17 Place de la Halle, Ysabeau, élégances sancerroises

Invité

Leopol rentrait seulement à l’auberge malgré l’heure matinale. Il s’arrêta devant chez Ysabeau, y glissa un petit courrier puis partit en direction de l’auberge ou l’attendait son lit.

Citation :: Ma douce Ysabeau,

Je glisse sous votre porte ce petit mot,

Afin de vous souhaiter une bonne journée.

Je vais rejoindre ma couche, bien qu’il soit tôt,

Pour vous retrouver dans mes rêves et mes pensées.

Je me lèverai rapidement pour bientôt

Vous rejoindre et pouvoir vous embrasser.

Je vous aime.

Leopol

Ce matin la, Astaroth passa devant la maison d' Ysabeau. Il s'arreta un instant pour verifier si elle dormait ou pas.

" Pas de lumière, je vais donc lui écrire un petit mot"

Il sortit un parchemin et se mit à écrire.

Citation :: Ma très chère amie

Je vous dépose ce petit mot pour vous dire merci. Merci de m'avoir aidé à mieux me sentir. Vos paroles lors de notre dernière balade m'ont fait réaliser que mes sentiments pour vous n'étaient plus les mêmes qu'il y a plusieurs jours. Grace à cela, j'ai pu me retourner et penser à autre chose. Je me suis rendu compte que j'étais la cause de tous mes malheurs, je me suis remis en question et aujourd'hui je suis heureux. Combien de temps cela durera, Aristote seul le sait, mais j'ai decidé de vivre pleinement ce moment de bonheur

Amicalement, Astaroth votre ami qui vous souhaite tout le bonheur du monde

Il enroula le parchemain, sortit un morceau de ruban pour l'attacher, et le glissa sous la porte. Il se retourna et disparut dans les rues de Sancerre.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Au petit matin, Ysabeau s'éveilla. La nuit avait été bonne, elle avait pu voir quelques instants son amour au Havre, avant qu'il ne parte pour ses tâches nocturnes. Quelques discussions animées portant sur les élections ducales (elle avait eu un mot un peu vif, qui avait blessé son ami Maleus, qu'il lui était difficile de faire comprendre ce qu'elle ressentait... la politique n'était décidément pas son fort...), mais surtout la chaleur des conversations entre amis. Le Havre était bien le lieu où l'on se sentait bien...
Elle se leva rapidement, du travail l'attendait à la douane, et elle aurait de multiples occupations ce jour qui la tiendraient un peu éloignée du village.
Toilette (elle avait laissé une bassine d'eau près de la cheminée pour la garder à la juste température), elle s'habilla, et vit trois messages glissés sous sa porte. Elle alluma une bougie, car la lumière était encore chiche, et les ouvrit.
Clelala lui annonçait qu'il repartait en mission. Bien, les braies attendraient sagement son retour à l'échoppe.
Le second parchemin fit battre son coeur, elle avait reconnu l'écriture. Leo... Leo qui était rentré bien avant l'aube, et qui lui laissait un poème... Le premier poème qu'elle recevait de lui... Leo... Elle embrassa le parchemin.
Le troisième était d'Astaroth. Elle sourit. Asta semblait trouver un équilibre nouveau, elle s'en réjouissait pour lui. Puisse Aristote veiller sur son nouveau bonheur...
Vite, avant d'aller à la douane, elle rédigea trois réponses, trois réponses qu'elle déposerait sur son chemin, petits cailloux de vie, d'amitié, d'amour.

Citoyen assidu Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 07/11/2007

Décidément cela devenait une habitude! Clélala se retrouvait cette fois encore devant la porte d'Ysabeau une missive à la main, l'heure tardive lui interdisait encore une fois de la déranger! On finirait à la longue par le prendre pour un rodeur! Il déposa la missive sous le pas de la porte.

Chère Ysabeau,

Je vous remercie de votre courrier, je n'ai malheureusement pu rentré à sancerre avant que vous n'en soyez absente, j'ai moi aussi appris que vous aviez retrouver la joie de vivre et j'en suis vraiment content pour vous, car vous méritez le bonheur! Je garde toujours dans mon coeur une affection particulière pour la première dame qui m'a acceuilli à Sancerre, et qui a fait preuve de beaucoup de franchise et de gentillesse. Je vous suis reconnaissant de m'accorder votre confiance. Envoyez moi un pigeon pour me dire à quelle heure vous serez disponible demain et si je le peux je ne manquerais le plaisir de vous revoir.

Bien à vous

Clélala

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau avait reçu une lettre, une jolie lettre d'un beau masque qu'elle avait découvert. Elle la relut avec plaisir, et la rangea dans sa malle à trésors, car elle ne voulait point qu'elle se perde.

Citation :: Et bien oui Ysa, je me suis aissé aller un peu.
Nous avons tous notre jardin secret et j'ai voulu le partager.
J'espère que vous et d'autres aussi auront pris plaisir à suivre cette histoire impossible.
L'impossible étant fatalement lié au rêve.
Je vous l'avoue bien volontiers Ysa, j'ai pris un malin plaisir à me torturer.
j'ai souhaité que cet instant soit fort et suivi par beaucoup, car derrière tout cela il y aussi une leçon à en tirer.
Vivre ses rêves.
il était à ma portée.
Je l'ai saisi, et aussi court soit-il, j'ai eu l'audace de le faire.
Ce que la vie ne nous donne pas, nous devons le créer.
L'important c'est d'effleurer ses rêves.
Il y a le revers de la médaille...
Je ne pense pas m'être fait que des amis par ma franchise de coeur.
l'avenir me le dira.

A plaisir chère Ysa

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Une silhouette dans la nuit... Ysabeau arriva devant sa maison. Nulle ombre ne l'avait suivie, fort heureusement, car elle ne savait si elle aurait pu se défendre... Les bières et le kawalva...
Elle ouvrit la porte, frissonna un peu car l'air était vif et le feu mourant. Elle ajouta une bûche dans la cheminée, resta un instant devant le feu, rêveuse. Elle pensait à ce que lui avait dit Leo...
Peu de moments ensemble, mais cela lui était égal. Peu de moments, mais des moments intenses, mais des moments de vie qui suffiraient à la rendre heureuse, à nourrir son amour. Leur amour.
Elle le sentait, le bonheur était à sa porte, la joie était dans son coeur. Peu de moments, mais des cadeaux précieux qu'ils se donneraient l'un à l'autre.
Elle ferma les yeux, et son esprit s'envolait vers celui qu'elle aimait. Elle le voyait, elle l'entendait. Comme s'il était là, à côté d'elle.

Au bout d'un moment, sentant le sommeil la gagner, elle se déshabilla , ouvrit l'alcôve, et se coucha sous sa couette. Le feu éclairait faiblement la pièce, lueur dorée et tremblante.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau passa chez elle, prit une couverture, et ressortit en direction de la ruelle derrière le Havre.

Sur le chemin de sa demeure Astaroth passa devant la maison d'Ysa, Il prit un parchemin et le deposa sous la porte

Citation :: Ma chère amie

Je vous invite demain soir à diner en compagnie de votre aimé.
J'espère que vous pourrez venir

Amicalement Astaroth

Puis il se retourna et poursuivit son chemin jusquà chez lui

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Au petit matin, Ysabeau s'éveilla. Elle avait pu longuement converser la veille, seule à seule, avec son aimé. Elle souriait, se souvenant des doux mots échangés, des caresses encore timides... Leo avait besoin de temps et elle lui laisserait le temps qu'il faudrait. Chaque jour qui passait, elle l'appréciait davantage. Sa douceur, sa délicatesse, ses scrupules... Tout en lui l'enchantait.
Elle se leva, le coeur en fête. Toilette soigneuse, elle enfila bas, chemise et braies, prit un léger repas, et s'apprêta à se rendre au bureau de la douane pour son recensement journalier.
Sous la porte, un mot. Elle reconnut l'écriture d'Asta. Ce soir... Un dîner à quatre... Elle s'en réjouit.
Elle sortit dans le petit matin blême et froid, et se dit qu'elle passerait au Havre laisser un mot à Leo pour lui rappeler l'invitation. Un léger détour...

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau pensait au dîner chez Asta. Elle avait confectionné le gâteau à la cannelle qu'Asta appréciat tant et que Leo avait goûté lui aussi.
Elle l'enveloppa soigneusement d'un linge pour le protéger de la petite pluie fine qui s'était mise à tomber.
L'heure avançait, Leo ne se montrait point. Pourtant, en taverne, en début d'après-midi, il lui avait confirmé qu'il serait là. Ysabeau était légèrement inquiète, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé...
Elle décida d'attendre un peu, s'assit près de la cheminée, pensive.

Invité

Leopol curait dans les rues sombres du village. Il était en retard et il se hâtait de passer chez Ysabeau afin de se rendre Ensemble chez Asta.

Une fois devant la porte il frappa. La porte s’ouvrit et Ysa était comme à son habitude rayonnante.

Leopol sourit et lui dit.

Je suis désolé de ce retard, je vous présente mes excuses. Êtes vous prête pour vous rendre chez Astaroth ?

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau embrassa tendrement Leo
Ce n'est pas grave mon amour, oui bien sûr je suis prête, filons chez Asta il doit nous attendre avec impatience...

Elle embrassa tendrement Leo, prit sa cape, le gâteau, et ils sortirent pour se rendre chez Astaroth.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Les jours passaient, vite, trop vite. Chaque minute, chaque seconde qui s'écoulait ne reviendrait pas. Chaque matin était unique, il fallait goûter chaque instant, comme une liqueur précieuse qui s'évaporait peu à peu. Garder en soin le goût des instants partagés, le doux souvenir des belles choses vécues.
Ysabeau pensait à Ice, Ysabeau pensait à Lems. Elle savait que les jours de Lems étaient comptés, que chaque moment passé avec lui était précieux. Elle savait que les deux aimants seraient bientôt séparés par la funeste Faucheuse. Pourquoi fallait-il perdre ses amis les plus chers, voir partir ceux que l'on voudrait tant retenir ? Point de réponse. Juste une certitude : l'amour ne passerait jamais.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

La nuit était déjà bien avancée quand Leo et Ysabeau quittèrent le Havre. Encore une belle soirée, d'abord avec les amis, puis un instant seuls, à se regarder, à se parler, à se caresser... Les deux aimants ne se lassaient point de se découvrir l'un l'autre.
Leo avait prêté son mantel à Ysabeau, ils marchaient d'un pas vif dans les ruelles désertes, sombres. Quelques lueurs aux fenêtres, quelques étoiles au ciel...
Ysabeau s'arrêta.
Regardez mon amour, cette petite étoile, juste au-dessus de ma maison ! on dirait qu'elle brille pour nous. On dirait qu'elle nous fait signe...
Leo...
Elle se tut, rougissante, marcha encore un peu, s'arrêta au seuil de sa porte.

Leo, il est bien tard... vous estes fatigué... pourquoi ne pas rester ici, chez moi, au lieu de vous en retourner à l'auberge ?
Elle sortit sa clé, ouvrit la porte.
Vous entrez, mon ange ?

Invité

Leopol était fatigué et le vent le glacé. Il ne pouvait refuser l’invitation de sa douce. D’une voix basse il lui dit :

Je ne veux pas vous déranger mon ange. Un frisson parcourut son corps. Mais si ce n’est pas le cas, j’accepte volontiers.

Il passa le seuil de la porte ; la jeune femme referma à clef, et il la suivit dans la demeure ...

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

La porte close, Ysabeau se retourna vers son amour et l'embrassa en se serrant contre lui. Il lui semblait que cet instant ne finirait jamais.
Elle remit une bûche au feu, pour que la pièce reste tiède durant la nuit.
Puis, à nouveau, elle revint vers Leopol.

Comment pouvez-vous croire que vous me dérangez ? Vous ne me dérangez jamais, mon coeur, vous m'enchantez... vous m'enivrez...
Venez, il se fait tard... Venez, mon tendre ami...

Doucement, elle lui prit la main. Doucement, elle se dirigea vers l'alcôve, au fond de la pièce. Doucement, elle en ouvrit les rideaux.
Venez, mon amour, venez...

Invité

Leopol tenait la main d’Ysabeau et avançait d’un pas lent. Cette invitation lui faisait grand plaisir. Une fois prêt de l’alcôve, il se prépara pour la nuit, souffla sur la bougie et entra dans celle-ci.

Il mit une couverture sur lui. Il s’endormit calmement, sentant sa douce à coté de lui.

Il passa une nuit calme où Ysabeau faisait partie de chacun des rêves ....

Invité

Leopol ouvrit un œil. Il ne reconnaissait pas l’auberge. Il tourna la tête ... et sourit. Il avait passé la nuit chez Ysabeau. Il resta quelques instants de plus dans le lit, au chaud puis se leva. Il s’habilla. Une fois devant la cheminée, il réveilla les braises, déposa une buche dessus puis sorti de la maison sans faire de bruit ...

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau s'éveilla. Une douce tiédeur emplissait la maison. Elle allongea le bras, la place à côté d'elle était vide. Leopol avait dû partir travailler. Elle s'en voulut un peu de n'avoir pu l'embrasser avant son départ, il était parti si discrètement, si doucement, qu'elle ne l'avait point entendu.
Nuit pleine de doux rêves, nuit merveilleuse passée aux côtés de son aimé. Elle souriait, heureuse, certaine qu'il y en aurait d'autres, bien d'autres.
Elle se leva, prit son premier repas, en se disant que la prochaine fois, peut-être, elle le partagerait...et courut au bureau de la douane accomplir sa tâche journalière.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Dans la nuit obscure et froide, Ysabeau quitta seule la taverne. Elle avait passé la soirée avec Ice et Lems, Bragon et Maybee, Lems qui faisait bonne figure, qui riait, mais dont elle voyait bien le visage émacié, la maigreur. Lems... Ses derniers jours étaient comme illuminés. Elle conversa, elle plaisanta. Puis Lems et Ice se retirèrent, Bragon et May aussi...
Leo ne vint point. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle ne le vit point en taverne. Point de mantel pour la réchauffer, elle rentra seule. Sans doute l'aménagement de sa maison l'avait épuisé, ou bien... elle était un peu inquiète, aurait-il eu un accident ?
Non, elle ne voulait pas y penser. Sans doute avait-il eu un empêchement, une occupation urgente... Elle écrivit un message à lui destiné, l'attacha à la patte de sa plus jolie tourterelle, et la regarda s'envoler.
Demain serait un autre jour. Demain, peut-être, elle le verrait. Demain...
Elle arriva devant chez elle, ouvrit la porte, laissa la clé dans le pot de fleurs à droite... et, épuisée de sa journée, mit une bûche dans la cheminée, se prépara pour la nuit, et regagna son alcôve.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

A l'aube naissante, Ysabeau ouvrit les yeux, dans la tiédeur du lit. Personne à côté d'elle. L'air était glacial. Elle resta un instant étendue, bien au chaud sous la couette moelleuse. Mais il fallait bien se lever...
Vite, elle ranima les braises, ajouta deux belles bûches dans la cheminée. Le feu s'éleva, clair et pétillant, source de chaleur et de joie. Un instant elle le contempla.
Elle se souvenait de la veille, de la longue soirée passée avec ses amis. Lems... Lems, elle pensait à Lems, à la mission qu'il lui avait confié. Elle était émue. Lems, combien de temps encore, combien de jours, combien d'heures ?
Lems... elle le savait, jamais elle ne l'oublierait. Il resterait vivant, dans le souvenir de tous ceux qui l'avaient connu. Il resterait.
La chaleur du feu, ses pensées... Ysabeau secoua la tête. Il fallait se préparer pour la journée. La douane, attendre des consignes... Un peu plus tard, si elle le pouvait, les ambassades.
Aurait-elle le temps de se promener dans les ruelles de Sancerre, d'aller un peu dans la forêt qui était si belle en cette fin d'automne, dont les buissons étaient sans doute couverts de givre comme autant de colliers scintillants ?

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

La veille
Ysabeau avait accompli la tâche que Lems lui avait confiée. Elle n'ignorait point qu'il était à bout de forces, la dernière fois qu'elle l'avait vu, au Havre, il ne quittait plus son fauteuil, les yeux brillants, l'air épuisé. Mais il trouvait encore la force de parler, de rire, d'échanger caresses et mots doux avec Ice.
Une page se tournait. Ysabeau eut les larmes aux yeux en quittant le Havre pour laisser ses amis seuls.

Au matin

Une nouvelle journée commençait. Ysabeau avait des tâches urgentes à accomplir. Elle ouvrit la fenêtre, fit entrer le pigeon qui attendait, détacha le message qu'il portait, les consignes de Mentaïg... Elle s'empressa d'avertir tous ceux qui attendaient, puis sortit pour se rendre au bureau de la douane. Le froid était vif, mais le soleil brillait. Les arbres perdaient leurs dernières feuilles, le givre faisait briller les chemins et les rendaient glissants. Elle mit des sabots par-dessus ses chausses, et marcha d'un pas vif jusqu'à la mairie.

Invité

Citation :: Ma chère, très chère Ysa,

Je te remercie d’être là en ces moments douloureux. Je sais depuis bien longtemps déjà que je peux me reposer sur ton amitié. Lems le savait aussi en te confiant ce bracelet à me remettre, signe terrestre de notre union éternelle.

Je vais continuer mon chemin, non seulement parce que mon heure n’a pas encore sonnée, mais pour toi aussi, parce que les liens de l’amitié sont tout autant que ceux de l’amour, un moteur qui nous permet d’avancer.

Merci de savoir écouter, merci de savoir comprendre, merci à toi ma douce amie de partager ces instants de vie.

Ice

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Dans la nuit
Dans la nuit, bien avant l'aube, Ysabeau s'éveilla. Elle savait que sur la place de la Mairie, un échafaud avait été dressé sur la place de la mairie. Frissonnante, elle se leva, enfila rapidement braies, bas, chausses et sabots, se couvrit d'une cape et marcha jusqu'à la place. Elle s'arrêta, vit Web monter sur l'échafaud, les mains liées, le bourreau l'attendait. Il s'agenouilla, la tête sur le billot. Le bourreau leva sa hache, un rayon de lune la fit briller d'un éclat sinistre. Puis elle s'abattit sur le cou de Web, tranchant d'un coup net et précis sa tête qui roula sur la sciure.
Les deux aides mirent le corps et la tête dans un cercueil, et l'emportèrent vers le cimetière.
Web était mort comme il l'avait voulu. Brutalement. Ysabeau, le coeur serré, frissonnant dans le froid glacial de la nuit, retourna chez elle, avec le sentiment d'un immense gâchis. Mais telle avait été la volonté de Web, et il fallait la respecter.

Au matin
Elle n'avait pu se rendormir. Dans la douce chaleur de l'alcôve, elle songeait. La veille avait été jour tragique pour Sancerre. Lems, Web, partis... Ice, son amie Ice, qui se sentait vide, tout entière dans le souvenir de son amour. Elle avait accompli la mission que Lems lui avait confié, elle lui avait remis le bracelet...
Elle sortit de l'alcôve, remit vite une bûche sur les braises de la veille. Sous la porte, un petit mot.
Ice... Elle lut, Ice vivrait, Ice surmonterait sa douleur. Elle serra le parchemin contre son coeur. La vie était la plus forte. La vie continuait.

Dernière édition par le Sam 17 Nov 2007 - 19:10, édité 3 fois

Fin de la matinée

Ysabeau et Leo entrèrent au 117. Une douce tiédeur régnait dans la pièce commune. Le feu crépitait dans l'âtre, Ysabeau par précaution rajouta une bûche, et s'en fut dans la pièce attenante où était le cuvier. Elle le couvrit d'un linge propre, et revint chercher la marmite d'eau fumante qu'elle versa dans le cuvier. Leo l'aida car la marmite était fort lourde. Elle ajouta un peu d'eau froide, quand l'eau fut à bonne température, elle y versa quelques gouttes d'huiles essentielles pour la parfumer.

Voilà mon aimé, vous pouvez entrer dans le cuvier, c'est prêt. Je vous attends près de la cheminée, si vous avez besoin que je vienne vous frotter le dos n'hésitez point...

Elle souriait, se souvenant, lointain souvenir, d'un autre bain...
Pendant que Leo se dirigeait vers la pièce du cuvier, Ysabeau sortit de sa poche la dernière lettre de Lems. Elle ne voulait point qu'elle se perde, et elle la rangea soigneusement dans sa malle aux trésors, sa malle qui contenait tout son passé, toute son histoire.

Citation :: Ysabeau,

ma très chère amie, il n'est plus secret que je suis aux dernières
heures de mon histoire. Ne soyez point triste car cette histoire a été
merveilleuse. Alors je profite de ces derniers instants auprès de ice
comme dans vos conseils et mets aussi un peu d'ordre dans mes affaires.

Comme vous le savez peut estre, j'ai emprunté une forte somme d'argent
à manu pour rouvrir la boulangerie. Or je ne sais si je pourrais le
voir et j'aimerais le rembourser dès à présent.

Aussi je demande vostre aide dans cette entreprise en vous reversant la
somme de 595 écus que vous aurez la bienveillace de lui remettre pour
moi.

Dîtes moi quand vous aurez le temps. et surtout ne dîtes pas un mot à ice de tout ceci.

Ah j'allais oublier j'ai un bouclier que je voudrais vendre pour compléter la somme. Quel prix puis je en tirer à vostre avis ?

Et puis il y a aussi ce bracelet offert par Ice que j'ai gardé sur moi.
Il me plairait que vous lui remettiez lorsque sera venu le temps pour
moi. Je vous le confie à vous car je sais qu'il ne saurait estre plus
en sécurité qu'avec vous.

Dans l'attente de vous lire ma chère amie

lems

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» 16 place de la Halle, chez Gilliane et ses enfants