97 Place du Puits St Jean : Eglise Saint Jean

Mal' etait arrivé dans la chambre aussi discretement possible, le mot d'ordre etait "ne pas montrer sa grande tristesse et rester digne".

Il avait galopé de Saint-Aignan jusque Sancerre, sourire en berne, moral dans les bottes et avait décidé par pudeur de ne pas faire profiter les autres de sa mauvaise humeur.

C'etait l'instant de Ice, il ne fallait pas gacher cela...

Galvane, Joanna, Ice...tous ses amis des premieres heures s'en etaient allés chez le très haut...quand ce serait son heure il n'aurait pas l'occasion de les revoir, sa nouvelle vie lui donnant un accès prioritaire chez son ami le sans nom.

Des bruits de pas, Jelu qui rentre et petit sourire sur le visage du borgne.

"Salut Jelu..."

Puis se tournant face à Bragon.

"Je crois qu'on peut commencer..."

Attention, pour avancer ! Avancer !

Jelu souleva le cercueil au même moment, en même temps que ses compagnons. Par Aristote, le cercueil parraissait léger. Le chemin jusqu'à l'église n'en serait que plus agréable, quoique le mot n'était pas très approprié. Jelu avançait derrière Bragon. Il voyait le patriarche se redresser, au fur et à mesure du parcours. Comme lui, il ressentait de la fierté d'être là, dans le village que tous aimaient tant, auprès de celle qui avait été leur grande et douce amie, toujours bienveillante. Jelu se souvenait aussi des livraisons de bubulles qu'il éffectuait parfois chez elle. Il regarda sur la droite son ami Mal, un oeil en moins, mais le Mal qu'il connaissait et qu'il appréciait. Il pensa à ses frasques, ici ou ailleurs. Ce Mal là, c'était quelqu'un ! Les deux mains prises, Jelubir ne pouvait faire chapeua bas mais il le fit en pensée

Puis, soudain, le convoi s'arrêta. Perdu dans ses pensées, suivant mécaniquement le chemin, il ne s'aperçut pas qu'ils étaient déjà arrivés à l'église. Un murmure, déjà présent le long du chemin, s'amplifia dès l'ouverture des portes.

Jelubir souriait.

Gilliane accompagné d'un jeune garçon d'une dizaine d'année entra dans l'église au moment le prêtre officiait.

Gilliane avait très peu connu la grande Ice , un court instant, mais il l'avait trouver d'une très grande beauté, il était anéanti, et se posait la question comme a chaque fois : "pourquoi ce dieu, rappelait toujours les meilleurs, pourquoi.......

le jeune garçon se leva et se dirigeat en direction du cerceuil afin se receullir, il portait une courrone de rose noire, on aurrait dit que celles-ci avait été sculptées, elles avaient la forme du visage d'Ice .il déposa la courronne mortuaire sur le catafalque .et de son visage angélique une larme coula .

gilliane s'approcha lui même du cerceuil, et essuya le petit visage de son fils Trystan : "Te fait pas de soucis mon fils elle ne souffre plus ou elle est"

"oui père" dit le petit angelot

Ils se retirèrent dans l arriere de l'église, pour prier ........

Bragon s'était tu. Il avait dit l'essentiel. L'amour, la vie... L'amour de la vie, de tous les cadeaux qu'elle peut apporter, tous les présents... Oui, le frère avait bien parlé de sa soeur, de ses amis...
A son tour, émue, elle se leva et fit face à l'assemblée

Ice... Icefly, dame des glaces si chaleureuse, si aimante, si imprévisible parfois... Tu étais mon amie, j'étais je crois ton amie.
Je me souviens...
Je me souviens de nos soirées au Havre, la taverne de Lems qui fut ensuite la tienne, de nos rires, de nos jeux
Je me souviens de vous, Bragon, lorsque vous étiez plus que mon ami... lorsque vous me parliez des présents de la vie. Je m'en souviens sans amertume, avec douceur. Un bonheur inestimable.
Je me souviens de Lems, ton amour, le seul amour de ta vie, de sa sagesse, mais aussi des batailles de boules de neige devant la taverne.
Je me souviens du Ice cancan, de tes jupons qui volaient, de tes sourires
Je me souviens de tes bubulles Jelu, je me souviens de ta flûte Maleus, je me souviens de nos discussions à propos de l'accueil des nouveaux Asta
Je me souviens de la soirée où nous avons découvert que nous étions soeurs, May...
Je me souviens de ta passion pourl l'assemblée des tribuns, Ice
Je me souviens de ta dureté apparente... dureté qui n'était qu'une façon d'aider ceux qui étaient en désarroi.
Je me souviens... je me souviens de toi.
Je ne t'oublierai jamais, Icefly, maman des tribuns, inventeur de l'iceberg, pilier et âme de Sancerre et du Havre.


Pour toi, nous ferons revivre notre village
Pour toi, nous oeuvrerons inlassablement, sans nous décourager, nous vivrons Ice, nous vivrons.
Je sais que tu nous regarde, de là haut, avec Lems.
Votre étoile, Léice, brille au dessus de Sancerre

Elle se tut, elle avait le sentiment que peut-être elle avait trop parlé. Elle déroula le parchemin qu'elle tenait, et...

Un dernier mot, je ne veux point vous lasser. Aux obsèques de Lems, j'avais lu ce texte. Ice l'avait aimé. Je ne pensais pas avoir à le lire pour elle... Je le fais, pourtant, aujourd'hui.

Elle lut

Citation :

Ne pleure pas, si tu m'aimes.
La mort n'est rien ;
Je suis simplement passé dans la pièce d'a côté.
Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l'un pour l'autre,
Nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel et triste.
Continue de rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense a moi.
Que mon nom soit prononcé a la maison
comme il l'a toujours été.
Sans emphase d'aucune sorte et sans trace d'ombre.
La vie signifie exactement ce qu'elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu'elle a toujours été.
Le fil est coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée ?
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t'attends, je ne suis pas loin.
Juste de l'autre côté.

Ne Pleure pas si tu m’aimes.

La mort n’est rien
Je suis seulement passé de l’autre côté
Je suis moi-Tu es toi
Ce que nous étions l’un pour l’autre,
Nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom
Que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui
Nous faisait rire ensemble…
Prie, souris, pense à moi,
Prie avec moi.
Que mon nom soit prononcé à la
Maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte,
Sans une trace d’ombre.

La vie signifie toujours
Ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serai-je hors de ta pensée ?
Simplement
Parce que je suis hors de ta vue ?

Je ne suis pas loin,
Juste de l’autre côté du chemin…
Tu vois, tout est bien…
Tu retrouveras mon cœur,
Tu en retrouveras les tendresses
Épurées.

Essuie tes larmes
Et ne pleure pas si tu m’aimes.

Je vous aime, tous, je vous aime...

Sa lecture achevée, elle déposa sur le cercueil la rose blanche qu'elle avait apportée, et s'en retourna sur son banc, la gorge un peu serrée... Mais la vie, la vie était en elle, la vie continuait.

Jamais la route d'Aupic à Sancerre ne lui avait parue plus longue et douloureuse. Encore une fois, HDB partait saluer une amie qui partait. Peu enclin aux cérémonies religieuses, il avait assisté discrètement à l'entrée du cercueil avant d'entrer à sont tour. La plupart des coins sombres de l'église étant occupés, il s'installa au dernier rang des fidèles et écouta, ému, les témoignages qui se succédaient. Lui préferait un témoignage silencieux. Il murmura:

Ice, te voilà rendue près de celui que tu aimes. C'est grâce à vous que j'avais trouvé l'amour et nombre d'amitiés, je reste à jamais votre débiteur. Soyez en paix votre tâche ici bas est accomplie.

les psaume reprit par les fidèles avaient cessé. c'était le seule chose que camaris entendait de l'extérieur.
'doivent en être au discours de la famille et des amis...

ils diront surmenet des trucs bien. moi j'ais jamais été doué pour ça...
dans un souffle des poraole a peine intelligible sortirent tout de même.

c'est May qui m'a demander de venir... mais c'est pour toi que je fesait le voyage...
tu m'as reçu comme un amis de longue date... et même plus vu tout ce que vous aviez prévue...
ces chose la seront toujours gravées en moi. je te promet as que dans quelques année j'arrive a mettre le bon nom... tu sais comment je suis avec les noms... mais ton visage lui sera toujours associé à ça.

je te pleure Ice... mais je ne te comprends pas.
choisir de déménager je le conceois. mais... la ou tu vas... j'avoue que j'ais du mal à croire que tu l'ais choisit...
quand Ysa m'as prévenus je n'y ais pas crus. et en fait je n'y sroit pas encore tout à fait.

mais je pense pas que tu me réponde un jour...
il baissa la tête entre ses genoux. le visage emplis de larmes.

Le cérémonie était sobre et touchante. De là où il était, il pouvait voir toutes celles et ceux qui avaient fait le déplacement pour venir rendre hommage à leur amie commune.

Nethrandir célébrait la cérémonie avec tact et simplicité, donnant à la Cérémonie un air familial et accueillant, sans excès d'émotion. Il vit et entendit aussi sucessivement Bragon, Ysa porter un témoignage fraternel et émouvant sur celle qui avait été et ne serait plus. Leur témoignage portait aussi sur les Gens de Sancerre, réunis malgré leur diversité, unis par la même envie de donner à Sancerre des journées heureuses et de soirées animées.
Il voulut témoigner à son tour mais déjà, Nethrandir consacrait l'âme de Ice et la recommandaiot à Dieu. Il regarda l'eau de baptême, la même qui accueillait les nouvelles âmes, et qui baignait maintenant une âme éteinte.

Jelu profita de cette dernière onction pour s'avancer devant le cercueil de son amie, regarda Dame Tourbillon recueillie mais attentive aux gestes de son homme (elle l'avait vertement sermonée pour ses exploits nocturnes et ses oreilles étaient encore rouge). Il lui fit un discret clin d'oeil, se racla la gorge pour s'éclaircir la voix, nouée par l'émotion.

Une étoile vient d'allumer le ciel et rejoindre celles déjà lumineuses, qui éclairent nos nuits et veillent sur nos rêves. Puisque la nostalgie ne semble pas être le meilleur moyen de regarder devant nous, je dirai juste que Ice fut une Grande Dame, douce et tranchante, aimante et sévère, rieuse et boudeuse, et surtout, grande amatrice de bubulles.

Puisse sa lumière éternelle nous baigner dans l'harmonie retrouvée aujourd'hui. Nous sommes ensemble, pour un même cause, sans trouble que celui de notre émotion. Notre Sancerre est vivant, bat dans nos veines à chacune et chacun. Qu'importe la contribution, la vie doit être douce à Sancerre et animée aussi, car une harmonie est une somme de sons différents qui suivent chacun une partition et qui rendent ensemble une symphonie brillante et exaltante.

Nous nous aimons, dans nos différences. Tolérons donc chacune, chacun, les envies des uns ou des autres.

Sur ces derniers mots, Jelu reprit sa place, calmement, en pensant aussi à tous ceux là qui étaient passés et repartis, pour un moment ou pour toujours. Il pensa aussi aux nouvelles vies qui commençaient à s'éveiller dans la matrice maternelle. Cela ferait une belle messe de Noël !

Il avait écouté les témoignages avec attention , l'émotion était palpable, il n'avait pas eu le temps de bien connaître Ice, mais reconnaissait la grande Dame en écoutant tous ses amis parler d'elle.

Il avança vers le cercueil et y déposa une rose, se recueillit un instant et reprit sa place.


L'âme d'Icefly veillerai à jamais sur Sancerre, il était certain que personne ne l'oublierai.

D'un air si sombre , entre dans l'eglise, vetu de noir des pieds a la tete. Dans sa main droite, une bible qui fut celle de feu son epouse et dans la main gauche une rose blanche comme l'ame d'ICEFLY .

Il regarda l'assistance qui etait presente , mais les larmes qui coulaient de ses yeux ne lui permettaient pas de distinguer ces formes mouvantes qui pleuraient, qui parlaient au bon souvenir d'ICE.

Il essuya une partie de ses larmes et appercu YSABEAU et la pris dans ses bras comme on etreint une amie que l'on a plus revue depuis des lustres .

"Dame Ysa comment va je concois la douleur qui nous reuni tous en ce jour
ma peine accompagne le chagrin de tous ici present"

Il alla sur le cerceuil d'ICEFLY se receuillir et poser la rose en rappel de sa tendresse pour son ecoute de lui avoir tant donné en amitié en conseil et de l'avoir ecouté

Claire se dirigea lentement vers le cercueil d'Ice puis y déposa doucement les violettes qu'elle avait fraichement cueilli en arrivant.

Elles les jugea un peu malvenues...toutes ces fleurs immaculées...et elle avec son bouquet de violettes... mais elle devait l'amener depuis très longtemps à Ice...

"Ice... Tu sais...ce fameux bouquet de violettes...le voilà. je te l'ai pas donné avant...
Merci de ta confiance, merci pour tes conseils, merci pour ces discussions plus ou moins profondes... merci d'avoir été, merci d'être.

Reposes-toi maintenant, tu seras toujours avec nous."

Claire retourna rapidement à sa place avant de se laisser envahir par la peine que cet au revoir causait.

Elle répondit d’un geste timide et discret au signe de Bragon , avait écouté les paroles de tous.

Elle savait à ce moment là combien était aimée sa marraine. Les fleurs qu’elle appréciait tant ornaient à présent sa dernière demeure.

Elle se leva, approcha du cercueil, y posa sa main, comme on la place sur son cœur, aucun son ne pu sortir de sa gorge, il était trop difficile pour elle de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Impossible de dire adieu, ni même au revoir, impossible de s’imaginer qu’elle n’était plus.

Trop dur d’exprimer ces sentiments, peut être avons nous été trop souvent éloigné.

Elle approcha de Bragon et murmura :



Merci !



Elle ne dit rien de plus, elle évita même le regard de Maleus. Elle savait se qu’il ressentait à cet instant et préférait le laisser tranquille.

Pourtant elle aurait eu envie de crier à tous, combien Ice les aimait et aimait Sancerre.



Elle retourna à sa place, laissa la tristesse l’envahir et les larmes inonder ses joues…