Au 205, Rempart des Dames, chez Amélia.

Montebourg arriva timidement devant la porte de Amelia.
Il se décida a frapper en cherchant dans l'air une odeur de tarte...

Amélia ouvrit la porte, les mains encore couvertes de farine.

Oh Montebourg, vous venez pour le dessert? Tenez installons nous dehors, il fait beau aujourd'hui et ainsi si quelques villageois passent et veulent se joindre à nous, ils pourront le faire!


Amélia sortit une nappe et la posa sur la table de pierre puis elle déposa la tarte encore chaude et une bonne bouteille de poire. Elle invita Montebourg à s'assoeir sur un des bancs de pierre et fit de même.

A votre installation messire!

Ce serait bien que Simon se joigne à nous. Mais heu... je ne sais jamais trop ou il se trouve! ^^

Ysabeau, qui se promenait dans les ruelles du village, ses tâches à l'ambassade et à la douane terminées, vit qu'une nouvelle maison était habitée... Montebourg. Elle se promit de venir le féliciter. Continuant sa route, elle fut attirée par une délicieuse odeur, qui venait du jardin d'Amelia. Elle s'arrêta.

Amelia ! Montebourg ! Quelle bonne idée que de déjeuner dehors ! Puis-je me joindre à vous ? J'ai besoin d'oublier mes soucis...

Elle restait un peu timidement derrière la barrière, attendant une réponse...

Mais bien entendu Ysa voyons! Entre, je t'en prie!

Amélia accueillit Ysa avec un grand sourire.

Tiens installe-toi. Tu veux une part de tarte? Il paraît que les douceurs réconfortent l'âme autant qu'elles égayent les papilles.

Tout en parlant Amélia servit un verre de poire à Ysa.

Montebourg mangeait sa tarte et son visage laissait exprimer le délice.

-Humm...Suculent, vraiment.

Il sourit a Ysabeau:

-Amelia a raison, mange on sait pas c'est qui qui te mangera!

Hilja avait cherché un moment l'emplacement de la masure de dame Amélia et finalement se retrouva en face de la coquette maison. Elle était un peu intimidée par le fait d'avoir été inviter et qu'elle ne savait pas qui serait présent à ce goûter. Néanmoins, elle s'était dit que c'était un bon moyen de faire plus ample connaissance avec les autres villageois.

Elle frappa quelques coups à la porte...

Hiltja, Marilou! Coucou venez, venez, je vous en prie!
Soyez les bienvenues. Nous partagions une sorte de goûter pour fêter l'installation de Montebourg. Bientôt on pourra fêter aussi les vôtres!

Amélia prit le plat tendu par Marilou en la félicitant pour sa tarte qui avait l'air délicieuse. Elle fit un petit bisou à Sylphael, toujours aussi mignon puis invita tout le joli monde à s'asseoir.

Ysabeau but la poire avec plaisir, dégusta une part de tarte.

Amelia tu es une fine cuisinière bravo ! ta tarte est un délice...
Mais je dois maintenant retourner chez moi, excusez-moi. Bonne journée mes amis, et n'hésitez pas à passer le seuil de ma porte, de temps en temps, j'aime les visites...

elle salua la joyeuse assemblée, et s'en fut vers son échope

j'arrive chez amelia mon panier garni de bouteille de poire et d'un enorme bouquet de fleurs des champs cueilli ce matin pour chez moimais est une bonne ocation pour l'offrir
TOC ....TOC
je suis un peu intimides car j'ai peur de rencontre des personnes que je voudrais voir en ce moment
la maitresse de maison m'ouvre et prend le bouquet "me fait la bise et me dit d'entrer
frizt depose les bouteilles sur le bar et prend un morceau de tarte
et sert toi a boire
je dit bonjour aux inviters, je vois marilou "ouf " je me sent plus rassurer je me dirige vers elle quand voie hiltja !!!!
je me met a cote d'elle et je sirote mon verre de poire........

en voyant frizt arrivé sourit . heureuse ,elle continua a jouer avec sylphaël ...

Amélia est ravie de voir toutes ces personnes qu'elle apprécie passer un moment agréable chez elle. Le bébé fait sourire tout le monde avec ses gazouillis, les tartes sont succulentes et la poire délicieuse. Amélia espère que Montebourg aura été content de ce goûter un peu improvisé.

Bien sûr Amélia aurait été ravie que Simon soit là mais elle sait aussi que pour vivre heureux il ne fallait pas qu'ils soient collés l'un à l'autre sans cesse. Elle souhaîte le respecter autant qu'elle l'aime, et respecter aussi son indépendance.

Amélia sourit en écoutant les conversations joyeuses de ses amis...

Montebourg apprécie beaucoup cette charmante compagnie, mais le temps passe et il doit faire ses adieux.

Alors qu'il ne réstait plus que lui et que la nuit tombait, il remercia Amelia pour cette bonne idée et son hopitalité. Pendant qu'elle lui disait au revoir, elle semblait chercher quelqu'un des yeux, très probablement Simmon le Forgeron. En partant Mont' se retourna et lui lança avec un sourire:

-Je suis sûr qu'il viendra.

Puis il rentra chez lui en sifflotant

Simon Gallup arriva fourbu...
Vivement le nouveau conseil ducal, ca lui fera des vacances.
Et que de temps perdu hier soir sur ce cadastre, surtout pour un aveugle.
Il avait du faire appel à la confrerie de menuisier, qui allait lui preparer tout cela sous la forme de petite boites en forme de maison, et de petites figurines ou de menus objets pour figurer les habitants.
Pas facile de s'y reperer.... celle avec la grand hache, c'est Bragon... la deesse à six bras pour faire trentes choses à la fois, c'est notre maire... Ysabeau, c'est le petit bout de dentelle fixé dessus. Amelia était sous la forme d'une petale de rose. Otto pour sa part , moulé dans un froid métal, avait été doté d'une tête carrée. Lems est une longue brindille.
C'est Icefly qui lui a posé le plus de souci: ce fichu glacon qui a fondu et qu'il a fallu remplacer par trois fois au cours de la soirée.

Mais il n'avait que quelques heures pour se reposer: il lui fallait reprendre la route le soir même pour Bourges....

* dans le trou du cul du Berry: Bourges ! *



Simon regarde à drote, à gauche...- ah non, zut ! il est aveugle, retour arrière....

Simon renifle à droite, à gauche, et ne sent pas l'odeur fétide du Coucou qui rode sous ces fichus remparts.

C'est pas pour tout de suite.

Il est encore vivant et tient à le prouver sur un terrain moins exposé.

Aux regards en particulier....
- J'ai oublié quelquechose à l'auberge... tu m'accompagnes ??
- Oui, mais... tu as oublié quoi ??
- hum ?? ben...j'ai oublié te dis-je !! quelque chose, sans doutes...je m'en souviendrais la bas...

Un homme étrange, doté d'un bec de lièvre, d'un nez d'aigle, de
sourcils de hibou, d'un chapeau doté de plume de pigeon et d'un zizi
de mésange, toqua au carreau en roucoullant.

"Message pour la d'moiselle Amelia !"

C'était une lettre de Gallup.

" Chérie,
Nos sommes bien arrivés à Bourges. Comme prévu, nous attendons sans rien faire. Je commence à bien connaitre les choses de la guerre, et ayant anticipé un sejour long et oisif, j'ai pris la précaution de reserver la chambre que nous occupions à l'auberge du Pou Rageur. Rien n'y a changé depuis notre passage, si ne n'est que le lit est bien froid la nuit, et que tu me manques.
Péripétie de la matinée: la petite bonne, de sinistre mémoire, était de service, et dès que je l'ai vue, je me suis bien empressé de lui signaler que pour les travaux de coutures, j'avais tout ce qu'il me faut à la maison et que oui bon mais merci bien.
Elle m'a retorquée que ce n'est pas bien grave et qu'elle a bien d'autres cordes à son arc. Et la voila qui exhibe deux suberbes aiguilles à tricoter.
J'ai alors tout bien fait comme tu me l'a intimé et j'ai chassé cette succube tentatrice séance tenante.
Je t'embrasse. Simon."

Alors que le message de Simon était sans doute fait pour la rassurer, celui-ci ne fit au contraire que l'inquiéter d'avantage! En effet, quand elle avait appris que Simon devait à nouveau partir, la seule idée qui lui était venue à l'esprit était qu'il risquait d'être blessé. Elle n'avait pas du tout pensé à l'histoire de la bonne de Bourges. Et là d'un coup Amélia réalisa que Simon était retourné à Bourges! Et même s'il n'y restait pas, dans chaque ville ou il irait, il y aurait une auberge et autant de bonnes!! Et des tavernes avec autant de tavernières. Dans la tête de la jeune femme d'un coup des milliers de bonnes apparurent dans des milliers de tavernes avec plein de tavernières aux amples décolletés...
Amélia se tapa la tête contre la porte afin d'arrêter d'un coup avec les images mentales insupportables.
Elle s'assit et réfléchit. Hummm il était impossible de vivre dans une crainte permanente donc encore valait-il mieux partir du principe qu'elle lui faisait confiance et point!

Amélia soupira. Depuis quelques temps elle traversait une sorte de "crise existentielle". D'ou je viens? Qui je suis? Ou je vais? Etc...
Déjà plusieurs mois que Simon était venu illuminer sa vie.. Elle compta.. oh mon dieu presque un an! (ben oui presque 4 mois hrp donc 4x3... bon bref).
Ils ne s'étaient rien promis, c'était leur accord de départ. Ne pas se précipiter, ne rien se promettre. Quand Amélia lui avait proposé de venir s'installer chez elle, il avait refusé. Pour finir, il était toujours fourré dans ses jupes mais sur le principe il n'avait pas voulu céder.

Et puis cette guerre... Et puis ce départ ou il n'avait pas souhaîté qu'elle l'accompagnât. Et toutes ces questions dans la tête d'Amélia. Allaient-ils donc ainsi continuer à vivre sans se poser de questions? L'avantage était qu'au moins ils n'avaient pas souvent de prises de bec. Mais des désavantages il y en avait aussi. Simon pouvait-il partir du jour au lendemain en lui disant : "après tout je ne t'ai rien promis ma vieille!!" ?Amélia ne savait plus si elle avait choisi cette situation ou si elle la subissait.

La seule chose qu'elle savait c'est qu'elle aimait Simon plus que tout mais elle ne voulait pas l'empêcher de vivre comme il le souhaîtait. Peut être était-elle en train de chercher quatre pattes à un canard et n'y avait-il pas matière à se mettre martel en tête?
Mais si Amélia se posait tant de questions c'était aussi sans doute la preuve de son amour véritable pour Simon Gallup, amour qui ne veut que le bonheur de l'autre, dans le respect de ses désirs et de sa volonté. Amour dans lequel on s'oublie un peu soi-même. Peut-être était-ce là qu'Amélia devait rectifier un peu le tir...

La jeune femme essuya une larme. Son nouveau rôle à la mairie tombait à pic. Avec un peu de chance elle allait bientôt s'éloigner un peu de Sancerre. Prendre du recul est parfois la seule manière de trouver des réponses à nos questions...