94 rue de la poire - Chez feue Icefly, Vulcaine et Ezack

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Une âme erre. Elle attend, désespérément, le retour d'Icefly.

- Attendre ! Il faut l'attendre !

Le corps geolier de cet esprit torturé est recroquevillé. Ses chausses sont trempées de terre. L'eau a envahit ses haillons. Les cheveux sombres ruissellent sur ses os. Seule lueur d'espoir de cette ombre immobile, son coeur bat.

Invité

Ice rentrait chez elle prendre un bain relaxant dans son grand cuvier. Après une journée harassante elle ne rêvait plus que de cela, se plonger avec délice dans l’eau chaude et parfumée, se laisser porter par les essences enchanteresses de fleur, allumer quelques bougies dans la pièce afin de créer une atmosphère chaude et reposante, et laisser vagabonder son esprit dans les bras de son bien aimé.

Ice mis la clé dans la serrure de la porte d’entrée, quand soudain son regard fut attiré par une ombre furtive disparaissant au coin du mur. Un léger bruissement de pas dans la nuit, la vapeur d’un souffle ondulant dans l’air froid………Ice pris peur et s’engouffra le cœur battant dans sa demeure refermant la porte à double tour derrière elle.

Oh mon dieu ! Qu’est ce que c’est encore ? Et personne au Havre pour l’instant pour venir à mon secours. Lems est de l’autre côté dans son fournil, il ne m’entendra sûrement pas. On ne me veut peut-être pas de mal, ou peut-être trop de bien. Mais en attendant j’ai peur.

Tremblante et un goût amer dans la bouche, Ice se recroquevillât dans un coin sombre de la salle de vie en attendant d’entendre les voix des clients du Havre, en attendant peut-être que Lems vienne à son secours.

Astaroth qui passait par la eut une étrange impression, il se hata d'entrer au Havre vois si tout allait bien. Il vit Ice, tremblante, paniquée cachée dans un recoin dans l'ombre. Il s'approcha d'elle

" Que t'arrive t il? pourquoi es tu dans cet état?"

Après une explication, Lems entra dans la taverne, Ice en sécurité avec Lems il décida d'aller faire un tour dehors, épée à la main autour du Havre voir s'il ne voyait pas la cause de son inquietude.

" Sortez de la qui que vous soyez"

Pas de reponces, il resta un instant à roder autour de la taverne et finalement retourna au Havre

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Rentrant de ranger son bois, lems se faisait une joie de visiter icefly. Frappant à la porte, point de réponse ne se fit entendre. Pourtant il était sûr de la trouver chez elle. Ils avaient convenu de la chose.

lems actionna la poignée mais la porte était fermée. Il essaya la clé qu'il avait sur lui mais ....

il semblait que la porte était fermée de l'intérieur.

alors lems tambourina à la porte

ice ! ice ! vous estes là ?

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astaroth sortit de la demeure de ice. Il lui raconta de quoi il retournait. lems ne fit qu'un pas dans la demeure auprès de ice.

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Quand Lems entra, Ice se releva d’un bond pour se jeter dans ses bras, tremblante, apeurée, aux aguets. Elle demanda à Lems de la conduire au Havre sur le champ, l’ombre n’oserait sûrement pas se montrer si Ice était entourée de beaucoup de monde.

Arrivée au Havre, Ice alluma toutes les bougies qui lui tombaient sous la main. Il lui fallait de la lumière, beaucoup de lumière. Elle ne cessait de regarder en direction de la fenêtre, l’ombre était peut-être encore tapi dans l’obscurité en train de la regarder. Mais que lui voulait-elle ? Ice tira les rideaux et alla chercher refuge dans les bras de son aimé.

Mon ange, restez près de moi cette nuit. Veillez sur moi je vous en supplie, protégez moi.

Petit à petit le monde commençait à arriver au Havre, Ice faisait bonne figure mais redoutais le moment où elle se retrouverait seule. Il suffit parfois de si peu de temps….

Invité

Les derniers jours avaient été mouvementés pour le moins. Mais l'état de Ice inquiétait lems au delà de son propre état de santé.
lems l'écouta attentivement essayant de comprendre ce qui se passait.

le mieux pour le moment était qu'elle soit entourée de monde. Sur le chemin du havre, lems confia ice à ses plus proches amis avant d'aller inspecter la demeure.

restez au havre ma douce et tendre. Je vais inspecter.

une présence avait elle dit ? lems observa les abords de la demeure. Des empreintes de boue mouillée se dirigeait vers l'intérieur.
Mais rien n'indiquait qu'il s'agisse d'une présence dans la pièce. Il resta encore un instant à scruter le moindre indice.

Rien et encore rien. Mias il décida de ne rien dire à ice. Et puis la dame connaissait beaucoup de monde, peut estre qu'un opportun voulait lui jouer un mauvais tour.
Lems décida de rejoindre ice au havre et de rester à ses côtés cette nuit. Tout sourire il revint auprès de sa douce et tendre aimante.

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Un jeune vagabond, vétut de haillons et d'une cape, qui marchait sur les chemins arriva à Sancerre, ne possedant rien, il fut invité par une charmante femme tenant une taverne à boire un coup à sa taverne.
Merci gente dame, Il s'inclina devant elle. Il decida de prendre place non loin de chez elle, dans la rue.

S'il vous plait messirs et mesdames, une petite pièce pour un pauvre vagabond.

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Ice voulant récupérer quelques affaires chez elle dans la journée fut surprise de voir un mendiant devant sa porte. Toujours aux aguets à cause du rôdeur, elle détailla l’homme de loin avant de s’approcher. Et si c’était mon ombre pensa-t-elle ? Elle prépara un écu dans sa main qu’elle jeta à la volée aux pieds de l’homme avant de s’engouffrer chez elle en lui lançant :

Vous feriez mieux de travailler aux champs plutôt que de venir perdre votre temps devant ma porte, Engeance de gibet !!! Cloporte !!!

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Sortant du Havre par la petite ruelle de derrière, Ysabeau aperçut le mendiant recroquevillé devant la porte. Elle s'approcha.

Hé bien mon ami, vous semblez frigorifié... Tenez, quelques écus pour vous payer une bonne soupe chaude... Et je vous apporterai une couverture, j'en ai une chez moi qui ne me sert de rien. Vous devriez aller à l'église, je suis sûre que le père Otto vous trouverait un coin pour vous abriter pendant la nuit.
Faites attention, il risque de geler cette nuit, vous allez prendre mal.

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Merci bien madame, Aristote vous le rendra. Je vous remerci de vous inquieter pour moi, mais je n'aime pas demander refuge à l'église.
Il salua la jeune femme et la regarda partir
quelle bontée

Conseiller municipal Nombre de messages : 8487 Date d'inscription : 26/07/2006

Ysabeau revint avec la couverture promise. Elle la tendit au mendiant.

Tenez, mon ami, au moins vous serez moins transi, je sens que la nuit va être très fraîche...

Elle le regarda s'envelopper de la couverture, lui sourit et s'en retourna chez elle.

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Le froid commençait à bien se faire sentir, le jeune mendiant decida de rentrer mais il allait revenir demain dans la soirée.

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Deux nuits que lems veillait la demeure de ice sans trop fermer l'oeil. Enfin le pensait il.

les nuits étaient calmes. Point de rôdeur.

lems s'installait dans le fauteuil près de la couche de ice. Il avait le regard passant inlassablement de la fenestre au visage de ice.

il pensait. Il n'avait pas vraiment sommeil. D'étranges choses se passaient pourtant. Certainement un assoupissement passager le prenait au quart de l'heure.

La demeure était joyeuse, le soleil brillait sur le printemps revenu. Les champs étaient verdoyant, le village était animé.
Ice courait du Havre à sa boucherie en passant par la mairie.
Le tableau était joyeux. Pourtant il ne savait pourquoi il y manquait quelque chose.

Ses yeux balayaient, d'un angle de vue aérien, le village à la recherche de son image.
Rien.
Puis parfois, il descendait et passait dans la foule.

Etrange sentiment. il reconnaissait les gens mais eux ne semblaient pas le voir.
Pourtant à son passage, lems remarquait toujours un petit sourire sur leurs lèvres et aussi un petit regard circulaire.

Il ne comprenait pas.

Alors le regard se portait sur le havre. Les boiseries étaient refaites et l'aménagement intérieur avait été refait.
Sur le mur, il pouvait voir son baton en bonne place.
Il allait pour saluer ice. Mais lorsqu'il la vit il eut peine à le croire.

Il la reconnaissait immédiatement mais à présent sa longue chevelure noire était rehaussée d'un grisonnement poivre et sel qui rehaussait admirablement la figure la dame. Son visage s'était embelli de quelques traits supplémentaires.

Il s'approchait et tendait sa main vers elle. Mais sa main était d'abord vaporeuse pour totalement se disperser au contact du visage.
lems put remarquer ce même petit sourire et ce même petit regard circulaire autour d'elle.

puis sa vision se troublait. un écran devant ses yeux et en un instant il se retrouvait dans la forest au pied d'un vieux chêne près d'une mare.

Ne comprenant pas, alors qu'il avait besoin de se mettre un peu d'eau sur le visage, il fit un pas en direction de l'étendue d'eau. Il s'accroupit pour passer les mains dans l'eau.
Mais l'eau passait au travers. Il recommençait mais toujours la même chose.

Il regarda ses mains, elles étaient comme toujours. Son reflet dans l'eau était inchangé.
Cela contrastait avec les visages de ses amis rencontrés dans la ville.

L'aurore pointait déjà. Lems regardait ice paisible dans son sommeil. Elle ne tarderait pas à se réveiller. Il se levait pour préparer un petit déjeuner.

La nuit avait été calme. Point de rôdeur.
Une nouvelle journée commençait.

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Ice revenait en sa demeure. Quelques braises illuminaient encore l’âtre de la salle vie. Les journées se faisaient fraîches et le feu devait être entretenu. Elle choisit une belle bûche de frêne qui durerait un long moment, puis attendant que les flammes s’élèvent un peu Ice se remémora la discussion mystérieuse qu’elle avait eu le matin au Havre avec Lems.

Il lui avait parlé de son rêve qu’il faisait et refaisait chaque nuit. Etrange rêve qui ne laissait présager rien de bon. Lems semblait très affecté par cette vison. Il lui en parlait comme s’il la vivait réellement, comme s’il attendait simplement qu’elle se réalise.

Depuis quelques temps déjà Ice voyait bien que quelque chose de tournait plus rond. Lems restait silencieux auprès d’elle, comme perdu dans un autre monde. Son regard se vidait lentement de ses étincelles de joie de vivre, ses rires étaient brefs et un tant soit peu forcés.

Ice avait apprit que le destin les avait pris pour cible. A maintes reprises leur amour avait été le plus fort et avait remporté la bataille. Mais le destin lâche rarement ses proies et Ice sentait que cette fois encore il allait frapper fort. Mais à quoi sert de regarder en arrière si ce n’est que pour avoir des regrets, à quoi bon envisager l’avenir si ce n’est que pour ressentir la crainte et la peur, quel que soit le sort que leur réservait ce foutu destin Ice ne vivrait que pour goûter le moment présent dans les bras de son tendre amour.

Ils avaient bravé des tempêtes, vogué sur des mers calmes aux reflets scintillants, s’étaient perdu dans l’océan de leurs vies, avaient même rencontré des sirènes aux voix enjôleuses mais toujours, toujours ils avaient reposé pied à terre, toujours ensemble, toujours s’aimant plus que tout, toujours leurs deux cœurs à l’unisson, toujours en une seule et même âme.

Ice pris le tisonnier pour relancer le feu qui s’éteignait. Les flammes s’élevèrent à nouveau. Elle pris une poignée de blé dans le sac qui séchait près de la cheminée, laissa couler les grains entre ses doigts, lentement comme le temps qui passe, mais déjà dans sa main ne restait plus que quelques grains. Elle les regarda en souriant. Il suffit de quelques grains et d’un peu de temps pour moissonner un champ tout entier.

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Après avoir attendu Icefly, l'ombre constata que sa présence faisait peur. Lui qui recherchait l'inverse décida de laisser un mot à Icefly. Il prit un parchemin l'enroula autour d'une flèche qu'il décocha en direction du volet de la fenêtre du haut. Ainsi, seule Icefly, en fermant ses volets pourrait lire le mot laissé sur le parchemin :

Citation :: J'attendais votre retour avec impatience,
Encourageant par la force de ma conscience
Votre pas ralenti par trop de flâneries.

Objet de confusion d'un esprit attendri,
Usé à force de penser ses propres mots,
Souffrant de ne pouvoir panser ses propres maux.

Attendez au moins que je puisse m'exprimer,
Il est des sentiments que je ne peux plus cacher.

Mais si vous le souhaitez, je pourrais les enfouir
Et, pour ne plus gêner, à tout jamais m'enfuir.

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Après une soirée de franche rigolade, pendant laquelle Lems semblait avoir retrouvé un rire franc à en juger par la brillance de ses yeux, il avait enlevé Ice dans ses bras comme à l’accoutumée afin de regagner leurs appartements pour un repos bien mérité. Lems s’était endormi sitôt la tête posée sur l’oreiller. Ice quant à elle, ne parvenait pas à s’endormir, tournant et retournant l’état de Lems dans sa tête. Pourquoi se dégradait-il de jour en jour ? Pourquoi était-il resté vague sur l’entretien qu’il avait eu avec Mentaig ? Pourquoi cette dernière ne voulait rien lui dire de plus ? S’il ne s’était s’agit que d’une fatigue passagère, elle l’aurait rassurée immédiatement. Au lieu de cela, quand Ice avait posé la question à Mentaig, elle avait vu ses poings se crisper, son regard fuir celui de Ice et avait détourné la conversation.

Il fallait qu’elle en ai le cœur net. Ice se leva tout doucement pour éviter de réveiller son amour qui dormait près d’elle. Profitant de la clarté de la lune, elle trouva sur la table, la petite fiole contenant le remède aux maux de Lems. Elle déboucha le flacon et le porta tout d’abord sous son nez. Une odeur doucereuse s’en dégageait, mêlée à celle du sous bois en automne. Ice réfléchissait, passant et repassant le flacon devant son visage. De près, d’un peu plus loin….hummm écorce de saule, oui il doit y avoir de ça la dedans. Puis laissant couler une goutte sur son doigt, elle la porta à sa bouche….. Miel ça c’est certain et puis………..Ice pris à nouveau une petite goutte……..ce goût acidulé…hum reine des près peut-être. Mais il y a encore quelque chose la dedans. Arf je le connais ce goût nom d’un p’tit écureuil boiteux ! on dirait…. On dirait….un peu comme la noisette, mais…. PAVOT, oui c’est ça pavot. Oh mon dieu !

Le flacon faillit tomber des mains de Ice, fallait-il que Lems souffre le martyre pour que Mentaig dût user de telle médecine. Ice reboucha le flacon et le reposa sans bruit sur la table. Elle vint se recoucher près de Lems, se lovant contre lui, respirant son odeur, caressant ses cheveux et effleurant sa peau. Elle ne savait que trop bien maintenant que le temps leur était compté.

Elle ne trouva pas le sommeil cette nuit là, mais se contenta de revivre en pensée chaque moment qui avait fait de leurs vies, de leur amour, le plus grand cadeau que le destin avait pu leur offrir.

Le petit jour se levait, Lems dormait toujours, mais Ice devait se lever pour raviver les feux de cheminée afin qu’il ne prenne pas froid à son réveil. La lumière aurait sûrement réveillée son aimé, aussi Ice décida de fermer un peu les volets. Elle s’approchât de la fenêtre et découvrit surprise, plantée dans le bois du volet, une flèche autour de laquelle un parchemin était enroulé. Ice récupéra le message et se figeât à sa lecture. Non ! Le rôdeur était encore passé. Mais cette fois ses intensions étaient claires. Il ne lui voulait pas de mal, il lui voulait trop de bien peut-être. Comment cet homme pouvait-il un seul instant penser que Ice était prête à écouter chanter un autre cœur que celui de son seul amour ? Comment pouvait-il avoir l’audace de proposer de se sacrifier si toutefois Ice ne répondait pas favorablement à sa demande ? Ice décontenancée, posa la lettre sur la table et descendit ouvrir le Havre.

Lems la rejoignit peu de temps après. Elle lui parla aussitôt du message du rôdeur. Lems restait perplexe. Il ne voyait aucune menace dans cette missive, toutefois les derniers mots portaient quand même à réflexion.

Les deux aimants passèrent un long moment dans leur taverne, partageant un peu de pain et un bol de lait chaud. Ice recréa l’espace d’un instant l’ambiance si particulière qui était la leur, invitant Lems au voyage, à l’imaginaire. Elle lui offrit l’étoile que la veille au soir elle lui avait montrée dans le ciel dégagé et froid. Cette étoile qui resterait à veiller sur leurs âmes bien après que leurs corps ne soient redevenus poussière. Ils la baptisèrent Léice, comme un anneau céleste qui les unirait à tout jamais.

Il était temps maintenant de s’activer, la matinée était bien avancée et Lems devait partir en forêt couper du bois. Ice lui promis de le rejoindre un peu plus tard. Lems pris son grand bâton, pour garder sous sa main le contact du visage de Ice gravé dans le bois. Ice décida sans rien dire, que ses projets pouvaient bien attendre encore un peu, que le peu de temps qu’il leur restait à passer ensemble était plus précieux que tout. Elle le regarda s’éloigner, tirant avec peine sa charrette vide. Il était si faible, si usé. Ice prenait conscience à chacun de ses gestes qu’elle allait le perdre bientôt.

Elle passa par le fournil récupérer quelques petits pains de la dernière fournée. Ajouta à son panier, charcutaille, crème brûlée et bonne bouteille. Puis elle prit le chemin de la forêt pour retrouver l’homme de son cœur.

Difficile de savoir où Lems avait décidé de s’établir aujourd’hui. Le bruit des haches retentissait un peu en tout sens. Mais Ice savait qu’il avait son petit coin à lui, un petit coin où il était sur de pouvoir tirer de belles stères sans avoir à trop forcer. Elle pris cette direction et tendit l’oreille. Les cadences allaient bon train. Les jeunes hommes vigoureux mettaient tout leur cœur à l’ouvrage. Toutefois un son se faisait plus lent, bien plus lent, accompagné du bruit sourd d’une respiration difficile à chaque coup de hache. C’était Lems, Ice en était persuadée. Elle s’approcha lentement se laissant guider par son ouie, ramassant ça et là quelques crocus avec lesquels elle orna son panier et ses noirs cheveux. Elle était toute proche maintenant et cachée par la charrette, Lems ne la vit pas arriver tout de suite. Elle le regardait, et regardait encore. Elle ne pouvait lui retirer la hache des mains et faire le travail à sa place, s’eut été le rabaisser et cette homme digne et fier ne l’aurait jamais accepté.

Ice s’approchât enfin de lui, affichant son plus beau sourire. Lems relevât la tête et posa sa hache s’essuyant le front du revers de sa manche. Tout deux avaient décidé que ce jour ils allaient planter un petit arbre. Un de ceux tout défraîchis, qui ne pouvant pousser à l’ombre des plus grands méritait qu’on lui donne sa chance de vivre et de se déployer. Ils se mirent en quête de trouver un petit chêne. Le pauvre faisait vraiment peine à voir, si jeune et ployant déjà un tronc noueux vers le bas. Ce petit là était parfait. Ils prirent d’infinies précautions pour le sortir de l’enchevêtrement des branchages qui obscurcissaient son ciel. Lems et Ice trouvèrent bonne place pour le transplanter et lui préparèrent un nid douillet. Serrés l’un contre l’autre, attendris et heureux du geste accomplit, les deux aimants se tinrent là un moment, à regarder celui qui de leur geste d’amour et de toute l’attention qu’ils lui portaient, serait peut-être un jour le maître de ces lieux.

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La potion de Mentaig avait vraiment l'effet escompté. Lems se sentait mieux physiquement.
Pourtant son appétit s'était envolé. Il ne mangeait presque plus rien.
Il pensa que son esprit prenait le pas sur son corps mais il ne s'y trompait point.
Il avait eu une acoutumance immédiate à ce remède. Il n'y connaissait rien aux potions et cela n'avait aucune importance.
La veille, il avait pu estre présent plus que de coutume et avait bien rit. Cela lui avait fait du bien d'estre auprès de la douce et tendre dame de son coeur.

Le matin, il s'était levé. Son premier geste fut d'attraper la fiole et de prendre une petite gorgée. Cela serait sa nourriture de la journée.
Doux matin auprès de Ice. Elle lui parlait de ses projets, de ses inquiétudes aussi quant au rôdeur.

La matinée était entamée si douce et apaisante. Lems avait pris la décision d'aller en forest chercher quelques stères de bois. Ils s'étaient donné rendez vous plus tard pour planter un petit arbre, symbole de leur amour.
Lems savait que Ice se douterait bientôt de la gravité de son état, non pas que Mentaig lui aura dit quoique ce soit, mais il savait son sixième sens et savait lire en lui mieux que lui même.

3 stères débitées que lems sentit une lourde fatigue, aussi immense que soudaine. Il eut besoin de s'asseoir. Il attrapa son long baton pris le matin au havre. Il resta là à le caresser sur la partie sculptée du visage de ice. Ce bois lui donnait force. La forest lui donnait envie de tirer un peu plus sur la corde.

Puis il se remit au travail en pensant que Ice arriverait bientôt et qu'alors il pourrait encore passer un moment deplus avec elle.

Lorsque Ice se présenta, il posa sa hache et eut un large sourire. Puis s'essuyant le front, il la suivit en quête de ce petit arbre.

La forest était calme, la nature se faisait comme silencieuse pour ne pas troubler l'harmonie des deux êtres. Comme si elle savait que son compère le temps les menaçait déjà, peut estre décida t elle de leur laisser un peu de paix en son sein.

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L'ombre, devenue lumière, prit son envol et laissa une trace intemporelle dans le ciel noir :

Citation :: Avatar d'un personnage en pleine lumière
Disposé à servir un admirable dessein
Il se résigna à la pire solution
En voyant ces deux êtres dans la plantation.
Un regard lui suffit à graver son destin
Xénophile et désintéressé dans la pierre.

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La nuit avait été courte pour Ice. Longtemps elle était restée éveillée à guetter la respiration de son aimé, tantôt il dormait profondément sans un bruit, tantôt il laissait s’échapper un râle. Ice sursautait à chaque fois et approchait son visage de la bouche de Lems pour vérifier qu’il respirait encore. Mais le sommeil fini par la gagner, un sommeil si léger qu’elle pouvait entendre son propre souffle. Au milieu de la nuit, il était aux alentours de 4 h heures passées d’une vingtaine de minute, Ice se réveilla en sursaut aux prises avec un effroyable pressentiment. Aussitôt elle se releva légèrement et regarda son tendre amour dont le torse se soulevait lentement au rythme de sa respiration. Ouf ! Tout allait bien.

Elle ne parvint plus à trouver le sommeil. Elle descendit au Havre et pour s’occuper l’esprit entreprit de se mettre tout de suite à son travail de tribun. Faire la mise à jour des listes, éplucher chaque cas afin d’apporter son aide à ceux dont les premiers pas étaient difficiles, envoyer des courriers pour orienter les futurs acquéreurs de champs, féliciter ceux qui venaient obtenir leur petite propriété.

La matinée passait sans que Ice n’entende aucun bruit dans l’appartement au dessus. C’est vers midi que Lems se réveilla enfin et qu’il vint la rejoindre. Il était frigorifié et préféra à sa place habituelle près du comptoir, son fauteuil près de la cheminée. Une grosse couverture sur le dos, il regardait les flammes en silence. Tout à coup il appela Ice, une idée saugrenue venait de lui parcourir l’esprit. Il voulait se rendre à la rivière, cette rivière dont Ice lui parlait chaque jour et qu’il n’avait jamais pris le temps d’aller voir avec elle. Ce n’était pas une idée des plus raisonnable certes, mais Ice n’aurait rien pu lui refuser, Lems voulait vivre pleinement le temps qu’il lui restait, chaque instant de bonheur passé ensemble était comme un cadeau qu’ils se faisaient l’un à l’autre.

Ils partirent ensemble vers la rivière, Ice le tenant par la taille pour le soutenir, mais Lems digne et fier, pris la main de Ice dans la sienne et s’appuya sur son bâton de l’autre. Ils parcoururent ainsi les quelques rues qui les séparaient des remparts, puis descendirent la colline afin d’arriver dans le petit coin secret de Ice.

La rivière claire chantait sous le pâle soleil du matin, laissant traîner ses longs cheveux argentés sur la surface. Les saules trempaient le bout de leurs branches dans l’onde pure comme jouant à essayer de retenir l’eau entre leurs doigts. Ice installa Lems sur une grosse pierre plate à peu de distance de la rivière. Elle avait un peu froid, mais elle savait que Lems était là pour la regarder rire et jouer avec l’élément liquide. Elle ôta ses chausses et prudemment avança sur les pierres glissantes, relevant aux genoux ses jupons. Elle fit une petite grimace et poussa un petit cri, la température de l’eau lui mordait les pieds, elle sentait ses jambes s’engourdir lentement. Mais peu importe, Ice jouait en sautant de pierre en pierre, essayait d’apercevoir une truite derrière un rocher à l’abri d’un remous, faisait mine de vouloir éclabousser Lems en riant aux éclats. Il ne la quittait pas des yeux, il dévorait cette image de la jeune dame joyeuse et pétillante de vie. D’un petit signe, il la rappela auprès de lui. Ice s’assit sur le rocher, grelottante mais heureuse. Les deux tendaient l’oreille, détaillant chaque son, celui de l’eau, celui du vent, du clapotis des branches de saules, des oiseaux, de leurs propres mouvements, de leurs cœurs. Ice serra légèrement le bras de Lems en mettant un doigt sur ses lèvres et d’un signe de tête lui indiqua que quelque chose bougeait derrière les buissons sur l’autre rive. Les deux s’immobilisèrent, retinrent leur respiration…..un chevreuil sorti lentement de sa cachette, vérifiant qu’aucun danger n’allait venir le perturber. Puis il s’approcha de l’eau et s’y désaltéra un long moment. Lems et Ice ne le lâchaient pas des yeux, profitant pleinement de cet instant magique.

Mais il était temps maintenant de regagner le village. Lems se releva et prit appuie sur son bâton. Lentement comme pour prolonger cette matinée, ils regagnèrent le Havre. Ice laissa Lems aller se reposer un peu. Pendant ce temps elle irait au dispensaire demander à Mentaig encore un peu de potion qui évitait à Lems de trop souffrir.

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Potion pour seule nourriture.
La nuit fut douce.
Les douleurs le laissaient en paix le temps de son repos.
Elles le laissaient en paix le temps du partage avec Ice.

Pourtant ce matin là en se levant, il sentit comme une torpeur. Ice était levée. Il décida de rester au lit avalant le fond du remède.
Il resta là assis sur le lit regardant par la fenestre. Le ciel était clair. Il ferait beau et froid.
Il resta là à contempler ce bout de ciel bleu par la petite lucarne l'esprit vagabondant pour ce corps devenu presque inutile.

il aimait l'automne.

Respiration lente et difficile. Les bras sur le ventre, il attendait le réveil de ses membres, sagement, ne brusquant en rien la fragile machine qu'il était devenu.

Puis il lui prit l'envie d'aller voir cette petite rivière que ice partait visiter sans lui, son petit jardin à elle. Il lui demanderait bien de l'y emmener. Il sentait que c'était le jour aujourd'hui.

Il se leva doucement. Puis passa un peu d'eau sur son visage. Le miroir renvoyait une image qu'il n'aimait plus guère. Il s'arrangea les cheveux puis sourit à son reflet.

Il avait soif de voir ce qu'il n'avait encore point vu. Une fois préparé, il descendit rejoindre ice.
Moment délicieux et délicat.
Il savait que Ice savait, mais la dame savait rester digne. Il aimait cela en elle.
Direction la rivière.
En marchant, lems questionnait ice sur ses projets en cours. Il voulait l'entendre, la sentir près de lui, plus que jamais vraisemblablement. Sachant qu'il la perdrait bientôt, il la chérissait plus que tout et voulait lui offrir de calmes moments auprès d'elle. Elle n'avait jamais rien demandé de plus tout compte fait.

Lems aimait cette dame plus qu'il n'aurait jamais pu imaginer aimer. Il aimait tout en elle, définitivement et sans hésitation.

Ice lui parlait et il écoutait, s'emplissant de joie de ses mots venus d'elle. Le remède jouait pleinement son rôle. Il ne sentait pas le froid ni la fatigue.
Seuls les doutes venaient l'assaillir par instant.
Avait il fait tout ce qu'il fallait pour rendre cette dame heureuse ? Ses choix parfois égoïstes comme ce pélerinage !
Pourtant en regardant les yeux de ice dans les siens, il ne voyait qu'amour. Tant heureux d'avoir été aimé de la sorte !

Non il ne regrettait rien et ne pleurerait pas sur son sort. Il fallait rester digne, oui digne jusqu'au bout pour ice, uniquement pour elle.

La rivière présente, lems se posa avec l'aide de ice sur ce large rocher. Elle partit comme elle devait faire seule. Il ne pouvait s'empecher de l'observer sur les rochers. En la voyant, il comprenait combien elle était d'exception.

Confidence,
échange
découverte de son univers
dernier petit bonheur en ce monde

Pourtant il fallait bientôt reprendre le chemin de la ville.

Il n'irait pas en forest. Il n'irait plus. Il lui fallait encore un peu de temps pour accomplir certaines tâches, finir de tout mettre en ordre avant ... avant le grand départ.
Chaque jour était devenu comme une offrande à leur amour.

Invité

Il était tard ce soir. Ice était monté se coucher la première. Lems avait accueilli la potion cherchée par Ice avec bienveillance.
En ce soir, il n'avait point peur. Ses dernières affaires seraient terminées demain.
Il avait prié auprès d'Aristote pour lui donner le temps, le temps de tout mettre en ordre d'ici à demain. Pour cela, lems pensait qu'il lui avait envoyé son meilleur émissaire en la personne de ysabeau.
Lems se sentait peiné d'infliger cela à son amie, mais il ne voyait personne d'autre vers qui se tourner.

Ice était montée se coucher. La nuit était tombée. Mentaig promettait une nuit glaciale, mais bien lui importait.
Lems quitta le havre ce soir là en ayant salué ses amis, tous ses amis.
il alla marcher un peu, quelques pas dans les rues de Sancerre, scrutant le ciel après leur étoile leice.

Il resta un long moment comme il avait pris habitude à faire. Il jouait avec la fiole dans sa poche. Il savait qu'il lui restait maintenant peu de temps dans ce monde. Il est des choses qu'on ne peut expliquer.
Quant le temps est venu, alors il est temps de faire sa révérence.
Un jour, deux tout au plus.

lems ne trouva pas le sommeil ce soir là. Il avait peut estre abusé un peu du remède. Le froid le mordait terriblement pour finir, comme un avertissement. Alors il rentra et au coin du feu prit la plume profitant de la force qui lui restait.

Il déplia le parchemin et passa sa main sur le papier comme pour s'imprégner de ce fidèle compagnon.
L'encrier était prêt, lems trempa la plume.

Il aimait la nuit pour écrire. Tout était silence et sérénité.

La main hésitante fut conduite par son esprit faisant fi de sa propre condition physique. La plume s'apprétait sur le parchemin pour essayer de trouver son chemin. L'exercice était difficile, alors il se plongea dans tous ses bons souvenirs afin d'en faire ressortir la sincérité la plus exacte.

En cet instant il se souvenait de tout. Absolument de tout.

Droit sur on siège, il laissa chanter la plume écrire sa dernière partition dédiée à la seule muse qui avait su faire danser son coeur sur le rythme de l'amour. Lui qui pensait avoir été à contre temps pendant tout ce temps craignait maintenant la mesure syncopée.

Mais la mélodie était bien présente à ses oreilles. Une fois finie son écriture, il regagna la chambre et s'assit sur le fauteuil avec comme vision le doux visage de la douce et tendre dame de son coeur.

Invité

Bien être et inconfort.
Facheux paradoxe

Esprit libre plus que jamais
pourtant entravé dans ce corps enchaîné. Tant à faire encore qui resterait inachevé.

Plusieurs fois durant la nuit, sa respiration avait été très entrecoupée, le laissant dans une apnée prolongée. Mais comme il savait que c'était bientôt son heure, il savait aussi que cela n'était pas encore la minute.
Il ne trouvait de grâce à ce lit que dans la personne qui s'y trouvait.
Lui ne supportait plus la position allongée. Cela lui étirait le corps entier mettant au défi inutilement le remède de Mentaig. Son fauteuil était plus confortable.

Au petit matin, il se levait usant de sa dernière force. Pourtant malhabile, il se déplaçait en silence, silhouette fantômatique dans l'espace. Il descendit une dernière fois les escaliers vers le havre, couverture sur ses épaules. En bas, il prépara une marmite d'eau et la posa sur le feu, préalablement ravivé.

Puis il se posa dans le fauteuil. Il prit la fiole, seule nourriture pour son esprit, son corps ayant déjà renoncé depuis deux jours. Il but ce qu'il en restait puis remit le flacon vide dans sa poche. Il regarda les flammes danser en attendant Ice.

Invité

Dès son réveil Ice savait que la journée promettait d’être difficile. Lems était déjà descendu vers le Havre, la place dans le lit était froide mais la couverture laissée sur le fauteuil indiqua à Ice où Lems avait passé sa nuit. Elle se sentait étrange ce matin, ses entrailles l’oppressaient, son cœur la brûlait et semblait être pris dans un étau voulant en extraire des larmes de sang. Pourtant une sensation de froid l’envahissait, un froid qu’elle ne pourrait décrire mais qui paraissait du à autre chose qu’à la température de la pièce. Un froid qui s’emparait de chacune des parties de son être, comme un manque, un vide, une absence, comme le noir d’encre du ciel la nuit qui entoure les étoiles.

Assise dans le fauteuil que Lems occupait quelques heures plus tôt, Ice se sentait incapable de bouger ce matin, il lui était impossible de rassembler ses pensées en quelque chose de concret. Elle essaya de prendre sa plume, mais la reposa aussitôt. Tant d’images lui revenaient en mémoire. Elle qui pensait avoir oublié beaucoup de ces instants précieux passé avec Lems, ils refaisaient surface lentement, les uns derrière les autres suivant l’ordre du temps. Ice souriait à certains et petit à petit son sourire s’effaçait jusqu’à ne devenir qu’une grimace face à une nausée grandissante. Elle se leva pour se passer de l’eau sur le visage. Il ne fallait pas se laisser aller, ne pas sombrer dans la mélancolie, ne pas se laisser aller à sa peine. Ice regarda son reflet dans le miroir et tout à coup fondit en larmes. Elle ne pouvait plus les contenir, les retenir, les cacher. Etre forte en toute circonstance était une chose, mais là Ice se sentait vulnérable, anéantie, sa raison laissait la place à un débordement d’émotions.

Elle ne descendrait pas au Havre tant qu’elle n’arriverait pas à se maîtriser. Elle ne pouvait se montrer devant l’homme de son cœur dans cet état, et pourtant comme elle aurait aimé qu’à ce moment précis il la prenne dans ses bras. Mais un véritable amour n’est-il pas fait de joies et de chagrins partagés ? Frissonnante, recroquevillée dans le fauteuil, n’arrivant à assécher ses yeux, guettait chaque bruit.

Invité

lems avait passé la journée en bonne partie au havre. Il avait été au bout de ce qu'il pouvait. Une journée passée au bras de Ice dans les rues de Sancerre fut son plus grand bonheur de cette triste journée.

Revenu du Havre, Lems s'assit dans son fauteuil. Ice lui posa la couverture sur lui. Elle s'assit à son tour par terre contre lui posant sa main sur ses genoux. Lems avait le visage lumineux faisant contraste avec ce teint terne et terreux des derniers jours.

Il posa sa main sur celles de ice.

où est il le temps heureux?
insouscients que nous étions ma douce et tendre, nous contentant d'une joyeuse discussion au coin du feu.

les braises nous aurons réchauffés mais se sont consumées et ne restent plus que cendres à présent.

où est il le temps insouscient?
heureux que nous étions ma douce et tendre, nous nourissant d'amour agrémenté de quelques bulles

les bulles nous auront fait briller les yeux et tourné la tête mais se sont évanouies à présent

je n'ai plus de goût à rien et seul vostre sourire me fait encore tenir d'un fil à cette vie.

ce fil qui est devenu fort avec le temps nous unissant à jamais dans nostre petit cocon s'effiloche avec ma santé s'étiolant telle la pelote dans les pattes du chat.

moi qui mourait d'amour pour vous, voilà que je me meurs amoureux toujours. Il est tant encore de choses à voir que j'aurais aimé voir avec vous ma toute douce.

avec le temps tout s'en est allé, tout sauf mon amour pour vous ma toute douce et tendre

Avec le temps, mon aimée, tout ira. vous viendrez me raconter le plus tard possible toutes ces années perdues

Si longtemps, nous nous serons jouer de ce temps ! le voici qui vient nous reprendre ce bonheur et vous laisser seule ici. Mais nous aurons vécu ce que jamais nous n'aurions imaginé pouvoir vivre un jour et pour cela nous sommes bénis.

Je vous entends me raconter tous vos projets que je voudrais déjà voir accomplis. Mais je sais que où que je sois bientôt je les verrais et m'en trouve apaisé.

tout m'échappe à présent de ces mains sèches maintenant pour sentir la douceur de vostre visage et par trop malhabiles pour remettre cette petite mèche rebelle en place.

Vous aurez été ma flamme, mon guide, ma lumière, mon tout. je n'ai plus la force de vivre mais simplement de vous aimer.
Alors je meurs avec cette lumière chaude et bienveillante dans les bras de vostre amour en vous aimant toujours.

embrassez ceux de nos amis que je n'ai point vus pour moi et prenez soin de vous mon ange.

adieu mon doux et tendre amour..

Lems contempla le visage de la dame avant de fermer les yeux. Ce visage aura été sa dernière vision.

lems expira son dernier souffle. Le visage reposé de ses souffrances évanouies auprès de son amour.

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