sortit de sa forge, rejoindre Ysa. Elle semblait revasser, les yeux admirant le ciel ou les arbres alentours. Il s'approcha d'elle discretement et lui deposa un leger baiser sur les douces joues d'Ysa et s'assit à ses cötés.

Il l'écouta, elle avait besoin de vider son sac, alors il l'ecouta sans rien dire.

"Pardonne-moi de t'ennuyer avec mes états d'âme. Je ne devrais pas me plaindre. J'ai des amis, des amis chers, des amis sur lesquels je peux compter... N'est-ce pas l'essentiel ?"

A ses mots, il sourit.

Des amis... oui tu en as et tu peux compter sur nous... M'ennuyer? nullement, et puis qui peut se dire amis s'il n'est pas la pour écouter, reconforter, aider.
Aller, reste pas la et suis moi, on va se mettre au chaud, profiter d'un bon feu de cheminée et d'une bonne tisane, ou un verre de poire.

Il se leva et lui tendit la main.

Une bouteille à la main, deux verres dans l'autre, il deposa le tout sur la table basse devant la cheminée. Il servit deux verres et porta le premier vers Ysabeau. Puis de façon hésitante et ne sachant comment allait réagir Ysa, il sortit de sa poche un objet qu'elle connaissait bien. Une pierre precieuse, qu'elle lui avait donné quelques semaines plus tot à sa demande.


Ysa, te rappelle tu de se que je t'ai dit à propos de cette améthyste?
Avec toute cette histoire et à ce moment la, je n'ai pas pris le temps de te demander ce que tu voulais en faire. La surprise que je te parlais est la devant toi, mais ce n'est qu'une partie de la surprise, alors pour commencer je te demande.
Veux tu la recuperer?

Elle hésitait, quoi de plus normal apres tous ces evenements.

Ysa, je vais te raconter une histoire qui pourrait t'intéresser.

Il but une petite gorgée de poire avant de commencer

Il était une fois un homme, un homme qui travaillait durement dans sa modeste forge, un forgeron qui suait sang et eau pour satisfaire ses clients, si peu étaient ils. Son travail ne lui rapportait que de quoi subvenir à ses besoins. Bien sur ce qu'il voulait n'était pas la richesse, mais la reconnaissance de son travail. Cet homme vivait à Sancerre autrefois.

Un jour, une caravane de soirie arriva à Sancerre. Ces malheureux avaient été attaqué par des brigands sur la route entre Cosne et Sancerre. Les voyageurs avaient des traits légerement differents des notres. Une peau legerement jaune, des yeux plissés et pour la plupart de taille assez petite. Ces hommes ne demandaient pas grand chose, juste un toit ou dormir. La première personne qu'ils virent, est l'homme dont je t'ai parlé plus tot, il les invita chez lui et leur proposa le gîte et le couvert. Les voyageurs avaient perdu toutes leur marchandise, sauf quelques vivres et un objet bien particulier, une épée, ou plutot un sabre. L'homme se precipita sur l'arme pour admirer la finesse de la lame, la legere courbe qui marquait la particularitée de l'arme et aussi son incoyable légèreté. La soirée passa et tous dormirent.

Au lendemain, une troupe d'homme vinrent frapper à la porte de la forge. Les forces de l'ordres. Ils arrivèrent avec une charette, la charette des voyageurs qui avaient été retrouvé et reprise aux brigands. Tout y était, il ne manquait rien. Pendant quelques jours, les voyageurs echangèrent leur marchandise contre de l'or et des vivres et reprire ensuite le chemin vers leur lointaine contrée. L'homme qui les avait receuillit, faciné par leurs armes décida de les suivres, de leur servir de guide et de leur fournir quelques armes, en echange de pain et d'eau. Ils prirent la route vers l'est et marchèrent, marchèrent, ds jours, des semaines, des mois même pour finalement arrivé devant la mer. A cet endroit tout le monde ressemblaient aux voyageurs. Ceux qui étaient étrangers à Sancerre sont maintenant les hotes et l'homme étranger. Il prirent une embarcation pour traverser la mer et arriver sur une ile, une grande ile, un pays.

L'homme s'installa la bas et appris à vivre comme eux, vivre et forger comme eux. De nombreuse personnes demandait les services du maitre forgeron. Ces personnes étaient des soldats, solitaire pour la plupart qui n'avaient qu'une seule chose qui comptait pour eux, leur arme.
On dit que la bas, pour ses soldats, ou plutots samuraï l'arme represente tous se qu'ils sont et ce qu'ils ont été. S'il perdent leur arme, ils perdent leur vie. La plupart d'entre eux font graver les souvenirs de leur vie passé dessus, sur le fourreau, le manche ou la garde. Ils disent que cela leur permet de continuer leur chemin sans jamais oublier leur vie passé et ceux pourquoi ils ont décidé de vivre ainsi.

Pour finir, Après quelques années a apprendre leur manière de forger, l'homme repris la route avec une caravane de soirie et apres plusieur mois de route retrouva sa ville natale. A son retour, personne ne le reconnaissait, pour les Sancerrois, c'etait un vagabond comme un autre. Il arriva devant sa forge qui était était toujours fermé, personne n'y avait mit les pieds. Il fit un petite tour sur la place du marché et trouva un jeune enfant, d'une dizaine d'année, pas beaucoup plus qu'il prit sous son aile et qu'il eleva comme son propre fils. Il lui appris a forger, voulant faire perpétuer l'art de forger comme la bas, ici à Sancerre.

Il s'arreta un instant pour finir son verre de poire et repris aussitot

Je ne sais pas si cette histoire te dis quelque chose, mais moi elle me parle profondement. Profondement car l'enfant d'une dizaine d'année que l'homme prit sous son aile c'etait moi, et que l'homme en question est mon oncle.

Maintenant que je t'ai raconté cette histoire, je vais te demander quelque chose.
J'ai appris à forger comme mon oncle et comme la bas, et je suis tout a fais capable d'incruster cette améthyste ou tu le veux sur ton épée. Alors qu'en pense tu? Selon ce que tu m'a dit, tu compte arreter d'aimer, d'ouvrir ton coeur, cette améthyste incruster sur ton épée pourrai marquer le fait que tu es decidé ceci. Maintenant c'est a toi de decider.

Elle écouta l'histoire. Une belle histoire, en effet. Jamais Asta ne lui avait parlé de cet oncle qui lui avait tout appris.
Elle se sentait émue de sa confiance.
Elle en savait un peu plus sur le jeune homme, elle comprenait la passion qu'il avait pour son métier.

...je suis tout a fais capable d'incruster cette
améthyste ou tu le veux sur ton épée. Alors qu'en pense tu? Selon ce
que tu m'a dit, tu compte arrêter d'aimer, d'ouvrir ton coeur, cette
améthyste incrustée sur ton épée pourrait marquer le fait que tu as
decidé ceci. Maintenant c'est à toi de decider.

Elle tournait et retournait l'améthyste dans ses mains. La couleur violette de la pierre mettait des reflets sur ses doigts. Marquer, ainsi, sa volonté de... Savait-elle réellement ce qu'elle voulait ? Elle était partagée. Et pourtant, ne plus souffrir... Ne plus penser qu'à l'amitié. Là était peut-être la solution. Mais d'un autre côté, qui savait, qui pouvait deviner, ce que la vie pourrait peut-être lui apporter ? qui ?
Les pensées tournaient dans sa tête, comme des oiseaux criards. Elle ferma un instant les yeux, se laissa aller au souvenir des jours heureux, si lointains maintenant, comme si cela n'avait été qu'un rêve... Si loin du bonheur, si loin de la joie...

Asta... oui, la raison voudrait que je me ferme à l'amour. J'ai trop souffert. La raison voudrait que je ne pense plus à ce qui ne peut être, que je goûte ce que chaque jour m'apporte, que je ne pense plus à autre chose qu'à vous, mes amis, vous qui restez auprès de moi. La raison...
Je ne sais encore si j'ai cette raison. Parfois je me sens forte, parfois... Je sens un tel vide, un tel manque.

Elle s'arrêta, les mots ne venaient plus. Elle regardait l'améthyste... Comme un signe, comme...Elle releva la tête.

Oui, Asta. Incruste cette pierre dans la garde de mon épée. Et quand je la regarderai, je penserai à notre conversation. Je penserai à ce que j'ai décidé. Elle me rappellera que... que l'amitié ne passe pas, si l'amour passe, si l'amour est fragile.

Elle détacha son épée, et la tendit au forgeron.

Elle lui tendit son épée mais sentait toujours une part d'hésitation.

J'en prendrai soin Ysa.

Il prit l'épée et se leva. Il fit signe à Ysa de le suivre dans sa forge. Il deposa l'épée devant le four et observa la garde. A la base de la garde, il y avait une boule de fer, sur le reste de la garde, un revetement de cuir et en haut, une partie metalique qui tenait la lame. Sans hésitation, il insera la garde dans le four. Le cuir cuisait et tombait dans les flammes, l'épée rougissait petit à petit...
Il expliquait à Ysa comment il travaillait, la fonte du fer, le sertissage etc etc. Le temps passait, il commençait a faire nuit.
L'amethyste était en place, au centre de la garde, à la base de la lame. Il ne falait pas que le fer soit trop chaud au risque de voir l'amethyste disparaitre peu à peu sous la chaleur. Il plongeau aussitot la garde dans l'eau froide. Un épaisse fumée blanche sortit de l'eau.
Il se tourna vers Ysa

ça y'est Ysa, le travail est fini, reste a attendre quelques heures. Tu veux quelque chose a manger?

M'aider à cuisiner, je dirai plutot m'apprendre.

Il se mit à rire.

Je suis peut etre bon forgeron, mais piètre cuisinier.
Mais j'ai quelques legumes et morceau de viande, on pourrai preparer un bon pot au feu, ou un bon boeuf carotte, selon ta convenance.

Au passage il prit la bouteille de poire qui était resté sur la table toute la journée et les deux verres et servit Ysa puis lui même. Ils allèrent dans la cuisine et Asta s'arreta devant le seau d'eau. Il en versa un peu dans un fait-tout et se lava les mains et le visage avec le reste d'eau. Il prit ensite les ingredients et les deposa devant la marmite.

Allez montre moi tes talents Ysa...

Il observa Ysa attentivement, afin que la prochaine fois ce ne soit plus l'invitée qui prepare son repas. La viande et les legumes dans l'eau, il l'accompagna dans la grande salle.

Merci pour ce cours Ysa, ça me sera utile pour les fois ou je t'inviterai à manger.

Ils restèrent assit, à discuter de chose et d'autre, se confier l'un a l'autre. L'amitier entre eux était tres grande. Asta se rememorait les balades en foret avec elle, la clairière qu'elle lui avait montré. C'etait la seule amie ave qui il avait passé autant de temps, entre les balades, les visites chez l'un et chez l'autre et les moments en taverne.
Le pot au feu semblait cuit, ils se levèrent ensemble et Ysa prit la marmite qu'elle ammena à table. Astaroth lui s'empressa de sortir les couverts afin qu'ils puisse passer à table.

Un succulent repas servit par Ysa et une superbe soirée en charmante compagnie. Ysa était fatigué et Asta aussi. Il s'en alla dans sa forge avec Ysa, chercher l'épée qui avait refroidit. Il avait retravaillé le manche afin que celui ci soit adapté à la mai d'Ysa, que l'épée soit plus comfortable à manier. Il jeta un oeil à l'améthyste. Avec la chaleur, sa grosseur avait legerement diminué, mais tres legerement. Elle avait bien prit place dans la garde, il essaya de la bouger un peu mais elle restait fixe

Voila un sertiçage réussit Ysa, et voici une épée personalisée rien que pour toi Ysa.

Il lui tendit son épée.

Faudra repasser Ysa, j'ai quelques petit travaux afaire sur la garde pour quelle soit completement finie, mais ça presse pas.

Ysa voulait retrouver son lit, il l'accompagna alors jusque dans la rue et lui deposa un doux baiser sur la joue avant qu'elle ne prenne le hemin de chez elle.

Une colombe à la porte, celai faisait longtemps qu'il n'avait pas vu de colombe chez lui. Il la prit avec lui et lui deposa quelque griain de maïs pour la nourir. Il ouvrit le parchemin et à la lecture, il eut les larmes aux yeux.

YEEEEEAAAAAAAAAAAAAAAH, ELLE REVIENT

Il sortit de chez lui pour annocer la nouvelle.

Plusieurs jours ce sont écoulés

Fin d'après midi, quelques jours seulement apres les elections du conseil, à la suite même de l'allocution d'une duchesse plutot muette, Astaroth repris le chemin de chez lui déçut de n'avoir pas put tenir un dialogue d'adulte. Même si'il semblait dépité, il se reprit, derrière un bon verre de poire.

Je changerai ça. Il est intolérable que les dialogues se deroulent ainsi. Je serai présent au prochain debat et ça ne se passera plus ainsi.

Le verre plein à la main, dans un exces de rage il le lança contre la mur. Il se leva, alla chercher un autre verre, le remplit et le descendit aussitot

[HRP] euuuh Asta n'est pas bourré, il n'est qu'a son premier verre de poire... [/HRP]

[HRP] Excuse moi mais vu son état sa pose question... en p'ik t'y tiens je vais rectifier...[/HRP]

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Astaroth revenait de chez Joie, troublé de la revoir. Il ne compris même pas sa propre reaction, pourquoi avoir fuit comme ça, lui qui était présser de la revoir. Et surtout, que faire? attendre ou bien ressortir pour ce couvrir de ridicule en allant la revoir?

La journée passa ainsi...

Gal, essouflé, parcourant les rues de Sancerre encore dans la pénombre.

ASTA ?? ASTA ?? Mais que fais tu bon dieu ?! réponds moi, tu m'inquiètes !

Gal frappa deux fois fortement à la porte, et entra, il trouva Astaroth, debout, face a la cheminée, il le prit par l'épaule.

Asta ! tu m'as fait une de ces peurs !...mais j'te comprends en même temps.
Tu veux que je retourne vers Joie et que je lui dise que tu as été pris d'un très vilain mal de ventre ? Ou tu t'occupes de ça ?