Chez Aryan et feu Jelubir, 163 rue Cornue

Llyne arriva en courant au 163 rue Cornue comme le lui avait indiqué son amie Ysa au dispensaire... La vache de Jelubir et Aryan allait certainement mettre bas rapidement selon les dires d'Ysa.
Effectivement quand Llyne eut trouvé l'étable, chose qu'elle ne mit point grand temps car déjà on entendait Calire beugler... le travail avait commencé depuis un moment c'était certain...
quand elle entra dans l'étable , Llyne aperçut Calire allongée de tout son long , le bout des pattes de son petit qu'on commençait à apercevoir.
Heureusement Aryan et Jelubir avaient été prévoyants avant de partir, dans un vieux buffet à la porte vitrée cassée on devinait quelques vieux torchons et du savon ainsi que des cordellettes.
elle alla au puits chercher de l'eau dans un seau.

Elle retroussa ses manches et arriva près de Calire

- alors ma belle ! les misères qui commencent ... t'inquiètes pas je vais t'aider. je vais déjà regarder si ton petit est bien engagé ...

llyne caressa Calire entre les cornes et ensuite alla derrière avec son seau.

elle se lava soigneusement les mains , passa sa main à côté des pattes dans le col doucement... jusqu'au coude... Elle sentait la tête... " voilà une bonne chose... , le veau est bien engagé ...il est dans le bon sens ... certes les pattes sont grosses, çà sera juste mais avec un peu d'aide ... çà devrait aller ..." pensa Llyne.

llyne attendit la prochaine contraction pour accompagner Calire en tirant doucement sur une patte.... puis l'autre ...

Venerable citoyen Nombre de messages : 193 Date d'inscription : 11/01/2009

Jimmy arriva haletant dans la propriété d'Ary et Jelu...

Arf... Arf... voilà longtemps qu'il n'avait couru ainsi... heu... depuis son pari à l'hipodrôme, ... non, en fait, il arrêtait pas de courir aujourd'hui... Arf...

Il entra dans l'étable et vit que Llyne oeuvrait déjà...

Elle tirait de grosses pattes bien humides et baveuses de l'intérieur de la pauvre Calire ... Broumpf... Jimmy fit une mou un peu dépitée .. Puis alla vite soutenir la tête de Calire et lui souffla dans l'oreille... :

— Allez, courage, Calirette ! Fais comme moi ! Aspire ! Souffle ! Aspire ! Souffle ! AAAAAAhhhhh, Pfffffffff !!!!! c'est bien, ma vieille , c'est bien ....

La pauvre bête roulait des yeux tout ronds, se demandant qui était cet hurluberlu un peu léger du potiron, mais elle semblait reconnaître son odeur et sa voix rassurante, ce qui la tranquillisa un peu....

— Comment qu'ça s'passe, Llyne ? Ça s'annonce bien ?

Tandis que Llyne oeuvrait pour aider autant que faire se peut la brave Calire, Jimmy s'employait à la soutenir moralement... Llyne ne put s'empêcher d'éclater de rire en l'écoutant ...

Citation :

- disons que pour l'instant çà va, mais je crois que d'ici un petit moment j'aurais peut-être besoin d'aide. Calire va mettre au monde un sacré lascard il me semble à voir ses pattes.

Une nouvelle contraction arriva et Llyne en profita de nouveau pour tirer alternativement les cordelettes ... une patte après l'autre ...afin de ne pas engendrer de déchirures . Il fallait en premier lieu laisser faire la nature et se montrer très patient...
petit à petit le museau arriva au niveau de la vulve. Là , Llyne reprit le savon et se savona copieusement les mains et les poignets... Elle glissa doucement sa main au dessus de la tête du veau pour aider à assouplir ... le savon facilitant le passage... Llyne faisait un peu la grimace, la main parfois était un peu serrée...

Un petit quart d'heure après on entendit Calire beugler... Une contraction plus forte

- allez ma belle on pousse fort !!! çà y est je crois que c'est bon... la tête est sortie ! moment crucial et délicat , il fallait faire vite à ce stade ... surtout que le petit était en fait un sacré morceau, heureusement pour Calire ce ne devait pas être son premier veau et avait du passage...

- Jimmy !! si jamais Ysa ou Mac n'arrivent pas dans la minute... peux venir m'aider de ton bras valide à tirer ... il nous faut prendre les deux cordellettes ensemble et tirer fort pour vite dégager les épaules après çà ira tout seul...

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau courut à toutes jambes au 163 rue Cornue, Llyne lui avait dit qu'elle passerait voir Calire... norf de norf peut-être avait-elle besoin d'aide
Elle courut, elle courut dans les ruelles, c'est que sa journée avait été occupée, la douane, les nominations au conseil...
Haletante, elle poussa la porte de l'étable.

Calire était couchée par terre, Llyne était près d'elle, et... Jimmy aussi, Jimmy était là qui parlait à Calire...

Me voilà Llyne, tu as besoin de moi ? Qu'est-ce que je peux faire ? J'étais inquiète, c'est que c'est son premier veau à Calire...

Ysa arriva juste à temps et en courant qui plus est ...

- ah son premier veau ! je n'aurais pas pensé ... pour un premier veau , il est bon pépère ! bon tu tombes bien Ysa, si tu pouvais m'aider à tirer... sur les cordelettes pour aider le passage des épaules ...

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

D'accord Llyne, on va tirer...

Elle s'approcha, prit une cordelette, et se mit à tirer, pas trop fort, mais fermement, puis de plus en plus fort. Llyne tirait aussi...
Les pattes étaient sorties, la tête... Les deux jeunes femmes tiraient, tiraient... et bientôt les épaules... Les épaules se dégagèrent.
Le reste du corps suivit sans trop d'éfforts, pendant que Jimmy continuait à caresser la tête de Calire.
Un solide petit veau... d'une bonne taille en effet !

Et voilà... il est là, le "bébé" de Calire... il est arrivé... Heureusement que tu étais là Llyne. Autre chose à faire ?

et voilà ! une bonne chose de fait encore ma foi Ysa et Jimmy !!

autre chose à faire ? et bien pendant que je vais chercher un seau d'eau bien fraîche au puit pour donner à Calire , tu approches le petit veau devant sa mère, la nature est bien faite... dans moins d'une heure elle l'aura léché de bout en bout et une fois sec il sera tout beau tout beau , je suis sûre qu'il aura même pris sa première têtée d'ici là... un petit veau si tout se passe ne met pas cinq minutes avant de se lever même s'il titube un peu...

quelques minutes après à peine Llyne revint et présenta le seau à Calire qui apprécia le breuvage...

et maintenant les amis faut lui trouver un nom à ce petit... et comme vous pouvez le remarquer , c'est un mâle !

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

tu approches le petit
veau devant sa mère, la nature est bien faite... dans moins d'une heure
elle l'aura léché de bout en bout et une fois sec il sera tout beau
tout beau

Ysabeau fit comme Llyne lui avait dit, elle poussa délicatement le petit veau tout près de sa mère, devant elle. Calire se mit à le lécher doucement.

Lui trouver un nom... ah ben vi faut lui trouver un nom... Mais c'est peut-être à Jelu et Ary de lui trouver le nom, je vais leur écrire, leur annoncer la bonne nouvelle...

Tout en parlant, elle regardait le petit veau et sa mère. Une nouvelle naissance chez Ary et Jelu.

Il est mignon... tu crois qu'il va bientôt se mettre debout ?

- oui Ysa tu vas voir çà va très vite...

le fait est ...à peine Ysa avait fini sa phrase que le petit était sur ses pattes...

- tu vois !
et oui tu as raison , c'est à Jelubir et Aryan de choisir le nom de ce petit

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Effectivement, le petit veau s'était dressé sur ses pattes, un peu tremblant, un peu maladroit. Attendrissant...
Calire à son tour, se levait. Le petit veau s'approcha, se mit sous elle, prit une mamelle et commença à téter.
Ysabeau sourit.

Grâce à toi tout s'est bien passé Llyne, tu as été d'une aide précieuse. Maintenant je vais écrire à Ary et à Jelu pour leur annoncer la bonne nouvelle.

Avant de quitter l'étable, elle déposa dans la mangeoire du foin pour Calire qui aurait certainement faim. Puis elle rentra chez elle écrire une missive à Ary.

Venerable citoyen Nombre de messages : 193 Date d'inscription : 11/01/2009

Jimmy était ébahi par le savoir-faire et l'assurance de Llyne...

Mazette !!! Une vraie fille de la campagne !

Il resta dans son coin , à caresser Calire, puis à observer comment mère Nature avait bien fait les choses... un peu aidée quand même par dame Llyne...

C'était la première fois qu'il assistait à la mise à bas d'un p'tit veau... Impressionnant...

C'est bien ému qu'il se redressa en caressant cette brave Calire...

— Llyne ! Crénom de Zeus ! Encore une fois, je te tire mon chapeau... d'ailleurs, il faudra que j'en achète un rien que pour toi ^^[/color]

Jimmy donna un bout de gâteau à la cannelle à Calire, la gratouilla entre les deux yeux...
Puis il se tourna vers Llyne..

— Bon, il est grand temps d'aller dans ma cabane y déloger les poules ^^!!!

- oui Jimmy il se fait tard déjà... je n'ai vu le temps passer. moi aussi je vais rentrer à la maison. et voilà une bonne chose de faite ma foi !
enfin m'en vais faire un tour en taverne avant histoire d'arroser la naissance de ce petit veau. Je repasserais demain voir s'il va bien et donner à boire et à manger à Calire. et prends soin de toi et de ton bras surtout.

Tandis que Jimmy prend le chemin de sa cabane, Llyne prend celui de la taverne . elle regarde tristement Jimmy qui s'éloigne. " seul dans sa cabane en pleine forêt.." pensa Llyne. Elle lui aurait bien offert le gîte mais cela ne se faisait pas, une damoiselle n'invite pas un jeune homme à dormir ... même en tout bien tout honneur...

Adjoint au Maire Nombre de messages : 847 Date d'inscription : 08/02/2009

Macgyver arrive chez Jelubir et Aryan, mais il était trop tard, calire avait déjà mis bas à un superbe veau.
"Zut j'aurai dû prendre à gauche dans le dispensaire".
Le veau se portait bien apparemment et cela grâce à Llyne.
"Llyne joli boulot, Jelubir et Aryan te doivent une chopine."

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 352 Date d'inscription : 30/12/2006

Flap, flap, flap...bong... Un pigeon un peu fatigué par tant de mouvements d'ailes se cogna sur une fenêtre du domicile déserté. Ce pigeon, choisi par Jelubir, devait normalement voler jusqu'à la mairie mais il ne savait pas distinguer une maison d'une autre. On ne sait comment il atterrit au 163 mais il était bien content de pouvoir se décharger de la missive qu'il decrocha de sa patte (bavi, ça, Jelubir l'avait bien sélectionné pour ses talents gymnastes) et laisse choir sur la margelle de la fenêtre.

Citation :: Mes chers ami(e)s,
Voici de nos nouvelles de Vienne où nous venons d'arriver (prenez compte du temps de vol de ce pigeon malhabile et cela fera bien une semaine...). Le voyage s'est bien passé même si Dame Tourbillon avalait les étapes en deux temps trois mouvements. La cariolardonmobile n'avait qu'à bien se tenir : il fallait suivre le rythme ! Fierorage avalait avec souplesse les kilomètres à travers de beaux paysages. Gabrielle, Tristan et Eolia ont apprécié le voyage.
Nous voilà donc installlé pour quelques temps à l'hotel de Culan, Chez Maryan avec Gabriel et Anne.
Sancerre nous manque beaucoup mais Vienne est aussi une ville agréable, semblant bien animée. Nous vous embrassons donc tout plein et pensons beaucoup à vous.
Signé : Aryan, Gabrielle, Tristan, Eolia, Fierorage (frottis de museau à alpage et aux poulains) et Jelubir

Ayant fait cela, le pigeon alla voir vers d'autres cieux, d'autres villages pour faire office de commis courrier avec détachement automatique de courrier de la papatte.

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 1245 Date d'inscription : 11/03/2008

Voulant à tout prix évacuer ses vapeurs d'alcool de la veille, Claire, toujours ombre d'elle même repensa à la missive de Jélu...

- Ciel ! Calire et Caliron !! Depuis...depuis la naissance... est-c'que quelqu'un a été les voir ??

C'est qu'elle y tenait à Calire la ptite brune...
Elle l'avait tant bien que mal ramenée à Ary et Jélu quand les lardons étaient venus au monde...où elle l'avait eue ça valait mieux pas l'savoir mais voilà, Calire était là et c'était toujours un plaisir d'entendre certaines personnes bafouiller et appeler Claire Calire...
Elle avait envie de détester Ary en ces moments là, mais maintenant plus que jamais... elle remerciait finalement Ary et Jélu de lui avoir donné ce nom à leur vache...
"On l'appellera Calire, comme ça on pensera toujours à toi" qu'elle avait dit Ary.

Repensant à ces instants, Claire esquissa un sourire mélancolique... tout en se dirigeant vers le 163 rue Cornue.
Elle jetait des coups d'oeil furtilfs aux jardins des ruelles traversées... la nature était bien faite parfois, les arbustes et par-terres de fleurs dévastés par le bovin avaient semblait-il bien repris.
Non pas que c'était important loin de là....mais ça la rassurait un peu.

Elle poussa la porte de l'étable puis alla droit vers Calire et son petit qui lui était en plein repas.

Claire attrapa de sa main un peu de foin puis s'assit par terre, près de la mamabovine.
Calire tendit le cou pour savourer ce que Claire lui présentait.

- Hé bien ma belle...tu as fait du chemin depuis l'épopée de ton acheminement ici... tu t'souviens ? norf on était bien vas toutes les deux...

Elle lui glissa à l'oreille : tu sais, j'crois qu'tes anciens maîtres....ils t'ont pas cherchée beaucoup... j'ai bien fait d'me servir chez des friqués.

Calire poussa un petit beuglement et donna un coup de langue chaude à l'intérieur de la main encore chargée de points sanguinolants de Claire.
Claire sourit ... Peut-être serait-ce l'un de ces derniers sourires et elle le donnait... à une vache...
Une vache qui, finalement serait la seule trace de son passage à Sancerre...
La ptite brune au regard assombri depuis une semaine caressait les flancs de Calire... pouvait-elle comprendre le mal qui l'amenait certainement à commettre l'irréparable ?

Claire haussa les épaules et resta dans l'étable, les yeux fermés, pensant à l'amour de sa vie, son unique raison de vivre encore...tout en continuant de caresser la belle... Calire c'était elle la belle maintenant...

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 1245 Date d'inscription : 11/03/2008

Claire ouvrit les yeux, il faisait nuit noire, elle ramena de quoi se nourrir correctement à Calire, puis la caressa, la belle semblait comprendre la détresse de Claire pour être restée à côté tout ce temps...Caliron était là, près de sa mère.

La ptite brune se releva puis s'adressa à voix basse aux deux animaux...la belle et son beau...

- "Vous êtes très vraisemblablement les deux seuls souvenirs de moi qui demeureront à Sancerre après mon départ pour Blois... si vous aviez vous aussi la parole...j'vous demanderais bien à vous aussi de répéter chaque jour qui suivra combien j'aime mon ptit ange...
S'il revient vous voir...tâchez d'lui faire savoir..."

Claire leur fit une dernière caresse sur le museau et après un dernier regard à la belle sortit de l'étable, direction ... ailleurs...

Llyne arriva devant la demeure de Jelubir et Aryan. La maison était déserte depuis longtemps déjà... La garde des animaux était assurée par les volontaires du village.
Llyne se rendit à l'étable où elle trouva tout le monde en parfaite santé. On avait du passer pendant son séjour à Noirlac. Le petit de Calire avait déjà bien profité , le lait de sa mère devait être bien nourrissant.
la jument et ses petits se portaient également à merveille.
Llyne s'approcha et tout en les caressant dit:

- allez mes braves bêtes, les beaux jours sont arrivés, il est temps d'aller paître au pré et de vous dégourdir les pattes

Llyne prit une longe et en fit un licol et tranquillement emmena chaque animal au pré tout proche. Elle fit le tour du pré et s'assura qu'il y ait un point d'eau pour abreuver ces braves bêtes. elle fut rassurée en découvrant un petit ruisseau qui traversait le pré.

elle resta un long moment assise à regarder Calire, Alpapage et les petits se dégourdir les pattes...
Elle savoura ce petit moment de quiétude loin des tumultes de sa vie qui s'effrittait ...
Où était sa raison de vivre à présent... Elle avait perdu tout son entrain... Elle qui avant avait envie de donner... les énigmes... le bureau des études économiques... les bons moments en taverne avec ses amis... retrouverait elle un jour confiance en elle ... elle n'avait plus le coeur à rien...
La gorge nouée... après ces tristes pensées... elle se leva et quitta le pré en jetant un dernier coup d'oeil sur les animaux... rassurée les sachant à l'abri de la faim et de la soif... il suffirait que quelqu'un passe de temps à autre pour voir si tout le monde se trouvait en bonne santé...

Llyne continua son chemin et s'arrêta devant la demeure de Saya

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 766 Date d'inscription : 18/09/2006

Après un déjeuner léger car l'appétit n'y était pas, Saya pria ses enfants de se dépêcher. Ils s'alignèrent devant elle et lui montrèrent leurs mains. Elle sourit et les envoya tous les trois se laver les mains, on voyait bien qu'ils avaient passés la matinée à jouer dehors. Ensuite, à l'aide d'un chiffon, elle essuya la trace de terre qui barrait la joue d'Aaron.

Quand les trois petits diablotins furent prêts, elle prévint Ludmila qu'elle allait rendre visite à sa soeur et que si on avait besoin d'elle de l'y retrouver.
C'est ainsi que les enfants firent la course dans les rues de Sancerre pour être le premier à frapper à la porte de chez leur tantine préférée.
Geo quant à elle ne pouvait trop se hâter de peur de faire tomber la tarte au fruit qu'elle tenait dans ses bras ainsi que la bouteille de poire.
Elle leva les yeux au ciel et l'observa quelques instants, il était bleu mais toutefois quelques nuages noirs venaient de temps en temps occulter le beau soleil brillant. Elle sourit. Dans trois jours elle partait en retraite et elle n'aurait surement pas de Ses nouvelles, elle attendrait, elle L'attendrait.

Enfin elle arriva devant la porte du 163 rue Cornue, Eloïse avait été la plus rapide, elle avait rusé en empruntant une ruelle parallèle qu'elle savait moins fréquentée à ce moment de la journée. Elle avait donc déjà frappé à la porte et tirait la langue à son frère et sa sœur.
Aaron bougonnait car dans sa course il avait bousculé un vieil homme pas commode du tout qui avait laissé tomber son panier de pommes. Il avait dû s'excuser et l'aider à tout ramasser et avait eu droit en plus à se faire tordre l'oreille droite par l'homme pas commode du tout.

Saya lui ébouriffa les cheveux et lui dit de faire plus attention la prochaine fois. Ensuite, elle attendit que sa soeur vienne lui ouvrir.

Nouveau citoyen Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 10/01/2009

Elle en avait de bien bonne Dame Aryan. Moi, vieille carcasse que je suis, je pouvais me reposer et soigner quelques rhumatismes et elle, encore bien jeune, profiter que son compagnon soit absent pour partir, réfléchir comme elle disait. Je ne devais pas seulement garder la maison, fallait que je m'occupe de leur rejetons !

J'allais pas me plaindre, ils ont beaux être nombreux, c'est qu'ils sont adorables ces miochards. Surtout quand ils dormaient. Ca commence juste à marcher que déjà faut leur courir après, Tristan ne touche pas au chaudron, Gabrielle pas dans les escaliers, Eolia, ne t'approche pas du feu.
Je regrette qu'une chose, c'est d'pas avoir eu d'aussi beaux bébés.

J'oublais ... en plus de la maison et des mioches, j'devais m'occuper de leur basse cours. Les chevaux et les vaches. Sales bestioles, ils mériteraient de finir en pot au feu ou en viande braisée, mais ça, je ne le dis pas devant Dame Aryan, c'est qu'elle y tiens à ces bestioles, surtout à sa vache, parait que c'est le cadeau d'une amie et que son nom est dérivé de cette fameuse amie.

Parlant bestiole, v'la un volatile qui frappe à la fenêtre, encore une sale bête. Surement des nouvelles de Dame Aryan ou de sa frangine qui est passée. J'lui file quelques graines, je prend la missive et on en parle plus, je vire cette bête à plume. Faudrait lui suggérer de prendre un chat, c'est si beau un chat et puis ça chasse les rats et les pigeons.

Citation :: Chère Lison,

J'espère que tout se passe bien ici et que tu n'as encore rien cassé ... Tout se passe bien pour le moment, j'arrive à réfléchir ... à me décider. Sache que j'attendrai et suivant ce qui se passera, il faudra que tu supportes les mioches avec ou sans moi.

Je pense que je ne tarderai pas à revenir à Sancerre mais malheuresement se sera pour aller voir ces chers moines à Noirlac, donc tu vas devoir garder les enfants encore un petit bout de temps.

Je t'embrasse,
Amicalement,
Aryan

Bouducon ! Fallait que je me les ai dans mes pattes encore un moment !! Je dois pas être bénie. Tiens, j'entends pleurer, va falloir que j'aille les nourrir ces adorables monstres ...

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 352 Date d'inscription : 30/12/2006

Les jours se succèdent et ne se mirent pas dans le miroir. Le mouvement des planètes, le clic clic de la grande horloge universelle, rien n'arrête la marche du temps. Assis face à l'âtre sans feu, Jelubir broye les herbes noires de l'indifférence. Les journées connaissent le même rythme lancinant : bisous aux lardons, consignes à Lison, recherche d'un travail pour la journée, le plus éprouvant possible, entretien de ses champs, retour pour le diner, les enfants déjà couchés et Lison à raccomoder les accrocs du jour.
Dame Tourbillon avait de nouveau laissé les courants d'airs s'immiscer dans son existence. Un jour ici, un jour là. Le Tourbillon du Bonheur finissait par s'essouffler et chacun en était responsable. Jelubir regarde un hypothétique feu bousculer les flammes dans l'âtre. Son coeur bat mais pour quoi, pour qui ?
Encore un jour qui se lève, dans la brume du frais matin. Un quignon de pain dans la poche, quelques noisettes et une outre d'eau fraiche. Le voilà parti pour un nouveau labeur dans les champs.

Une véritable tempête entre dans la maison. Regard noir, poings serrés, visage résolu, la porte claquée. Elle jette ses affaires au coin du feu dans un fracas, des pleurs se font entendre, la vieille monte les voir et ferme la porte. Aryan ne voulait pas prendre le temps d'aller les rassurer, dans cet état elle est incontrôlable.

Elle marche dans sa cuisine, referme la porte et envois valser tous les pots et couverts de sur la table. Elle les piétine, les lance contre les murs, se mutilent les mains avec les éclats, aucunes douleurs physiques, juste une rage intérieure et une énorme blessure au cœur. Des coups de genoux dans les meubles, des coups de poings dans les placards, des perles de sang, des déchirures dans les vêtements, le visage trempé, elle se laisse glisser par terre, laissant quelques gémissements sortir.

Après tout, elle sait au fond d'elle qu'elle n'est pas une bonne amie, qu'elle n'est pas une amie du tout. Elle se sent de nouveau inutile, très inutile ...

Citoyen d'Honneur Nombre de messages : 352 Date d'inscription : 30/12/2006

La soirée promettait d'être calme : les lardons, après avoir bien gambadé dans les collines puis fait trempette des petits bouts de pied en bord de la Loire, récupéraient en dormant à points fermés. Louison n'eut pas à leur courir derrière pour les mettre au lit.
Jelubir cherchait dans ses grimoires une recette de cuisine qui parlait de jarret et de citron. Il s'en pourléchait déjà les babines. Ysa et Claire étaient invités pour mardi soir. Et Jelubir avait promit de leur mitonner ce fameux jarret qui avait fait l'excellence de soirées anciennes.
Il plongea dans ses souvenirs, les rires, les cérémonies de l'Ordre du Bouchon...
Un soudain ouragan s'abattit sur la maison. La porte claqua, des bruits de verre et de pots cassés pertubèrent la douce soirée. Que se passait-il ?
Jelubir sorti des ses songes et vit une Aryan livide, les lèvres serrés, les yeux rougis de larmes et s'agitant de manière incontrolée et incontrolable. C'était bien un ouragan qui dévastait la maison et il ne savait pas ce qui avait déclenché un tel charivari...

De la folie à la réalité, le chemin est court mais agréable, la réalité l'est moins. Aryan entend des pas, lève les yeux et devient encore plus pâle en voyant son Sergent. Elle se relève, écarte un peu les débris avec son pied, secoue sa jupe déchiquetée, essayant de se donner une image.

Je ... Pardon ... Je vais me laver et je rangerai tout ... promis.

Elle sort de la cuisine, une marche rapide, le laissant, incrédule. Aryan s'enfuit dans la salle d'eau et s'enferme. Le feu de l'âtre allumé, le chaudron rempli d'eau qui chauffe, Aryan se met rapidement en tenue d'Eve et grimace, des écorchures et des bleus, voilà ce qu'elle a gagné à vouloir extériorisé.

Elle prend un seau, remplit au fur et à mesure son baquet, rajoute de l'eau froide pour éviter de finir comme tout bon morceau de viande. Immersion totale, ne pensait à rien, ne plus penser à cette soirée, laisser cette haine monter légèrement.

Elle finit de se laver rapidement, vide l'eau, met une chemise et des braies qui trainent dans le coin. Aryan se dirige rapidement vers la chambre des lardons, descend les escaliers, se redirige vers la cuisine et surtout oublier le pourquoi du désastre de la cuisine. Et il faut que la cuisine soit propre, il y aurait du monde dans peu de temps.

Je vais ranger mon Tendre ... On va avoir du monde à la maison à manger, en plus de Claire et Ysa. Je dois avoir des légumes du jardins et quelques morceaux à la boucherie, dites moi ce qu'il vous faut ...

Elle se penche et ramasse les débris de sa tempête.

La cuisine était rangée, le jarret mijoté et Aryan s'occupait des légumes. Elle avait passé la nuit et une partie de la matinée à nettoyer le résultat de sa soudaine furie.
La table était prête, des couverts de côtés si jamais des invités surprises pointeraient leur nez. Il ne manque plus que les invités.

Aryan se posa dans le salon, regardant les lardons qui jouaient et se chamaillaient gentillement. De temps en temps, l'un deux venait la voir leur en chouinant et puis repartait à l'assaut.

Elle regarda une dernière fois la table et trouva ce qu'il manquait, de la boisson pour accompagner les plats. Dame Tourbillon resta dans la cave, a contemplé les bouteilles sans pour autant arriver à se décider.

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Une invitation, voici quelques jours... tout à la joie des retrouvailles en taverne, Jelu avait invité ses amis à déguster son fameux jarret au citron. Ysabeau avait accepté avec joie, cela lui donnerait l'occasion de voir les lardons qui avaient dû bien pousser.
Etaient invités Saya, Steffy, Macyver, Claire, et d'autres, tous les amis de Sancerre.

Elle avait eu le plaisir de partager quelques jolis légumes avec Steffy, de parler avec elle, et se réjouissait de la revoir chez Ary et Jelu. Que donnerait la soirée ? Sûrement quelque chose de joyeux.
Elle arriva donc devant la porte du 136 rue Cornue, portant un bouquet de fleurs des champs et un petit paquet, et frappa discrètement.

Ary ? Jeluuu ? Vous êtes là ?