N°143,rue de la poire:Chez Bragon et Maybee

En partance May vit un pigeon tournoyer et son chat le guetter la bouche ouverte
Neige! vient ici! laisse ce pigeon tranquille, de toutes façons il est trop haut, tu ne l'auras pas, Neige! Dépêche toi de venir!

Devant l'obstination de la féline, elle décida d'aller la prendre elle meme, elle fut etonnée de l'obstination du pigeon à tournoyer autour d'elles. C'est alors qu'elle remarque quelque chose fixé à sa patte.

Un message?! mais de qui.

Elle prit délicatement le pigeon, le message et relacha la petite bête juste à temps, Neige était en train de bondir pour s'en régaler.
Flip flap parti, elle déroula le parchemin et le lu. Elle en resta euh... tellement émue qu'elle ne sut que faire. partir, rester, lui repondre, attendre et lui dire de vive voix ce qu'elle pensait...
Elle reprit ses esprits,fit demi tour chez elle, entra, se dirigea vers la table prenant au passage un parchemin et une plume.

Mais quelle idiote incorrigible je fais! le pigeon est parti et je ne sais meme pas où est Bragon!

Elle sorti de chez elle, les larmes aux yeux, lorsqu'elle aperçut levolatile sur une des fenetres du Havre, elle corru jusqu'à son cellier, prit un bol, y enferma le chat (dans le cellier hein, pas le bol! soyez logique!)
puis remplit le bol avec de la poire, le mit sur le perron et attendit en appelant l'oiseau qui finit pas revenir. Elle le prit, ainsi que le bol et les posa tous deux sur la table et se mit à écrire.

c'est bien beau de vouloir lui répondre mais pour lui dire quoi?! refechit ma grande reflechit...

Citation :

Bragon,
votre lettre m'a touchée, il faut dire que vous aussi et je ne m'attendais à rien de votre part, enfin pas maintenant, pas si vite. Je suis en partance pour Noirlac car je dois réflechir à cette semaine, forte en emotions, un peu trop d'ailleurs. Faire le point. Malheureusement, je ne vous ecouterai pas et penserai à vous, au bal, et je vous attendrai. Quoi qu'il arrive à votre retour je serai là, je dois vous voir, vous parler. Mon sourire ne reviendra qu'avec vous je pense, enfin mon vrai sourire, quelqu'un a dit "je tâche de rire de tout, de peur d'en pleurer" c'est ce que je tâche de faire, et m'y tiendrai.

Une pauvre folle, qui ne sait plus quoi penser.
Ps. embrassez bien Ice de ma part et prenez bien soin de vous deux.

Elle se demanda si ce n'etait pas un peu trop révélateur, mais tant pis, elle attacha son message à la patte de flip flap.
Va, bel oiseau et porte mes pensée et ce baiser à ton maitre
et elle embrassa le volatile sur le haut du bec.

Elle sortit Neige du cellier, la prit dans ses bras, prit son balluchon et sortit. En fermant la porte elle se retourna vers le Havre et laissa couler une larme, elle portait sur son coeur la lettre d'un "vieux fou", qui était tout sauf ce qu'il disait. Elle repartit en direction de Noirlac.

*Quelque part à l'abbaye de Noirlac*

- Tenez Mademoiselle, voici votre cellule
-Merci de m'avoir accompagnée, je saurais me debrouiller seule, partez sans crainte.

bon, eh bien le voyage a été un peu long, Neige, mais nous y voilà.

Puis elle s'installa sur une chaise pensive, et un peu lasse du voyage.Elle sortit un couteau de sa poche et machinalement, commença tailler le petit bout de grosse branche qu'elle avait ramassée en chemin.

Penses tu que flip flap reviendra? si c'est le cas je vais lui faire une petite ecuelle, il aura besoin de se desalterer avant de repartir, quant à toi je t'interdit de le toucher ou meme de le regarder, sinon tu seras privé de restes!
je sens que ces 15 jours vont etre longs... Ysabeau rentre à Sancerre dnas quelques jours il me semble, quand je la croiserai je lui redemanderai, si j'ai eu le temps de faire le point comme il faut, je rentrerai peut etre avec elle, il est plus plaisant de voyager accompagnée. Oui je sais ma belle, tu es là! mais tu manques un peu de conversation!

Un pigeon essoufflé vint s'effondrer sur le rebord de la minuscule fenêtre d'une cellule de Noirac... Une écuelle était là déposée avec délicatesse. Flip flap eu bien du mal à y boire un peu. Au bout de quelques instant, il releva le bec, et se nourri un peu. Puis les deux pattes dans l'écuelle il se mit à s'ébrouer pour se toiletter un peu. Mince, on se fait beau devant une dame!

Bien évident à sa patte un petit billet.

Citation :

Chère Maybee,

Je vous envoie des nouvelles. Mais à l'est, rien de nouveau, nous avançons aider par une gentille vache (si si c'est bien une vache, j'ai fait confirmer car je me méfie des maquignons). A ce sujet, je pense que me séparer d'elle au retour serait un crève coeur, je pense que je me reconvertirai.

Que faites vous de vos journées? N'est il pas douloureux de ressasser ces ennuis enfermée dans une petite cellule? Ne seriez vous pas plus sereine au grand air? Je n'ai jamais cru aux vertues de l'enfermement, j'ai toujours trouvé le salut dans l'activité et mes ballades en nature.

La place sur ce parchemin se fait rare, je terminerai donc avec une demande simple.

Souriez encore. Je voudrais ressentir votre sourire.

*dans sa cellule*
May, ou les tergiversations d'une indécise qui avait décidé de ne plus tergiverser.

Aller ma belle, ce matin mise au point, parce qu'à force de regarder dehors et de te languir, tu vas finir pas te defenestrer accidentellement. Ce serait dommage.

Elle repensa alors au soir de leur rencontre et se mit à rire, puis elle repensa au tout début de la soirée... et se posa une question à laquelle elle n'avait pas pensé ce soir là...
Il l'avait embrassée, certes sur le nez,mais pourquoi?!
Elle n'avait pas pensé à lui poser cette question, et n'en avait pas vraiment eu le temps, un nouveau venu à la taverne et au village les avait bien divertis.
Elle se rememora également les paroles d'Ice, sur le coup elle ne voulait l'écouter, comme elle n'avait voulu écouter son coeur, ou peut etre n'avait elle pas reconnu cette sensation tout de suite.
Puis vint le bal D'Aupic, elle l'attendait secretement, pensant qu'il se cachait derrière un autre masque, alors qu'il était là; juste à coté d'elle... décidément, à chaque bal masqué il avait décidé de la rendre chèvre... et encore! si ce n'etait qu'au bal! La soirée fut merveilleuse, et elle ecouta enfin son coeur.
Cette sensation, trop brutale, arrivée trop vite, l'avait ammenée ici, mais elle ne pouvait plus nier ce qu'elle ressentait.
Un coup de foudre?! finalement oui, ça existe....

Elle était en train de relire sa missive lorsque ...
Flip Flap!!!
viens ici mon grand! tiens prends ces miettes de pain!
NEIGE! je t'ai dis quoi?! reste tranquille! sinon, dehors!
Elle lu la lettre de Bragon et décida de lui répondre.
Bragon... non, plutot cher Bragon, oui ça c'est mieux.
je lui dis quoi moi? que j'ai reflechis, que je suis sure de mes sentiments? oui mais le pauvre, le voyage va lui sembler une eternité si je lui dit ça, si tant est qu'il eprouve la meme chose. Raaah May! arrete de te triturer la cervelle, t'as lu ses lettres, bon! ah je sais!

Elle prit un parchemin et de l'encre et commença à rédiger:

Citation :

Cher Bragon
Je pense que vous avez raison, le grand air est plus sain, cependant je reflechis mieux enfermée, que dehors, je me distrais trop facilement, et quand je travaille, je ne pense plus à rien.
Je pense rentrer dans quelques jours,lundi j'espere, avec Ysabeau, c'est plus amusant d'etre deux en chemin que seule. Puis je m'attacherai à travailler aux champs et à la douane, à me vider l'esprit au labeur.
Avant tout cela,je passerai à la bibliothèque de l'abbaye, je crois qu'ils ont une carte, voir le chemin que vous aurez à parcourir me rapprochera un peu de vous et me donnera la sensation de marcher à vos cotés. Comme j'envie Ice! et cette vache qui vous conduit. (bon je tiens à préciser que je ne mets pas Ice au meme ranng que la vache hein! ne deformez pas mes propos non plus! je dis juste que toutes deux ont de la chance d'etre avec vous. je m'enfonce là? j'arrete alors.)
Pour mes journées, la douane m'occupe beaucoup et Neige aussi, elle fait plus de bêtises ici qu'à la maison! c'est à croire qu'elle veut me montrer son désir de rentrer!

Je reste aussi car un doute subsiste, et je ne sais si je dois vous le dire, j'en rougis d'avance et ne voudrais pas que cela vous pèse. Mais tant pis, si cela peut au contraire vous rassurer:
Il se pourrait que je croie que mes sentiments pour vous soient plus que de la simple amitié, surement. Cependant cela reste incertain.

puis elle tenta un dessin en guise de signature

Citation :

Elle laissa sa missive sur la table et decida d'aller faire un tour à la bibliothèque avant de renvoyer flip flap, il avait besoin de repos. Elle emmena Neige avec elle, pour éviter une catastrophe.

*a la bibliotheque*

alors, ah, il n'y a personne... je pense que je peux tout de meme entrer c'est ouvert, les cartes... Ah! les voilà.
Voilà celle des différents Royaumes, alors nous sommes ici, et ils vont là !!! Mais c'est loin ça! ils ne partent pas quinze jours! ils en ont facilement pour le double! ... bon faisons leur confiance, ils vont à la rencontre de Lems, donc normalement ils font chacun la moitié du chemin. Oui mais quand meme! c'est loin!
Mais que diable sont ils allés faire dans cette galère...

*de retour dans la cellule*
Mon pauvre flip flap! tu as du en parcourir du chemin!
Repose toi bien, prends des force, je vais rajouter quelques lignes au message que tu devras transporter.

Elle deroula le parchemin et se remit à ecrire:

Citation :

je reviens de la bibliothèque, n'y tenant plus j'ai consulté la carte. Le saint Empire Germanique est plus loin que ce que j'imaginais, et meme si Lems parcours la moitié du chemin, je doute que vous soyez revenus dans quinze jours. Qu'importe! Il se pourrait qu'éventuellement je vous attende.

puis elle osa rajouter ces quelques lignes:

Citation :

bien à vous,
May (qui embrasse fort fort Ice et vous dépose un petit baiser sur.. le front!)

Elle attacha la missive à la patte du volatile, laissa la fenetre ouverte:
va flip flap, pars quand tu sera prêt et veille sur Brag', sur Ice aussi.

Entra enfin le messager de la douane, il était presque midi, elle le remercia, partit manger, à son retour flip flap n'était plus là. Elle se mit à la tâche.

*dans sa cellule*
bon, j'ai reflechi, et puis il faut avouer que Bragon a raison, rien ne vaut le grand air, je m'ennuie à mourir, je serai mieux dans les champs à travailler... allez neige, on est parties!
au fait note à moi meme, ne jamais avouer à bragon qu'il a raison, il pourrait trop bien le prendre.


Elle refit son balluchon, se dirigea vers l'entrée, qui était plutot une sortie pour le coup, prévint de son depart et rentra chez elle. Elle décida de faire une halte au Havre, l'ambiance lui manquait, elle y passa la soirée, mais ses pensées étaient ailleurs, remplies du souvenir du chant des mésanges.

Ysabeau arriva devant chez Maybee et glissa un petit mot sous la porte

Citation :

Ma
chère Maybee je suis de retour, et je suis à ta disposition pour
discuter en taverne ou sur le mésangier... je t'envoie l'adresse par mp
. Pardonne mon pigeon, sans doute trop abrupt. A très bientôt, je t'embrasse.

Ce matin le reveil avait été difficile d'autant plus que la veille le portier l'avait mise à la porte sans ménagement, de meme que les autres occupants du Havre... saleté de portier, il allait falloir qu'Ice en recrute un autre à son retour! celui là n'était vraiment pas des plus aimables...
Allant de sa chambre à la cuisine pour déjeuner, elle vit neige jouer avec un parchemin.

NEIGE! mais tu es vraiment impossible ces derniers temps, c'est d'etre enfermée qui te rend nerveuse?! et bien sors!

Elle récupéra le parchemin, ouvrit la fenetre pour que la féline soit libre de sorti ou rentrer à sa guise. C'était un mot d'Ysa. "Pardonne mon pigeon, sans doute trop abrupt"
Elle se gratta la tête
un pigeon?! quel pigeon?! j'espere que neige ne l'a pas vu avant moi...
bon, je verrai tout à l'heure, pour le moment j'ai faim.

Elle entra donc dans la cuisine et, voulant regarder le ciel, elle apperçut à la fenetre le pigeon en question picorant les miettes de pain qu'elle laissait toujours sur le rebord de celle ci. Elle prit soigneusement le volatile, puis la missive et remis enfin le pigeon vers les miettes. elle lu la missive en engloutissant deux belles tranches de pain, et en avalant un peu du lait acheté la veille. Puis elle se décida à contacter Ysa par mésange, ce serait plus simple pour le moment, elles avaient toutes deux besoin de parler, mais Maybee devait déjà passer à la douane.

De retour de la douane, la conversation "mésangière" achevée et le repas terminé, elle décida d'aller à la halle, voir les cours du marché de la viande.

Un pigeon regardait de son oeil tournicotant une chatte immaculée, se demandant si elle n'était réellement que joueuse...Sa frêle mémoire semblait l'identifié comme étant un prédateur féroce. Mais Flip-flap était épuisé, le vol depuis la route de Vesoul était épuisant.

Fidèle à sa tache, il portait un billet à la patte.

Citation :

Chère Maybee,

A l'heure où vous recevrez ce billet, je devrais être à Vesoul, dégustant une Ale. Perlette comme à son accoutumée devrait me taquiner, et Pasiphae brouter dans un coin herbu.

Perlette s'est endormie, je vous écris malgré le cahin de la charette. Les routes semblent sûres, nous n'avons fait encore aucune mauvaise rencontre, pas même un sanglier solitaire et bougon. "Faucheuse" reste toujours liée à mon poignet, comme mes pensées à vos lèvres. Je reste vigilant, ne siestant qu'en ville, pendant que Perlette essaie de vendre nos marchandises, trop onéreuse pour les bourses de l'Est.
Après Vesoul, Luxeuil. Là nous chercherons des nouvelles de Lems, puis nous aviserons.

Veuillez accepter un baiser, empli de la tendresse que je puis vous offrir.

Bragon, dont les pensées ne se détachent de votre sourire

De retour des champs, extenuée, Maybee n'avait pas fait attention au volatile perché sur sa fenetre, elle ouvrit la porte, se dirigea vers la grande salle et s'ecroula sur une chaise.

neigeouille, ma minette, viens faire un calin ,j'en ai bien besoin
bhein alors,, tu viens pas?

Elle se gratta la tête en signe d'incompréhension, d'habitude la petite boule de poil venait lui faire des ronrons dès son arrivée. C'est alors qu'elle remarqua qu'elle regardait fixement quelque chose dehors, elle s'approcha et

Ah oui, maintenant je comprend, allez viens! dit elle en prenant le felin et en l'enfermant dans la cuisine.
elle se saisit ensuite du pauvre flip flap, qui devait etre lui aussi extenué.

Mon pauvre petit, tiens je t'ai gardé quelques miaux et rafraichis toi avec cette eau.
Elle détacha alors le billet et lu son contenu, son coeur battait à chaque ligne. Vesoul... le voyage se terminerai bientot et il serait de nouveau vers elle.
Elle repris sa plume et un bout de parchemin.

Citation :

Cher Bragon,
Vesoul, Luxeuil, bientot la fin de ce long voyage qui aura éprouvé tout le monde, j'ai vraiment hâte de vous revoir. de plus je vous réserve une surprise pour votre retour j'espère que vous l'apprecierez...
Sur ce je ne vous en dirais pas plus, peut etre que cela hâtera votre retour!
Je passe mes journées à travailler pour tuer le temps, m'epuiser à la tâche et mieux dormir le soir, enfin, parait il que ça devrait marcher. Cepedant j'ai du mal à vous chasser de mes pensées, Miseri en a fait les frais le soir dernier à la taverne. Heureusement ce matin Gayala, une nouvelle forgeronne a pendu sa crémaillère, cela a un peu égayé une journée qui s'annonçait bien morne.
Si vos pensées vont à mes lèvres, sachez qu'il en est de même pour les miennes, et il me tarde que nos pensées se rencontrent...
Je dois vous laisser, neige a reussi à se faufiler je ne sais comment hors de la cuisine où je l'avais enfermée et ne va faire qu'une bouchée de flip flap!
bien à vous,
May, qui se languit de vous

Sur ce, elle roula le parchemin, le glissa à la patte du pigeon, pris neige pour cette fois l'enfermer à la cave et dorlotta longtemps l'oiseau en pensant à son maitre, lui glissant les mots doux qu'elle ne pouvait encore dire à Bragon. puis Flip Flap s'en retourna à Vesoul, ou Luxeuil, tout dépendait de l'endroit où se trouverait Bragon quand le volatile arriverait.

COCORICOOOOOOOO

Oh nooooooon! dormiiiiir, j'ai besoin de dormir! en ce moment les journées sont trop longues et moi trop fatiguée, je vais avoir du mal à tenir le rythme.
Neige, tu ne veux pas aller manger ce .... de coq?! au moins il ne nous ennuyera plus à faire le beau au lever du soleil, il n'y a pas idée non plus!

Puis la raison se fit plus forte, elle sorti à contre coeur d'un lit bien chaud et bien douillet, quand au dehors la fraicheur nocturne se faisait encore sentir, ses courbatures de la veille aussi d'ailleurs.

Elle se rendit à la halle, vit que ses sacs de blé s'étaient vendu, empocha son salaire et décida d'embaucher quelqu'un pour travailler son deuxieme champ, en plus de l'aider, cela lui ferait un peu de compagnie. Elle déposa donc une annonce et se dirigea vers la mairie.
C'est alors qu'un messager vint à sa rencontre, la missive qu'il lui remit la laissa boudeuse. Elle renvoya le jeune homme et repartit dans sa direction première.

Arrivée à la mairie, elle fut surprise en voyant placardé dans la salle du conseil une affiche annonçant que Mentaïg remplaçais Hdb jusqu'à la fin de son mandat, elle en saurait un peu plus plus tard, pour le moment elle devait se charger de la douane.
Elle entra dans son bureau et..
OOooooh nooon.... encore une demande de temoignage dans un procès....
dit elle en regardant le courier entassé sur le secrétaire. A cause des nouvelles directives, May sentit que ce serait monnaie courante...
Puis elle pris la liste des arrivants et commença à rédiger,

Citation :

Cher Bragon,

ah non! Il fallait recommencer, à force de penser à lui cela commençait à nuire légèrement à son travail...

Quand l'église Saint Jean sonna midi, elle donnait les missives au messager et se préparait à partir, un dernier coup d'oeil, elle n'avait rien oublié.

Elle se sustenta, prépara un balluchon et partit jouer l' agricultrice, à défaut de la bouchère. Elle ne savait si quelqu'un avait déjà pris l'emploi qu'elle avait proposé, elle verrait sur place. Encore et toujours ses pensées n'étaient dirigées que vers un seul endroit, une seule personne dont l'absence lui pesait un peu plus chaque jour, même si pour une fois les rôles s'étaient inversés et qu'il avait réussi à la piquer.

Au beau milieu du champ, parmi la verdure, une jolie dame oeuvrait. Que faisait cette dame acharnée à une tache aussi rugueuse? Elle qui semblait désirer rire de la vie, embrasser les évènement, croquer à pleine dent les gateaux les plus allèchants, s'échinait sans remarquer qu'au bout du sillon, un petit pigeon l'attendait, sourire au bec.(cherchez pas comment il fait, ça se voit qu'il sourit, c'est tout).
A sa patte, un petit parchemin, écrit finement.

Citation :

Chère Maybee,


Voilà, l'heure du retour sonne, j'accours. Lems semble fatigué, nous l'avons trouvé, debout mais diminué. Je crains qu'il ne soit incapable de marcher, j'aiderai donc Pasiphae à tirer la charette. Nous allons avancer, avancer...
Je ne sais encore si je vous verrais à mon retour, mais j'y tiens tant...
Maybee, j'ai appris que vous souhaitiez absolument relancer le concours "KIFAURESTERSOIMÊME" par votre candidature, je regrette grandement de ne pouvoir apprécier votre prestation. Je ne doute pas de la qualité...Et j'en souris intérieurement déjà... Que ne donnerais je pas pour popuvoir y être?
Maybee, portez haut votre humeur, je vous ////// embrasse.

Bragon, votre débiteur.

*La veille*
En plein travail de labour May avait aperçu un pigeon et se demandait bien ce qu'il pouvait faire là, peut etre repérait-il les lieux pour le semis qui se ferait le lendemain... S'approchant au fur et à mesure de son labeur elle reconnu Flip Flap et se précipita vers lui, le cajolant pour le réconforter de son voyage.
Lisant la missive, elle afficha un grand sourire et se dit que Flip Flap se reposerait pour la journée et qu'une mésange prendrait le relais.
Elle installa le volatile vers son balluchon qu'elle avait laissé ouvert, lui laissa quelques miettes de pain et un peu d'eau de sa gourde qu'elle avait versé dans son écuelle. Il attendrait là que la jeune femme ait fini son travail journalier.
Le soir arriva, elle reprit balluchon et pigeon, et rentra chez elle à la rencontre de Morphée.

*le matin*

Flip Flap, arrête de me picorer la tête, j'ai laissé Neige en dehors de la chambre pour te protéger, pas pour que tu viennes me réveiller à sa place!
l'aube n'a meme pas pointé encore le bout de son nez, tu es pire que le coq! Oui je sais tu es pressé de revoir ton maître, mais moi aussi, est ce que je t'empêche de dormir pour celà?!

Flip Flap ayant eu raison de son sommeil, Maybee alluma un cierge, prit un bout de parchemin, l'encre et sa plume.
La prochaine fois que tu me reveilles comme ça pigeon c'est d'une de tes plumes que j'écrirai à Bragon, une mésange se chargera de transmettre le message et à dîner j'aurai un festin de roi: du pigeon farci!

Citation :

Cher Bragon,
à l'heure qu'il est vous devez avoir passé ce noeud que je redoute tant, j'espère que votre voyage se passe bien et qu'aucun brigand n'aura eu raison de vous trois. Je sais que votre nombre joue à votre avantage, mais vous êtes tous trois assez épuisés par le chemin que vous avez parcouru, même si vous ne voulez l'admettre.
Balzac m'a écrit pour me dissuader de participer au concours, il m'a fait tellement peur, euh non ça c'est ce que je lui ai dit, je reprend, il m'a fait tellement rire que je me retire, ma candidature n'aura été que de courte durée... j'en suis fort marrie...
Je vous renvoie flip flap qui est un fort gentil pigeon, mais il est un peu trop matinal pour moi, et très agaçant quand il a décidé de reveiller la maisonnée, il a d'ailleurs failli finir rôti, accompagné du coq voisin qui chante, jusque là ça pourrait aller, mais il chante faux! Je vais finir par lui tordre également le cou! Je le cuisinerai pour votre arrivée, nous aurons un repas de fête!
Je vois qu'il ne me reste que peu de place, je vous laisse donc, à contre coeur.
Ab imo pectore, Maybee

Elle attacha la missive et relacha Flip Flap non sans l'avoir auparavant embrassé, elle le regarda s'éloigner, un leger pincement au coeur.
Et la journée reprit son cours normal, ce serait la derniere journée de travail au champ pour la semaine, elle aurait ensuite tout le temps de se consacrer un peu plus aux problèmes inhérents à la douane.

C'est en roucoulant de bonheur que le valliant pigeon vint se poser sur l'angle de la cheneau, regardant les yeux exorbités si Neige était dans les parages... Les trajets se faisaient plus cours, celà lui laissait le loisir de se promener. Ainsi avait-il fréquenté une tourterelle du coté des tavernes qui lui avait appris la triste nouvelle. Les travaux de peinture:affraid: y étaient d'un gout douteux. Et les gens y perdaient la vue à chaque tournée: :biere: : ...

De sa patte gauche il se grattait le cou, à la droite, un message:

Citation :

Chère Maybee,


Nous sommes aujourd'hui encore au milieu de la campagne, profitant du beau temps pour regarder les papillons voler au dessus des lapins bien gras...Aujourd'hui, l'ordinaire sera amélioré sans nul doute.

Nous progressons plus vite aujourd'hui, Perlette semble pressée de voir les travaux dans sa demeure, et de reprendre en main son commerce car la compétition fait rage.

A très bientot ma Possible.

Un jour, plus qu'un jour à attendre, ce sera le plus long jour que j'aie connu!

C'est comme cela que Maybee s'était éveillée ce matin, et la routine prit le pas sur la journée, enfin pas si routinière que cela d'ailleurs... la journée s'annonçait morne, elle finit sur une note de joie.
Après un détour rapide par la douane, il y avait peu de "touristes" en ce moment, elle entreprit de travailler à l'église, elle avait en effet beaucoup de choses à demander à Aristote...
Elle ne cessa de penser à lui toute la journée (noooon, pas Aristote! m'enfin!), Un tour au Havre après le travail à Saint Jean l'avait divertie, quoique... Meian et Malsius s'étaient mis en tête de maltraiter le pauvre portier de la taverne; certes, il n'avait vraiment pas été aimable de la journée, mettant tout le monde dehors trop régulièrement, mais ce n'était pas une raison... Ils en avaient retourné le Havre, cassant même quelques choppes! ce fut la goutte de bière qui fit déborder la choppe, Ice revenait le lendemain, il ne fallait pas laisser la taverne dans cet état, elle força donc les deux jeunes hommes à réparer leurs bêtises, c'était la moindre des choses!
Puis la soirée suivit son cours, sortant d'une autre taverne, elle fit un détour par la douane et écrivit une missive qu'elle déposa au pigeonnier de Bragon...
Enfin elle rentra chez elle, rigolant seule de sa lettre... Attendre encore un peu...Elle entra dans la maison, ferma doucement la porte, monta dans sa chambre où l'attendait une Neige roulée en boule sur le lit, et s'endormit paisiblement, rêvant au lendemain.

Allez ma belle, au boulot, on ne sait pas à quelle heure les voyageurs vont arriver, tu ne vas pas les attendre à ne rien faire.

Elle se leva donc de bonne humeur, et s'engagea vers la mairie après un petit déjeuner frugal. Elle avait décidé une nouvelle fois de travailler à l'église car cela lui demandait peu de temps et elle pouvait faire ce qu'elle voulait en début d'après midi, mais ça ce serait après la douane...

attendre encore un peu...

Rentrée de l'église Maybee avait maintenant tout le temps de se préparer au retour de Bragon, elle commença donc par ouvrir grand les fenêtres et faire un brin de ménage.
Elle fit ensuite chauffer un chaudron d'eau pour le deverser dans la cuve qui lui servirait de baignoire.
Après s'être vraiment délassée, elle se vêtit de sa plus belle robe et refit chauffer de l'eau, cette fois pour une tisane.
C'est à ce moment qu'elle entendit frapper à la porte et...

-Maybee ??? Police !! Ouvrez !!

"Tiens! pile à l'heure on dirait!" se dit elle en descendant l'escalier. "ne te hâte pas trop ma fille, tu risquerais de tomber, ce serait dommage, fichues robes... il n'y a pas idée de les faire si longues..." elle arriavit au bout de sa pensée en même temps que celui des marches, ouvrit la porte, leva les bras et dans un sourire déclama un très convaincant
- D'accord je me rend!! Ne me faites pas de mal!

Elle rebaissa les bras pour les enlacer autour du cou du sergent, l'embrassa sur le nez et l'invita à entrer pour qu'il lui raconte ses péripéties.

Hilare, les mains cachées derrière le dos, Bragon entre aspiré par les bras enlacés de Maybee. D'un crochet de la jambe il referme la porte et suis la jeune femme. Un bref baiser sur le front, la joue et ils s'assient à table, Maybee apparemment pendue aux lèvres de Bragon qui ne savait par où commencer..

Maybee...Auriez vous un grand verre d'eau?

La jeune femme s'envole pour lui en ramener un, c'est alors que Bragon y plante un bouquet fleuri et feuillu, d'un air un peu gauche.

Vous voulez vraiment que je raconte tout????
Alors, je suis né sur les plateaux du haut médir, par une éprès midi comme il y en a tant, après le repas de midi, justement. Je suis né chez une voisine, parce que ma mère n'était pas là...
Mais noooon!!!
Bien alors après mon départ du bal, nous avons chevauché Perlette et mpoi même pour reprendre la route, avec Pasiphae, que je venais d'acheter. Et puis, la route était fraiche, la marche de nuit étant si plaisante. La seule chose qui m'importait alors étant le souvenir de vous. Je ne me souviens que de votre visage, de votre corps désarticulé sur la piste de danse, de vos propos. Les paysages étaient votre peau, les montagnes votre petit nez, la joie vos sourires, et nous avons retrouvé Lems et nous sommes rentrés, et je n'ai envie que d'une chose. Être là

Ce disant Bragon s'était approcher face à Maybee, genoux écartés, coudes sur les genous, mains avancées vers celles de la douce dame, tête avancée. Il souriait.

Maybee rit aux propos de Bragon, décidément, il avait vraiment du mal à garder son sérieux, même en pareilles circonstances... Elle rougit à ses compliments et ne pu s'empêcher de dire "ça tombe bien vous êtes là!" quand il eut fini son résumé de ces quinze derniers jours.
Puis elle vit s'avancer vers elle, elle mit ses mains dans les siennes et se noya dans son regard, son sourire.
-Vous aussi m'avez beaucoup manqué, lui chuchotta-t-elle.
Puis, la nature reprennant le dessus sur les émotions, et pour cacher son appréhension, May se releva brusquement, se dirigea vers le fourneau et leva la bouilloire.
-un peu de verveine?

Une tisane ??? Ai-je si mauvaise mine ????



Bragon regardait Maybee, sa bouilloire à la main, attendant des heures la réponse de l’homme argenté.



Pardonnez moi, oui, pourquoi pas ? Vous mettez quoi dans votre tisane ? Un petit peu de poire pour rehausser le goût ?



Bragon se leva alors, s’approchant de Maybee, ne pouvant se contraindre à la regarder agir sans participer un tant soi peu, sans la sentir plus proche de lui. Ce long voyage avait été une frustration, si loin de la séduisante douanière, si loin de ses sourires, de ses tendres sarcasmes.

Sentir sa présence le froufrou de sa robe, le parfum discret qu’elle laissait derrière elle, était une douce sensation, plus douce que celle du fer blanchi à la forge, plus douce que le parfum tenace de Pasiphae, incomparable à son environnement présent. La voir ainsi, un peu gênée dans ses mouvements pourtant si quotidien le faisait sourire, s’attendrir. Cette dame aurait fait choir son caractère dur, pour en faire une poupée de chiffon ?