Chez Terwagne, N°1 du Rempart des Aristoteliciens.

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

En ouvrant les yeux ce matin-là, elle ne put s'empêcher de ressentir un immense froid, sa main étant vide. Vide, oui...

Celle de Hugo n'était pas dans la sienne, et même si elle supposait que sans doute il s'était endormi sur le coin de son bureau et que là était la raison pour laquelle elle avait dormi seule, cette solitude toute relative lui donna envie de se lever sans tarder pour aller le rejoindre.

Elle l'avait quitté la veille alors qu'il lui restait deux ou trois petites choses à règler dans son courrier, supposant qu'il la rejoindrait ensuite, s'endormant paisiblement, certaine qu'elle était que lorsqu'elle ouvrirait les yeux, il serait là.

Le froid en elle s'amplifia encore lorsqu'elle se rendit compte qu'il n'était nulle part, et que sans doute elle ne le verrait pas ce matin. Peut-être un rendez-vous urgent?

Soit! Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Terwagne décida de commencer sa journée par un bref passage au Havre, histoire de papoter un peu avec Ice et de chasser sa déception d'un réveil solitaire.

A peine trente minutes plus tard, elle rentrait chez elle, le visage pâle, triste, mais aussi un peu en colère... Bourges! Hugo était parti à Bourges, sans même la prévenir! Quand bien même il n'aurait pas eu le choix et aurait été obligé de se rendre là-bas, il aurait tout de même pu lui laisser un petit mot!

Elle prit de quoi écrire, traça quelques lignes, puis chiffonna le parchemin et le jeta au sol, dans un coin de la pièce.

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Les heures s'écoulèrent, enfin théoriquement, parce que dans sa tête et son coeur à elle, elles semblaient s'éterniser plus que jamais. Et puis sur le coup des 17 heures, enfin, un pigeon un rien hésitant vint se poser sur l'appui de fenêtre du bureau de la mairie.

Terry le délivra du fardeau qui encombrait sa fragile patte sans aucune hâte, persuadée qu'il s'agissait sans doute d'une xième (je préfère le "X" au "N"^^) missive officielle, ou commerciale, mais ne tarda pas à reconnaître le sceau de l'être aimé sur l'extérieur du parchemin.

D'une main nerveuse, impatiente, elle déroula la feuille qui ne lui avait rien fait, ne tardant pas à parcourir les lignes suivantes.

Citation :: Très chère Terry,

C'est la main tremblante, le cœur triste et la tête honteuse que je vous écris aujourd'hui. Vous avez sans doute remarqué, au matin, mon absence et peut être avez-vous, pareillement, entendu dans les rues ou en taverne que j'étais parti avec l'armée vers la capitale, Bourges.

Comment me suis-je retrouvé à Bourges, la réponse est assez simple. Après m'être engagé dans l'armée hier en journée, je me suis rendu, le soir tombé, au camp pour donner quelques instructions mais j'ai alors croisé le Sénéchal qui a ordonné un départ immédiat. Je n'ai rien eu à dire, juste à obéir et c'est ainsi que je me suis retrouvé sur un cheval en tête de cortège sur la route menant à Bourges.

Après moults détours, sans doute pour chasser quelques brigands, nous arrivâmes à Bourges au petit matin. L'agitation qui régnait alors au sein du camp m'a empêché alors de vous écrire plus tôt, afin de vous avertir. Vous me voyez sincèrement désolé de cet état de fait que j'aurais aimé éviter. Je vous présente mes plus sincères excuses.

Je ne sais pas ce que je fais ici, et encore moins combien de temps il est dans leurs projets de nous faire stationner ici. Sachez simplement que je ne vous oublie pas et que vous aurez très régulièrement de mes nouvelles. Loin des yeux, certes, mais pas loin du cœur. Au fond de moi, je garde votre image en tête, votre voix résonne encore au creux de mes oreilles et le souffle du vent me rappelle votre respiration, au creux de mon cou.

Ne croyez pas que je vous oublie, je pense à vous, très fort, si fort. Et je vous aime follement, ne l'oubliez pas...

Votre Hugo

La colère qui l'étouffait un peu s'envola d'un coup, faisant place à une énorme vague de tristesse...

Ils étaient séparés, sans le vouloir aucun des deux, victimes de la volonté d'une autorité supérieure, et il faudrait bien qu'ils prennent leur mal en patience, chacun de son côté, exploitant au mieux possible le seul moyen de communication qui était à leur disposition: les missives.

Terwagne caressa longuement et lentement l'aile du volatile entre les pattes duquel elle remettrait désormais, pour quelque temps, les pensées et sentiments qui l'habiteraient tout au long de l'éloignement forcé, puis rédigea une réponse à l'intention de Hugo.

Citation :: Très très cher Hugo,

Vous n'imaginez pas à quel point votre missive m'a rassurée, idiote que je suis, d'avoir pu passer ma journée à croire que vous étiez parti en voyage de votre propre chef sans même prendre la peine de me prévenir.

Si vous saviez à quel point je m'en veux de vous avoir prêté de telles intentions, et d'avoir douté de vous... Pardonnez-moi...

Vous me manquez déjà, terriblement, et je regrette de n'avoir pas pu poser mes lèvres sur les vôtres juste avant cette séparation, que j'espère la plus courte possible.

Prenez soin de vous, surtout, et n'oubliez pas que je vous aime, plus que tout, plus que mes peurs, plus que mes rêves, plus que mes doutes, plus que ma raison...

Votre Terry.

Elle la confia au "messager", puis avec la même naïveté pleine d'espoir qu'une petite fille, elle murmura contre la tête de celui-ci.

Porte-lui avec la même hâte que celle que j'ai de le revoir, s'il te plait.

La raison pour laquelle il était parti à Bourges, il l'ignorait lui-même. Endormi la veille à Sancerre et réveillé à Bourges, sans avoir eu le temps de la prévenir de son départ. Puis les impératifs militaires qui lui incombaient avaient sans cesse retardé la lettre pour la prévenir. Et c'est finalement en fin d'après-midi qu'elle est partie, attachée à la patte du meilleur de ses pigeons, un pigeon "Ainay-le-Vieil" nourri exclusivement au grain et entrainé à parcourir de longues distances en un temps record.

Et puis, dans la soirée, il avait reçu une réponse, réponse qui lui apporta un vif soulagement. Savoir qu'elle comprenait sa situation lui avait mis du baume au coeur, mais pas autant que cette lettre, reçue tard dans la nuit du Sénéchal Shaïgan annonçant un retout au bercail. Et la mise en marche s'en suivit. Au petit matin, Sancerre les accueillait et les troupes avaient quartier libre.

HIM se hâta alors vers le numéro 1, la maison où résidait désormais le Maire de la ville. Se glissant sans bruit dans la demeure, il se rendit silencieusement dans la chambre où dormait encore Terwagne. Ôtant ses effets, pas les militaires restés à la Caserne, mais simplement une chemise blanche, un peu transparente et des braies vertes, pour changer, et vint se coller à elle, saisissant sa main et soufflant à son oreille

Bonjour, vous...

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Le sommeil avait eu du mal à venir la cueillir, perdue comme une feuille morte dans le tourbillon des vents qu'étaient ses sentiments : la douleur de l'absence, la peur qu'il lui arrive quelque chose, l'inconnue concernant la date de son retour, la sensation de froid dans sa main solitaire...

Finalement, ce n'est qu'au moment où l'astre du jour laissait naître ses premiers rayons que Terwagne se laissa emporter vers le sommeil, y plongeant profondément, la fatigue prenant le pas sur tout le reste, le corps reprenant ses droits sur l'esprit.

Rêva-t-elle durant celui-ci? Elle n'en eut pas conscience en tous cas. Elle avait juste cette sensation de froid indescriptible, qui brusquement s'arrêta, laissant place à une chaleur douce contre sa peau nue, la faisant ouvrir les yeux lentement.

C'est à cet instant que les mots lui parvinrent, et que ses doigts furent étreints avec douceur, la faisant se retourner lentement, un grand sourire sur les lèvres, avant de se coller un peu plus fort contre lui.

J'ai eu si froid, loin de vous...

J'ai eu si froid, loin de vous...

Sans même la laisser poursuivre, il déposa sur ses lèvres un baiser à la fois soulagé mais aussi un peu mal à l'aise d'avoir ainsi disparu sans donner de nouvelles, sans laisser de trace. Il ne put s'empêcher d'imaginer, l'espace d'un instant, s'il lui était arrivé malheur sur la route entre Sancerre et Bourges, qu'il serait parti de ce monde sans un adieu, sans même un dernier baiser. Il se ressera contre elle presque insctivement, laissant le malaise faire place au réconfort.

Se serrer contre elle, cet acte pourtant si simple, mettait beaucoup de chaleur en lui. Comme si son corps seul n'était plus qu'une moitié et que à l'instant même où leurs peaux se retrouvaient, il redevenait un être à part entière. L'expression souvent employée pour qualifier l'être aimé de "moitié" prenait toute sa symbolique ici, et tout son sens aussi.

Il entreprit alors de lui raconter plus en détails l'expédition mais bientôt, sous le coup de la fatigue de ces 48 heures presque sans dormir et berçé par la douceur du moment, il s'endormir, sa tête posée sur l'épaule de Terwagne...

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Elle poussa la porte d'une main exténuée, et déposa le reste de ses misisves sur la table, avant d'aller se servir un verre d'eau qu'elle avala d'une traite.

Citation :: Chers amis,

Depuis quelques jours, des rats sont retrouvés morts un peu partout, dans nos rues, nos maisons, et ce sans raison apparente.

Dame Mentaig et moi-même pensons que tout cela n'augure rien de bon, et qu'il est envisageable que nous ayons à faire aux prémices de la peste. Rien n'est encore certain, donc nulle raison de vous mettre à paniquer, mais mieux vaut prévenir que guérir.

C'est pourquoi je vous invite toutes et tous à vous rendre au domaine de Baugy afin de vérifier que vous n'êtes pas malades.

Vous n'êtes pas sans savoir que si jamais il s'agit bien de la peste, celle-ci se propage à une vitesse folle, et que les rats morts sont vecteurs de contamination. Aussi, je vous conjure de ne les toucher sous aucun prétexte si vous en voyez. La milice a été avertie et traitera les cadavres d'animaux avec la plus grande prudence, les jetant au feu sur le terrain de soule qui a été réquisitionné à cet effet. Prière donc de ne pas vous rendre là-bas, sous aucun prétexte.

Terwagne,
Maire de Sancerre

Combien de fois l'avait-elle écrit ce texte? Beaucoup en tous cas! Tellement qu'elle en avait mal au poignet.

Tellement nerveuse, pressée de prévenir tous les habitants de Sancerre sans en oublier aucun, elle avait même été en glisser une sous la porte de chez Hugo et mentaig, alors que cela était totalement inutile... Pareil pour celle de Bragon et May qui étaient en voyage, d'ailleurs...

Elle se servit un second verre, qu'elle vida avec la même rapidité que le précédent, puis ressortit. Elle avait encore des tas de choses à faire.

Un pigeon aux ailes fort musclées arriva de Bourges. On ne le connaissait que de son petit nom, Rupert. Rupert déposa donc le message à la destinataire avant de prendre une rasade de poire.

Citation :: Très Chère Terwagne,

Je prends ma plume depuis Bourges juste avant de prendre la route afin de vous annoncer mon retour dès demain, aux premières lueurs de l'aube. Je viendrai directement vous retrouver chez vous, en espérant arriver avant que vous ne soyez partie vers vos tâches municipales que vous occupez, on le dit même de Bourges, avec brio.

Je vous envoie mes baisers dans l'attente de pouvoir les déposer moi même sur la peau de votre cou

Votre Hugo

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Terwagne trouva la missive tard dans la nuit, et s'en alla dormir, ou en tous cas chercher le sommeil, se disant que demain serait un autre jour, et que sans doute il serait mieux que celui qui s'achevait.

Le lendemain, elle ouvrit les paupières très tôt, ayant dormi au final à peine trois petites heures, son corps réclamant un repos que son esprit lui refusait.

Elle resta un long moment au numéro 1, s'occupant comme elle le pouvait, attendant que Hugo fasse son apparition comme il l'en avait prévenue. Mais lorsque midi et demi sonna au clocher de la petite ville de Sancerre, elle n'avait toujours pas vu le Vicomte-Baron pointer le bout de son nez.

De guerre lasse, elle enfila son col et quitta la maison. Une nouvelle journée commençait, pas pire que la précédente, mais sans doute pas meilleure non plus.

Pour un retard, c'en était un. Il pensait arriver alors que le soleil allait juste commencer sa course dans le ciel sancerrois, mais ce ne fut pas le cas. Alors que le soleil était au zénith malgré les nuages qui le cachaient parfois, Hugo arriva devant le numéro 1... désert. De cette absence de vie dans la maison en face de lui, il ne sentait aucune émotion s'échapper. Oh, je vous vois arriver en souriant, mais je vous assure qu'il est possible de sentir les sentiments par delà les murs. Mais là, rien de rien. Le vide. Le néant. Le noir.

La porte s'ouvrit sur lui et comme pressenti, la maison était vide. Sans doute n'avait-elle pas voulu ou pu attendre son arrivée, il le comprenait fort bien. Comme toujours, d'ailleurs, il la comprenait quand elle vaquait à ses occupations. Pourtant, aujourd'hui, il eut un petit pincement au coeur. Il savait son retard et son absence. Comment les ignorer, de toute manière ? Sans doute s'il était arrivé à l'heure indiquée, elle aurait été là. Mais ça n'avait pas été le cas. Alors HIM retint sa déception et vint s'asseoir sur une chaise et ferma les yeux.

Comme à chaque fois, les pensées qui l'envahirent furent sombres. Il la vit dans un autre monde où il n'avait pas sa place et où elle avait envie d'être. Un monde, voire plusieurs quand on y réfléchit. Presque une autre envie où lui et ses sentiments n'existeraient pas. Rêvait-elle vraiment d'un tel monde, il n'aurait su le dire mais il connaissait simplement la nostalgie dans ses yeux et dans sa voix quand elle en parlait, ne se rendant pas compte qu'à trop regretter le monde où l'être aimé n'est pas, on le fait souffrir. Souffrir, oui. Trop souvent, sans sa propre souffrance, on oublie les gens qui nous aiment et on préfère se réfugier dans son monde à soi. Laissant l'autre sur le bas-côté. Il n'a qu'à patienter, s'il m'aime...

Il rouvrit les yeux et repoussa sa chaise jusqu'au mur noir où ils avaient fait leur premier, et unique, poème à quatre mains. Il ne put s'empêcher de verser une petite larme en imaginant qu'elle n'éprouvait plus rien en le voyant alors que lui sentait son coeur, à chaque fois, empreint d'émotion. Ne désirant pas plus descendre dans son moral, il entreprit de chantonner une chanson douce pour patienter. Il allait attendre, le temps qu'il faudrait. La porte était entrouverte, elle savait qu'il était là, même si elle ne le voyait pas. Mais il attendrait qu'elle en ai l'envie...

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Une journée épuisante, où elle s'était sentie bien seule, ne sachant où donner de la tête, ayant l'impression que rien n'allait comme elle l'aurait voulu... Tout tournait de travers et au ralenti, mais malgré tout, elle tentait de faire bonne figure, de répondre aux sourires, de faire semblant que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes... Donner le change, une fois de plus, une fois encore!

Elle aurait voulu répondre en hurlant à tous ceux qui lui demandaient comment elle allait, que jamais elle ne s'était sentie aussi mal, que non elle ne tiendrait plus le coup très longtemps, qu'elle allait finir par s'écrouler, mais après tout à quoi bon? Afficher sa faiblesse? Surement pas, non! C'était hors de question!

En quittant son bureau, elle passa sur le marché et acheta un poisson, mais elle s'en débarrassa quelques pas plus loin, l'offrant à un chat de passage. Elle n'avait pas faim, pas plus aujourd'hui qu'hier. La simple vue de la nourriture lui donnait la nausée, et son estomac se tordait douloureusement.

Elle resta un instant perdue dans la contemplation de l'animal, se surprenant à l'envier, lui qui n'avait sans doute pas de sentiment, pour personne...

La nuit tombait lorsqu'elle se décida enfin à rejoindre sa demeure. Marchant par simple mécanisme, poussant la porte de la même façon, elle ne prêta pas attention au fait que celle-ci était restée entrouverte.

La pièce était sombre, ne laissant pratiquement rien voir de ce qui s'y trouvait, aussi n'aperçut-elle HIM que lorsqu'elle ne fut plus qu'à trois ou quatre enjambées de lui.

Oh! Vous êtes là!
Je... Vous... Avez-vous fait bon voyage?

C'est alors que Geofroy se présenta devant sa porte, allait-il gêner? il n'en savait trop rien, mais il devait honorer sa parole, celle de lui avoir promit de l'invité pour l'inauguration de sa nouvelle demeure a l'entrée nord du village. Il surmonta sa crainte réajusta son épée sur la gauche, verifia qu'aucun plis n'apparaissaient, toussota et frappa a la porte...

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Elle s'apprêtait à sortir prendre l'air afin de cesser de réfléchir à la question qui lui trottait en tête depuis plusieurs jours, à ce choix d'avenir sur lequel elle ne parvenait pas à se décider, lorsqu'on frappa à la porte.

Etonnée de recevoir de la visite dans cette maison où jamais personne ne venait, mis à part Hugo, mais lui n'avait pas besoin de frapper pour entrer, elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit.

Oh! Sieur Geofroy! Comment allez-vous? Entrez, je vous en prie...

Joignant le geste à la parole, elle ouvrit un peu plus grand la porte et recula pour le laisser pénétrer.

Sentant Dame Terwagne tourmantée Geofroy hesita quelque peu et lui adressa cette phrase "Bonjour a vous Dame Terwagne, Je ne voudrais pas déranger vous savez..."

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Déranger? Oh mais non, non! Pas du tout!

Je suis d'ailleurs ravie de vous voir, vraiment!

Affichant un sourire franc et sincère, elle poursuivit.

J'étais juste étonnée d'avoir de la visite.

Entrez, asseyez-vous, je vous en prie.

"Et bien merci alors." Geofroy lui rendit son sourire.
Geofroy entra dans son humble demeure , détacha son épée de la taille, s'assit et posa l'épée sur ses genoux.

"Je vien mandé de vos nouvelles Dame terwagne, apres les evenements de ces derniers temps vous semblez malgré tout en pleine forme, vous m'en voyez ravie! "

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Pendant qu'il s'installait, elle ouvrit le placard, en sortit deux verres et une bouteille, non pas de poire (je déteste autant ça en vrai que mon perso en RP^^), mais bien de bière.

En pleine forme, oui, en effet! Ce ne sont pas quelques petits piaillements sans intérêt qui vont avoir raison de moi.

Un clin d'oeil complice plus tard, elle débouchait la bouteille et remplissait les verres.

Alors, et vous? Comment se passe votre installation? Votre demeure vous plait-elle? Si vous avez besoin d'aide, ou peu importe de quoi d'ailleurs, n'hésitez pas à m'appeler.

geofroy se sentit rassuré, il ne dérangais pas, et de voir cette femme aussi forte donnait une grande lecons de vie a tout ceux qui se plaignent sans arrêt:

"Et bien, je dois vous avouer que je suis fort satisfait de chez moi, Sieur Gallup est un grand homme, savez vous pour combien j'ai acheté cette demeure?1500 ecus, le croyez vous? j'ai au rez de chaussé piece melangeant salle à mangé et salon, une piece qui feras office de cuisine. a l'étage 3 pieces une chambre avec un mobilier dejà installé, une salle d'eau, et une autre qui je le pense sera dédiée a un bureau. En tout cas je vous remercie pour vostres aide car je pense que j'en aurais besoin, parce que niveau décoration je pense avoir besoin de quelque conceil si vous me le permettez? "

Geofroy etait tendu, lui qui ne connaissait rien en décoration, allait-il bénéficier d'aide?

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Elle leva son verre pour trinquer à la nouvelle demeure de celui qui se trouvait en face d'elle, but une longue gorgée, puis le reposa sur la table.

Cela fait vraiment plaisir de vous voir aussi enthousiaste et fier de votre chez vous.

Pour ce qui est de la décoration, je ne sais pas si je serai d'excellent conseil, j'ai des goûts un peu particuliers... Il suffit de voir le trapèze pendu au plafond et le mur noir à poésie à votre droite pour s'en rendre compte, mais je serai ravie de vous aider si vous le voulez, oui!

D'ailleurs, si vous me faisiez visiter? Il me semble que ce n'est pas très loin de chez moi.

geofroy, souria, elle acceptait, et il reprit gêné apres avoir bu une autre gorgée de la biere savoureuse que lui avait remis Terwagne:

"c'est que je ne voudrais abuser de vostres temps ni de vostres gentillesse, vu le travail que vous devez avoir, il est deja bien aimable a vous de m'avoir recut dans vosres charmante demeure, qui permettez moi de le dire est de ce qu'il y a de plus charmant dans cette ville! Mais lorsque vous aurez le temps, vous pourrez passer a toute heure, je serai ravi d'avoir vostres visite. Bien sûr vostres compagnon Hugo est invité a venir, je serai ravi de faire sa connaissance!"

geofoy prit son verre, et rebut une gorgée de cette bierre qu'il n'avait encore jamais bu auparavant.

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Le travail... Norf! C'est vrai qu'elle en avait pas mal de prévu aujourd'hui, et que cela ne se ferrait pas tout seul.

Un peu gênée, elle finit son verre avant de lui répondre.

Et bien, faisons comme cela! Je tenterais de venir avec Hugo, si il est disponible, ou je viendrai seule, mais je vous promets de passer très bientôt vous rendre visite.

Pour l'heure, j'en suis navrée, mais vous avez raison, j'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui, notamment un certain procès où je suis attendue.... Et vous aussi, puisque vous êtes mon principal témoin.

Ne soyez pas navrée je comprend bien qu'une personne aussi importante que vous, ait des obligations, en tout cas ma porte est ouverte pour tous les deux maintenant vous le savez, a présent, je dois aller a Bourges pour déposer mon témoignage, donc peut etre nous retrouverons nous la-bas, sinon, au plaisir de vous revoir.

geofroy, finit son verre d'une traite, se leva, remis son épée sur la gauche, et prit son chapeau, le mit pret de l'epaule gauche s'inclina bien bas, pour saluer cette femme courageuse "au plaisir de vous revoir Dame Terwagne", mit son chapeu sur la tete fit demi-tour, se dirigea vers la porte et apres l'avoir ouverte fit un signe de la main a Terwagne se retourna et prit la rue en direction de chez où il devait faire un saut pour rassembler quelques affaire!

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Elle avait eu du mal à trouver le sommeil la veille, le coeur un peu lourd en pensant que le lendemain ce serait bel et bien terminé pour elle, d'être Maire. Ce choix pourtant venait d'elle, et si c'était à refaire, sans doute ferait-elle le même, mais en elle planait ce sentiment indéfinissable que connait chaque personne qui s'apprête à tourner une page de son existence.

Oh! Elle ne se faisait pas d'inquiétude, Whoopie gagnerait les élections, et serait à la hauteur de la tâche, c'était juste une espèce de nostalgie précoce en elle, ajoutée à une question qui la rongeait depuis quelques jours... A quoi allait-elle occuper tout le temps libre qu'elle allait récupérer? A quoi pourrait-elle vraiment être utile? Il y avait bien le Conseil Ducal où elle venait de faire son entrée quelques jours plus tôt, mais on ne pouvait pas dire qu'être Conseiller aux Mines était prenant et demandait du temps, loin de là, même.

Elle se leva à l'aube, et prit la direction du bureau de la Mairie, pour aller voir les résultats des élections municipales, qui n'étaient en rien une surprise au fond, puis déambula longuement dans les couloirs encore déserts, se remémorant tellement de petites choses qui semblent insignifiantes à ceux qui ne savent pas, mais si importantes dans les souvenirs de quiconque a un jour été Maire.

Elle vérifia une dernière fois qu'elle n'avait rien oublié, retira les clefs des accès très privés de son trousseau et les passa autour d'un nouveau trousseau, auquel elle accrocha une courte missive.

Citation :: Chère Whoopie!

Tout d'abord, je tenais à te féliciter pour ta nomination, et à te répéter une fois encore que tu as toute ma confiance.

Je joins à cette lettre toutes les clés dont tu auras besoin dans ta nouvelle tâche, et te souhaite autant de bonheur à ce poste que j'en ai moi-même eu.

En cas de besoin, questions, doutes, n'hésite pas à m'appeler, je ne serai jamais très loin.

Terry

Elle prit ensuite la direction de chez la "nouvelle Maire", et glissa discrètement le tout dans la boîte aux lettres, avant de s'éloigner aussi silencieusement qu'elle n'était arrivée.

Ses pas la menèrent vers la sortie de la ville, et plus particulièrement vers un certain arbre, qui si souvent l'avait écoutée bien plus qu'un homme n'aurait pu le faire.

Un mauvais moment vient de passer. Des jaspinades dont lui même ne comprennait pas le comment du pourquoi de celles ci avaient eut lieu à plusieurs reprises. Puis un echange de quelques lettres qui n'arrengèrent pas la situation. Alors qu'il tentait de peser ses mots au conseil, il ne le fit pas dans cet echange de courrier ou une sorte de rancoeur l'avait envahit après des attaques personnelles de sa filleule. L'en voulait elle de l'avoir abandonné lorsqu'elle est arrivé à la mairie il y a de ça trois mois? Ou est ce lui qui sans s'en rendre compte serait insultant envers les autres ce qui la pousse à etre ferme et dure envers lui. Lui même ne savait pas. Elle avait fait quelques tentatives pour renouer de bons contact avec lui, mais il l'avait rejeté. Ce soir la elle était venu le voir en taverne, juste après qu'elle lui envoi des attaques pltot dure à digerer. Qu'aurait dut il faire, lui ouvrir les bras et laisser de coté sa fierté et sa dignité? Il ne put le faire ce soir la, trop de blessures fraichement ouvertes à refermer. Mais elle a quand même fait le premier pas. C'etait à lui de le faire maintenant. Mais comment faire? Comment revenir sur ce qu'il a put lui dire dans les courrier ou il l'attaqua directement alors qu'elle avait l'intention ce soir même de reprendre tout à zero?
Astaroth sortit de chez lui et ne tarda pas à arriver devant le petit portail qui faisait office d'entrée sur le terrain de Terry. Il poussa lentement le portail et s'avança dans la petite allée qui mène à la porte d'entrée. Il arriva devant la porte, leva le poing pour cogner mais resta figé devant la porte, incapable d'aller plus loin pour le moment. Il se retourna avec hate et courut jusqu'en face de leurs maisons respectivent, dans les jardins de la Fronde sur le banc ou à plusieurs reprise il avait échangé quelques parole avec sa filleule il y a deja bien longtemps. Restant la assis, levant la tête, observant la lune faire sa lente ronde dans ce ciel étoilé ou nul nuage ne venait gaché ce spectacle.

Adjoint au Maire Nombre de messages : 554 Date d'inscription : 15/12/2007

Depuis plusieurs jours, ils devaient être rares les Sancerrois à l'avoir croisée en ville...

Et les seuls qui étaient dans ce cas avaient pu apercevoir soit une silhouette courbée, les yeux fixant le sol, les épaules voutées par la fatigue, rentrant chez elle très tard dans la soirée, ou partant très tôt, les bras chargés de choses diverses... Soit une jeune femme affalée dans un coin de sa taverne, n'ouvrant la bouche que pour murmurer un "bonsoir" à peine audible et répondre de la même façon monocorde à quiconque lui parlait.

Il faut dire que depuis son retour de "fugue" à Bourges, les évènements s'étaient enchaînés...

Il y avait d'abord eu la mort de Valatar, suivie quatre jours plus tard de celle de Mentaig et, tout de suite après, le départ de HIM pour une opération de nettoyage des routes avec l'armée.

Mentaig... Elle y pensait sans cesse, à cette femme qui l'avait ramassée sous un arbre lors de son arrivée à Sancerre, qui avait été le témoin des premiers pas faits entre elle et Hugo, qui quelques temps plus tard l'avait jugée et détestée sans doute alors que son coeur à elle hésitait entre lui et Maleus, avec qui elle avait alors eu des relations très tendues, avant de devenir... une amie! Une amie comme bien peu de gens en possèdent.

Valatar, elle ne l'avait pas beaucoup fréquenté, mis à part dans les locaux du NORF, lors de réunions, et pourtant... Elle aurait aimé avoir plus de temps pour apprendre à le connaitre, lui qui était tellement important pour HIM.

Lui, il n'avait pas eu le temps de se retourner, d'encaisser le choc, il avait du partir très vite sur les routes avec d'autres, en mission militaire, et c'était peut-être une bonne chose au fond... Bouger, ça empêche de trop penser, de s'apitoyer, de sombrer.

Terry, elle, était restée seule à Sancerre, prenant toute la mesure du vide laissé par le décès de Mentaig, et se faisant un sang d'encre pour celui qu'elle aimait, craignant qu'il ne lui arrive quelque malheur en chemin, se surprenant quelques fois à se dire que le sort devait avoir décidé de s'acharner sur les Cornedrue, dont il ne restait désormais plus que lui.

Bouger, ça empêche de trop penser... Elle avait alors décidé de se mettre à bouger elle aussi, de s'occuper le corps, de le fatiguer, et de concentrer son esprit sur autre chose par la même occasion.

Oh, cette fois, pas de voyage, pas de fugue, juste un projet auquel elle n'avait pas encore eu le temps de consacrer du temps, et qui la motiva bien plus que n'importe quoi depuis des semaines... Entreprendre la décoration et les aménagements dans son domaine de Thauvenay, en prévision des séjours qu'elle et HIM y feraient au beau temps, des réceptions ou autres où elle inviterait ses amis.

Elle s'y attela sans relâche, voulant des couleurs partout, des roses dans le parc, la mise en valeur d'un arbre qui lui faisait penser à celui qui se trouvait à l'entrée de Sancerre et à qui elle avait confié tant de chagrins, un nouveau "Mur à poésies", et des tas de petites choses diverses auxquelles elle accordait une importance toute personnelle.

Cette occupation la tint éloignée de la vie Sancerroise pendant quatre jours, et il faut bien admettre qu'elle en avait un peu besoin. Les tensions récentes au sein du Conseil Municipal l'avaient chagrinée bien plus que ce qu'elle n'en donnait l'impression, et prendre du recul lui permit de regarder tout cela avec bien plus de calme et de sérénité.

Lorsqu'elle revint le lundi soir, elle s'était remise en question, ayant bien conscience d'avoir par moments été plus mordante qu'à l'accoutumée avec Astaroth ces derniers temps, perdant plus vite son calme, sans doute en raison des derniers évènements.

Toujours est-il qu'elle décida de lui écrire une lettre et de se rendre à la taverne qu'il venait d'ouvrir pour lui remettre elle-même. Elle le trouva là-bas, mais il ne répondit même pas à son "Bonsoir", tout comme lors de leur dernière rencontre à la Sancerroise. Alors elle ne s'attarda pas et repartit chez elle l'âme en peine, la lettre restée dans sa main.

Quelques heures plus tard, alors qu'elle cherchait le sommeil, un corbeau blanc qui appartenait à Astaroth lui livra une missive, sans aucun doute la plus longue qu'il lui ait jamais écrite jusque là... Elle la lut à plusieurs reprises, la tristesse se marquant un peu plus sur son visage à chaque lecture. Chaque ligne était comme un couteau qu'il lui aurait planté dans la peau, chaque accusation un nouveau coup donné.

Mais la pire fut sans doute ce passage où il l'accusait de n'avoir été Maire que pour devenir noble et se faire épouser de Hugo. Comment pouvait-il dire cela? Lui qui savait mieux que quiconque que cette "noblesse" elle n'en avait d'abord pas voulu, hésitant même à accepter la demande de Hugo pour cette raison bien précise... Et puis ce mariage, même si elle n'en parlait pas, il lui arrivait bien souvent de se demander si un jour il aurait lieu, puisque jamais on en parlait.

Alors elle déchira la lettre qu'elle avait écrite à son attention un peu plus tôt, mais n'avait pas pu lui remettre, et en rédigea une nouvelle.

Citation :: Bonsoir,

Je prévoyais de t'écrire ce soir, avec des intentions d'enterrer la hache de guerre, pour ma part, et pas de retaper un coup sur le clou, contrairement à toi.

Mais bon, après tout, peut-être que moi je me remets plus en question et j'ai toujours tendance à croire que tout le monde peut mettre de l'eau dans son vin et pas juste un côté et pas l'autre... J'ai toujours été bien trop utopiste, la preuve encore ce soir, comme l'autre jour en taverne, ou je pensais vraiment que toutes ces prises de bec n'étaient que sous le coup de l'énervement et pouvaient être mises de côté. Moi j'étais prête à le faire.

Je voudrais maintenant te dire à quel point je trouve que ta remarque/question sur mon but en devenant Maire est basse, abjecte, et fausse. Absolument fausse! Je me doute que même avec des explications tu ne t'excuseras pas, mais je voudrais au moins te répondre à ce sujet précis.

Pour commencer, sache que si je me suis présentée à la Mairie, ce n'est nullement sur une envie qui venait de moi, mais bien parce que Ysabeau, Mentaig et Bragon me le demandaient depuis des semaines, de peur de voir George y mettre quelqu'un. J'ai longtemps refusé, ne me sentant pas prête, pas à la hauteur. Qui plus est, reprendre la Mairie ne m'intéressait absolument pas à cette époque, pour diverses raisons que tu connais mieux que quiconque.

Alors non, je n'avais pas d'ambition personnelle pour moi, ni concernant la noblesse, ni concernant un quelconque plan de carrière... J'avais uniquement comme motivation de me rendre utile et d'empêcher un risque de voir le FIER récupérer Sancerre.

Ambition de noblesse et de mariage avec HIM, dis-tu? Pourquoi ne sommes-nous toujours pas mariés dans ce cas? Et puis j'aurais sans doute très bien pu devenir noble plus tard sans passer obligatoirement par la Mairie...

Je n'ai pas souvenir d'avoir dit une seule fois que si je faisais un truc aux festivités ou ailleurs c'était pour me montrer et avoir une place sur une quelconque liste, en ce qui me concerne moi...

Concernant Whoopie à présent, je pense qu'il y a tout de même une différence entre conseiller Whoopie quand elle me demande mon avis parce que je sais ce qu'il peut y avoir comme difficultés à gérer une Mairie, et donner des leçons en pensant avoir la science infuse comme tu m'accuses de le faire, non?

Et si je ne la conseillais plus? Si je ne lui donnais pas mon avis quand elle me le demande? On dirait que je l'ai poussée à se présenter et puis que je l'abandonne sans l'aider? La critique serait différente, mais serait tout de même. Par contre dans ce cas, elle serait plus méritée.

Bref, j'ignore quel était le but de ta missive, Astaroth, mais le résultat de mon côté est très clair... Je suis profondément déçue, je tenais à ce que tu le saches, et bien attristée de me dire que toi que je pensais si proche de moi tu me connais si mal.

Puisque tout est dit de ton côté et que tu m'estimes aussi peu, me pensant fourbe et manipulatrice, sans oublier calculatrice et ambitieuse pour moi et non Sancerre et le Berry, je pense qu'il est inutile que je continue à espérer une remise en question commune.

Bonne soirée à toi également.

Terwagne, bien déçue.

La missive ne tarda pas à recevoir une réponse, réponse qui n'arrangea rien, le ton n'étant en rien différent de la première reçue...

Le lendemain, Terwagne apprit le décès de Ice, et ce fut un nouveau coup, même si là aussi elle garda son chagrin pour elle, donnant sans doute l'impression que cela ne la touchait pas, ce qui était tout sauf le cas, elle étouffa juste ses larmes en elle.

A bout, elle était à bout, et cette enième dispute avec son parrain l'achevait sans aucun doute.

Elle resta un long moment à regarder par la fenêtre, se remémorant pourquoi elle avait choisi cette parcelle bien précise en emménageant à Sancerre, afin d'être sa voisine et d'avoir vue sur les Jardins de la Fronde, retint le sanglot qui voulut naître dans sa gorge, puis prit sa décision...

Thauvenay ne l'abriterait pas juste durant de brefs séjours au beau temps, elle allait s'y installer, du moins pour un moment. Il ne lui restait plus qu'à emballer ses affaires et prévenir HIM.

La nuit s'était écoulée entièrement et Astaroth était resté la assis à contempler la lune. Le jour se levait progressivement et les rayons du soleil commencaient à chauffer son visage. Les perles de rosée sur l'herbe fraiche du matin brillait comme des milliers de petits diamants. Une si belle journée commençait pour Sancerre. Le froid de la nuit avait prit Astaroth et un petit mal de tête commençait à le prendre. Il avait sentit le froid le pénétrer et il savait que d'ici demain soir il serait grippé. Mais ça lui importait peu, il avait passé sa nuit à réfléchir, à poser des questions à la lune cherchant une solution à cet épineux problème. Les mots qu'il avait employé étaient durs, infondés, juste une colère passagère, incontrolée, qu'il n'a pas réussit à refouler comme il savait le faire si bien habituellement.
La decision était prise, il fallait qu'il se fasse pardonner pour ce qu'il lui avait dit, il fallait tout reprendre à zero, à la veille du jour ou tout avait commencé, passer l'éponge sur cet enchainement d'accusations infondées.
D'un pas ferme, il se leva et se hata de retourner devant la porte de sa filleule. Ne perdant pas une seule secondes, il frappa à la porte de manière décidé.

» Chez Kolas : 168, rempart des Bons Hommes