Chez Aufredy, 78 Place du puits Saint-Jean.

Elen restait stoïque. Elle était là devant lui s'emparant du bouquet acheté spécialement pour elle, pour s'excuser du mal qu'il avait fait, pour tenter d'apaiser cette jeune femme qui n'avait rien demandé. Il voulait juste le déposer et s'en aller sans rien dire juste un présent qu'elle accepterai ou refuserait à son bon vouloir. Elle était là, à le scruter de long en large d'un regard neutre, tandis que lui apercevait déjà les première rondeurs d'un bébé naissant.

Il se sentait paniqué, qu'allait-il pourvoir lui dire... Il n'avait plus qu'une envie s'échapper d'ici, s'éloigner de cette jeune femme qui n'avait que la flamme de la haine envers lui dans ses yeux. Mais ses pieds étaient comme enraciner, impossible de bouger... Elle attendait une réponse, il n'arrivait pas à la lui donner. Il se mit à bégayer comme un enfant.

je... je... je m' ... je m'e... je m'exc... je m'excuseee.

Il finit par dire ce mot avec force et rage. Il n'avait jamais été malmené de la sorte par ses sentiments. Il se sentait faible, comme une larve qui rampe sur le sol impuissante, comme un oisillon privé de sa mère protectrice. Ses yeux était plissé de honte et de dépit.

je... je... je ne... je ne vou... je ne vou... je ne voulais... je ne voulais pas ... te .. te... dér... dér.. déranger. Ce bou...bouq..bouquet est ...est ... pour... pour.. t..t.. toi.

De nouvelles larmes, pourquoi n'arrivait-il pas à lui parler... Pourquoi se sentait-il tant plein de rage devant son impuisance. Il souhaitait juste se pardonner, seulement se pardonner. La fierté ? Il n'avait jamais été un homme fier pourquoi maintenant ! Il essaya de reprendre son souffle et reprit plus posément.

Je n'aurai pas.. je n'aurai pas dû venir. Excuse moi... Prend ce bouquet il est pour toi en signe d'excuse... Maintenant je m'en vais. Je sais que je t'ai déranger et ce n'était pas mon intention...

Encore désolé...

Il se retourna lui montrant son dos s'apprêtant à se retirer la tête basse. Que pouvait-il faire de toute manière. Elle ne voulait plus lui parler, c'était inconcevable maintenant qu'elle veuille encore lui adresser la parole...

Elle resta figée devant à lui a le fixer et à l'écouter... il n'arriver même pas a parler face a elle, pourquoi? pourtant c'était, d'aprés lui la femme qui l'avait un jour aimé. Il lui disait que se bouquet était pour elle, pour s'excuser.. se mot qu'elle ne voulait pas entendre sortir de sa bouche, a quoi pensait-il? que sa effacerai ses actes? il était en entrain de lui demander se qu'elle se refusait de faire... lui pardonner..
Il avait a peine terminer qu'il lui tourna déja le dos.. elle fronca les sourcils et resta sans bouger avec des convulsions au coeur puis..

Attends! tu voulais qu'on discute, alors laisse moi te dire a présent se qu'il en est, j'ai aussi mon mot a dire je pense non? elle le regarda a nouveau, ouvrit le portillon et sortit..

Toi et moi à présent c'est terminé j'ai bien compris, lorsque je parlerais de toi desormais, ça sera au passé, tu n'es qu'un vague souvenirs. elle se mentait à elle même, elle aurait toujours un souvenir de lui, cette enfant..

Lorsque tu me regardera, si mes yeux par malheur croisé les tiens, ma tête, elle, se tournera. Quand tu me sourira, malgré moi, un vide se comblera, c'est terminer. Je ne te regarder plus, en rêvant d'être un jour encore aimée. Je ne t'écouterai plus, car cela ne me fera que reculer même si de ta bouche ne sorte que des mots perdu dans le vent sans sentiments sincére. Je ne veux plus souffrir... Elle le fixa contenant une larme
Et puis inutile de me demander le pardon Ô non! sourit ironiquement ton esprit qui a préféré la passion, cette passion qui aura mit en peril ma raison, et tu voudrais être pardonner pour avoir le coeur en paix? non... j'avais du respect pour toi!

Elle avait le regard vide et pourtant a l'interieur d'elle une tel colére qui recommencer a s'emparer d'elle, ses mots était dur mais se qu'il lui avait fait l'était bien plus.

Mais bons sang ,tu ne te rend même pas compte, entre ses mots qui jaillissent de ta bouche, et les actes que tu as, il y a une tel difference, tu en mesure même pas l'impact! Deviens digne pour l'amour du ciel, deviens vraiment respectable, arête de faire couler des larmes dans les yeux des gens qui avait de l'estime pour toi. Elle plissa les yeux et son regard s'assombrit

Mais crois moi, crois moi Elen! pointe son doigt sur lui que tout ca ne durera qu'un temps, car la vie est juste et la roue tourne tu ne l'emportera au paradis, si tu continue a provoquer tant de mal il pourra t'en couter bien plus qu'une épine de ces belle rose. J'espere vraiment, mais vraiment au plus profond de moi que s'il y a quelqu'un là-haut, qu'il sera juste. Par ta faute, j'ai traverser des nuits obscur avec beaucoup de peine, oui! mais il n'y a jamais de nuit sans un nouveau matin qui suit..
Elle posa une main sur le portillon et l'autre sur son ventre et le regarda a nouveau
et...les mots étaient dur a prononcer pour l'enfant ni pense même pas a y poser un regard quand il sera naît, car tu ne peut meme pas imaginer se que je pourrais te faire si tu t'approche de lui! tu n'est plus rien pour moi, comme moi dans ta vie.. ainsi va la vie hein mon amour? elle sourit malicieusement.. ah oui, aufaite merci pour les fleurs.. lui dit-elle ironiquement le sourire en coin

Il ne s'était pas retourné l'écoutant dos tourné. Elle ne voulait rien entendre, tant d'effort pour une personne buté mais également blessée... Tant d'effort vain pour lui faire comprendre qu'il avait d'énorme remord mais non elle restait aveugle à ses efforts, aveuglé par cette haine qui l'empêchait de réfléchir correctement. Il soupira de regret, oui il regrettait de l'avoir fait devenir une femme qui n'écoutait plus.

Que pouvait-il faire de plus ? Retourner avec ? Non, il ne le pouvait plus, il en aimait une autre dorénavant. Ca ne lui avait même pas traversé l'esprit. C'était sa dernière action maintenant il la laisserait tranquille, a quoi bon persévérer elle ne comprendrait toujours rien.

Soit, fait donc ce que ta haine te dicte. J'ai fait beaucoup d'effort pour tenter d'améliorer nos relations. Tu n'as rien vue... Tu es restée aveugle comment pourrais-je t'en vouloir après ce que j'ai fait ? Je ne le puis hélas.

Je te souhaite tout le bonheur du monde avec mon enfant... Quant à ma dignité, rassure toi ce n'est plus ton problème, même si je le devenais à tes yeux, tu ne le verrais pas.

Il commença a s'éloigner. Il était resté tellement impassible. Aucune réaction de colère ou d'impatience, le calme parfait.

Il s'arrêta sur les dernière paroles de Maelyss. Le peu de cœur qu'il lui resta... Il espérait qu'elle en retrouve vite, qui sait plus tard accepterai t elle de le laisser voir son bébé. Il se retourna un bref instant un sourire triste aux lèvres.

Je prierai pour que tu retrouve vite un cœur entier. Je ne t'oublierai jamais et je sais que tu t'occuperas très bien de mon bébé. Va en paix Maelyss.

Il continua enfin sa route pour retourner dans son nouveau chez lui. Chez Omi qui devait l'attendre. Le cœur léger, il savait que même si elle ne l'écoutait pas, des mots l'atteignait dans son être profond. Un jour peut-être verrait-il son enfant...

Pendant la nuit, Aufredy se réveilla un peu perturbé car le fait d'avoir une nouvelle activité l'empechait de dormir. Il résolut de descendre prendre un verre d'eau dans la cuisine.

Il descendit sans faire de bruit, sur la pointe des pieds car la chambre de Maelyss étant à côté de la sienne et fit attention aux marches de l'escalier.

Arrivé dans la cuisine il se demanda dans quelle pièce il allait entreposer ses sacs de farine car sa décision était prise, après avis de Whoopie et de Terwagne, il allait devenir meunier.

A sa grande surprise la porte du jardin était ouverte.

Il alla dans le clos, qui sous l'effet des rayons des premiers jours de juillet avait une beauté toute particulière. Alors que la chaleur commençait à baisser, le jardin était pour lui un havre de paix ; les belles roses rouges donnaient à cet espace un odeur caractéristiques, pendant que les arbres et la fraicheur de l'herbe faisaient de cet endroit un refuge contre les fortes chaleures. C'est en voyant son jardin qu'il se souvint des vers d'Homère :

Citation :

Aux côtés de la cour, on voit un grand jardin, avec ses quatre arpents enclos dans une enceinte. C'est d'abord un verger dont les hautes ramures, poiriers et grenadiers et pommiers aux fruits d'or et puissants oliviers et figuiers domestiques, portent, sans se lasser ni s'arrêter, leurs fruits; l'hiver comme l'été, toute l'année, ils donnent; l'haleine du Zéphyr, qui souffle sans relâche, fait bourgeonner les uns, et les autres donner la jeune poire auprès de la poire vieillie, la pomme sur la pomme, la grappe sur la grappe, la figue sur la figue.
Plus loin, chargé de fruits, c'est un carré de vignes, dont la moitié, sans ombre, au soleil se rôtit, et déjà l'on vendange et l'on foule les grappes; mais dans l'autre moitié, les grappes encore vertes laissent tomber la fleur ou ne font que rougir. Enfin, les derniers ceps bordent les plates-bandes du plus soigné, du plus complet des potagers;

Certes cela n'était pas le jardin d'Alkinoos, mais il y régnait une aussi belle harmonie que dans le jardin du feu roi...

C'est dans ce clos qu'Aufredy apperçut Maelyss...

Tiens Maelyss, vous vous êtes levés ? que faits vous dans le jardin à cette heure ? vous voulez biner les patates où vous videz votre seau d'aisance ?

En sortant de chez elle, Maira vit une jeune femme entrer chez Aufredy.

Décidement, que de femme ! Elle rit. Ca va devenir une maison close chez lui ! Va falloir que je me tienne a l'écart !

Elle reprit donc sa route le sourir aux lèvres !

Aufredy rentra un peu tard de son champ qu'il devait semer. Malgré son travail fort occupant, il avait eu le temps de passer en taverne prendre un petit godet. Quand il poussa la porte de la Rose Sancerroise, il tomba nez à nez sur Alix, son amie de Gien. Bien qu'elle ne se souvenait plus qu'elle tenait dans cette petite ville d'orléanais une taverne, Alix se souvenait de lui (comme quoi l'amnésie est souvent partielle^^). C'est alors qu'il lui proposa de séjourner chez lui pendant qu'elle était à Sancerre.

Entrant dans sa demeure, Aufredy remarqua des ingrédients pour faire un gateau, peut être que Maira ou Maelyss avait décidé d'en faire un ?

Entendant des bruits dans le jardin il s'approcha de son havre de verdure.

Tiens, je me tue au boulot à semer mon champ et je retrouve deux jeunes filles chez moi, en train de siroter ma poire ^^

Je présume que vous avez fait connaissance ? je vais voir ce qu'il y a à manger...

Il retourna dans la cuisine, sortit trois belles soles de sa glacière.

Bon du poisson ça vous va ?

N'entendant que des gloussements, il se dit que ça devrait aller... Il alla donc allumer un petit feu dans le jardin afin de faire griller les soles.

Bon sinon c'est quand vous voulez que vous me servez un verre ^^

Alix sourit en voyant l'homme de la maison arriver.. ah pas de petite tenue dommage
Elle entama avec plaisir la poire que lui servait Maelyss. Elle se trouva cependant au dépourvu quand elle vit tout le monde se préparer à partir.. Maelyss l'invita à venir, elle ne savait pas trop si elle serai la bienvenue chez des gens a qui elle était inconnue..

Hum.. je ne sais pas si je peux enfin... vous croyez que ça ne dérangera pas ?

Elle l'espérait car la dernière chose dont elle avait envie, c'était de se retrouver seule dans cette grande maison.

Alix était en direction de la maison lorsqu'elle apperçut un messire sur le seuil en train d'hésiter à frapper. Elle s'avança vers lui et lui dit :

Oh bonsoir messire, nous nous sommes vu à la soirée de Nikolag et Marispa il me semble ? Vous chercher quelqu'un ?

Tout en parlant, elle passa devant lui, ouvrit la porte et l'invita à entrer.

Ah tiens, c'est étrange... elle était pourtant là à la fête.. vous ne l'avez pas vue ?
Eh bien en tout cas elle avait l'air en pleine forme ^^.. elle s'est goinffrée de fraises (je crois que cette histoire la suivra partout dorénavant ^^) c'est donc qu'elle n'était pas malade .

Elle invita par la suite le jeune homme à entrer dans le jardin et lui proposa de s'assoir avec elle.

Maelyss qui était allée faire une balade au clair de lune avant de rentrer, arriva devant chez Aufredy au loin elle vit un homme en sortir perdu dans ses pensées...
Elle haussa les épaules et se dit sacrée Alix cela ne fait qu'un jour qu'elle est là et deja avec une présence masculine.... elle ria toute seule en ouvrant le portillons et vit celle-ci dans les bras de Morphée un verre a la main, elle s'approcha d'elle et se pencha en murmurant doucement son nom pour l'a reveiller..

Alix...Alix..... reveillez vous...... allez vous couchez dans votre chambre vous serez bien mieux....

Aucune réaction.... elle haussa les épaules en souriant et déposa son châle sur elle pour la couvrir et rentra a l'intérieur...

Aprés quelques instant a tourner en rond dans la maison en ne trouvant pas le sommeil ni de quoi s'occuper, elle regarda par la fenêtre et vit de l'autre côté de la rue l'ambiance qui régnait encore chez ces amis.

Hé bien bon...je vais y retourner je pense sa ne les derangera point...et puis je m'ennuis ici toute seule...

Lorsqu'Aufredy rentra de la fête de Marispa et de Nikolag, il passa par le petit portillon du jardin pour profiter de la fraicheur du clos. De la fraicheur il en avait bien besoin car la fête, réussie, de ses deux amis l'avait légèrement éméché .

Dans le jardin il vit Alix, inerte dans l'herbe, uniquement recouverte d'un chale... il se permit de la réveiller.

Alix releves toi quand même ! tu ne va pas passer la nuit dehors !

Alix entreprie un vague mouvement ainsi qu'un grognement qu'Aufredy ne pu interpréter. Il prit donc l'initiative de prendre une petite casserole en cuivre et de la remplir d'eau. Arrivé à la hauteur d'Alix, il versa le contenu sur son visage. Alix se leva d'un coup et regarda Aufredy dans les yeux :

Qu'est ce *hips* qui *hips* se passe ?

Rien rien, ce n'est qu'un début d'orage

Aufredy aida Alix a monter dans sa chambre :



puis il redescendit les escaliers afin de voir si sa production de farine n'avait pas bougé :



Très bien, je vais pouvoir aller la vendre au marché à un prix abordable, mais pas plus que 15,5 écus ^^

Puis il gravit les marches de l'escalier afin de se coucher.