N°74, Rue Sait-Jean, chez Lucius Von Hell

Ysabeau vit que le 95 était désormais occupé. Elle s'en réjouit et y laissa un petit mot

Citation :

Bienvenue au village Lucius, et bonne installation ! si vous avez besoin d'aide n'hésitez pas...

Alors qu'il revenait de son exploitation porcine, Lucius découvrit un morceau de papier, plié en quatre, devant sa porte. Il se baissa pour le ramasser, et le déplia avant de le lire.

* Hmm fort accueillant ici ! Ysabeau... Dame Ysabeau est, si je me souviens bien, la Mairesse de Sancerre. Cela va venir, je vais y arriver ! Tant de noms et de têtes... *

Il entra chez lui, et s'assit dans un fauteuil en poussant un profond soupir. Cette journée l'avait exténué ! Peut-être quelqu'un allait-il venir lui souhaiter la bienvenue ce soir ? Il fallait qu'il soit en forme ! Allez hop, on se réveille ><

Alors qu'elle parcourait les ruelles de Sancerre pour se calmer les nerfs après une réunion fort mouvementée en Conseil Municipal, Mentaïg passa devant le n° 95. Elle se souvint soudain de la date, et griffonna en hâte sur un parchemin :

Citation :

Permettez-moi, Messire Lucius, de vous souhaiter un bon anniversaire. Passez demain une agréable journée, et que l'année à venir comble vos voeux.

Cordialement,
Mentaïg

Les habitants de Sancerre reçurent une lettre envoyée par le maire...

Citation :

Mes chers concitoyens,

Une terrible épidémie de consomption vient de s'abbatre sur le Berry. Le duc vient de m'envoyer tous les détails, et cela n'a rien d'encourageant. Je vous demande instammant de faire le test afin de savoir si vous êtes contaminés. Je vous invite à vous informer très rapidement de vostre etat de Santé, car l'épidémie doit à tout prix être endiguée. Les malades seront redirigés par les sergents de police et les infirmières vers un campement en dehors du village. Le duché a prévu dans les jours à venir de mettre à disposition des malades un hospice.

Courage,

Hugoruth, Maire de Sancerre

[HRP]Pour savoir si vous êtes atteints, rendez vous ICI Il vous suffit de vous inscrire sur ce forum, puis de suivre les instructions. Si vous êtes atteints, et que vous souhaitez jouer le RP, rendez vous sur la halle de Sancerre où je vais mettre en place le campement de Sancerre.

Bon RP à vous !

Des semaines que Mentaïg n'avait pas vu Lucius. Des courriers s'échangeaient de temps à autre, et le temps passait, et la jeune femme s'en voulait. Trop prise par de multiples activités, elle ne prenait plus le temps de parcourir les ruelles, de s'arrêter quelques minutes chez l'un ou l'autre.
Des nouvelles lui parvinrent, de son filleul Alessandro, frère de Lucius. Il vivait loin, à Bergerac, en Périgord, et sa collègue Dame Melior, avec qui elle entretenait au Secrétariat d'Etat les meilleures relations, lui avait parlé de lui. S'en était suivi un échange de courriers, d'abord entre elle et Alessandro, puis avec Lucius.
C'était tout de même un comble ! Vivre dans le même village, et recevoir des nouvelles l'un de l'autre par pigeon interposé, avec détour par Bergerac !
Gabriel ne sortait pas assez souvent de Baugy. Il n'y voyait pas grand monde non plus, les relations de Mentaïg, ne sachant jamais si elles la trouveraient chez elle, n'y venant guère. Dans son dernier courrier, Mentaïg s'était ouverte à Lucius de sa déception quant à la fréquentation de ce qu'il appelait "le beau monde", et avait promis de passer lui présenter son nourrisson.
L'enfant dans les bras, elle se présenta au 95, donna à l'enfant ses dernières recommandations.

N'oubliez pas de saluer, Gabriel. Vous avez presque deux ans, vous êtes un grand, maintenant.

Et elle frappa chez Lucius.

Ici, comme sous la porte de chacune des autres habitations de Sancerre, une lettre officielle fut glissée par la main tremblante de Terry, le visage livide, le coeur battant un peu trop vite, à cause de la course qu'elle faisait, mais aussi en raison de ses craintes.

Citation :

Chers amis,

Depuis quelques jours, des rats sont retrouvés morts un peu partout, dans nos rues, nos maisons, et ce sans raison apparente.

Dame Mentaig et moi-même pensons que tout cela n'augure rien de bon, et qu'il est envisageable que nous ayons à faire aux prémices de la peste. Rien n'est encore certain, donc nulle raison de vous mettre à paniquer, mais mieux vaut prévenir que guérir.

C'est pourquoi je vous invite toutes et tous à vous rendre au domaine de Baugy afin de vérifier que vous n'êtes pas malades.

Vous n'êtes pas sans savoir que si jamais il s'agit bien de la peste, celle-ci se propage à une vitesse folle, et que les rats morts sont vecteurs de contamination. Aussi, je vous conjure de ne les toucher sous aucun prétexte si vous en voyez. La milice a été avertie et traitera les cadavres d'animaux avec la plus grande prudence, les jetant au feu sur le terrain de soule qui a été réquisitionné à cet effet. Prière donc de ne pas vous rendre là-bas, sous aucun prétexte.


Terwagne,
Maire de Sancerre

(HRP : Pour savoir si vous êtes contaminé, il vous suffit de vous inscrire sur ce forum et de suivre les instructions dans l'Antre de la puce. Le RP quant à lui se déroule sur la gargotte (ICI).

Bon amusement à ceux et celles qui participeront.)

Cela faisait effectivement quelques temps que Lucius n'avait plus eu l'immense plaisir de revoir son amie Mentaig de visu. Il avait communiqué avec elle, principalement grâce à l'intervention de son propre frère, Allessandro Volturri, domicilié à Bergerac. Cherchez l'erreur...

Bref, l'important était qu'il ait repris contact avec son amie. D'ailleurs, la voilà qui frappait à sa porte, même s'il ignorait encore que c'était elle. Il sa hâta d'aller ouvrir et découvrit sa bonne amie sur le palier. Un sourire enchanté vint se greffer sur son visage et il se hâta de la serrer dans ses bras, non sans avoir remarquer à ses côtés un jeune garçon...

- Mentaig, ma chère amie ! Comment allez-vous ? Et dites-moi donc qui est ce jeune homme fort élégant ? Se pourrait-il que nous ne nous soyons pas vu si longtemps que vous fussiez devenue mère ?!

Dieu, il ne l'espérait pas ! Quel piètre ami ferait-il...


[ Plus très sûr de ma concordance des temps là lol ^^ ]

La porte s'ouvrit assez rapidement. Blotti dans les bras de Mentaïg, Gabriel contemplait, l'air très sérieux comme toujours, l'homme qui se tenait debout dans l'encadrement.

Mentaig, ma chère amie ! Comment allez-vous ? Et dites-moi donc qui est ce jeune homme fort élégant ? Se pourrait-il que nous ne nous soyons pas vu si longtemps que vous fussiez devenue mère ?!

Elle sourit.

Tout de même pas assez longtemps pour que j'aie déjà un enfant de deux ans ! Je vous présente Messire Gabriel de Culan, fils de mon cousin Valatar et de son épouse, Dame Maryan. Ils m'ont fait l'honneur - et le bonheur ! - de me confier son éducation.

Elle contemplait l'enfant, avec toujours le même émerveillement.

J'aurais dû venir bien plus tôt. Je m'en veux d'avoir laissé passer tout ce temps. Dites-moi, Lucius, que devenez-vous ?

L'air sentait le bois sec, avec en arrière-plan des odeurs de brûlé, fort agréables. Mentaïg avait, un temps, été charpentière. Elle avait aimé le contact du bois, la joie de voir naître sous les doigts un objet, émergeant peu à peu de la matière brute.
Mais c'était la guerre, à l'époque. Elle s'était mise alors au service de la prévôté et, pour un salaire dérisoire, avait délaissé la menuiserie pour parcourir, jour et nuit, les ruelles et les remparts à la tête d'un groupe de maréchaux. Elle n'avait pas eu le temps de vraiment apprendre ce métier, et avait vite perdu la main. Il lui en restait une certaine nostalgie, qui lui fit serrer plus fort dans la sienne la main du petit Gabriel.

Vous avez fort bien choisi, Lucius. Je suis sûre que ce métier vous apportera toute satisfaction. J'ai moi-même opté pour la meunerie, désormais. Mais je n'ai jamais travaillé au moulin. J'y ai installé un homme, qui fait de la farine de temps à autre, quand le coeur lui en dit... La dérogeance, vous comprenez...

L'enfant s'agitait mais, trop conscient de son rang, malgré son jeune âge, pour réclamer, ne disait rien. Mentaïg se fit sa voix.

Oserai-je vous demander un verre d'eau pour mon pupille ? Il fait si chaud !

Une ombre était passée sur le visage de Lucius quand Mentaïg avait évoqué sa noblesse. Quelque chose dans son passé ? Ou un souci récent avec un noble berrichon ? Elle n'aurait su le dire. Aussi préféra-t-elle ne pas revenir sur le sujet. Il penserait peut-être qu'elle craignait pour ses propres privilèges, qu'elle eût d'ailleurs abandonnés sans l'ombre d'une hésitation s'ils l'avaient obligée à aller contre ses convictions, mais tant pis. Mieux valait qu'il se fourvoyât que de se sentir obligé d'avouer un secret.

Non seulement vous allez oser, mais je vais en plus m'excuser de ne l'avoir déjà fait.

Gabriel, par-dessus le bord de son verre, contemplait les adultes, toujours aussi calme et sérieux.

Je prendrai volontiers une verveine, Lucius, si vous en avez. Un verre d'eau me conviendra tout autant...

Elle s'assit, Gabriel blotti contre elle.

Quand donc vous verrons-nous en taverne ou sur la halle, Lucius ? C'est vraiment dommage de ne pas nous faire profiter davantage de votre présence.